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La pénurie de main-d’œuvre menace la chaîne d’approvisionnement alimentaire du Canada : sénateur Black

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Alors que la pandémie se prolonge, le Canada est confronté à une autre crise — une crise qui touchera la population de l’ensemble du pays en limitant les produits dans les épiceries et sur les tables de cuisine.

Le plus grand employeur du secteur manufacturier du Canada, l’industrie des aliments et des boissons, est confronté à une pénurie de main-d’œuvre débilitante qui menace de paralyser le système alimentaire canadien tel que nous le connaissons. Des entreprises qui emploient collectivement près de 300 000 travailleurs ont signalé des taux de postes vacants supérieurs à 20 %, même avant les absences dues à la COVID‑19.

La pandémie a aggravé une crise d’épuisement professionnel, de retraite anticipée et de pénurie de gens de métier qualifiés et de travailleurs qui cessent de travailler dans des environnements collectifs, entre autres problèmes récurrents.

Le manque criant de main-d’œuvre oblige les entreprises à abandonner des gammes de produits, à interrompre la production, à importer des marchandises des États-Unis, à reporter leurs projets d’expansion et à interrompre leurs efforts d’innovation — des mesures qui, nous en convenons tous, ne sont pas viables et ne correspondent pas à nos attentes à l’égard des infrastructures essentielles, notamment le système alimentaire national. 

La crise comporte de multiples facettes et a de nombreuses répercussions économiques, mais ce qui est à retenir, c’est qu’elle risque de mettre en péril la sécurité alimentaire, l’abordabilité des aliments ainsi que l’accès aux aliments au Canada.

À la fin de l’année dernière, je suis intervenu au Sénat pour souligner l’insécurité alimentaire au Canada. Je demeure consternée de constater que plus de quatre millions de Canadiens, dont plus du quart sont des enfants, peinent à accéder à des aliments abordables et nutritifs, et ce, malgré le fait que nous sommes l’un des principaux pays commerçants de produits agricoles et agroalimentaires au monde. Ce constat déplorable repose sur les données nationales compilées en 2018 par l’équipe de recherche PROOF de l’Université de Toronto, les données les plus récentes disponibles. Cette tendance tragique est en hausse et se poursuivra si nous ne remédions pas à la pénurie de main-d’œuvre et n’éliminons pas les autres obstacles à l’accès aux produits alimentaires.

Pour répondre à ce besoin immédiat, les associations qui représentent les transformateurs canadiens d’aliments et de boissons — Aliments et boissons Canada, le Conseil de la transformation alimentaire du Québec, le Conseil canadien des transformateurs d’œufs et de volailles, Food and Beverage Ontario, le Conseil des viandes du Canada, BC Food & Beverage, l’Association canadienne de la distribution de fruits et légumes, l’Association canadienne de la boulangerie, Food & Beverage Manitoba et Aliments et boissons Atlantique — ont proposé à la ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Marie-Claude Bibeau, et au gouvernement un programme d’urgence pour les travailleurs étrangers.

« Le secteur ne peut plus composer avec ces postes vacants, et une réduction de la production alimentaire nationale sera inévitable », a déclaré Kathleen Sullivan, directrice générale d’Aliments et boissons Canada, lors d’une réunion au début du mois.

Cette réduction nuit également aux communautés où les usines fonctionnent et fournissent des emplois.

Ces associations espèrent que leur proposition constitue une solution à court terme qui viendra s’ajouter à des mesures à plus long terme, telles que l’introduction de procédures de résidence permanente propres aux travailleurs du secteur de la transformation des aliments et des boissons, et la mise en place d’un programme pilote qui vise à orienter les réfugiés vers ce secteur.

Les entreprises de toutes les tailles et de tous les secteurs, au Canada et à l’étranger, sont confrontées à un manque de main-d’œuvre. L’incapacité des entreprises de transformation des aliments à trouver une main-d’œuvre forte et stable a des répercussions à la fois sur la sécurité alimentaire du Canada et la reprise économique du pays.

Il est essentiel que les Canadiens comprennent le problème et ses répercussions. Il est également essentiel que le gouvernement travaille avec l’industrie pour trouver une solution immédiate aux perturbations de l’approvisionnement alimentaire tout en élaborant des solutions à long terme pour renforcer et améliorer notre industrie de transformation des produits alimentaires, et ainsi soutenir les Canadiens à long terme.

Le sénateur Rob Black représente l’Ontario au Sénat.

Cet article a été publié le 25 janvier 2022 dans le journal iPolitics (en anglais seulement).

Alors que la pandémie se prolonge, le Canada est confronté à une autre crise — une crise qui touchera la population de l’ensemble du pays en limitant les produits dans les épiceries et sur les tables de cuisine.

Le plus grand employeur du secteur manufacturier du Canada, l’industrie des aliments et des boissons, est confronté à une pénurie de main-d’œuvre débilitante qui menace de paralyser le système alimentaire canadien tel que nous le connaissons. Des entreprises qui emploient collectivement près de 300 000 travailleurs ont signalé des taux de postes vacants supérieurs à 20 %, même avant les absences dues à la COVID‑19.

La pandémie a aggravé une crise d’épuisement professionnel, de retraite anticipée et de pénurie de gens de métier qualifiés et de travailleurs qui cessent de travailler dans des environnements collectifs, entre autres problèmes récurrents.

Le manque criant de main-d’œuvre oblige les entreprises à abandonner des gammes de produits, à interrompre la production, à importer des marchandises des États-Unis, à reporter leurs projets d’expansion et à interrompre leurs efforts d’innovation — des mesures qui, nous en convenons tous, ne sont pas viables et ne correspondent pas à nos attentes à l’égard des infrastructures essentielles, notamment le système alimentaire national. 

La crise comporte de multiples facettes et a de nombreuses répercussions économiques, mais ce qui est à retenir, c’est qu’elle risque de mettre en péril la sécurité alimentaire, l’abordabilité des aliments ainsi que l’accès aux aliments au Canada.

À la fin de l’année dernière, je suis intervenu au Sénat pour souligner l’insécurité alimentaire au Canada. Je demeure consternée de constater que plus de quatre millions de Canadiens, dont plus du quart sont des enfants, peinent à accéder à des aliments abordables et nutritifs, et ce, malgré le fait que nous sommes l’un des principaux pays commerçants de produits agricoles et agroalimentaires au monde. Ce constat déplorable repose sur les données nationales compilées en 2018 par l’équipe de recherche PROOF de l’Université de Toronto, les données les plus récentes disponibles. Cette tendance tragique est en hausse et se poursuivra si nous ne remédions pas à la pénurie de main-d’œuvre et n’éliminons pas les autres obstacles à l’accès aux produits alimentaires.

Pour répondre à ce besoin immédiat, les associations qui représentent les transformateurs canadiens d’aliments et de boissons — Aliments et boissons Canada, le Conseil de la transformation alimentaire du Québec, le Conseil canadien des transformateurs d’œufs et de volailles, Food and Beverage Ontario, le Conseil des viandes du Canada, BC Food & Beverage, l’Association canadienne de la distribution de fruits et légumes, l’Association canadienne de la boulangerie, Food & Beverage Manitoba et Aliments et boissons Atlantique — ont proposé à la ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Marie-Claude Bibeau, et au gouvernement un programme d’urgence pour les travailleurs étrangers.

« Le secteur ne peut plus composer avec ces postes vacants, et une réduction de la production alimentaire nationale sera inévitable », a déclaré Kathleen Sullivan, directrice générale d’Aliments et boissons Canada, lors d’une réunion au début du mois.

Cette réduction nuit également aux communautés où les usines fonctionnent et fournissent des emplois.

Ces associations espèrent que leur proposition constitue une solution à court terme qui viendra s’ajouter à des mesures à plus long terme, telles que l’introduction de procédures de résidence permanente propres aux travailleurs du secteur de la transformation des aliments et des boissons, et la mise en place d’un programme pilote qui vise à orienter les réfugiés vers ce secteur.

Les entreprises de toutes les tailles et de tous les secteurs, au Canada et à l’étranger, sont confrontées à un manque de main-d’œuvre. L’incapacité des entreprises de transformation des aliments à trouver une main-d’œuvre forte et stable a des répercussions à la fois sur la sécurité alimentaire du Canada et la reprise économique du pays.

Il est essentiel que les Canadiens comprennent le problème et ses répercussions. Il est également essentiel que le gouvernement travaille avec l’industrie pour trouver une solution immédiate aux perturbations de l’approvisionnement alimentaire tout en élaborant des solutions à long terme pour renforcer et améliorer notre industrie de transformation des produits alimentaires, et ainsi soutenir les Canadiens à long terme.

Le sénateur Rob Black représente l’Ontario au Sénat.

Cet article a été publié le 25 janvier 2022 dans le journal iPolitics (en anglais seulement).

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