Le moment est venu de s’attaquer à la publicité sur la malbouffe destinée aux enfants : Sénatrice Raine
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On parle souvent des résultats scolaires des enfants canadiens. Cependant, on oublie souvent qu’il y a une ligne directe entre une alimentation saine et un mode de vie actif et la santé mentale et le rendement scolaire.
Beaucoup d’enfants canadiens n’ont jamais eu une si mauvaise alimentation ou été si peu actifs. Pourtant, les publicités de malbouffe ciblent et manipulent les enfants, compromettant le bien-être des générations futures. La crise ne fera que s’aggraver si nous n’agissons pas.
Maintenant, le Sénat du Canada montre qu’il a la volonté de changer les choses.
En septembre, les sénateurs ont adopté le projet de loi S-228, Loi sur la protection de la santé des enfants, qui vise à interdire la publicité d’aliments et de boissons malsains s’adressant à des enfants de moins de 17 ans, ce qui comprend l’emballage, la publicité et toute autre forme de promotion qui vise les enfants.
L’initiative reconnaît qu’il faut protéger les enfants de la publicité omniprésente et sans restriction qui nuit à leur santé.
Nous savons que le taux de surpoids et d’obésité est en hausse et que le nombre d’enfants obèses a triplé depuis 1980. Aujourd’hui, au Canada, près du tiers des enfants, et plus inquiétant encore 62,5 % des jeunes Autochtones, souffrent d’embonpoint ou d’obésité. Selon les experts en santé, les personnes devenues obèses en bas âge présentent un risque accru de souffrir de maladies chroniques de longue durée.
Comme nous nous sommes dotés d'un système national de soins de santé, il est judicieux de prendre des mesures préventives. L'augmentation du coût des soins de santé n’est tout simplement pas viable si nous ne faisons pas tout ce que nous pouvons pour inciter les Canadiens à faire des choix de vie sains, y compris celui d’avoir une alimentation saine.
L’idée d’interdire la publicité destinée aux enfants n’a rien de nouveau. En fait, la première mesure législative visant à interdire la diffusion de publicité destinée aux enfants au Canada a été présentée en 1974, mais elle est morte avant d’être adoptée par le Parlement. En 2010, une déclaration de consensus a été publiée à la suite d’une rencontre fédérale-provinciale des ministres de la Santé. La déclaration approuvait la prise de mesures en vue de protéger les enfants de la publicité sur les aliments et les boissons à teneur élevée en gras, en sucre et en sel.
C’était il y a sept ans. Il est grand temps que l’on agisse.
La décision de présenter ce projet de loi découle de l’étude sur l'obésité, publiée par le Comité sénatorial des affaires sociales, des sciences et de la technologie, ainsi que de propos recueillis auprès de militants et d’intervenants, notamment le célèbre chef Jamie Oliver, depuis 2014.
Malgré ce que certaines entreprises et certains médias prétendent, les professionnels de la santé du monde entier s’entendent pour dire que les publicités omniprésentes qui font la promotion d’aliments riches en sel, en sucre et en gras ont des répercussions négatives sur la santé et que, lorsque ces publicités sont destinées aux enfants, les répercussions peuvent être dévastatrices. Des centaines de millions de dollars sont consacrés à ce type de publicités. On comprend vite pourquoi : parce que ça marche.
Le plan d’affaires des sociétés est une réussite quand les campagnes de marketing débouchent sur une augmentation de la part de marché et des profits. Il n’est indiqué nulle part que ce que produisent les entreprises doit être bon pour la santé.
Mais la société en paiera le prix si les parents sont incapables de résister aux pressions de leurs enfants qui veulent obtenir des aliments malsains. Et ce sont nos enfants qui subiront les répercussions des problèmes de santé. Pour le bien de ces jeunes et pour la viabilité de notre système de soins de santé, nous devons empêcher que ce segment de la population ne soit la cible de commerciaux qui font la promotion d'aliments malsains qui visent à créer une dépendance.
Les parents devraient être la dernière ligne de défense, et non la seule ligne de défense, contre les pressions des campagnes de marketing omniprésentes qui ciblent les enfants partout.
Maintenant que ce projet de loi est entre les mains de la Chambre des communes, les Canadiens doivent pouvoir compter sur les députés pour faire ce qui s’impose.
La sénatrice Nancy Greene Raine, skieuse olympienne médaillée d’or, représente la Colombie-Britannique. Elle siège au Comité sénatorial des affaires sociales, des sciences et de la technologie.
Avis aux lecteurs : L’honorable Nancy Green Raine est retraitée du Sénat du Canada depuis mai 2018. Apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.
Cet article a été publié le 10 octobre 2017 dans le journal The Province (en anglais seulement).
Pour en apprendre davantage sur l’obésité chez les jeunes, visitez le site web de l’Organisation mondiale de la santé.
On parle souvent des résultats scolaires des enfants canadiens. Cependant, on oublie souvent qu’il y a une ligne directe entre une alimentation saine et un mode de vie actif et la santé mentale et le rendement scolaire.
Beaucoup d’enfants canadiens n’ont jamais eu une si mauvaise alimentation ou été si peu actifs. Pourtant, les publicités de malbouffe ciblent et manipulent les enfants, compromettant le bien-être des générations futures. La crise ne fera que s’aggraver si nous n’agissons pas.
Maintenant, le Sénat du Canada montre qu’il a la volonté de changer les choses.
En septembre, les sénateurs ont adopté le projet de loi S-228, Loi sur la protection de la santé des enfants, qui vise à interdire la publicité d’aliments et de boissons malsains s’adressant à des enfants de moins de 17 ans, ce qui comprend l’emballage, la publicité et toute autre forme de promotion qui vise les enfants.
L’initiative reconnaît qu’il faut protéger les enfants de la publicité omniprésente et sans restriction qui nuit à leur santé.
Nous savons que le taux de surpoids et d’obésité est en hausse et que le nombre d’enfants obèses a triplé depuis 1980. Aujourd’hui, au Canada, près du tiers des enfants, et plus inquiétant encore 62,5 % des jeunes Autochtones, souffrent d’embonpoint ou d’obésité. Selon les experts en santé, les personnes devenues obèses en bas âge présentent un risque accru de souffrir de maladies chroniques de longue durée.
Comme nous nous sommes dotés d'un système national de soins de santé, il est judicieux de prendre des mesures préventives. L'augmentation du coût des soins de santé n’est tout simplement pas viable si nous ne faisons pas tout ce que nous pouvons pour inciter les Canadiens à faire des choix de vie sains, y compris celui d’avoir une alimentation saine.
L’idée d’interdire la publicité destinée aux enfants n’a rien de nouveau. En fait, la première mesure législative visant à interdire la diffusion de publicité destinée aux enfants au Canada a été présentée en 1974, mais elle est morte avant d’être adoptée par le Parlement. En 2010, une déclaration de consensus a été publiée à la suite d’une rencontre fédérale-provinciale des ministres de la Santé. La déclaration approuvait la prise de mesures en vue de protéger les enfants de la publicité sur les aliments et les boissons à teneur élevée en gras, en sucre et en sel.
C’était il y a sept ans. Il est grand temps que l’on agisse.
La décision de présenter ce projet de loi découle de l’étude sur l'obésité, publiée par le Comité sénatorial des affaires sociales, des sciences et de la technologie, ainsi que de propos recueillis auprès de militants et d’intervenants, notamment le célèbre chef Jamie Oliver, depuis 2014.
Malgré ce que certaines entreprises et certains médias prétendent, les professionnels de la santé du monde entier s’entendent pour dire que les publicités omniprésentes qui font la promotion d’aliments riches en sel, en sucre et en gras ont des répercussions négatives sur la santé et que, lorsque ces publicités sont destinées aux enfants, les répercussions peuvent être dévastatrices. Des centaines de millions de dollars sont consacrés à ce type de publicités. On comprend vite pourquoi : parce que ça marche.
Le plan d’affaires des sociétés est une réussite quand les campagnes de marketing débouchent sur une augmentation de la part de marché et des profits. Il n’est indiqué nulle part que ce que produisent les entreprises doit être bon pour la santé.
Mais la société en paiera le prix si les parents sont incapables de résister aux pressions de leurs enfants qui veulent obtenir des aliments malsains. Et ce sont nos enfants qui subiront les répercussions des problèmes de santé. Pour le bien de ces jeunes et pour la viabilité de notre système de soins de santé, nous devons empêcher que ce segment de la population ne soit la cible de commerciaux qui font la promotion d'aliments malsains qui visent à créer une dépendance.
Les parents devraient être la dernière ligne de défense, et non la seule ligne de défense, contre les pressions des campagnes de marketing omniprésentes qui ciblent les enfants partout.
Maintenant que ce projet de loi est entre les mains de la Chambre des communes, les Canadiens doivent pouvoir compter sur les députés pour faire ce qui s’impose.
La sénatrice Nancy Greene Raine, skieuse olympienne médaillée d’or, représente la Colombie-Britannique. Elle siège au Comité sénatorial des affaires sociales, des sciences et de la technologie.
Avis aux lecteurs : L’honorable Nancy Green Raine est retraitée du Sénat du Canada depuis mai 2018. Apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.
Cet article a été publié le 10 octobre 2017 dans le journal The Province (en anglais seulement).
Pour en apprendre davantage sur l’obésité chez les jeunes, visitez le site web de l’Organisation mondiale de la santé.