Aller au contenu

Les dirigeants de demain ont besoin d’une voix aujourd’hui : Sénatrice Moodie

Les jeunes subiront les conséquences des décisions que nous prenons aujourd’hui.

Mais pour les décideurs, leurs voix n’ont pas d’importance.

On nous dit qu’il est urgent de s’attaquer au changement climatique, mais ceux qui doivent prendre des décisions difficiles à cet égard tremblent devant un électorat qui n’est pas toujours prêt à faire les changements qui s’imposent. Pour les dirigeants politiques, la prochaine élection l’emporte sur la prochaine génération.

Près d’un enfant canadien sur cinq vit sous le seuil de la pauvreté; au rythme où la situation progresse, il faudra 54 ans pour y remédier. Mais on n’en fait rarement mention. Les enfants ne peuvent pas voter; alors, pourquoi en parler?

L’application du principe de Jordan, selon lequel les enfants des Premières Nations devraient avoir accès aux produits, aux services et aux mesures de soutien qui sont offerts à tous les autres enfants au Canada — est à tout le moins inégale. Nos dirigeants élus parleraient presque de n’importe quoi d’autre.

Les jeunes Canadiens ont besoin d’une voix au Parlement, celle d’une personne qui pourrait entendre et transmettre leur message aux plus hautes instances au pays — une personne qui a suffisamment de poids pour se faire entendre auprès des dirigeants.

C’est pour cela que je préconise la création d’un poste de commissaire à l’enfance et à la jeunesse.

L’idée n’est pas nouvelle.

L’honorable Landon Pearson, ancienne sénatrice, a recommandé la nomination d’un commissaire fédéral à la jeunesse il y a plus de 25 ans. Sa recommandation a été présentée dans un rapport publié en 2007 par le Comité sénatorial des droits de la personne, qui avait pour titre Les enfants : des citoyens sans voix.

Le rapport indique que « le commissaire aux enfants du Canada pourrait avoir un puissant effet catalyseur sur l’évolution des lois, des politiques et des attitudes ».

« La loi devrait conférer au commissaire aux enfants non seulement le droit d’entendre les enfants, mais aussi la responsabilité de le faire de façon concrète. »

Compte tenu de ce qui précède, il faut se poser une question : Que diraient les enfants et les jeunes si nous leur parlions aujourd’hui?

C’est ce que j’ai tenté de savoir.

Après avoir déposé un projet de loi visant à créer un poste de commissaire à l’enfance, mon bureau a pris contact avec des réseaux de jeunes partout au pays. En tout, nous avons parlé à près de 500 jeunes ou les avons entendus, afin de déterminer à quoi devrait porter attention le commissaire. 

Les jeunes nous ont dit qu’ils voulaient une personne qui puisse les rencontrer et entendre ce qu’ils ont à dire.

Ils nous ont dit qu’ils voulaient une personne qui puisse parler pour eux au Parlement.

Et ils nous ont dit qu’ils voulaient une personne qui puisse apporter des changements positifs en leur nom.

Nous avons colligé leurs observations dans un rapport que mon bureau a publié au début de l’année sous le titre Un regard dans nos pensées : Une initiative de collaboration sur la création d’un commissaire à l’enfance et à la jeunesse du Canada. Je vous recommande vivement de lire ce rapport, ne serait-ce que pour constater à quel point les jeunes Canadiens sont sages et réfléchis.

S’il est une chose, la pandémie aura fait ressortir l’urgente nécessité de doter le pays d’un commissaire à l’enfance et à la jeunesse. La pandémie aura bouleversé les études des jeunes et les aura isolés de leurs groupes de pairs, et les jeunes sont encore confrontés à l’incertitude face à leur avenir immédiat.

Le suicide est déjà la cause principale de décès chez les jeunes âgés de 10 à 14 ans et la deuxième cause de décès chez les 15 à 17 ans. Les mesures de soutien de la santé mentale ne suffisent déjà plus aux besoins.

Il est prématuré de dire quels seront les effets à moyen et à long terme de la pandémie sur nos jeunes. Mais la réponse du Parlement — l’absence d’un puissant commissaire à l’enfance — est par trop prévisible.

Que pouvez-vous faire?

Vous pouvez vous engager, en indiquant à vos représentants — au Sénat et à la Chambre des communes — comment vous vous sentez. C’est une question qui va au-delà de la partisanerie, qui ne coûterait pas beaucoup d’argent et qui procurerait un bien mesurable à la prochaine génération de Canadiens.

En 1991, le Canada a ratifié la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies, selon laquelle les signataires doivent, entre autres, assurer « dans toute la mesure possible » la survie et le développement de l’enfant.

La création d’un bureau parlementaire qui défend les intérêts des enfants est, semble-t-il, le strict minimum.

La sénatrice Rosemary Moodie est pédiatre et néonatalogiste. Elle défend ardemment les intérêts des enfants. Elle représente l’Ontario au Sénat.

Les jeunes subiront les conséquences des décisions que nous prenons aujourd’hui.

Mais pour les décideurs, leurs voix n’ont pas d’importance.

On nous dit qu’il est urgent de s’attaquer au changement climatique, mais ceux qui doivent prendre des décisions difficiles à cet égard tremblent devant un électorat qui n’est pas toujours prêt à faire les changements qui s’imposent. Pour les dirigeants politiques, la prochaine élection l’emporte sur la prochaine génération.

Près d’un enfant canadien sur cinq vit sous le seuil de la pauvreté; au rythme où la situation progresse, il faudra 54 ans pour y remédier. Mais on n’en fait rarement mention. Les enfants ne peuvent pas voter; alors, pourquoi en parler?

L’application du principe de Jordan, selon lequel les enfants des Premières Nations devraient avoir accès aux produits, aux services et aux mesures de soutien qui sont offerts à tous les autres enfants au Canada — est à tout le moins inégale. Nos dirigeants élus parleraient presque de n’importe quoi d’autre.

Les jeunes Canadiens ont besoin d’une voix au Parlement, celle d’une personne qui pourrait entendre et transmettre leur message aux plus hautes instances au pays — une personne qui a suffisamment de poids pour se faire entendre auprès des dirigeants.

C’est pour cela que je préconise la création d’un poste de commissaire à l’enfance et à la jeunesse.

L’idée n’est pas nouvelle.

L’honorable Landon Pearson, ancienne sénatrice, a recommandé la nomination d’un commissaire fédéral à la jeunesse il y a plus de 25 ans. Sa recommandation a été présentée dans un rapport publié en 2007 par le Comité sénatorial des droits de la personne, qui avait pour titre Les enfants : des citoyens sans voix.

Le rapport indique que « le commissaire aux enfants du Canada pourrait avoir un puissant effet catalyseur sur l’évolution des lois, des politiques et des attitudes ».

« La loi devrait conférer au commissaire aux enfants non seulement le droit d’entendre les enfants, mais aussi la responsabilité de le faire de façon concrète. »

Compte tenu de ce qui précède, il faut se poser une question : Que diraient les enfants et les jeunes si nous leur parlions aujourd’hui?

C’est ce que j’ai tenté de savoir.

Après avoir déposé un projet de loi visant à créer un poste de commissaire à l’enfance, mon bureau a pris contact avec des réseaux de jeunes partout au pays. En tout, nous avons parlé à près de 500 jeunes ou les avons entendus, afin de déterminer à quoi devrait porter attention le commissaire. 

Les jeunes nous ont dit qu’ils voulaient une personne qui puisse les rencontrer et entendre ce qu’ils ont à dire.

Ils nous ont dit qu’ils voulaient une personne qui puisse parler pour eux au Parlement.

Et ils nous ont dit qu’ils voulaient une personne qui puisse apporter des changements positifs en leur nom.

Nous avons colligé leurs observations dans un rapport que mon bureau a publié au début de l’année sous le titre Un regard dans nos pensées : Une initiative de collaboration sur la création d’un commissaire à l’enfance et à la jeunesse du Canada. Je vous recommande vivement de lire ce rapport, ne serait-ce que pour constater à quel point les jeunes Canadiens sont sages et réfléchis.

S’il est une chose, la pandémie aura fait ressortir l’urgente nécessité de doter le pays d’un commissaire à l’enfance et à la jeunesse. La pandémie aura bouleversé les études des jeunes et les aura isolés de leurs groupes de pairs, et les jeunes sont encore confrontés à l’incertitude face à leur avenir immédiat.

Le suicide est déjà la cause principale de décès chez les jeunes âgés de 10 à 14 ans et la deuxième cause de décès chez les 15 à 17 ans. Les mesures de soutien de la santé mentale ne suffisent déjà plus aux besoins.

Il est prématuré de dire quels seront les effets à moyen et à long terme de la pandémie sur nos jeunes. Mais la réponse du Parlement — l’absence d’un puissant commissaire à l’enfance — est par trop prévisible.

Que pouvez-vous faire?

Vous pouvez vous engager, en indiquant à vos représentants — au Sénat et à la Chambre des communes — comment vous vous sentez. C’est une question qui va au-delà de la partisanerie, qui ne coûterait pas beaucoup d’argent et qui procurerait un bien mesurable à la prochaine génération de Canadiens.

En 1991, le Canada a ratifié la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies, selon laquelle les signataires doivent, entre autres, assurer « dans toute la mesure possible » la survie et le développement de l’enfant.

La création d’un bureau parlementaire qui défend les intérêts des enfants est, semble-t-il, le strict minimum.

La sénatrice Rosemary Moodie est pédiatre et néonatalogiste. Elle défend ardemment les intérêts des enfants. Elle représente l’Ontario au Sénat.

Étiquettes

Encore plus sur SenCA+

Haut de page