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« Nouveau chapitre »: Départ à la retraite de la sénatrice Lankin

La sénatrice Frances Lankin se tient à l’intérieur de l’édifice du Sénat du Canada, avec les portes de l’ancienne Chambre du Sénat dans l’édifice du Centre en arrière-plan.

Pendant les huit années où la sénatrice Frances Lankin a été au Sénat, elle a travaillé à la légalisation du cannabis, au changement des règles de la Chambre rouge, à l’examen de l’ingérence étrangère et à l’adoption de paroles sans distinction de genre pour le « Ô Canada ». 

C’est un cheminement diversifié au Sénat qui reflète ses années en politique provinciale et le parcours professionnel non conventionnel qui l’a menée ici. 

La sénatrice Lankin prendra une retraite anticipée du Sénat le 21 octobre 2024, mais affirme ne pas avoir fini de travailler pour sa communauté. Apprenez-en davantage sur ses réalisations et sur son engagement de longue date envers les droits des femmes et des travailleurs.

Votre date de retraite obligatoire est dans cinq ans. Qu’est-ce qui vous a poussée à quitter le Sénat plus tôt? 

C’est la confluence de divers éléments de ma vie. Mon mari est décédé il y a près de deux ans, j’ai moi‑même eu des ennuis de santé et j’ai beaucoup réfléchi au bon moment de passer à autre chose. 

J’ai compris que je devais clore ce chapitre avant d’en écrire un nouveau parce que tous les jours dans l’enceinte du Sénat, quelque chose se produit et me pousse à effectuer un suivi. À la fin de l’été, j’ai décidé qu’il était temps de fixer une date de retraite anticipée et de m’y tenir. 

Le sénateur V. Peter Harder remet à la sénatrice Lankin son épinglette du Sénat avant sa cérémonie d’assermentation en 2016 sous l’œil attentif de l’ancien sénateur Bob Runciman.

Le gouverneur général David Johnston décore la sénatrice Lankin de l’Ordre du Canada lors d’une cérémonie se tenant à Rideau Hall, à Ottawa, en 2013. (Crédit photo : La Presse canadienne/Adrian Wyld)

Qu’est-ce qui vous a incitée à vous lancer en politique?  

Avant de travailler à la prison Don, j’étais directrice générale d’une garderie privée à but lucratif et j’ai été sensibilisée aux préoccupations des parents qui travaillent, y compris aux défis associés au fait de trouver des services de garde de qualité. Je suis devenue une défenseure des services de garde financés par le gouvernement et j’ai été une membre fondatrice de la Coalition ontarienne pour l’amélioration des services de garde d’enfants. 

Je me suis entretenue avec des personnes prenant part au processus politique, puis je suis devenue membre d’une association de circonscription. 

Il est devenu évident que tout ce qui me passionnait nécessitait une interaction avec différents ordres de gouvernement. J’ai appris comment fonctionner dans le monde de la politique et du droit; ma carrière politique est donc partie de là. 

Après votre passage en politique provinciale, vous avez été directrice générale de Centraide pendant plus de dix ans. Comment avez-vous abouti au Sénat? 

Mes anciens collègues de Centraide se sont consultés et ont déterminé, à tort ou à raison, que je serais une bonne candidate pour le Sénat. Ils ont posé ma candidature par l’entremise du Comité consultatif indépendant pour le processus de nomination au Sénat, qui était tout nouveau à l’époque, puis ils me l’ont dit ensuite. Je me suis sentie honorée qu’ils aient cru que je le mérite, mais je croyais que rien ne se concrétiserait, jusqu’à ce que je reçoive l’appel du Cabinet du premier ministre. 

Vous avez parrainé avec succès le projet de loi qui a changé les paroles du « Ô Canada », pour qu’elles passent de « in all thy sons command » à « in all of us command ». Pourquoi ce changement était-il important pour vous? 

Cette utilisation d’un langage neutre sur le plan du genre faisait l’objet de discussions depuis plus de 30 ans, ce n’était rien de nouveau. Des ministres, des députés et des sénateurs avaient tenté, en vain, d’apporter ce changement par voie législative. 

Ce dossier précis ne me passionnait pas, mais j’avais toujours été sensible à l’évolution de la langue dans nos institutions et processus. Au sein du mouvement syndical, je faisais partie d’un groupe qui voulait remplacer « président » par « présidence », ou « mailman » par « letter carrier », etc. 

L’ancienne sénatrice Nancy Ruth était la principale sénatrice responsable du projet de loi, qui a été présenté par le député Mauril Bélanger, décédé depuis. Elle m’a demandé de prendre le relais après sa retraite. J’ai pensé à mes petites-filles (j’en avais deux à l’époque, j’en ai maintenant cinq) et à l’impact remarquable, mais silencieux, que cela aurait sur elles. 

La sénatrice Lankin serre la main de M. Rae après avoir été assermentée au sein de son cabinet en 1990, à seulement 36 ans. Pendant son parcours en politique provinciale, elle a été ministre des Services gouvernementaux et présidente du Comité de gestion, ministre de la Santé et des Soins de longue durée, et ministre du Développement économique et du Commerce. (Crédit photo : Bureau de la sénatrice Frances Lankin)

L’ancienne sénatrice Nancy Ruth, à droite, est l’une des premières à avoir prôné le changement des paroles du « Ô Canada » de « in all thy sons command » à « in all of us command ». La sénatrice Lankin a repris le flambeau et a réussi à faire adopter un projet de loi instaurant ce changement en 2018. Le duo pose ici dans les années 1990, longtemps avant d’occuper un siège à la Chambre rouge. (Crédit photo : Bureau de la sénatrice Frances Lankin)

Un des moments les plus exaltants que j’ai vécu après ce changement : lorsque l’équipe nationale de hockey féminin a remporté la médaille d’or et a chanté l’hymne national. Je ne sais pas si certaines des joueuses connaissaient l’histoire derrière les paroles, mais pour moi, les mots qu’elles chantaient reflétaient leur place et leur réalisation.

Les membres de sa famille, ses amis et ses collègues montrent leur appui à la sénatrice Lankin lors de la course à la direction du NPD ontarien en 1996, dans le cadre de laquelle elle a été battue par Howard Hampton. Cette photo encadrée dans son bureau la montre au centre avec sa mère Frances Ollman, son frère Ted Ollman (tout à fait à gauche), et, de droit à gauche, les anciens ministres de l’Ontario Dave Cook et Floyd Laughren. (Crédit photo : Bureau de la sénatrice Frances Lankin)

Avant d’être nommée au Sénat, vous avez été membre du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité. Depuis votre nomination, vous êtes membre du Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement (CPSNR). Comment la question de la sécurité nationale du Canada a-t-elle évolué pendant votre passage au sein de ces deux groupes? 

Je crois que davantage de gens sont lentement devenus plus conscients du dossier de la sécurité nationale et du renseignement. Nous commençons à mieux comprendre comment l’ingérence étrangère touche notre vie de tous les jours, nos processus démocratiques et nos infrastructures essentielles, en plus de nos institutions comme les banques et les hôpitaux.

La création du CPSNR a été une percée remarquable, même si au départ il y a eu une certaine réticence quant à la création d’un organisme parlementaire qui donnerait une cote de sécurité à des députés et à des sénateurs pour traiter des questions de sécurité nationale. Aujourd’hui, certains croient que tous les parlementaires devraient avoir une cote de sécurité, mais ce n’est pas un enjeu statique. C’est un dossier en évolution. Ce fut formidable d’être aux premières loges et de jouer un rôle actif dans l’examen de la façon dont les gouvernements ont répondu aux menaces étrangères. 

Les Canadiens qui suivent les nouvelles portant sur l’enquête sur l’ingérence étrangère ont davantage de connaissances maintenant que j’en avais après ma première série de séances d’information approfondies. 

Avant d’être nommée au Sénat, la sénatrice Frances Lankin a été députée provinciale et ministre sous l’ancien premier ministre néo-démocrate Bob Rae. (Crédit photo : Bureau de la sénatrice Frances Lankin)

Qu’allez-vous retenir de vos vastes travaux au sein des comités sénatoriaux ou de vos divers travaux législatifs? 

Presque la totalité. 

J’ai été ministre de la Santé en Ontario à un certain moment, et lorsque je suis arrivée au Sénat, j’ai pu me pencher sur les dossiers de la légalisation du cannabis et de l’aide médicale à mourir. J’ai été ministre du Développement économique et du Commerce en Ontario et pendant que j’étais sénatrice, j’ai parrainé un projet de loi qui protège mieux les producteurs canadiens contre l’augmentation des importations. 

En tant que ministre ontarienne, j’ai contribué à faire adopter une loi anti-briseurs de grève. Ici, au Sénat, j’ai réussi à faire adopter un projet de loi qui empêche les sociétés sous réglementation fédérale de remplacer leurs travailleurs en grève

Un de mes plus grands honneurs a été de travailler aux côtés d’un nombre croissant de sénateurs autochtones. 

Je pense à mon travail dans le cadre du projet de loi S-3, qui vise à éliminer la discrimination fondée sur le genre dans la Loi sur les Indiens, même si nous nous efforçons toujours de trouver des solutions.

Il y a des moments marquants du début à la fin de ma carrière qui montrent la complexité, et, d’une certaine manière, l’élégance de notre fédération. Ce n’est pas facile, mais cela nous aide à obtenir la bonne réponse.  

Vous êtes née à London, en Ontario, vous avez passé de nombreuses années à Toronto et vous habitez maintenant dans une petite ville près de North Bay. Comment vous êtes-vous retrouvée là et qu’est‑ce qui fait que vous vous y sentez chez vous? 

J’ai rencontré un homme que j’ai aimé et qui venait de Restoule, en Ontario. Nous y avons donc bâti notre vie ensemble. J’ai passé de nombreuses années à parcourir un trajet de quatre heures toutes les semaines pour me rendre à Toronto, puis un trajet de cinq heures pendant de nombreuses années par la suite pour me rendre à Ottawa.

La sénatrice Lankin parle à des étudiants de l’Huron University College à London, en Ontario, à propos de l’histoire et du rôle du Sénat. L’événement a été organisé dans le cadre du programme S’ENgage en 2017. (Crédit photo : Bureau de la sénatrice Frances Lankin)

Le sentiment d’appartenance, c’est ce que j’aime de cet endroit. On y retrouve des gens de tous les horizons : des gens du Nord, des chasseurs, des pêcheurs et des gens qui ont quitté la ville pour y trouver une qualité de vie différente. C’est un endroit magique.   

Qu’est-ce que l’avenir vous réserve?  

Je dois y réfléchir, mais je sais que je ne resterai pas tranquillement à la maison. Ça ne me ressemble pas. Je fais déjà beaucoup de bénévolat et je continuerai de le faire. 

Un monde de possibilités s’ouvre à moi. Je rencontrerai peut-être quelque chose sur mon chemin qui m’amènera à emprunter une nouvelle route. Je suis ouverte et prête à amorcer le prochain chapitre de ma vie. 

« Nouveau chapitre »: Départ à la retraite de la sénatrice Lankin

La sénatrice Frances Lankin se tient à l’intérieur de l’édifice du Sénat du Canada, avec les portes de l’ancienne Chambre du Sénat dans l’édifice du Centre en arrière-plan.

Pendant les huit années où la sénatrice Frances Lankin a été au Sénat, elle a travaillé à la légalisation du cannabis, au changement des règles de la Chambre rouge, à l’examen de l’ingérence étrangère et à l’adoption de paroles sans distinction de genre pour le « Ô Canada ». 

C’est un cheminement diversifié au Sénat qui reflète ses années en politique provinciale et le parcours professionnel non conventionnel qui l’a menée ici. 

La sénatrice Lankin prendra une retraite anticipée du Sénat le 21 octobre 2024, mais affirme ne pas avoir fini de travailler pour sa communauté. Apprenez-en davantage sur ses réalisations et sur son engagement de longue date envers les droits des femmes et des travailleurs.

Votre date de retraite obligatoire est dans cinq ans. Qu’est-ce qui vous a poussée à quitter le Sénat plus tôt? 

C’est la confluence de divers éléments de ma vie. Mon mari est décédé il y a près de deux ans, j’ai moi‑même eu des ennuis de santé et j’ai beaucoup réfléchi au bon moment de passer à autre chose. 

J’ai compris que je devais clore ce chapitre avant d’en écrire un nouveau parce que tous les jours dans l’enceinte du Sénat, quelque chose se produit et me pousse à effectuer un suivi. À la fin de l’été, j’ai décidé qu’il était temps de fixer une date de retraite anticipée et de m’y tenir. 

Le sénateur V. Peter Harder remet à la sénatrice Lankin son épinglette du Sénat avant sa cérémonie d’assermentation en 2016 sous l’œil attentif de l’ancien sénateur Bob Runciman.

Le gouverneur général David Johnston décore la sénatrice Lankin de l’Ordre du Canada lors d’une cérémonie se tenant à Rideau Hall, à Ottawa, en 2013. (Crédit photo : La Presse canadienne/Adrian Wyld)

Qu’est-ce qui vous a incitée à vous lancer en politique?  

Avant de travailler à la prison Don, j’étais directrice générale d’une garderie privée à but lucratif et j’ai été sensibilisée aux préoccupations des parents qui travaillent, y compris aux défis associés au fait de trouver des services de garde de qualité. Je suis devenue une défenseure des services de garde financés par le gouvernement et j’ai été une membre fondatrice de la Coalition ontarienne pour l’amélioration des services de garde d’enfants. 

Je me suis entretenue avec des personnes prenant part au processus politique, puis je suis devenue membre d’une association de circonscription. 

Il est devenu évident que tout ce qui me passionnait nécessitait une interaction avec différents ordres de gouvernement. J’ai appris comment fonctionner dans le monde de la politique et du droit; ma carrière politique est donc partie de là. 

Après votre passage en politique provinciale, vous avez été directrice générale de Centraide pendant plus de dix ans. Comment avez-vous abouti au Sénat? 

Mes anciens collègues de Centraide se sont consultés et ont déterminé, à tort ou à raison, que je serais une bonne candidate pour le Sénat. Ils ont posé ma candidature par l’entremise du Comité consultatif indépendant pour le processus de nomination au Sénat, qui était tout nouveau à l’époque, puis ils me l’ont dit ensuite. Je me suis sentie honorée qu’ils aient cru que je le mérite, mais je croyais que rien ne se concrétiserait, jusqu’à ce que je reçoive l’appel du Cabinet du premier ministre. 

Vous avez parrainé avec succès le projet de loi qui a changé les paroles du « Ô Canada », pour qu’elles passent de « in all thy sons command » à « in all of us command ». Pourquoi ce changement était-il important pour vous? 

Cette utilisation d’un langage neutre sur le plan du genre faisait l’objet de discussions depuis plus de 30 ans, ce n’était rien de nouveau. Des ministres, des députés et des sénateurs avaient tenté, en vain, d’apporter ce changement par voie législative. 

Ce dossier précis ne me passionnait pas, mais j’avais toujours été sensible à l’évolution de la langue dans nos institutions et processus. Au sein du mouvement syndical, je faisais partie d’un groupe qui voulait remplacer « président » par « présidence », ou « mailman » par « letter carrier », etc. 

L’ancienne sénatrice Nancy Ruth était la principale sénatrice responsable du projet de loi, qui a été présenté par le député Mauril Bélanger, décédé depuis. Elle m’a demandé de prendre le relais après sa retraite. J’ai pensé à mes petites-filles (j’en avais deux à l’époque, j’en ai maintenant cinq) et à l’impact remarquable, mais silencieux, que cela aurait sur elles. 

La sénatrice Lankin serre la main de M. Rae après avoir été assermentée au sein de son cabinet en 1990, à seulement 36 ans. Pendant son parcours en politique provinciale, elle a été ministre des Services gouvernementaux et présidente du Comité de gestion, ministre de la Santé et des Soins de longue durée, et ministre du Développement économique et du Commerce. (Crédit photo : Bureau de la sénatrice Frances Lankin)

L’ancienne sénatrice Nancy Ruth, à droite, est l’une des premières à avoir prôné le changement des paroles du « Ô Canada » de « in all thy sons command » à « in all of us command ». La sénatrice Lankin a repris le flambeau et a réussi à faire adopter un projet de loi instaurant ce changement en 2018. Le duo pose ici dans les années 1990, longtemps avant d’occuper un siège à la Chambre rouge. (Crédit photo : Bureau de la sénatrice Frances Lankin)

Un des moments les plus exaltants que j’ai vécu après ce changement : lorsque l’équipe nationale de hockey féminin a remporté la médaille d’or et a chanté l’hymne national. Je ne sais pas si certaines des joueuses connaissaient l’histoire derrière les paroles, mais pour moi, les mots qu’elles chantaient reflétaient leur place et leur réalisation.

Les membres de sa famille, ses amis et ses collègues montrent leur appui à la sénatrice Lankin lors de la course à la direction du NPD ontarien en 1996, dans le cadre de laquelle elle a été battue par Howard Hampton. Cette photo encadrée dans son bureau la montre au centre avec sa mère Frances Ollman, son frère Ted Ollman (tout à fait à gauche), et, de droit à gauche, les anciens ministres de l’Ontario Dave Cook et Floyd Laughren. (Crédit photo : Bureau de la sénatrice Frances Lankin)

Avant d’être nommée au Sénat, vous avez été membre du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité. Depuis votre nomination, vous êtes membre du Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement (CPSNR). Comment la question de la sécurité nationale du Canada a-t-elle évolué pendant votre passage au sein de ces deux groupes? 

Je crois que davantage de gens sont lentement devenus plus conscients du dossier de la sécurité nationale et du renseignement. Nous commençons à mieux comprendre comment l’ingérence étrangère touche notre vie de tous les jours, nos processus démocratiques et nos infrastructures essentielles, en plus de nos institutions comme les banques et les hôpitaux.

La création du CPSNR a été une percée remarquable, même si au départ il y a eu une certaine réticence quant à la création d’un organisme parlementaire qui donnerait une cote de sécurité à des députés et à des sénateurs pour traiter des questions de sécurité nationale. Aujourd’hui, certains croient que tous les parlementaires devraient avoir une cote de sécurité, mais ce n’est pas un enjeu statique. C’est un dossier en évolution. Ce fut formidable d’être aux premières loges et de jouer un rôle actif dans l’examen de la façon dont les gouvernements ont répondu aux menaces étrangères. 

Les Canadiens qui suivent les nouvelles portant sur l’enquête sur l’ingérence étrangère ont davantage de connaissances maintenant que j’en avais après ma première série de séances d’information approfondies. 

Avant d’être nommée au Sénat, la sénatrice Frances Lankin a été députée provinciale et ministre sous l’ancien premier ministre néo-démocrate Bob Rae. (Crédit photo : Bureau de la sénatrice Frances Lankin)

Qu’allez-vous retenir de vos vastes travaux au sein des comités sénatoriaux ou de vos divers travaux législatifs? 

Presque la totalité. 

J’ai été ministre de la Santé en Ontario à un certain moment, et lorsque je suis arrivée au Sénat, j’ai pu me pencher sur les dossiers de la légalisation du cannabis et de l’aide médicale à mourir. J’ai été ministre du Développement économique et du Commerce en Ontario et pendant que j’étais sénatrice, j’ai parrainé un projet de loi qui protège mieux les producteurs canadiens contre l’augmentation des importations. 

En tant que ministre ontarienne, j’ai contribué à faire adopter une loi anti-briseurs de grève. Ici, au Sénat, j’ai réussi à faire adopter un projet de loi qui empêche les sociétés sous réglementation fédérale de remplacer leurs travailleurs en grève

Un de mes plus grands honneurs a été de travailler aux côtés d’un nombre croissant de sénateurs autochtones. 

Je pense à mon travail dans le cadre du projet de loi S-3, qui vise à éliminer la discrimination fondée sur le genre dans la Loi sur les Indiens, même si nous nous efforçons toujours de trouver des solutions.

Il y a des moments marquants du début à la fin de ma carrière qui montrent la complexité, et, d’une certaine manière, l’élégance de notre fédération. Ce n’est pas facile, mais cela nous aide à obtenir la bonne réponse.  

Vous êtes née à London, en Ontario, vous avez passé de nombreuses années à Toronto et vous habitez maintenant dans une petite ville près de North Bay. Comment vous êtes-vous retrouvée là et qu’est‑ce qui fait que vous vous y sentez chez vous? 

J’ai rencontré un homme que j’ai aimé et qui venait de Restoule, en Ontario. Nous y avons donc bâti notre vie ensemble. J’ai passé de nombreuses années à parcourir un trajet de quatre heures toutes les semaines pour me rendre à Toronto, puis un trajet de cinq heures pendant de nombreuses années par la suite pour me rendre à Ottawa.

La sénatrice Lankin parle à des étudiants de l’Huron University College à London, en Ontario, à propos de l’histoire et du rôle du Sénat. L’événement a été organisé dans le cadre du programme S’ENgage en 2017. (Crédit photo : Bureau de la sénatrice Frances Lankin)

Le sentiment d’appartenance, c’est ce que j’aime de cet endroit. On y retrouve des gens de tous les horizons : des gens du Nord, des chasseurs, des pêcheurs et des gens qui ont quitté la ville pour y trouver une qualité de vie différente. C’est un endroit magique.   

Qu’est-ce que l’avenir vous réserve?  

Je dois y réfléchir, mais je sais que je ne resterai pas tranquillement à la maison. Ça ne me ressemble pas. Je fais déjà beaucoup de bénévolat et je continuerai de le faire. 

Un monde de possibilités s’ouvre à moi. Je rencontrerai peut-être quelque chose sur mon chemin qui m’amènera à emprunter une nouvelle route. Je suis ouverte et prête à amorcer le prochain chapitre de ma vie. 

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