VIA Rail — le gouvernement fédéral doit renforcer la sécurité: Sénateur Housakos
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Cet article a originalement paru dans l'édition du 30 novembre du Ottawa Citizen.
VIA Rail fournit d’importantes infrastructures de transport pour les voyageurs au Canada, en particulier dans le corridor Montréal‑Ottawa‑Toronto.
Toutefois, VIA Rail sera confrontée à des défis de taille au cours des prochaines années.
Sa flotte est vieillissante et devra être renouvelée. VIA Rail a réclamé à maintes reprises des voies désignées, mais en vain.
De plus, de nos jours, la sécurité constitue une préoccupation constante et, selon de nombreux experts, chez VIA Rail, celle-ci est étonnamment déficiente.
Lorsque je siégeais au conseil d’administration de VIA Rail, j’ai vu les gouvernements se succéder au fil des ans et ignorer cet enjeu très important.
L’an dernier, deux terroristes ont été condamnés pour avoir planifié le déraillement d’un train de VIA Rail qui voyageait de New York à Toronto. Heureusement, ils ont été appréhendés grâce à un indice du FBI.
En mars, une menace perçue à Montréal a mené VIA Rail à faire appel à des agents supplémentaires de la GRC et à quelques chiens renifleurs.
Beaucoup d’efforts ont été déployés pour accroître la sécurité dans les aéroports et les ports. Cependant, il est évident que la sécurité à VIA Rail est plus que faible.
Le scénario est tout autre aux États‑Unis, où Amtrak – un service ferroviaire de passagers – consacre plus de 80 millions de dollars par année à la sécurité.
Il faut dire que les Américains ont également accès à des budgets du département de la Sécurité intérieure et de l’agence nationale des transports. De plus, ils ont des budgets qui proviennent d’organismes de transport nationaux en plus d’avoir de meilleurs systèmes de sécurité et de lutte au terrorisme qui permettent de mieux identifier les risques et les menaces.
VIA Rail est loin de disposer de cette capacité et de ce soutien; son budget total pour la sécurité se chiffre en centaines de milliers de dollars.
De toute évidence, c’est insuffisant.
Nous avons toutefois l’occasion de corriger cette importante lacune. Le gouvernement est présentement en pourparlers avec VIA Rail à propos de l’amélioration de ses opérations.
L’évaluation des risques est une première étape cruciale. Il faut déterminer quels sont les points vulnérables de notre réseau ferroviaire.
Ces points sont les endroits où une attaque causerait le plus de victimes.
De plus, une analyse améliorée permettrait de déterminer les lacunes dans la sécurité. La plupart du temps, les terroristes solitaires feront ce qui est le plus facile, pas nécessairement ce qui causera le plus de dommages.
Avec de meilleures informations et une plus grande coordination avec les organisations de sécurité nationale, un renforcement mesuré et raisonnable de la sécurité sera plus efficace que les brèves démonstrations de force que nous avons déjà vues.
Pour resserrer la sécurité, nous pourrions entre autres améliorer la vérification des antécédents des employés et des fournisseurs.
Des vérifications aléatoires amèneraient une spontanéité dans la sécurité, un élément efficace et puissant pour dissuader les fautifs potentiels.
De plus, ces vérifications permettent d’éviter le profilage, une pratique qui serait contraire aux valeurs canadiennes et aux droits des particuliers.
Chaque jour, des Canadiens se déplacent en train dans le confort et avec une tranquillité d’esprit. Nous devons travailler pour maintenir cette situation. Malgré le fait que peu de gens soient heureux lorsque des mesures de sécurité sont resserrées, une attaque réussie pourrait causer des dommages irréparables à la tranquillité d’esprit que nous chérissons tant.
Nous ne pouvons plus nous permettre de faire fi de ce risque pour le pays et la population.
Le sénateur Leo Housakos a été Président du Sénat; il est président du Comité sénatorial de la régie interne, des budgets et de l’administration et il représente la division de Wellington, au Québec.
Cet article a originalement paru dans l'édition du 30 novembre du Ottawa Citizen.
VIA Rail fournit d’importantes infrastructures de transport pour les voyageurs au Canada, en particulier dans le corridor Montréal‑Ottawa‑Toronto.
Toutefois, VIA Rail sera confrontée à des défis de taille au cours des prochaines années.
Sa flotte est vieillissante et devra être renouvelée. VIA Rail a réclamé à maintes reprises des voies désignées, mais en vain.
De plus, de nos jours, la sécurité constitue une préoccupation constante et, selon de nombreux experts, chez VIA Rail, celle-ci est étonnamment déficiente.
Lorsque je siégeais au conseil d’administration de VIA Rail, j’ai vu les gouvernements se succéder au fil des ans et ignorer cet enjeu très important.
L’an dernier, deux terroristes ont été condamnés pour avoir planifié le déraillement d’un train de VIA Rail qui voyageait de New York à Toronto. Heureusement, ils ont été appréhendés grâce à un indice du FBI.
En mars, une menace perçue à Montréal a mené VIA Rail à faire appel à des agents supplémentaires de la GRC et à quelques chiens renifleurs.
Beaucoup d’efforts ont été déployés pour accroître la sécurité dans les aéroports et les ports. Cependant, il est évident que la sécurité à VIA Rail est plus que faible.
Le scénario est tout autre aux États‑Unis, où Amtrak – un service ferroviaire de passagers – consacre plus de 80 millions de dollars par année à la sécurité.
Il faut dire que les Américains ont également accès à des budgets du département de la Sécurité intérieure et de l’agence nationale des transports. De plus, ils ont des budgets qui proviennent d’organismes de transport nationaux en plus d’avoir de meilleurs systèmes de sécurité et de lutte au terrorisme qui permettent de mieux identifier les risques et les menaces.
VIA Rail est loin de disposer de cette capacité et de ce soutien; son budget total pour la sécurité se chiffre en centaines de milliers de dollars.
De toute évidence, c’est insuffisant.
Nous avons toutefois l’occasion de corriger cette importante lacune. Le gouvernement est présentement en pourparlers avec VIA Rail à propos de l’amélioration de ses opérations.
L’évaluation des risques est une première étape cruciale. Il faut déterminer quels sont les points vulnérables de notre réseau ferroviaire.
Ces points sont les endroits où une attaque causerait le plus de victimes.
De plus, une analyse améliorée permettrait de déterminer les lacunes dans la sécurité. La plupart du temps, les terroristes solitaires feront ce qui est le plus facile, pas nécessairement ce qui causera le plus de dommages.
Avec de meilleures informations et une plus grande coordination avec les organisations de sécurité nationale, un renforcement mesuré et raisonnable de la sécurité sera plus efficace que les brèves démonstrations de force que nous avons déjà vues.
Pour resserrer la sécurité, nous pourrions entre autres améliorer la vérification des antécédents des employés et des fournisseurs.
Des vérifications aléatoires amèneraient une spontanéité dans la sécurité, un élément efficace et puissant pour dissuader les fautifs potentiels.
De plus, ces vérifications permettent d’éviter le profilage, une pratique qui serait contraire aux valeurs canadiennes et aux droits des particuliers.
Chaque jour, des Canadiens se déplacent en train dans le confort et avec une tranquillité d’esprit. Nous devons travailler pour maintenir cette situation. Malgré le fait que peu de gens soient heureux lorsque des mesures de sécurité sont resserrées, une attaque réussie pourrait causer des dommages irréparables à la tranquillité d’esprit que nous chérissons tant.
Nous ne pouvons plus nous permettre de faire fi de ce risque pour le pays et la population.
Le sénateur Leo Housakos a été Président du Sénat; il est président du Comité sénatorial de la régie interne, des budgets et de l’administration et il représente la division de Wellington, au Québec.