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Rencontre avec le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu

Le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu debout à son bureau sur la Colline du Parlement à Ottawa.

Il est presque impossible de parler du travail du sénateur Pierre-Hugues Boisvenu sans mentionner sa fille, Julie.

Le meurtre de la jeune femme de 27 ans, en 2002, a déclenché un combat de toute une vie pour les droits des victimes d’actes criminels et de leurs familles.

Depuis sa nomination au Sénat en 2010, le sénateur continue à se battre pour des changements législatifs pour soutenir les victimes.

Dans cette entrevue avec SenCAplus, le sénateur Boisvenu nous parle de certaines de ses victoires législatives et de la façon dont la mémoire de sa fille continue d’inspirer son travail au Sénat.

Vous défendez les droits des victimes depuis près de 20 ans. Au cours de cette période, quels changements avez-vous constatés pour les victimes d’actes criminels et leurs familles?

Quand on regarde les droits des victimes, c’est comme un gros paquebot: ce n’est pas comme une chaloupe de douze pieds qu’on peut virer rapidement. C’est un gros système, il faut donc le faire lentement.


Le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu, à gauche, parle avec l’ancien premier ministre Stephen Harper en 2014. (Photo crédit : Bureau du sénateur Pierre-Hugues Boisvenu)

Lorsque Julie a été assassinée il y a 20 ans, le seul support gouvernemental qu’on a reçu a été un chèque de 600 $. Aujourd’hui, les provinces soutiennent mieux les victimes, mais il reste encore trop de provinces où les victimes ne reçoivent aucune aide. C’est pour ça que je plaide beaucoup auprès du gouvernement fédéral pour établir des standards nationaux pour que tous les Canadiens et Canadiennes victimes d’actes criminels bénéficient d’un minimum de services.

On avait fait des pas de géant par rapport au Code criminel sous l’ancien premier ministre Stephen Harper. De 2006 à 2015, une quinzaine de projets de loi ont été adoptés pour mieux supporter les victimes.

En 2004, vous avez cofondé l’Association des familles de personnes assassinées ou disparues (AFPAD), qui compte aujourd’hui presque 700 familles membres. Comment votre organisation a-t-elle soutenu ces familles?

Lorsque Julie a été assassinée, on donnait de l’aide aux victimes directes, mais leurs familles n’étaient pas considérées comme des victimes. Nous avons donc créé l’association pour aider les familles. Nous organisions tous les mois, entre autres, des rencontres avec les familles, soit des déjeuners ou des diners.

Même si le gouvernement du Québec reconnait maintenant les proches comme des victimes, l’association a toujours gardé sa mission. J’ai toujours dit que le silence est la prison des victimes. Notre association aide les familles à parler de leur drame.

Vous avez également travaillé plus de 30 ans dans l’administration publique québécoise comme haut fonctionnaire et sous-ministre. Comment cette expérience vous a-t-elle préparé à vos fonctions de sénateur?

Parler dans les médias, parler aux ministres, parler en public, organiser et planifier – dans le fond, je me suis dit que ma fille m’a sans doute choisi pour faire ce travail. Elle savait que, ayant travaillé 30 ans au gouvernement du Québec et comme sous-ministre, je connaissais les rouages politiques. Je savais comment faire une demande et comment monter un projet de loi. J’avais donc une bonne connaissance des politiciens, et je savais comment leur parler pour qu’ils comprennent ce qu’on voulait.


Le sénateur Boisvenu s’exprime lors d’une conférence de presse du Comité sénatorial des affaires juridiques et constitutionnelles, en 2017, dans le cadre du dépôt d’un rapport sur les retards des tribunaux.


De gauche à droite, les anciens sénateurs Norman E. Doyle, à gauche, et Terry M. Mercer, au centre, et le sénateur Boisvenu partagent un moment lors d’une mission d’étude sur les pipelines.

Comment la mort de Julie et votre travail avec les familles de victimes vous ont-ils incité à plaider en faveur d’une Charte canadienne des droits des victimes?

Dans les premiers mois qui ont suivi la mort de Julie, lorsque le meurtrier a été arrêté et accusé, je n’ai jamais reçu d’appel de l’avocat de la couronne pour m’en informer. Le procès qui devait avoir lieu à Sherbrooke était déplacé à Montréal et c’est TVA qui m’en a informé. Ensuite, l’individu a changé d’avocat et c’est Radio-Canada qui me l’a fait savoir.

C’est à ce moment-là que j’ai compris que les droits des criminels étaient supportés par la Charte des droits et libertés, mais qu’il n’y avait aucun article qui traitait des droits des victimes. J’ai rencontré M. Harper en 2005 et je lui ai dit qu’il fallait adopter une charte pour les victimes. Il faut que les victimes soient mieux informées, qu’elles participent au processus judiciaire, qu’elles soient protégées et qu’elles soient bien indemnisées.

Selon vous, cette charte doit être améliorée. Comment votre projet de loi S-265, la Loi sur l’ombudsman fédéral des victimes d’actes criminels que vous avez déposé en mai 2023, renforcerait-il la charte?

Actuellement, le Droit à la protection fait référence surtout à la protection physique des victimes. Mais on a eu récemment un cas où une mère avait assassiné sa fille et où, en prison, elle continuait d’afficher sur sa page Facebook des photos d’elle à côté de sa fille. Le père nous a écrit pour nous dire que cela n’avait aucun sens – la criminelle met des photos de sa victime sur Facebook! Nous avons donc décidé de redéfinir le terme « protection ». Il ne s’agit pas seulement de protéger la vie de la victime, mais aussi de protéger sa vie privée et son passé.


Les deux filles du sénateur Boisvenu : Julie a été assassinée en 2002, et Isabelle est décédée dans un accident de voiture presque quatre ans plus tard. (Photo crédit : Bureau du sénateur Pierre-Hugues Boisvenu)

Ce projet de loi imposera également à la cour l’obligation d’informer les victimes. Alors s’il est adopté, la Charte sera encore plus solide, plus forte pour reconnaitre les droits des victimes.

Vous avez déposé le projet de loi S-205, Loi modifiant le Code criminel et une autre loi en conséquence (mise en liberté provisoire et engagement en cas de violence familiale). Comment cette loi protégera-t-elle les victimes de violence conjugale?

Premièrement, beaucoup d’agresseurs ne sont pas jugés ou ne vont pas en prison. Ils sont remis en liberté avec une ordonnance de ne pas s’approcher des victimes. Ce sont eux qui continuent à harceler les femmes. Ce projet de loi permettrait donc aux juges d’imposer le port d’un bracelet électronique au conjoint violent dès sa libération, dans l’attente de son procès.


Le sénateur Boisvenu rencontre plusieurs victimes et leurs familles, y compris la famille et les amis des défunts Mchale Busch et Noah McConnell à Camrose, en Alberta. (Photo crédit : Bureau du sénateur Pierre-Hugues Boisvenu)

Deuxièmement, les femmes avec lesquelles nous avons travaillé sur ce projet de loi nous ont dit qu’elles ne voulaient pas que les agresseurs aillent en prison. Ils en sortent plus dangereux qu’avant parce que la majorité des agresseurs se retrouvent dans une prison provinciale où il n’y a pas de services. Les femmes nous ont donc demandé de les envoyer en thérapie.

Nous venons de créer un chapitre spécifique pour la violence conjugale, qui n’existait pas auparavant. Il y avait un chapitre sur les agressions sexuelles, mais pas sur la violence conjugale.

Donc avec le projet de loi S-205, nous aurons plusieurs outils pour mieux protéger les femmes, comme le projet de loi C-233 et la loi 24 au Québec. Il faut donner aux femmes les outils pour se protéger si on veut qu’elles dénoncent les abus.

Nommez une chose que la plupart des Canadiens ne savent probablement pas à votre sujet.

Beaucoup ne savent pas que j’ai également perdu ma deuxième fille, Isabelle, dans un accident d’auto. On peut avoir une tragédie dans la vie, mais deux d’affilée de cette nature-là, c’est très rare.

Pour quelqu’un qui a subi tant de traumatismes – et qui a soutenu de nombreuses familles confrontées à des tragédies similaires – comment avez-vous persévéré? Qu’est-ce qui vous motive?

J’ai récemment rencontré sept de ces familles à Winnipeg. Ce que je leur ai dit c’est que « vous m’apprenez toujours sur les victimes. Vous m’apportez beaucoup d’énergie pour continuer à faire ce que je fais. C’est vous qui me donnez l’énergie pour continuer. Ce que vous avez vécu me persuade de continuer; vous avez vécu des drames et vous n’avez pas été bien traités par la justice ».

Je me dis qu’il reste encore beaucoup à faire pour redonner aux gens la confiance dans le système de justice.

Vous prendrez votre retraite du Sénat l’an prochain. Quelle est la chose que vous espérez accomplir en tant que sénateur avant de quitter la Chambre rouge?

J’espère que le projet de loi S-205 sera adopté à la Chambre des communes et que mon projet de loi sur la Charte des victimes progressera au Sénat pour être adopté, et ensuite envoyé à la Chambre des communes.

Je vais continuer de me battre pour les victimes jusqu’à la dernière journée, et surtout de convaincre mes collègues sénateurs et sénatrices qu’ils doivent écouter et appuyer les victimes – parce que le Sénat a beaucoup de pouvoir pour les aider.

L’honorable Sénateur Pierre-Hugues Boisvenu a pris sa retraite du Sénat du Canada en février 2024. Apprenez-en davantage sur son travail au Parlement en visitant Parlinfo.

Rencontre avec le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu

Le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu debout à son bureau sur la Colline du Parlement à Ottawa.

Il est presque impossible de parler du travail du sénateur Pierre-Hugues Boisvenu sans mentionner sa fille, Julie.

Le meurtre de la jeune femme de 27 ans, en 2002, a déclenché un combat de toute une vie pour les droits des victimes d’actes criminels et de leurs familles.

Depuis sa nomination au Sénat en 2010, le sénateur continue à se battre pour des changements législatifs pour soutenir les victimes.

Dans cette entrevue avec SenCAplus, le sénateur Boisvenu nous parle de certaines de ses victoires législatives et de la façon dont la mémoire de sa fille continue d’inspirer son travail au Sénat.

Vous défendez les droits des victimes depuis près de 20 ans. Au cours de cette période, quels changements avez-vous constatés pour les victimes d’actes criminels et leurs familles?

Quand on regarde les droits des victimes, c’est comme un gros paquebot: ce n’est pas comme une chaloupe de douze pieds qu’on peut virer rapidement. C’est un gros système, il faut donc le faire lentement.


Le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu, à gauche, parle avec l’ancien premier ministre Stephen Harper en 2014. (Photo crédit : Bureau du sénateur Pierre-Hugues Boisvenu)

Lorsque Julie a été assassinée il y a 20 ans, le seul support gouvernemental qu’on a reçu a été un chèque de 600 $. Aujourd’hui, les provinces soutiennent mieux les victimes, mais il reste encore trop de provinces où les victimes ne reçoivent aucune aide. C’est pour ça que je plaide beaucoup auprès du gouvernement fédéral pour établir des standards nationaux pour que tous les Canadiens et Canadiennes victimes d’actes criminels bénéficient d’un minimum de services.

On avait fait des pas de géant par rapport au Code criminel sous l’ancien premier ministre Stephen Harper. De 2006 à 2015, une quinzaine de projets de loi ont été adoptés pour mieux supporter les victimes.

En 2004, vous avez cofondé l’Association des familles de personnes assassinées ou disparues (AFPAD), qui compte aujourd’hui presque 700 familles membres. Comment votre organisation a-t-elle soutenu ces familles?

Lorsque Julie a été assassinée, on donnait de l’aide aux victimes directes, mais leurs familles n’étaient pas considérées comme des victimes. Nous avons donc créé l’association pour aider les familles. Nous organisions tous les mois, entre autres, des rencontres avec les familles, soit des déjeuners ou des diners.

Même si le gouvernement du Québec reconnait maintenant les proches comme des victimes, l’association a toujours gardé sa mission. J’ai toujours dit que le silence est la prison des victimes. Notre association aide les familles à parler de leur drame.

Vous avez également travaillé plus de 30 ans dans l’administration publique québécoise comme haut fonctionnaire et sous-ministre. Comment cette expérience vous a-t-elle préparé à vos fonctions de sénateur?

Parler dans les médias, parler aux ministres, parler en public, organiser et planifier – dans le fond, je me suis dit que ma fille m’a sans doute choisi pour faire ce travail. Elle savait que, ayant travaillé 30 ans au gouvernement du Québec et comme sous-ministre, je connaissais les rouages politiques. Je savais comment faire une demande et comment monter un projet de loi. J’avais donc une bonne connaissance des politiciens, et je savais comment leur parler pour qu’ils comprennent ce qu’on voulait.


Le sénateur Boisvenu s’exprime lors d’une conférence de presse du Comité sénatorial des affaires juridiques et constitutionnelles, en 2017, dans le cadre du dépôt d’un rapport sur les retards des tribunaux.


De gauche à droite, les anciens sénateurs Norman E. Doyle, à gauche, et Terry M. Mercer, au centre, et le sénateur Boisvenu partagent un moment lors d’une mission d’étude sur les pipelines.

Comment la mort de Julie et votre travail avec les familles de victimes vous ont-ils incité à plaider en faveur d’une Charte canadienne des droits des victimes?

Dans les premiers mois qui ont suivi la mort de Julie, lorsque le meurtrier a été arrêté et accusé, je n’ai jamais reçu d’appel de l’avocat de la couronne pour m’en informer. Le procès qui devait avoir lieu à Sherbrooke était déplacé à Montréal et c’est TVA qui m’en a informé. Ensuite, l’individu a changé d’avocat et c’est Radio-Canada qui me l’a fait savoir.

C’est à ce moment-là que j’ai compris que les droits des criminels étaient supportés par la Charte des droits et libertés, mais qu’il n’y avait aucun article qui traitait des droits des victimes. J’ai rencontré M. Harper en 2005 et je lui ai dit qu’il fallait adopter une charte pour les victimes. Il faut que les victimes soient mieux informées, qu’elles participent au processus judiciaire, qu’elles soient protégées et qu’elles soient bien indemnisées.

Selon vous, cette charte doit être améliorée. Comment votre projet de loi S-265, la Loi sur l’ombudsman fédéral des victimes d’actes criminels que vous avez déposé en mai 2023, renforcerait-il la charte?

Actuellement, le Droit à la protection fait référence surtout à la protection physique des victimes. Mais on a eu récemment un cas où une mère avait assassiné sa fille et où, en prison, elle continuait d’afficher sur sa page Facebook des photos d’elle à côté de sa fille. Le père nous a écrit pour nous dire que cela n’avait aucun sens – la criminelle met des photos de sa victime sur Facebook! Nous avons donc décidé de redéfinir le terme « protection ». Il ne s’agit pas seulement de protéger la vie de la victime, mais aussi de protéger sa vie privée et son passé.


Les deux filles du sénateur Boisvenu : Julie a été assassinée en 2002, et Isabelle est décédée dans un accident de voiture presque quatre ans plus tard. (Photo crédit : Bureau du sénateur Pierre-Hugues Boisvenu)

Ce projet de loi imposera également à la cour l’obligation d’informer les victimes. Alors s’il est adopté, la Charte sera encore plus solide, plus forte pour reconnaitre les droits des victimes.

Vous avez déposé le projet de loi S-205, Loi modifiant le Code criminel et une autre loi en conséquence (mise en liberté provisoire et engagement en cas de violence familiale). Comment cette loi protégera-t-elle les victimes de violence conjugale?

Premièrement, beaucoup d’agresseurs ne sont pas jugés ou ne vont pas en prison. Ils sont remis en liberté avec une ordonnance de ne pas s’approcher des victimes. Ce sont eux qui continuent à harceler les femmes. Ce projet de loi permettrait donc aux juges d’imposer le port d’un bracelet électronique au conjoint violent dès sa libération, dans l’attente de son procès.


Le sénateur Boisvenu rencontre plusieurs victimes et leurs familles, y compris la famille et les amis des défunts Mchale Busch et Noah McConnell à Camrose, en Alberta. (Photo crédit : Bureau du sénateur Pierre-Hugues Boisvenu)

Deuxièmement, les femmes avec lesquelles nous avons travaillé sur ce projet de loi nous ont dit qu’elles ne voulaient pas que les agresseurs aillent en prison. Ils en sortent plus dangereux qu’avant parce que la majorité des agresseurs se retrouvent dans une prison provinciale où il n’y a pas de services. Les femmes nous ont donc demandé de les envoyer en thérapie.

Nous venons de créer un chapitre spécifique pour la violence conjugale, qui n’existait pas auparavant. Il y avait un chapitre sur les agressions sexuelles, mais pas sur la violence conjugale.

Donc avec le projet de loi S-205, nous aurons plusieurs outils pour mieux protéger les femmes, comme le projet de loi C-233 et la loi 24 au Québec. Il faut donner aux femmes les outils pour se protéger si on veut qu’elles dénoncent les abus.

Nommez une chose que la plupart des Canadiens ne savent probablement pas à votre sujet.

Beaucoup ne savent pas que j’ai également perdu ma deuxième fille, Isabelle, dans un accident d’auto. On peut avoir une tragédie dans la vie, mais deux d’affilée de cette nature-là, c’est très rare.

Pour quelqu’un qui a subi tant de traumatismes – et qui a soutenu de nombreuses familles confrontées à des tragédies similaires – comment avez-vous persévéré? Qu’est-ce qui vous motive?

J’ai récemment rencontré sept de ces familles à Winnipeg. Ce que je leur ai dit c’est que « vous m’apprenez toujours sur les victimes. Vous m’apportez beaucoup d’énergie pour continuer à faire ce que je fais. C’est vous qui me donnez l’énergie pour continuer. Ce que vous avez vécu me persuade de continuer; vous avez vécu des drames et vous n’avez pas été bien traités par la justice ».

Je me dis qu’il reste encore beaucoup à faire pour redonner aux gens la confiance dans le système de justice.

Vous prendrez votre retraite du Sénat l’an prochain. Quelle est la chose que vous espérez accomplir en tant que sénateur avant de quitter la Chambre rouge?

J’espère que le projet de loi S-205 sera adopté à la Chambre des communes et que mon projet de loi sur la Charte des victimes progressera au Sénat pour être adopté, et ensuite envoyé à la Chambre des communes.

Je vais continuer de me battre pour les victimes jusqu’à la dernière journée, et surtout de convaincre mes collègues sénateurs et sénatrices qu’ils doivent écouter et appuyer les victimes – parce que le Sénat a beaucoup de pouvoir pour les aider.

L’honorable Sénateur Pierre-Hugues Boisvenu a pris sa retraite du Sénat du Canada en février 2024. Apprenez-en davantage sur son travail au Parlement en visitant Parlinfo.

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