Les agriculteurs doivent être mieux soutenus par le gouvernement pour nourrir les Canadiens : sénateur Rob Black

Étiquettes
Malgré son importante contribution au bien-être des Canadiens et à la prospérité du pays, l’industrie agricole ne reçoit pas le soutien gouvernemental nécessaire à sa survie. Il faut pourtant prendre au sérieux ce secteur qui se démarque par ses pratiques novatrices et durables, sa détermination et son apport considérable à l’économie canadienne.
En 2023, le secteur agricole et agroalimentaire a contribué à hauteur de 150 milliards de dollars à notre économie, ce qui représente environ 7 % du produit intérieur brut (PIB) du Canada, et a fait travailler 2,3 millions de Canadiens. En fait, ce secteur, dont relève un emploi sur neuf au Canada, est une source de revenus substantielle pour notre pays.
Au-delà de ses contributions à l’économie et au marché du travail, le secteur agricole répond aux besoins fondamentaux des Canadiens en leur fournissant des aliments délicieux et nutritifs jour après jour.
Pourtant, nous, les Canadiens, sommes complètement déconnectés de l’origine de nos aliments. N’oublions pas que, chaque fois que nous allons à l’épicerie ou que nous préparons un repas, nous bénéficions du travail d’agriculteurs qui ont cultivé et récolté les aliments et les ingrédients, et de transformateurs qui ont emballé et livré les produits.
Cela dit, les difficultés que rencontre le secteur agricole s’accroissent chaque année. L’agriculture a toujours comporté des risques, mais en raison du changement climatique, les conditions météorologiques sont devenues plus imprévisibles et les risques de catastrophes naturelles ont augmenté. De plus, la menace de droits de douane brandie par notre partenaire commercial du Sud a accru les risques pesant sur le secteur et soulevé de nouvelles inquiétudes. Les agriculteurs sont confrontés à des défis plus que jamais.
Il est vrai que le gouvernement fédéral offre des programmes de gestion des risques de l’entreprise, qui apportent un soutien financier en réponse à cette instabilité. Toutefois, les agriculteurs me le répètent : ces mécanismes comportent de nombreux problèmes. Cette gamme de programmes est primordiale pour pallier les risques inhérents à l’agriculture, mais elle n’est vraiment utile que si elle répond aux besoins réels des agriculteurs. Le gouvernement du Canada doit écouter les agriculteurs et remédier aux lacunes de ces programmes afin que les producteurs ne doutent plus de l’intérêt d’y participer.
Pour compliquer encore les choses, les sols que nous cultivons pour nourrir notre population et notre bétail se dégradent, et ce, partout au pays. Sans compter que les terres agricoles de première qualité disparaissent rapidement à mesure que s’étendent les lotissements et les infrastructures nécessaires à notre population en constante augmentation.
Comme le souligne le rapport sur la santé des sols du Comité sénatorial de l’agriculture et des forêts (AGFO), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture « estime que 33 % des sols de la planète sont déjà dégradés et que plus de 90 % pourraient l’être d’ici 2050 ». Plus encore, des terres agricoles sont vendues et transformées en lotissements, ce qui rend ces sols inaccessibles et inutilisables pour la culture d’aliments. Si nous ne prenons pas immédiatement des mesures pour protéger et conserver nos sols, comme le préconise le rapport du comité AGFO, nous n’aurons plus les terres nécessaires pour nourrir notre pays – et le monde – dans les décennies à venir.
Bien que l’utilisation des terres et l’aménagement rural ne relèvent pas de la compétence fédérale, la capacité du Canada à nourrir sa population est une question d’intérêt national. C’est pourquoi nous devons adopter une approche pancanadienne pour protéger les terres agricoles et les sols arables sains et cultivables dont nous avons besoin pour nourrir les prochaines générations d’ici et d’ailleurs.
Ces efforts requièrent également une approche pangouvernementale. Si la sécurité alimentaire à long terme nous tient à cœur, nous devons prendre au sérieux les recommandations adressées au gouvernement du Canada dans le rapport du comité AGFO sur les sols et les mettre en œuvre rapidement. Nous ne pouvons pas nous permettre de les balayer à coup de platitudes, comme l’a fait le gouvernement dans sa réponse au rapport du comité.
Les agriculteurs affrontent les obstacles croissants en trouvant des solutions innovantes et créatives, mais les politiques gouvernementales ne reconnaissent pas leur travail acharné, leur esprit d’initiative et leur résilience.
Le gouvernement doit faire mieux. Il doit apporter son soutien à tous les volets de notre industrie agricole et donner aux agriculteurs les politiques, les ressources et les programmes dont ils ont besoin pour continuer à nourrir les Canadiens.
Le sénateur Rob Black représente l’Ontario. Pendant la 44e législature, il a présidé le Comité sénatorial de l’agriculture et des forêts.
Une version de cet article a été publiée dans le Hill Times le 17 mars 2025 (en anglais seulement).
Malgré son importante contribution au bien-être des Canadiens et à la prospérité du pays, l’industrie agricole ne reçoit pas le soutien gouvernemental nécessaire à sa survie. Il faut pourtant prendre au sérieux ce secteur qui se démarque par ses pratiques novatrices et durables, sa détermination et son apport considérable à l’économie canadienne.
En 2023, le secteur agricole et agroalimentaire a contribué à hauteur de 150 milliards de dollars à notre économie, ce qui représente environ 7 % du produit intérieur brut (PIB) du Canada, et a fait travailler 2,3 millions de Canadiens. En fait, ce secteur, dont relève un emploi sur neuf au Canada, est une source de revenus substantielle pour notre pays.
Au-delà de ses contributions à l’économie et au marché du travail, le secteur agricole répond aux besoins fondamentaux des Canadiens en leur fournissant des aliments délicieux et nutritifs jour après jour.
Pourtant, nous, les Canadiens, sommes complètement déconnectés de l’origine de nos aliments. N’oublions pas que, chaque fois que nous allons à l’épicerie ou que nous préparons un repas, nous bénéficions du travail d’agriculteurs qui ont cultivé et récolté les aliments et les ingrédients, et de transformateurs qui ont emballé et livré les produits.
Cela dit, les difficultés que rencontre le secteur agricole s’accroissent chaque année. L’agriculture a toujours comporté des risques, mais en raison du changement climatique, les conditions météorologiques sont devenues plus imprévisibles et les risques de catastrophes naturelles ont augmenté. De plus, la menace de droits de douane brandie par notre partenaire commercial du Sud a accru les risques pesant sur le secteur et soulevé de nouvelles inquiétudes. Les agriculteurs sont confrontés à des défis plus que jamais.
Il est vrai que le gouvernement fédéral offre des programmes de gestion des risques de l’entreprise, qui apportent un soutien financier en réponse à cette instabilité. Toutefois, les agriculteurs me le répètent : ces mécanismes comportent de nombreux problèmes. Cette gamme de programmes est primordiale pour pallier les risques inhérents à l’agriculture, mais elle n’est vraiment utile que si elle répond aux besoins réels des agriculteurs. Le gouvernement du Canada doit écouter les agriculteurs et remédier aux lacunes de ces programmes afin que les producteurs ne doutent plus de l’intérêt d’y participer.
Pour compliquer encore les choses, les sols que nous cultivons pour nourrir notre population et notre bétail se dégradent, et ce, partout au pays. Sans compter que les terres agricoles de première qualité disparaissent rapidement à mesure que s’étendent les lotissements et les infrastructures nécessaires à notre population en constante augmentation.
Comme le souligne le rapport sur la santé des sols du Comité sénatorial de l’agriculture et des forêts (AGFO), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture « estime que 33 % des sols de la planète sont déjà dégradés et que plus de 90 % pourraient l’être d’ici 2050 ». Plus encore, des terres agricoles sont vendues et transformées en lotissements, ce qui rend ces sols inaccessibles et inutilisables pour la culture d’aliments. Si nous ne prenons pas immédiatement des mesures pour protéger et conserver nos sols, comme le préconise le rapport du comité AGFO, nous n’aurons plus les terres nécessaires pour nourrir notre pays – et le monde – dans les décennies à venir.
Bien que l’utilisation des terres et l’aménagement rural ne relèvent pas de la compétence fédérale, la capacité du Canada à nourrir sa population est une question d’intérêt national. C’est pourquoi nous devons adopter une approche pancanadienne pour protéger les terres agricoles et les sols arables sains et cultivables dont nous avons besoin pour nourrir les prochaines générations d’ici et d’ailleurs.
Ces efforts requièrent également une approche pangouvernementale. Si la sécurité alimentaire à long terme nous tient à cœur, nous devons prendre au sérieux les recommandations adressées au gouvernement du Canada dans le rapport du comité AGFO sur les sols et les mettre en œuvre rapidement. Nous ne pouvons pas nous permettre de les balayer à coup de platitudes, comme l’a fait le gouvernement dans sa réponse au rapport du comité.
Les agriculteurs affrontent les obstacles croissants en trouvant des solutions innovantes et créatives, mais les politiques gouvernementales ne reconnaissent pas leur travail acharné, leur esprit d’initiative et leur résilience.
Le gouvernement doit faire mieux. Il doit apporter son soutien à tous les volets de notre industrie agricole et donner aux agriculteurs les politiques, les ressources et les programmes dont ils ont besoin pour continuer à nourrir les Canadiens.
Le sénateur Rob Black représente l’Ontario. Pendant la 44e législature, il a présidé le Comité sénatorial de l’agriculture et des forêts.
Une version de cet article a été publiée dans le Hill Times le 17 mars 2025 (en anglais seulement).