Laissons l’Ukraine riposter : sénateurs Kutcher et Dasko
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La guerre génocidaire de la Russie contre l’Ukraine est entrée dans une nouvelle phase terrifiante. Nous entendons parler du meurtre d’innocents à Kyiv, à Lviv, à Poltava, à Zaporizhzhia, à Kryvyi Rih, à Kharkiv et bien d’autres encore. Les attaques russes ne se concentrent plus principalement sur les lignes de front où les forces militaires s’affrontent; la Russie prend de plus en plus pour cible des civils innocents qui se trouvent loin du front.
Les orphelinats, les écoles, les stades et les immeubles d’habitation ne sont pas des cibles militaires. Les personnes qui essaient de vivre leur vie pacifiquement ne sont pas des soldats. Les enfants qui veulent simplement être avec leurs amis ne devraient pas être tués lorsqu’ils se rendent à l’école à pied. Les citoyens qui font leurs courses dans un marché ou les patients d’un hôpital ne sont pas des cibles militaires légitimes.
La Russie multiplie les attaques contre des innocents, en violation des Conventions de Genève et au mépris total des lois de la guerre. Il s’agit d’une escalade du mépris effronté de la Russie pour l’État de droit international.
Aujourd’hui, au lieu que des troupes terrestres attaquent et tuent des civils – comme ce fut le cas à Bucha et à Irpin au début de cette guerre génocidaire contre l’Ukraine – les attaques sont lancées depuis les airs par des drones, des avions et des missiles lancés à partir de sites situés à l’intérieur de la Russie. Certains sites se trouvent à moins de 100 kilomètres de la frontière avec l’Ukraine, d’autres sont plus éloignés. Une partie de cette puissance aérienne est fournie à la Russie par l’Iran et la Corée du Nord. Fait étonnant, certains de ces armements comprennent de la microélectronique fabriquée dans des pays occidentaux.
Plusieurs de ces missiles sont abattus par l’Ukraine à l’aide d’armes défensives fournies par des pays occidentaux, mais ils n’en ont pas suffisamment. Si des promesses ont été faites, nombre d’entre elles n’ont pas été tenues, y compris celles du Canada.
Les contraintes imposées à l’Ukraine par ses alliés occidentaux pour qu’elle n’attaque pas les sites de lancement de missiles en Russie sont devenues un obstacle majeur au succès de l’Ukraine. Ces contraintes permettent et accélèrent le massacre d’innocents et la destruction gratuite de maisons, d’écoles, de magasins, de sites culturels et de lieux de culte.
Il est évident que l’Ukraine, pour protéger ses civils innocents, doit pouvoir lancer des frappes de représailles sur les sites d’où proviennent les attaques. Frapper l’archer, et non la flèche, est la réponse évidente.
De plus, l’Ukraine doit pouvoir frapper des cibles militaires connexes, telles que les dépôts de munitions qui abritent les projectiles utilisés pour tuer des innocents.
Il s’agit de réponses défensives et non offensives. Ces mesures sont conformes au droit international.
Pourtant, alors que l’Ukraine a la capacité d’utiliser les armes qu’elle a reçues pour atteindre ces objectifs défensifs légitimes, elle en est empêchée par les pays qui lui ont fourni ces armes.
Un tel menottage politique de l’Ukraine pourrait être interprété comme le fait que les puissances occidentales se soucient davantage de la sécurité des sites militaires russes que des civils ukrainiens massacrés par les frappes aériennes lancées depuis ces mêmes sites.
Le Canada a déclaré qu’il n’imposait aucune restriction de ce type à l’Ukraine en ce qui concerne les équipements militaires qu’il a fournis jusqu’à présent. Récemment, le premier ministre a indiqué qu’il était favorable à une riposte de l’Ukraine. C’est une bonne nouvelle, mais la réalité veut que le Canada n’ait pas fourni à l’Ukraine les armements dont elle a besoin pour mener de telles frappes.
Que peut donc faire le Canada pour mieux aider l’Ukraine aujourd’hui?
Nous pouvons travailler plus fort pour convaincre nos alliés, en particulier les États-Unis et le Royaume-Uni, de lever les restrictions qu’ils ont imposées et de permettre à l’Ukraine de riposter. Nous pouvons également agir plus rapidement pour tenir les promesses que nous avons faites et fournir davantage de systèmes de défense aérienne à l’Ukraine.
L’hiver approche. Comme de nombreux Canadiens, le sénateur Kutcher a de la famille en Ukraine. Ils vivent dans la terreur des frappes aériennes. Ils se préparent à des pannes de courant à long terme, ce qui signifie, dans le froid glacial de l’hiver, pas de chauffage, pas de lumière et pas d’eau. Pensez à ce que ce serait si vous et votre famille passiez l’hiver canadien dans des circonstances similaires.
Les Ukrainiens souffrent inutilement. L’Occident tâtonne alors que l’Ukraine brûle.
Pourtant, le pays brûle pour que les habitants d’autres pays occidentaux puissent dormir. Toutefois, ce feu atteindra l’Occident, sur le dos d’innocents morts.
L’extinction de l’incendie profitera à la fois à l’Ukraine et au monde démocratique occidental.
Laissons l’Ukraine riposter.
Le sénateur Stan Kutcher représente la Nouvelle-Écosse et la sénatrice Donna Dasko représente l’Ontario. Ils sont membres du Comité sénatorial de la sécurité nationale, de la défense et des anciens combattants.
Cet article a été publié le 4 novembre 2024 dans le Hill Times (en anglais seulement).
La guerre génocidaire de la Russie contre l’Ukraine est entrée dans une nouvelle phase terrifiante. Nous entendons parler du meurtre d’innocents à Kyiv, à Lviv, à Poltava, à Zaporizhzhia, à Kryvyi Rih, à Kharkiv et bien d’autres encore. Les attaques russes ne se concentrent plus principalement sur les lignes de front où les forces militaires s’affrontent; la Russie prend de plus en plus pour cible des civils innocents qui se trouvent loin du front.
Les orphelinats, les écoles, les stades et les immeubles d’habitation ne sont pas des cibles militaires. Les personnes qui essaient de vivre leur vie pacifiquement ne sont pas des soldats. Les enfants qui veulent simplement être avec leurs amis ne devraient pas être tués lorsqu’ils se rendent à l’école à pied. Les citoyens qui font leurs courses dans un marché ou les patients d’un hôpital ne sont pas des cibles militaires légitimes.
La Russie multiplie les attaques contre des innocents, en violation des Conventions de Genève et au mépris total des lois de la guerre. Il s’agit d’une escalade du mépris effronté de la Russie pour l’État de droit international.
Aujourd’hui, au lieu que des troupes terrestres attaquent et tuent des civils – comme ce fut le cas à Bucha et à Irpin au début de cette guerre génocidaire contre l’Ukraine – les attaques sont lancées depuis les airs par des drones, des avions et des missiles lancés à partir de sites situés à l’intérieur de la Russie. Certains sites se trouvent à moins de 100 kilomètres de la frontière avec l’Ukraine, d’autres sont plus éloignés. Une partie de cette puissance aérienne est fournie à la Russie par l’Iran et la Corée du Nord. Fait étonnant, certains de ces armements comprennent de la microélectronique fabriquée dans des pays occidentaux.
Plusieurs de ces missiles sont abattus par l’Ukraine à l’aide d’armes défensives fournies par des pays occidentaux, mais ils n’en ont pas suffisamment. Si des promesses ont été faites, nombre d’entre elles n’ont pas été tenues, y compris celles du Canada.
Les contraintes imposées à l’Ukraine par ses alliés occidentaux pour qu’elle n’attaque pas les sites de lancement de missiles en Russie sont devenues un obstacle majeur au succès de l’Ukraine. Ces contraintes permettent et accélèrent le massacre d’innocents et la destruction gratuite de maisons, d’écoles, de magasins, de sites culturels et de lieux de culte.
Il est évident que l’Ukraine, pour protéger ses civils innocents, doit pouvoir lancer des frappes de représailles sur les sites d’où proviennent les attaques. Frapper l’archer, et non la flèche, est la réponse évidente.
De plus, l’Ukraine doit pouvoir frapper des cibles militaires connexes, telles que les dépôts de munitions qui abritent les projectiles utilisés pour tuer des innocents.
Il s’agit de réponses défensives et non offensives. Ces mesures sont conformes au droit international.
Pourtant, alors que l’Ukraine a la capacité d’utiliser les armes qu’elle a reçues pour atteindre ces objectifs défensifs légitimes, elle en est empêchée par les pays qui lui ont fourni ces armes.
Un tel menottage politique de l’Ukraine pourrait être interprété comme le fait que les puissances occidentales se soucient davantage de la sécurité des sites militaires russes que des civils ukrainiens massacrés par les frappes aériennes lancées depuis ces mêmes sites.
Le Canada a déclaré qu’il n’imposait aucune restriction de ce type à l’Ukraine en ce qui concerne les équipements militaires qu’il a fournis jusqu’à présent. Récemment, le premier ministre a indiqué qu’il était favorable à une riposte de l’Ukraine. C’est une bonne nouvelle, mais la réalité veut que le Canada n’ait pas fourni à l’Ukraine les armements dont elle a besoin pour mener de telles frappes.
Que peut donc faire le Canada pour mieux aider l’Ukraine aujourd’hui?
Nous pouvons travailler plus fort pour convaincre nos alliés, en particulier les États-Unis et le Royaume-Uni, de lever les restrictions qu’ils ont imposées et de permettre à l’Ukraine de riposter. Nous pouvons également agir plus rapidement pour tenir les promesses que nous avons faites et fournir davantage de systèmes de défense aérienne à l’Ukraine.
L’hiver approche. Comme de nombreux Canadiens, le sénateur Kutcher a de la famille en Ukraine. Ils vivent dans la terreur des frappes aériennes. Ils se préparent à des pannes de courant à long terme, ce qui signifie, dans le froid glacial de l’hiver, pas de chauffage, pas de lumière et pas d’eau. Pensez à ce que ce serait si vous et votre famille passiez l’hiver canadien dans des circonstances similaires.
Les Ukrainiens souffrent inutilement. L’Occident tâtonne alors que l’Ukraine brûle.
Pourtant, le pays brûle pour que les habitants d’autres pays occidentaux puissent dormir. Toutefois, ce feu atteindra l’Occident, sur le dos d’innocents morts.
L’extinction de l’incendie profitera à la fois à l’Ukraine et au monde démocratique occidental.
Laissons l’Ukraine riposter.
Le sénateur Stan Kutcher représente la Nouvelle-Écosse et la sénatrice Donna Dasko représente l’Ontario. Ils sont membres du Comité sénatorial de la sécurité nationale, de la défense et des anciens combattants.
Cet article a été publié le 4 novembre 2024 dans le Hill Times (en anglais seulement).