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Rencontre avec la sénatrice Yonah Martin

La sénatrice Yonah Martin ne parlait pas du tout anglais lorsqu’elle et sa famille ont quitté Séoul, en Corée du Sud, à destination de Vancouver le jour de son septième anniversaire. Elle n’aurait jamais pu imaginer qu’elle servirait un jour à la Chambre haute du Canada, et qu’elle ferait ainsi partie de l’histoire.

Elle a été nommée au Sénat en 2009, devenant ainsi la première parlementaire canado-coréenne au pays.

Comment votre famille s’est-elle retrouvée en Colombie-Britannique?

Mon père s’était rendu à Chicago grâce à une bourse d’études avant de déménager sa famille au Canada. Il a obtenu son baccalauréat en littérature shakespearienne, puis a fait une maîtrise en littérature anglaise. C’était dans les années 1950, en Corée, où presque personne ne parlait anglais, mais mon père était un spécialiste de la littérature shakespearienne. Il est tombé amoureux de la langue et son rêve d’enfance était d’étudier à l’étranger.

Qu’est-ce qui vous a amenée à vous impliquer dans la sphère publique?

On me pose fréquemment cette question. Faire de la politique n’était pas un de mes rêves d’enfance, mais la politique m’a trouvée quand j’étais enseignante, métier que j’ai pratiqué pendant 21 ans. J’ai aimé chaque moment, chaque jour de ma carrière d’enseignante.

En 1995, je suis devenue la mère d’une fille prénommée Kiana. À l’âge de quatre ans, ma fille a commencé à poser des questions sur l’identité. Mon mari est de race blanche et Kiana voulait savoir : « Maman, comment se fait-il que tu sois comme ça et que papa soit comme ça? » À partir de ce moment-là, je savais que je devais créer un espace qui lui permettrait de voir d’autres enfants comme elle et d’avoir des liens avec les deux cultures. Ma fille m’a inspirée à créer la C3 Korean Canadian Society pour rapprocher les deux cultures et lui donner un sentiment d’appartenance. La mission de C3 est de rapprocher les communautés.

C’est mon travail au sein d’organismes sans but lucratif qui m’a permis d’entrer dans le monde politique. C’est là que j’ai rencontré les politiciens qui m’ont encouragée et qui m’ont dit : « Pourquoi pas vous? » Je me suis rendu compte que je pouvais changer les choses et je me suis lancée en politique en 2006. On connaît la suite.

En 2009, vous avez été nommée au Sénat par l’ancien premier ministre Stephen Harper. Qu’est-ce que cela signifiait pour vous de devenir la première parlementaire canado-coréenne de l’histoire du Canada?

J’en suis extrêmement reconnaissante et je ressens également le poids de cette responsabilité. Partout au Canada, il y a des communautés coréennes dans tous les centres urbains, dans de nombreuses petites villes. C’est une communauté nationale très fière. Être la voix de cette communauté est vraiment un privilège et un honneur.

À quels efforts législatifs ou travaux de comité êtes-vous la plus fière d’avoir participé jusqu’ici?

Mon expérience législative la plus importante, la plus mémorable et la plus significative a été le projet de loi S-213, la Loi sur la Journée des anciens combattants de la guerre de Corée. Lorsque j’ai été nommée pour la première fois, j’ai fait face à un tourbillon de nouveaux protocoles et j’avais pratiquement l’impression de flotter. Mais un après-midi calme du printemps 2009, une question m’est venue à l’esprit : Y a-t-il une journée qui rend hommage aux anciens combattants de la guerre de Corée au Canada? Nous avons commencé les recherches, les consultations avec les anciens combattants, les groupes d’anciens combattants et les défenseurs de la communauté pour rédiger le projet de loi, que j’ai déposé par la suite au Sénat. En juin 2013, à l’occasion du 60e anniversaire de l’armistice de la guerre de Corée, il est devenu loi. Depuis, nous commémorons chaque année la Journée des anciens combattants de la guerre de Corée, le 27 juillet (jour de la signature de l’armistice), en l’honneur de nos vétérans de la guerre de Corée.

Le 3 mai 2016, lors du Mois du patrimoine asiatique, la sénatrice Yonah Martin participe à un événement sur la Colline du Parlement. On aperçoit également la sénatrice Salma Ataullahjan, à gauche, et l’ancienne sénatrice Lillian Eva Dyck.
Le 3 mai 2016, lors du Mois du patrimoine asiatique, la sénatrice Yonah Martin participe à un événement sur la Colline du Parlement. On aperçoit également la sénatrice Salma Ataullahjan, à gauche, et l’ancienne sénatrice Lillian Eva Dyck.

Le 27 juillet 2016, la sénatrice Martin assiste à une cérémonie dans le cadre de la Journée des anciens combattants de la guerre de Corée au monument commémoratif de la guerre de Corée, Ambassador of Peace, situé dans Central Park, à Burnaby, en Colombie-Britannique.
Le 27 juillet 2016, la sénatrice Martin assiste à une cérémonie dans le cadre de la Journée des anciens combattants de la guerre de Corée au monument commémoratif de la guerre de Corée, Ambassador of Peace, situé dans Central Park, à Burnaby, en Colombie-Britannique.

La sénatrice Martin accueille de jeunes étudiants au Sénat à l’occasion de la Journée nationale de l’enfant, le 21 novembre 2017.
La sénatrice Martin accueille de jeunes étudiants au Sénat à l’occasion de la Journée nationale de l’enfant, le 21 novembre 2017.

La sénatrice Martin (à droite, en bleu foncé) au camp coréen de la C3 Society en 2007. Camp Korea est un camp culturel pour enfants que la sénatrice Martin a cofondé en 2006. (Crédit photo : bureau de la sénatrice Yonah Martin)
La sénatrice Martin (à droite, en bleu foncé) au camp coréen de la C3 Society en 2007. Camp Korea est un camp culturel pour enfants que la sénatrice Martin a cofondé en 2006. (Crédit photo : bureau de la sénatrice Yonah Martin)

Nommez une chose que la plupart des Canadiens ne savent probablement pas à votre sujet.

J’adore chanter. Depuis que ma fille est toute petite, elle harmonise quand je chante. Nous avons une série sur Facebook intitulée « CAR-pe Diem », dans laquelle nous chantons ensemble dans la voiture, sans répétition.

Selon vous, quelles sont les plus importantes questions de politique publique au Canada à l’heure actuelle?

En tant qu’immigrante, je pense aux titres de compétences étrangers qui empêchent un si grand nombre d’immigrants instruits et talentueux d’œuvrer dans leur domaine professionnel, de contribuer à la société canadienne et de vivre pleinement leur vie ici. C’est un obstacle énorme que les gouvernements successifs ont tenté de surmonter.

De plus, les politiques économiques doivent être à l’avant-plan, parce que nous devons financer notre dette. Dans ce contexte, il faut tenir compte des petites entreprises, parce qu’elles ont des répercussions dans tous les coins du pays, dans les régions rurales et urbaines. C’est aussi une question d’immigration, car de nombreux immigrants sont de très vaillants propriétaires de petites entreprises. Pendant la pandémie, je pense qu’ils ont été doublement frappés, parce que plusieurs d’entre eux n’avaient pas accès à du financement et ont dû fermer leurs portes. C’est un énorme problème.

Pourquoi les Canadiens devraient-ils s’intéresser en plus grand nombre aux travaux du Sénat?

Au cours de mes 12 années au Sénat, j’en suis venue à apprécier et à respecter la Chambre haute et le rôle essentiel qu’elle joue dans notre système bicaméral de Westminster. Nous avons une perspective à 40 000 pieds de l’ensemble de notre pays, mais nous avons aussi la perspective sur le plancher des vaches. Je suis une sénatrice de la Colombie-Britannique, alors je regarde la Colombie-Britannique dans son ensemble, ainsi que toutes les lacunes et les problèmes de compétence que nous avons au pays.

Entre les gouvernements, le Sénat ne cesse pas de travailler. Nous ne nous arrêtons pas pendant les élections, pendant les prorogations, pendant la transition d’un gouvernement à l’autre. Nous continuons de procéder de la même façon.

Nommez un trésor caché de votre région que les Canadiens gagneraient à découvrir?

Il y a un endroit appelé Koreatown — ce n’est pas le nom officiel, mais tout le monde l’appelle ainsi — sur North Road, qui chevauche Burnaby et Coquitlam. Il y a beaucoup de panneaux, en coréen, de restaurants, de boulangeries, de boutiques et de magasins à grande surface. Cela peut ressembler à ce que l’on voit dans les émissions dramatiques coréennes.

Quelles équipes de sport appuyez-vous?

En tant que Vancouvéroise de longue date — j’ai quitté Vancouver, mais j’ai toujours l’impression d’être Vancouvéroise —, je suis depuis très longtemps une partisane des Canucks. Cela n’a pas été facile pour eux, ces dernières années, mais je demeure une admiratrice.

Pourquoi êtes-vous fière d’être Canadienne?

Je suis arrivée au Canada en tant que fille immigrante qui ne parlait pas un mot d’anglais. Je me souviens de m’être cachée sous les escaliers de l’école, en pleurant et en voulant retourner en Corée, parce que mon professeur de première année avait essayé de me faire lire quelque chose devant la classe et que tout le monde avait ri de ma piètre tentative. Si quelqu’un m’avait dit qu’un jour je siègerais au Sénat du Canada, je ne l’aurais pas cru. Mais grâce à notre système d’éducation, à ma communauté culturelle dynamique et à mes parents immigrants qui, d’une façon ou d’une autre, ont trouvé leur voie, on m’a donné de multiples occasions.

J’aime le Canada pour ce qu’il m’a permis de vivre, d’expérimenter et de devenir.

Une journée dans la vie de la sénatrice Yonah Martin :

Rencontre avec la sénatrice Yonah Martin

La sénatrice Yonah Martin ne parlait pas du tout anglais lorsqu’elle et sa famille ont quitté Séoul, en Corée du Sud, à destination de Vancouver le jour de son septième anniversaire. Elle n’aurait jamais pu imaginer qu’elle servirait un jour à la Chambre haute du Canada, et qu’elle ferait ainsi partie de l’histoire.

Elle a été nommée au Sénat en 2009, devenant ainsi la première parlementaire canado-coréenne au pays.

Comment votre famille s’est-elle retrouvée en Colombie-Britannique?

Mon père s’était rendu à Chicago grâce à une bourse d’études avant de déménager sa famille au Canada. Il a obtenu son baccalauréat en littérature shakespearienne, puis a fait une maîtrise en littérature anglaise. C’était dans les années 1950, en Corée, où presque personne ne parlait anglais, mais mon père était un spécialiste de la littérature shakespearienne. Il est tombé amoureux de la langue et son rêve d’enfance était d’étudier à l’étranger.

Qu’est-ce qui vous a amenée à vous impliquer dans la sphère publique?

On me pose fréquemment cette question. Faire de la politique n’était pas un de mes rêves d’enfance, mais la politique m’a trouvée quand j’étais enseignante, métier que j’ai pratiqué pendant 21 ans. J’ai aimé chaque moment, chaque jour de ma carrière d’enseignante.

En 1995, je suis devenue la mère d’une fille prénommée Kiana. À l’âge de quatre ans, ma fille a commencé à poser des questions sur l’identité. Mon mari est de race blanche et Kiana voulait savoir : « Maman, comment se fait-il que tu sois comme ça et que papa soit comme ça? » À partir de ce moment-là, je savais que je devais créer un espace qui lui permettrait de voir d’autres enfants comme elle et d’avoir des liens avec les deux cultures. Ma fille m’a inspirée à créer la C3 Korean Canadian Society pour rapprocher les deux cultures et lui donner un sentiment d’appartenance. La mission de C3 est de rapprocher les communautés.

C’est mon travail au sein d’organismes sans but lucratif qui m’a permis d’entrer dans le monde politique. C’est là que j’ai rencontré les politiciens qui m’ont encouragée et qui m’ont dit : « Pourquoi pas vous? » Je me suis rendu compte que je pouvais changer les choses et je me suis lancée en politique en 2006. On connaît la suite.

En 2009, vous avez été nommée au Sénat par l’ancien premier ministre Stephen Harper. Qu’est-ce que cela signifiait pour vous de devenir la première parlementaire canado-coréenne de l’histoire du Canada?

J’en suis extrêmement reconnaissante et je ressens également le poids de cette responsabilité. Partout au Canada, il y a des communautés coréennes dans tous les centres urbains, dans de nombreuses petites villes. C’est une communauté nationale très fière. Être la voix de cette communauté est vraiment un privilège et un honneur.

À quels efforts législatifs ou travaux de comité êtes-vous la plus fière d’avoir participé jusqu’ici?

Mon expérience législative la plus importante, la plus mémorable et la plus significative a été le projet de loi S-213, la Loi sur la Journée des anciens combattants de la guerre de Corée. Lorsque j’ai été nommée pour la première fois, j’ai fait face à un tourbillon de nouveaux protocoles et j’avais pratiquement l’impression de flotter. Mais un après-midi calme du printemps 2009, une question m’est venue à l’esprit : Y a-t-il une journée qui rend hommage aux anciens combattants de la guerre de Corée au Canada? Nous avons commencé les recherches, les consultations avec les anciens combattants, les groupes d’anciens combattants et les défenseurs de la communauté pour rédiger le projet de loi, que j’ai déposé par la suite au Sénat. En juin 2013, à l’occasion du 60e anniversaire de l’armistice de la guerre de Corée, il est devenu loi. Depuis, nous commémorons chaque année la Journée des anciens combattants de la guerre de Corée, le 27 juillet (jour de la signature de l’armistice), en l’honneur de nos vétérans de la guerre de Corée.

Le 3 mai 2016, lors du Mois du patrimoine asiatique, la sénatrice Yonah Martin participe à un événement sur la Colline du Parlement. On aperçoit également la sénatrice Salma Ataullahjan, à gauche, et l’ancienne sénatrice Lillian Eva Dyck.
Le 3 mai 2016, lors du Mois du patrimoine asiatique, la sénatrice Yonah Martin participe à un événement sur la Colline du Parlement. On aperçoit également la sénatrice Salma Ataullahjan, à gauche, et l’ancienne sénatrice Lillian Eva Dyck.

Le 27 juillet 2016, la sénatrice Martin assiste à une cérémonie dans le cadre de la Journée des anciens combattants de la guerre de Corée au monument commémoratif de la guerre de Corée, Ambassador of Peace, situé dans Central Park, à Burnaby, en Colombie-Britannique.
Le 27 juillet 2016, la sénatrice Martin assiste à une cérémonie dans le cadre de la Journée des anciens combattants de la guerre de Corée au monument commémoratif de la guerre de Corée, Ambassador of Peace, situé dans Central Park, à Burnaby, en Colombie-Britannique.

La sénatrice Martin accueille de jeunes étudiants au Sénat à l’occasion de la Journée nationale de l’enfant, le 21 novembre 2017.
La sénatrice Martin accueille de jeunes étudiants au Sénat à l’occasion de la Journée nationale de l’enfant, le 21 novembre 2017.

La sénatrice Martin (à droite, en bleu foncé) au camp coréen de la C3 Society en 2007. Camp Korea est un camp culturel pour enfants que la sénatrice Martin a cofondé en 2006. (Crédit photo : bureau de la sénatrice Yonah Martin)
La sénatrice Martin (à droite, en bleu foncé) au camp coréen de la C3 Society en 2007. Camp Korea est un camp culturel pour enfants que la sénatrice Martin a cofondé en 2006. (Crédit photo : bureau de la sénatrice Yonah Martin)

Nommez une chose que la plupart des Canadiens ne savent probablement pas à votre sujet.

J’adore chanter. Depuis que ma fille est toute petite, elle harmonise quand je chante. Nous avons une série sur Facebook intitulée « CAR-pe Diem », dans laquelle nous chantons ensemble dans la voiture, sans répétition.

Selon vous, quelles sont les plus importantes questions de politique publique au Canada à l’heure actuelle?

En tant qu’immigrante, je pense aux titres de compétences étrangers qui empêchent un si grand nombre d’immigrants instruits et talentueux d’œuvrer dans leur domaine professionnel, de contribuer à la société canadienne et de vivre pleinement leur vie ici. C’est un obstacle énorme que les gouvernements successifs ont tenté de surmonter.

De plus, les politiques économiques doivent être à l’avant-plan, parce que nous devons financer notre dette. Dans ce contexte, il faut tenir compte des petites entreprises, parce qu’elles ont des répercussions dans tous les coins du pays, dans les régions rurales et urbaines. C’est aussi une question d’immigration, car de nombreux immigrants sont de très vaillants propriétaires de petites entreprises. Pendant la pandémie, je pense qu’ils ont été doublement frappés, parce que plusieurs d’entre eux n’avaient pas accès à du financement et ont dû fermer leurs portes. C’est un énorme problème.

Pourquoi les Canadiens devraient-ils s’intéresser en plus grand nombre aux travaux du Sénat?

Au cours de mes 12 années au Sénat, j’en suis venue à apprécier et à respecter la Chambre haute et le rôle essentiel qu’elle joue dans notre système bicaméral de Westminster. Nous avons une perspective à 40 000 pieds de l’ensemble de notre pays, mais nous avons aussi la perspective sur le plancher des vaches. Je suis une sénatrice de la Colombie-Britannique, alors je regarde la Colombie-Britannique dans son ensemble, ainsi que toutes les lacunes et les problèmes de compétence que nous avons au pays.

Entre les gouvernements, le Sénat ne cesse pas de travailler. Nous ne nous arrêtons pas pendant les élections, pendant les prorogations, pendant la transition d’un gouvernement à l’autre. Nous continuons de procéder de la même façon.

Nommez un trésor caché de votre région que les Canadiens gagneraient à découvrir?

Il y a un endroit appelé Koreatown — ce n’est pas le nom officiel, mais tout le monde l’appelle ainsi — sur North Road, qui chevauche Burnaby et Coquitlam. Il y a beaucoup de panneaux, en coréen, de restaurants, de boulangeries, de boutiques et de magasins à grande surface. Cela peut ressembler à ce que l’on voit dans les émissions dramatiques coréennes.

Quelles équipes de sport appuyez-vous?

En tant que Vancouvéroise de longue date — j’ai quitté Vancouver, mais j’ai toujours l’impression d’être Vancouvéroise —, je suis depuis très longtemps une partisane des Canucks. Cela n’a pas été facile pour eux, ces dernières années, mais je demeure une admiratrice.

Pourquoi êtes-vous fière d’être Canadienne?

Je suis arrivée au Canada en tant que fille immigrante qui ne parlait pas un mot d’anglais. Je me souviens de m’être cachée sous les escaliers de l’école, en pleurant et en voulant retourner en Corée, parce que mon professeur de première année avait essayé de me faire lire quelque chose devant la classe et que tout le monde avait ri de ma piètre tentative. Si quelqu’un m’avait dit qu’un jour je siègerais au Sénat du Canada, je ne l’aurais pas cru. Mais grâce à notre système d’éducation, à ma communauté culturelle dynamique et à mes parents immigrants qui, d’une façon ou d’une autre, ont trouvé leur voie, on m’a donné de multiples occasions.

J’aime le Canada pour ce qu’il m’a permis de vivre, d’expérimenter et de devenir.

Une journée dans la vie de la sénatrice Yonah Martin :

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