Hommage au dévouement de Sa Majesté la reine Elizabeth II à l’occasion de ses 70 ans de règne
L’ère élisabéthaine du Canada a atteint sa 70e année en février 2022, début de la célébration du jubilé de platine de Sa Majesté la reine Elizabeth II à l’échelle du Commonwealth.
Il s’agit du premier jubilé de platine à être souligné au Canada et au Royaume-Uni. En effet, la souveraine a surpassé la reine Victoria pour devenir, en septembre 2015, le monarque britannique au règne le plus long.
Bien que son couronnement ait eu lieu en 1953, la reine Elizabeth avait accédé au trône le 6 février 1952, dès le décès de son père, le roi George VI. Son attachement profond au Canada — et au Sénat — remonte encore plus loin.
À l’âge de 21 ans, la princesse avait promis de vouer sa vie entière au service du Commonwealth britannique, et en 1951, elle et son époux, le duc d’Édimbourg, ont séjourné pendant 33 jours au Canada.
« Nulle part sous le soleil pourrait-on trouver une contrée plus remplie d’espoir, de bonheur et de gens admirables, loyaux et à l’âme généreuse », a-t-elle déclaré (en anglais seulement).
« Ils ont fait naître en nous un amour pour leur pays et son peuple qui jamais ne faiblira et qui nous ramènera toujours sur leurs rives. »
Elle était de retour au Canada en 1957 pour l’ouverture de la 23e législature et a lu le discours du Trône dans la Chambre du Sénat.
« Honorables membres du Sénat, membres de la Chambre des communes,
C’est à titre de reine, votre Reine, que je vous salue, a-t-elle dit. Ensemble nous constituons le Parlement du Canada. C’est la première fois que les représentants du peuple du Canada et leur souveraine se trouvent réunis à l’occasion de l’ouverture du Parlement. C’est pour nous tous un moment mémorable. »
La lecture du discours du Trône a toujours lieu au Sénat parce que le monarque n’est pas admis à la Chambre des communes. Cette convention date de 1642, quand le roi Charles Ier a fait irruption dans la Chambre des communes britannique pour tenter d’arrêter cinq députés. Aucun monarque n’a pénétré depuis dans la Chambre des communes, et le Canada a hérité de la tradition voulant que la place légitime du monarque soit au Sénat.
La Reine est revenue au Sénat en 1977 à l’occasion de son jubilé d’argent.
« Une génération de Canadiens est née et est devenue adulte durant mon règne », a-t-elle affirmé pendant le discours du Trône ouvrant la troisième session de la 30e législature. « Forts des réalisations de leurs parents et grands-parents, ils sont libres des préjugés d’autrefois. »
« Leur souci du prochain, leur sens de la justice, leur générosité et leur bonne volonté constituent pour nous non seulement un riche enseignement, mais aussi le meilleur et le plus sûr espoir d’unité et de compréhension entre les Canadiens de toutes les régions. »
La Reine demeure au centre de la démocratie parlementaire du Canada.
Le gouvernement règne en son nom; le parti d’opposition qui compte le plus grand nombre de sièges est désigné « loyale opposition de Sa Majesté ».
Avant d’être promulgués, tous les projets de loi doivent recevoir la sanction royale soit de la Reine elle-même ou plus souvent de son représentant au Canada, le gouverneur général.
Seules la Reine ou la personne qui la représente peuvent ouvrir une session parlementaire ou y mettre fin.
De plus, le Sénat et la Chambre des communes ne peuvent siéger sans que leurs masses respectives — symbole de l’autorité de la Reine — ne se trouvent sur la table du greffier.
Le Président du Sénat, George J. Furey, a offert ses félicitations à la Reine :
« Elle a servi avec un dévouement et une loyauté indéfectibles, a-t-il déclaré. C’est avec un immense plaisir que j’offre mes félicitations à Sa Majesté pour cet anniversaire marquant. Cette heureuse occasion nous permet de réfléchir au lien étroit qui unit Sa Majesté et le Canada. »
Les festivités du jubilé de platine de la Reine se dérouleront tout au long de l’année en l’honneur de ses 70 ans de dévouement au service du Canada.
La reine Elizabeth II salue la foule à Ottawa à l’occasion de la célébration de la fête du Canada en 2010. Son époux, feu le prince Philip, duc d’Édimbourg, est assis à ses côtés. Son titre canadien complet, selon la Loi sur les titres royaux, est Elizabeth Deux, par la grâce de Dieu Reine du Royaume-Uni, du Canada et de ses autres royaumes et territoires, Chef du Commonwealth, Défenseur de la Foi. (Crédit photo : La Presse canadienne)
La Reine lit le discours du Trône dans la Chambre du Sénat en 1957. C’était la première fois qu’un roi ou une reine du Canada ouvrait une session du Parlement du Canada. Le prince Philip est assis à ses côtés. (Crédit photo : La Presse canadienne)
La Reine, au centre, se tient avec le Président du Sénat George J. Furey et son épouse Karen Furey dans les écuries royales du château de Windsor, en 2018. (Crédit photo : Bureau du Président du Sénat)
La Reine lit le discours du Trône en 1977 à l’occasion de sa visite au Canada l’année de son jubilé d’argent. (Crédit photo : La Presse canadienne)
Un vitrail en l’honneur du jubilé de diamant de la Reine — le 60e anniversaire de son règne — a été installé au-dessus de l’entrée du Sénat à l’édifice du Centre. On y aperçoit aussi la reine Victoria, qui avait fêté son propre jubilé de diamant en 1897 et qui régnait quand le Canada est né en 1867. Le vitrail a été retiré temporairement en 2020 dans le cadre des travaux de réhabilitation de l’édifice du Centre. (Vitrail du jubilé de diamant, verre coloré, 2010, Atelier de vitrail Goodman Zissoff, H: 383 cm L: 134,5 cm, Collection d’œuvres d’art et de biens patrimoniaux du Sénat.)
On peut admirer ce portrait de la Reine près de l’entrée de l’édifice du Sénat du Canada. L’artiste Lilias Torrance Newton l’a peint en 1957 et a noté dans son journal que la Reine était « très jolie, timide, raide lors de la pose ». Quant à l’histoire, elle note le courage de la Reine, son dévouement et sa farouche détermination.(Sa Majesté la reine Elizabeth II, 1952-présent, huile sur toile, H: 224,5 cm L: 153,5 cm, provient de la Collection de la Couronne pour les résidences officielles de la Commission de la capitale nationale, © Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. Crédit photo: Commission de la capitale nationale)
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Hommage au dévouement de Sa Majesté la reine Elizabeth II à l’occasion de ses 70 ans de règne
L’ère élisabéthaine du Canada a atteint sa 70e année en février 2022, début de la célébration du jubilé de platine de Sa Majesté la reine Elizabeth II à l’échelle du Commonwealth.
Il s’agit du premier jubilé de platine à être souligné au Canada et au Royaume-Uni. En effet, la souveraine a surpassé la reine Victoria pour devenir, en septembre 2015, le monarque britannique au règne le plus long.
Bien que son couronnement ait eu lieu en 1953, la reine Elizabeth avait accédé au trône le 6 février 1952, dès le décès de son père, le roi George VI. Son attachement profond au Canada — et au Sénat — remonte encore plus loin.
À l’âge de 21 ans, la princesse avait promis de vouer sa vie entière au service du Commonwealth britannique, et en 1951, elle et son époux, le duc d’Édimbourg, ont séjourné pendant 33 jours au Canada.
« Nulle part sous le soleil pourrait-on trouver une contrée plus remplie d’espoir, de bonheur et de gens admirables, loyaux et à l’âme généreuse », a-t-elle déclaré (en anglais seulement).
« Ils ont fait naître en nous un amour pour leur pays et son peuple qui jamais ne faiblira et qui nous ramènera toujours sur leurs rives. »
Elle était de retour au Canada en 1957 pour l’ouverture de la 23e législature et a lu le discours du Trône dans la Chambre du Sénat.
« Honorables membres du Sénat, membres de la Chambre des communes,
C’est à titre de reine, votre Reine, que je vous salue, a-t-elle dit. Ensemble nous constituons le Parlement du Canada. C’est la première fois que les représentants du peuple du Canada et leur souveraine se trouvent réunis à l’occasion de l’ouverture du Parlement. C’est pour nous tous un moment mémorable. »
La lecture du discours du Trône a toujours lieu au Sénat parce que le monarque n’est pas admis à la Chambre des communes. Cette convention date de 1642, quand le roi Charles Ier a fait irruption dans la Chambre des communes britannique pour tenter d’arrêter cinq députés. Aucun monarque n’a pénétré depuis dans la Chambre des communes, et le Canada a hérité de la tradition voulant que la place légitime du monarque soit au Sénat.
La Reine est revenue au Sénat en 1977 à l’occasion de son jubilé d’argent.
« Une génération de Canadiens est née et est devenue adulte durant mon règne », a-t-elle affirmé pendant le discours du Trône ouvrant la troisième session de la 30e législature. « Forts des réalisations de leurs parents et grands-parents, ils sont libres des préjugés d’autrefois. »
« Leur souci du prochain, leur sens de la justice, leur générosité et leur bonne volonté constituent pour nous non seulement un riche enseignement, mais aussi le meilleur et le plus sûr espoir d’unité et de compréhension entre les Canadiens de toutes les régions. »
La Reine demeure au centre de la démocratie parlementaire du Canada.
Le gouvernement règne en son nom; le parti d’opposition qui compte le plus grand nombre de sièges est désigné « loyale opposition de Sa Majesté ».
Avant d’être promulgués, tous les projets de loi doivent recevoir la sanction royale soit de la Reine elle-même ou plus souvent de son représentant au Canada, le gouverneur général.
Seules la Reine ou la personne qui la représente peuvent ouvrir une session parlementaire ou y mettre fin.
De plus, le Sénat et la Chambre des communes ne peuvent siéger sans que leurs masses respectives — symbole de l’autorité de la Reine — ne se trouvent sur la table du greffier.
Le Président du Sénat, George J. Furey, a offert ses félicitations à la Reine :
« Elle a servi avec un dévouement et une loyauté indéfectibles, a-t-il déclaré. C’est avec un immense plaisir que j’offre mes félicitations à Sa Majesté pour cet anniversaire marquant. Cette heureuse occasion nous permet de réfléchir au lien étroit qui unit Sa Majesté et le Canada. »
Les festivités du jubilé de platine de la Reine se dérouleront tout au long de l’année en l’honneur de ses 70 ans de dévouement au service du Canada.
La reine Elizabeth II salue la foule à Ottawa à l’occasion de la célébration de la fête du Canada en 2010. Son époux, feu le prince Philip, duc d’Édimbourg, est assis à ses côtés. Son titre canadien complet, selon la Loi sur les titres royaux, est Elizabeth Deux, par la grâce de Dieu Reine du Royaume-Uni, du Canada et de ses autres royaumes et territoires, Chef du Commonwealth, Défenseur de la Foi. (Crédit photo : La Presse canadienne)
La Reine lit le discours du Trône dans la Chambre du Sénat en 1957. C’était la première fois qu’un roi ou une reine du Canada ouvrait une session du Parlement du Canada. Le prince Philip est assis à ses côtés. (Crédit photo : La Presse canadienne)
La Reine, au centre, se tient avec le Président du Sénat George J. Furey et son épouse Karen Furey dans les écuries royales du château de Windsor, en 2018. (Crédit photo : Bureau du Président du Sénat)
La Reine lit le discours du Trône en 1977 à l’occasion de sa visite au Canada l’année de son jubilé d’argent. (Crédit photo : La Presse canadienne)
Un vitrail en l’honneur du jubilé de diamant de la Reine — le 60e anniversaire de son règne — a été installé au-dessus de l’entrée du Sénat à l’édifice du Centre. On y aperçoit aussi la reine Victoria, qui avait fêté son propre jubilé de diamant en 1897 et qui régnait quand le Canada est né en 1867. Le vitrail a été retiré temporairement en 2020 dans le cadre des travaux de réhabilitation de l’édifice du Centre. (Vitrail du jubilé de diamant, verre coloré, 2010, Atelier de vitrail Goodman Zissoff, H: 383 cm L: 134,5 cm, Collection d’œuvres d’art et de biens patrimoniaux du Sénat.)
On peut admirer ce portrait de la Reine près de l’entrée de l’édifice du Sénat du Canada. L’artiste Lilias Torrance Newton l’a peint en 1957 et a noté dans son journal que la Reine était « très jolie, timide, raide lors de la pose ». Quant à l’histoire, elle note le courage de la Reine, son dévouement et sa farouche détermination.(Sa Majesté la reine Elizabeth II, 1952-présent, huile sur toile, H: 224,5 cm L: 153,5 cm, provient de la Collection de la Couronne pour les résidences officielles de la Commission de la capitale nationale, © Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. Crédit photo: Commission de la capitale nationale)