Aller au contenu

Les biocarburants — l’avenir de l’énergie renouvelable: Sénateur Massicotte

Étiquettes

Pendant des générations, les Canadiens et des gens du monde entier ont prospéré grâce à l’industrialisation et à l’économie florissante rendue possible grâce aux sources d’énergie basées sur le carbone, comme le charbon, le pétrole et le gaz naturel. Les combustibles fossiles ont permis à des nations industrialisées de produire de l’énergie et d’assurer l’essor de leur économie, ce qui n’aurait jamais été possible autrement.

À l’heure actuelle, cependant, une nouvelle révolution énergétique, dont nous avons absolument besoin, est à nos portes. Le carbone, qui reste emprisonné dans notre atmosphère, a une incidence sur notre environnement et entraîne des augmentations de températures à l’échelle planétaire. Nous avons besoin de nouvelles sources d’énergie renouvelable pour protéger le climat car nous savons dorénavant qu’il est vulnérable.  

Le sénateur Paul J. Massicotte s’est joint à un groupe de sénateurs pour parler des énergies renouvelables lors du Forum sur les industries renouvelables qui s’est tenu à Ottawa le mardi 29 novembre 2016. Le sénateur Massicotte a parlé des possibilités que présentent les biocarburants.

Maintenant, on ne se demande plus si les changements climatiques sont réels. Nous savons qu’ils le sont. Nous savons ce que nous avons à faire. Nous n’avons plus le luxe de nous croiser les bras.

Une grande part du scepticisme lié aux énergies renouvelables est attribuable à la mauvaise gestion de la transition par le gouvernement, ce qui se traduit par des pertes coûteuses pour les contribuables et des mises à pied dans nos industries énergétiques actuelles.

Cette évolution nécessaire pourrait toutefois se faire de manière beaucoup plus harmonieuse, afin de permettre aux Canadiens d’en tirer profit. 

Le printemps dernier, à titre de vice-président du Comité sénatorial de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles, j’ai participé au lancement d’une étude qui vise à examiner les meilleures façons d’aider le Canada à effectuer la transition vers une économie à faibles émissions de carbone — c’est-à-dire vers une économie qui consomme moins de combustibles fossiles et qui aide donc le Canada à réduire ses émissions de gaz à effet de serre.

Le comité étudie les cinq secteurs responsables de la production de la plus grande part des gaz à effet de serre : l’électricité, le transport, l’exploitation pétrolière et gazière, les bâtiments et les industries à forte intensité d’émissions tributaires du commerce comme celles des pâtes et papiers et de l’aluminium. Un des principaux objectifs de l’étude est de cerner, pour en faire rapport, les coûts et les répercussions que la transition aura sur les ménages et les entreprises du Canada, ainsi que les meilleures manières de les minimiser. 

Jusqu’à maintenant, bon nombre de nos observations portent sur le secteur du transport, qui produit près du quart des émissions au Canada.

Étant donné qu’il y a un an, le Canada est devenu signataire de l’Accord de Paris sur le climat de 2015 et a convenu de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 5 % sous son niveau de 2005 d’ici 2030, nous devrons sans contredit réduire les émissions produites par nos véhicules.

From left to right: Senator Paul J. Massicotte, Senator David M. Wells and Senator Diane Griffin.

Se concentrer sur cet enjeu représente une occasion formidable de mettre cette transition en marche

Les biocarburants représentent une solution peu coûteuse pour éloigner le secteur du transport des combustibles fossiles, qui entraînent des émissions de gaz à effet de serre, pour le rediriger vers une utilisation plus intensive de combustibles plus propres faits à partir de matière organique, comme de l’éthanol à base de maïs. 

Le mélange d’éthanol et de biodiésel pour le transport routier,  le transport maritime et aérien (où les possibilités de remplacement des produits pétroliers sont limitées) et le transport ferroviaire a connu du succès par le passé.

De plus, les biocarburants peuvent également être utilisés pour le chauffage domestique et dans les industries lourdes.

Il faut donc que le secteur des biocarburants se développe et prenne de l’expansion.

Malgré les milliers d’emplois déjà créés par le secteur des biocarburants au Canada — 14 000 emplois depuis 2007 — nous consommons toujours une plus grande quantité de ces nouvelles sources d’énergie que la quantité que nous produisons. Nous devons donc en importer des États-Unis.

Cela signifie que nous soutenons la création d’emplois, la croissance et l’innovation chez nos voisins du sud.

La bonne nouvelle : le Canada possède d’abondantes ressources pour produire du biocarburant (biomasse), ainsi qu’une expertise technique. Il s’agit d’une occasion en or pour le Canada de devenir un chef de file mondial dans le secteur des biocarburants.

Les sénateurs sont bien placés pour se pencher sur des initiatives à long terme comme celle-ci et de s’atteler à la tâche, prendre le pouls des Canadiens pour savoir ce dont ils ont vraiment besoin et écouter les recommandations des experts — tout cela en mettant de côté les considérations politiques.

Dans la lutte contre les changements climatiques, la transition du Canada vers une économie à faibles émissions de carbone sera une tactique vitale. Saisir l’opportunité d’utiliser davantage de sources d’énergie renouvelable constitue une approche responsable pour réduire les émissions de gaz à effet de serre du Canada. Après tout, nous devons atteindre cet objectif, et le plus tôt sera le mieux.

Paul J. Massicotte est un sénateur qui représente De Lanaudière, au Québec. Il est vice-président du Comité sénatorial de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles.

Cet article a été publié le 15 décembre 2016 dans le National Observer (en anglais seulement).

 

Pendant des générations, les Canadiens et des gens du monde entier ont prospéré grâce à l’industrialisation et à l’économie florissante rendue possible grâce aux sources d’énergie basées sur le carbone, comme le charbon, le pétrole et le gaz naturel. Les combustibles fossiles ont permis à des nations industrialisées de produire de l’énergie et d’assurer l’essor de leur économie, ce qui n’aurait jamais été possible autrement.

À l’heure actuelle, cependant, une nouvelle révolution énergétique, dont nous avons absolument besoin, est à nos portes. Le carbone, qui reste emprisonné dans notre atmosphère, a une incidence sur notre environnement et entraîne des augmentations de températures à l’échelle planétaire. Nous avons besoin de nouvelles sources d’énergie renouvelable pour protéger le climat car nous savons dorénavant qu’il est vulnérable.  

Le sénateur Paul J. Massicotte s’est joint à un groupe de sénateurs pour parler des énergies renouvelables lors du Forum sur les industries renouvelables qui s’est tenu à Ottawa le mardi 29 novembre 2016. Le sénateur Massicotte a parlé des possibilités que présentent les biocarburants.

Maintenant, on ne se demande plus si les changements climatiques sont réels. Nous savons qu’ils le sont. Nous savons ce que nous avons à faire. Nous n’avons plus le luxe de nous croiser les bras.

Une grande part du scepticisme lié aux énergies renouvelables est attribuable à la mauvaise gestion de la transition par le gouvernement, ce qui se traduit par des pertes coûteuses pour les contribuables et des mises à pied dans nos industries énergétiques actuelles.

Cette évolution nécessaire pourrait toutefois se faire de manière beaucoup plus harmonieuse, afin de permettre aux Canadiens d’en tirer profit. 

Le printemps dernier, à titre de vice-président du Comité sénatorial de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles, j’ai participé au lancement d’une étude qui vise à examiner les meilleures façons d’aider le Canada à effectuer la transition vers une économie à faibles émissions de carbone — c’est-à-dire vers une économie qui consomme moins de combustibles fossiles et qui aide donc le Canada à réduire ses émissions de gaz à effet de serre.

Le comité étudie les cinq secteurs responsables de la production de la plus grande part des gaz à effet de serre : l’électricité, le transport, l’exploitation pétrolière et gazière, les bâtiments et les industries à forte intensité d’émissions tributaires du commerce comme celles des pâtes et papiers et de l’aluminium. Un des principaux objectifs de l’étude est de cerner, pour en faire rapport, les coûts et les répercussions que la transition aura sur les ménages et les entreprises du Canada, ainsi que les meilleures manières de les minimiser. 

Jusqu’à maintenant, bon nombre de nos observations portent sur le secteur du transport, qui produit près du quart des émissions au Canada.

Étant donné qu’il y a un an, le Canada est devenu signataire de l’Accord de Paris sur le climat de 2015 et a convenu de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 5 % sous son niveau de 2005 d’ici 2030, nous devrons sans contredit réduire les émissions produites par nos véhicules.

From left to right: Senator Paul J. Massicotte, Senator David M. Wells and Senator Diane Griffin.

Se concentrer sur cet enjeu représente une occasion formidable de mettre cette transition en marche

Les biocarburants représentent une solution peu coûteuse pour éloigner le secteur du transport des combustibles fossiles, qui entraînent des émissions de gaz à effet de serre, pour le rediriger vers une utilisation plus intensive de combustibles plus propres faits à partir de matière organique, comme de l’éthanol à base de maïs. 

Le mélange d’éthanol et de biodiésel pour le transport routier,  le transport maritime et aérien (où les possibilités de remplacement des produits pétroliers sont limitées) et le transport ferroviaire a connu du succès par le passé.

De plus, les biocarburants peuvent également être utilisés pour le chauffage domestique et dans les industries lourdes.

Il faut donc que le secteur des biocarburants se développe et prenne de l’expansion.

Malgré les milliers d’emplois déjà créés par le secteur des biocarburants au Canada — 14 000 emplois depuis 2007 — nous consommons toujours une plus grande quantité de ces nouvelles sources d’énergie que la quantité que nous produisons. Nous devons donc en importer des États-Unis.

Cela signifie que nous soutenons la création d’emplois, la croissance et l’innovation chez nos voisins du sud.

La bonne nouvelle : le Canada possède d’abondantes ressources pour produire du biocarburant (biomasse), ainsi qu’une expertise technique. Il s’agit d’une occasion en or pour le Canada de devenir un chef de file mondial dans le secteur des biocarburants.

Les sénateurs sont bien placés pour se pencher sur des initiatives à long terme comme celle-ci et de s’atteler à la tâche, prendre le pouls des Canadiens pour savoir ce dont ils ont vraiment besoin et écouter les recommandations des experts — tout cela en mettant de côté les considérations politiques.

Dans la lutte contre les changements climatiques, la transition du Canada vers une économie à faibles émissions de carbone sera une tactique vitale. Saisir l’opportunité d’utiliser davantage de sources d’énergie renouvelable constitue une approche responsable pour réduire les émissions de gaz à effet de serre du Canada. Après tout, nous devons atteindre cet objectif, et le plus tôt sera le mieux.

Paul J. Massicotte est un sénateur qui représente De Lanaudière, au Québec. Il est vice-président du Comité sénatorial de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles.

Cet article a été publié le 15 décembre 2016 dans le National Observer (en anglais seulement).

 

Étiquettes

Encore plus sur SenCA+

Haut de page