Une stratégie nationale pour la jeunesse aiderait les enfants à s’épanouir : sénatrice Moodie
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Les défenseurs des droits de l’enfant étaient impatients d’examiner le contenu du budget de 2024, en particulier les mesures consacrées à l’enfance et la jeunesse. Si des mesures substantielles telles que l’investissement d’un milliard de dollars sur cinq ans dans un nouveau programme national de repas nutritifs dans les écoles ou les nombreuses mesures de soutien à l’apprentissage et à la garde des jeunes enfants sont prometteuses à première vue, il reste néanmoins beaucoup à faire. Ce qui soulève la question suivante : comment le gouvernement a-t-il déterminé les besoins les plus criants des enfants au Canada?
C’est pourquoi j’ai présenté le projet de loi S-282, la Loi concernant une stratégie nationale pour les enfants et les jeunes au Canada, qui est actuellement à l’étude au Sénat. Ce projet de loi demande au gouvernement d’établir une stratégie nationale pour les enfants et les jeunes, qui fixerait des buts et des objectifs clairs, suivrait les progrès et évaluerait les résultats. Il s’agirait d’un plan global visant à favoriser les meilleurs résultats possible pour le bien-être de nos enfants et de nos jeunes.
La question centrale est de savoir ce que nous valorisons et la manière dont nous établissons nos priorités. Qu’il s’agisse de la pauvreté des enfants, de l’insécurité alimentaire ou de la nécessité de repenser notre système de soins pédiatriques, les défis qui se dressent pour les enfants du pays sont innombrables. À la lumière de ces questions urgentes, comment le gouvernement a-t-il déterminé où iraient ses investissements pour les enfants dans le budget 2024? Les initiatives choisies seront-elles vraiment les plus efficaces ou simplement les plus opportunes sur le plan politique? Sans un processus transparent et inclusif qui répond à ces questions, il est impossible de le savoir. C’est pourquoi une stratégie nationale pour les enfants et les jeunes s’avérerait un bon point de départ pour une transformation. Elle nous offrirait un plan d’action à long terme pour veiller à ce que nos investissements dans l’enfance portent leurs fruits.
Sans une stratégie plus vaste pour englober l’ensemble de ces enjeux, nos progrès resteront limités, et les mesures mises en œuvre risquent de ne pas fonctionner ni de s’avérer les plus efficaces pour atteindre notre objectif. Nous devons nous doter d’un plan cohérent, fondé sur des données probantes, qui permet de concerter nos efforts, et non d’interventions ponctuelles exécutées en vase clos.
Prenons l’exemple de la proposition d’investissement d’un milliard de dollars sur cinq ans dans un nouveau programme national de repas nutritifs à l’école. Personne ne conteste l’importance de l’accès des enfants à des repas nutritifs, qui favorisent leur développement et leur réussite scolaire. Ce programme est attendu depuis longtemps. Toutefois, sous l’angle plus large de s’attaquer aux problèmes systémiques tels que l’insécurité alimentaire, la pauvreté et les disparités en matière de santé, cette initiative risque d’être une solution de fortune plutôt que transformatrice. Une stratégie nationale pour les enfants et les jeunes fournirait le cadre nécessaire pour relever ces défis sous-jacents dans leur globalité, en veillant à ce qu’aucun enfant ne passe à travers les mailles du filet.
Une telle stratégie apporterait également la clarté et la cohérence nécessaires à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques. Elle garantirait que nos investissements produisent des résultats tangibles et améliorent la vie des enfants et des jeunes dans tout le pays en fixant des buts et des objectifs clairs, en contrôlant les progrès et en évaluant les résultats.
En l’absence d’une stratégie nationale, des approches morcelées continueront de s’avérer inefficaces pour relever les défis complexes et interreliés auxquels sont confrontés les enfants et les jeunes au Canada.
Nous sommes tous d’accord : rien n’importe plus que d’offrir à nos enfants les occasions d’épanouissement dont ils ont besoin.
Ne nous contentons pas de solutions superficielles. Les mesures du budget 2024 s’appuient sur les investissements existants, mais nous devons adopter une approche plus globale et inclusive, qui place véritablement le bien-être de nos enfants au premier plan.
Il est temps de s’engager fermement en faveur de l’avenir de nos enfants. Cela ne peut se faire sans établir une stratégie nationale qui place leurs véritables besoins au cœur de nos priorités.
La sénatrice Rosemary Moodie est pédiatre et néonatologiste et défend ardemment la cause des enfants. Elle représente l’Ontario au Sénat.
Cet article a été publié le 25 avril 2024 dans le National Newswatch (en anglais seulement).
Les défenseurs des droits de l’enfant étaient impatients d’examiner le contenu du budget de 2024, en particulier les mesures consacrées à l’enfance et la jeunesse. Si des mesures substantielles telles que l’investissement d’un milliard de dollars sur cinq ans dans un nouveau programme national de repas nutritifs dans les écoles ou les nombreuses mesures de soutien à l’apprentissage et à la garde des jeunes enfants sont prometteuses à première vue, il reste néanmoins beaucoup à faire. Ce qui soulève la question suivante : comment le gouvernement a-t-il déterminé les besoins les plus criants des enfants au Canada?
C’est pourquoi j’ai présenté le projet de loi S-282, la Loi concernant une stratégie nationale pour les enfants et les jeunes au Canada, qui est actuellement à l’étude au Sénat. Ce projet de loi demande au gouvernement d’établir une stratégie nationale pour les enfants et les jeunes, qui fixerait des buts et des objectifs clairs, suivrait les progrès et évaluerait les résultats. Il s’agirait d’un plan global visant à favoriser les meilleurs résultats possible pour le bien-être de nos enfants et de nos jeunes.
La question centrale est de savoir ce que nous valorisons et la manière dont nous établissons nos priorités. Qu’il s’agisse de la pauvreté des enfants, de l’insécurité alimentaire ou de la nécessité de repenser notre système de soins pédiatriques, les défis qui se dressent pour les enfants du pays sont innombrables. À la lumière de ces questions urgentes, comment le gouvernement a-t-il déterminé où iraient ses investissements pour les enfants dans le budget 2024? Les initiatives choisies seront-elles vraiment les plus efficaces ou simplement les plus opportunes sur le plan politique? Sans un processus transparent et inclusif qui répond à ces questions, il est impossible de le savoir. C’est pourquoi une stratégie nationale pour les enfants et les jeunes s’avérerait un bon point de départ pour une transformation. Elle nous offrirait un plan d’action à long terme pour veiller à ce que nos investissements dans l’enfance portent leurs fruits.
Sans une stratégie plus vaste pour englober l’ensemble de ces enjeux, nos progrès resteront limités, et les mesures mises en œuvre risquent de ne pas fonctionner ni de s’avérer les plus efficaces pour atteindre notre objectif. Nous devons nous doter d’un plan cohérent, fondé sur des données probantes, qui permet de concerter nos efforts, et non d’interventions ponctuelles exécutées en vase clos.
Prenons l’exemple de la proposition d’investissement d’un milliard de dollars sur cinq ans dans un nouveau programme national de repas nutritifs à l’école. Personne ne conteste l’importance de l’accès des enfants à des repas nutritifs, qui favorisent leur développement et leur réussite scolaire. Ce programme est attendu depuis longtemps. Toutefois, sous l’angle plus large de s’attaquer aux problèmes systémiques tels que l’insécurité alimentaire, la pauvreté et les disparités en matière de santé, cette initiative risque d’être une solution de fortune plutôt que transformatrice. Une stratégie nationale pour les enfants et les jeunes fournirait le cadre nécessaire pour relever ces défis sous-jacents dans leur globalité, en veillant à ce qu’aucun enfant ne passe à travers les mailles du filet.
Une telle stratégie apporterait également la clarté et la cohérence nécessaires à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques. Elle garantirait que nos investissements produisent des résultats tangibles et améliorent la vie des enfants et des jeunes dans tout le pays en fixant des buts et des objectifs clairs, en contrôlant les progrès et en évaluant les résultats.
En l’absence d’une stratégie nationale, des approches morcelées continueront de s’avérer inefficaces pour relever les défis complexes et interreliés auxquels sont confrontés les enfants et les jeunes au Canada.
Nous sommes tous d’accord : rien n’importe plus que d’offrir à nos enfants les occasions d’épanouissement dont ils ont besoin.
Ne nous contentons pas de solutions superficielles. Les mesures du budget 2024 s’appuient sur les investissements existants, mais nous devons adopter une approche plus globale et inclusive, qui place véritablement le bien-être de nos enfants au premier plan.
Il est temps de s’engager fermement en faveur de l’avenir de nos enfants. Cela ne peut se faire sans établir une stratégie nationale qui place leurs véritables besoins au cœur de nos priorités.
La sénatrice Rosemary Moodie est pédiatre et néonatologiste et défend ardemment la cause des enfants. Elle représente l’Ontario au Sénat.
Cet article a été publié le 25 avril 2024 dans le National Newswatch (en anglais seulement).