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Relations du gouvernement avec les communautés autochtones – le temps presse : Sénateur Tannas

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Kayla Bernard a grandi dans un milieu sans médecin. Son école manquait d'enseignants qualifiés.

L'eau potable était un luxe.

Au début du mois, cette jeune Autochtone de 22 ans de Halifax a expliqué aux sénateurs le sens qu’elle donne au mot réconciliation.

« On aime bien parler de réconciliation ces temps-ci au Canada, c’est à la mode. Surtout chez les dirigeants du pays », a‑t‑elle dit.

« On en parle, mais on ne fait rien. »

Le Canada est arrivé à un tournant dans l’établissement d’une véritable relation de nation à nation avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis. Cependant, nous devons agir rapidement, faute de quoi nous risquons de rater l'occasion d’ouvrir la voie à des changements significatifs et concrets.

Le 6 juin, le Comité sénatorial des peuples autochtones a invité neuf jeunes leaders des Premières Nations, des Inuits et des Métis à participer à la journée « Vision autochtone au Sénat ».

Kayla et d’autres leaders nous ont parlé des difficultés qu’ils rencontrent tous les jours dans leur communauté : traumatisme intergénérationnel à long terme, accès limité à l'éducation et racisme implacable.

Nous avons invité ces jeunes parce que nous voulions les écouter et tirer des enseignements de leurs témoignages.

Ceux-ci constituent un volet important de notre étude sur la forme que pourrait prendre la nouvelle relation souhaitée entre le Canada et les peuples autochtones, étude que nous envisageons de terminer l'an prochain.

Vêtue d'une robe rouge en l'honneur des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées, Bryanna Brown, une Inuite âgée de 20 ans, a quant à elle raconté aux membres du comité sa propre histoire de traumatisme intergénérationnel, sujet dont elle discute souvent avec l'un de ses amis proches dans sa communauté de Terre‑Neuve‑et‑Labrador.

Dans un discours émouvant, elle a révélé que son ami était le frère de Loretta Saunders, l’étudiante inuite du Labrador âgée de 26 ans qui a été assassinée par ses colocataires en 2014.

« Paradoxalement, et malheureusement, Loretta Saunders effectuait des recherches sur les femmes autochtones disparues et assassinées lorsqu'elle a été tuée. Cela en dit long sur notre culture et notre société », a confié Bryanna.

Encore aujourd’hui, la peur de disparaître ou d'être assassinée la hante. Selon ce qu'elle a confié aux membres du comité, une meilleure éducation est la clé qui permettrait de comprendre la réalité de la situation des peuples autochtones et ce qu'ils endurent.

Aujourd’hui, le défi est de ne pas en rester aux slogans et de se fixer des objectifs réels et concrets qui amélioreront la situation des communautés autochtones.

Grâce à son étude, notre comité pousse le Canada vers cet objectif; il s’agit de notre contribution à l'établissement de cette nouvelle relation.

Dans les communautés autochtones et dans l’ensemble de la population canadienne, ces nouveaux rapports potentiels suscitent un regain d’optimisme.

Nous essayons de clarifier ce que signifie vraiment « de nation à nation » et d’en transposer l’essence en résultats concrets pour de vraies personnes et d'élaborer un ensemble de principes sur lesquels les gens de tous les horizons pourront s'entendre pour les générations futures.

On sent qu’il existe en ce moment une volonté d’entamer une nouvelle relation. Cependant, si nous n'agissons pas rapidement, le cynisme risque de resurgir. Il faut faire quelque chose. Et nous le ferons. Grâce à des personnes comme Kayla et Bryanna, si passionnées et si dignes, nous pouvons réussir.

Le sénateur Scott Tannas est vice‑président du Comité sénatorial des peuples autochtones. Il représente l’Alberta au Sénat.

Kayla Bernard a grandi dans un milieu sans médecin. Son école manquait d'enseignants qualifiés.

L'eau potable était un luxe.

Au début du mois, cette jeune Autochtone de 22 ans de Halifax a expliqué aux sénateurs le sens qu’elle donne au mot réconciliation.

« On aime bien parler de réconciliation ces temps-ci au Canada, c’est à la mode. Surtout chez les dirigeants du pays », a‑t‑elle dit.

« On en parle, mais on ne fait rien. »

Le Canada est arrivé à un tournant dans l’établissement d’une véritable relation de nation à nation avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis. Cependant, nous devons agir rapidement, faute de quoi nous risquons de rater l'occasion d’ouvrir la voie à des changements significatifs et concrets.

Le 6 juin, le Comité sénatorial des peuples autochtones a invité neuf jeunes leaders des Premières Nations, des Inuits et des Métis à participer à la journée « Vision autochtone au Sénat ».

Kayla et d’autres leaders nous ont parlé des difficultés qu’ils rencontrent tous les jours dans leur communauté : traumatisme intergénérationnel à long terme, accès limité à l'éducation et racisme implacable.

Nous avons invité ces jeunes parce que nous voulions les écouter et tirer des enseignements de leurs témoignages.

Ceux-ci constituent un volet important de notre étude sur la forme que pourrait prendre la nouvelle relation souhaitée entre le Canada et les peuples autochtones, étude que nous envisageons de terminer l'an prochain.

Vêtue d'une robe rouge en l'honneur des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées, Bryanna Brown, une Inuite âgée de 20 ans, a quant à elle raconté aux membres du comité sa propre histoire de traumatisme intergénérationnel, sujet dont elle discute souvent avec l'un de ses amis proches dans sa communauté de Terre‑Neuve‑et‑Labrador.

Dans un discours émouvant, elle a révélé que son ami était le frère de Loretta Saunders, l’étudiante inuite du Labrador âgée de 26 ans qui a été assassinée par ses colocataires en 2014.

« Paradoxalement, et malheureusement, Loretta Saunders effectuait des recherches sur les femmes autochtones disparues et assassinées lorsqu'elle a été tuée. Cela en dit long sur notre culture et notre société », a confié Bryanna.

Encore aujourd’hui, la peur de disparaître ou d'être assassinée la hante. Selon ce qu'elle a confié aux membres du comité, une meilleure éducation est la clé qui permettrait de comprendre la réalité de la situation des peuples autochtones et ce qu'ils endurent.

Aujourd’hui, le défi est de ne pas en rester aux slogans et de se fixer des objectifs réels et concrets qui amélioreront la situation des communautés autochtones.

Grâce à son étude, notre comité pousse le Canada vers cet objectif; il s’agit de notre contribution à l'établissement de cette nouvelle relation.

Dans les communautés autochtones et dans l’ensemble de la population canadienne, ces nouveaux rapports potentiels suscitent un regain d’optimisme.

Nous essayons de clarifier ce que signifie vraiment « de nation à nation » et d’en transposer l’essence en résultats concrets pour de vraies personnes et d'élaborer un ensemble de principes sur lesquels les gens de tous les horizons pourront s'entendre pour les générations futures.

On sent qu’il existe en ce moment une volonté d’entamer une nouvelle relation. Cependant, si nous n'agissons pas rapidement, le cynisme risque de resurgir. Il faut faire quelque chose. Et nous le ferons. Grâce à des personnes comme Kayla et Bryanna, si passionnées et si dignes, nous pouvons réussir.

Le sénateur Scott Tannas est vice‑président du Comité sénatorial des peuples autochtones. Il représente l’Alberta au Sénat.

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