Rencontre avec le sénateur Michael L. MacDonald
Militant politique chevronné et homme d’affaires néo-écossais, le sénateur Michael L. MacDonald a été nommé à la Chambre haute en 2009 sur la recommandation du premier ministre de l’époque, Stephen Harper. Le sénateur MacDonald a grandi dans une famille de dix enfants en Nouvelle-Écosse, là où ses ancêtres ont été parmi les premiers colons à s’établir.
Le sénateur MacDonald a siégé au Comité sénatorial des Affaires étrangères et commerce international et a été vice-président du Comité sénatorial de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles durant la 42e législature. Il était membre de longue date et ancien vice-président du Comité sénatorial des transports et des communications, en plus d’être coprésident du Groupe interparlementaire Canada–États-Unis et conseiller de la Section canadienne de ParlAmericas.
Qui vous a transmis le désir de participer à la vie publique?
Je dirais que mes parents ont eu une grande influence. Chez nous, nous parlions constamment de politique. Je viens d’une grande famille de 10 enfants. Mon père, un ouvrier, a été un dirigeant syndical pendant la plus grande partie de sa vie, et ma mère s’est toujours impliquée dans la vie politique locale. Mon père venait d’un milieu qui tendait plutôt du côté de la Fédération du Commonwealth Coopératif, tandis que ma mère a toujours été conservatrice; cela dit, j’ai grandi à l’époque où John Diefenbaker et Robert Stanfield étaient au sommet de leur carrière, et nous étions résolument conservateurs.
J’ai toujours eu un vif intérêt pour l’histoire et la politique et, compte tenu de l’éducation que j’ai reçue à la maison, il était tout naturel pour moi, en vieillissant, de m’impliquer dans la politique.
Qu’est-ce que les Canadiens ignorent peut-être à votre sujet?
Mes goûts musicaux sont éclectiques. J’écoute de tout. J’écoute de la musique des années 1920 et 1930 et de la musique classique; j’écoute aussi ce que mes fils écoutent et tout ce qui est plus moderne. Vous ne voudriez surtout pas prendre mon iPod par erreur et l’apporter au gym, parce qu’il est rempli de tout et de n’importe quoi. Je peux aussi bien écouter de la musique country et western que des pièces de violon du Cap Breton, ou encore des chansons d’Enrico Caruso ou d’Avicii.
En parlant de vos goûts musicaux, pouvez-vous me nommer une chanson ou un album qui vous fait toujours sourire?
Chaque fois que j’entends une chanson de l’album Who’s Next du groupe The Who, je repense au moment où j’ai commandé cet album au Columbia Record Club, quand j’avais 14 ans. C’est le premier album que j’ai commandé et reçu par la poste. Les temps ont bien changé, mais ce disque est resté un grand album de rock.
(disponible en anglais seulement)
Selon vous, quels sont les plus importants enjeux de politique publique auxquels le Canada fait face à l’heure actuelle?
En ce moment, le plus grand enjeu est l’énorme dette qui nous attend. Je pense que l’économie pourrait mettre beaucoup de temps à se redresser et que de nombreuses entreprises qui étaient peu rentables risquent de rester fermées, emportant avec elles les emplois qu’elles avaient créés. Les Canadiens ont aussi un niveau d’endettement personnel très élevé. Nous ne mesurons pas encore pleinement l’ampleur des retombées de la crise de la COVID-19. De plus, sur le plan des investissements étrangers, nous avons perdu des milliards de dollars au cours des cinq dernières années et aucun nouvel investissement ne se profile à l’horizon.
Le pays est également en proie à une grande désunion qui n’existait pas il y a quelques années, du fait que les provinces et les industries sont traitées de façon inéquitable. Il y a beaucoup de mécontentement au pays. Prenons l’exemple du secteur des ressources naturelles. Le gouvernement adopte des politiques qui étouffent le principal moteur de l’économie nationale, alors que nos voisins du sud foncent à pleins gaz. Nous devons mener nos activités dans la même zone de libre-échange, dans le même contexte commercial que les États-Unis. Si nous sommes soumis à des normes différentes, notre économie s’en ressentira. Je pense que l’unité du pays est compromise, ce qui crée malheureusement beaucoup de tensions, alors que tout cela est inutile et évitable.
Pourquoi un plus grand nombre de Canadiens devrait s’intéresser aux travaux du Sénat?
Quand on considère la rapidité avec laquelle les politiques peuvent être adoptées de nos jours — des projets de loi sont parfois adoptés à toute vapeur, en un jour ou deux, à la Chambre des communes — on réalise que le rôle du Sénat en tant que chambre de second examen objectif n’a jamais été aussi important. Même si nous ne parvenons pas toujours à faire changer la position du gouvernement, nous pouvons certainement sensibiliser le public aux problèmes qui existent et qui doivent être réglés. C’est exactement ce que nous avons fait dans le cas des projets de loi C-48 et C-69 (la Loi sur le moratoire relatif aux pétroliers et la Loi sur l’évaluation d’impact). Le Sénat est souvent la dernière occasion de corriger les lacunes d’un texte législatif.
Le sénateur Michael L. MacDonald s’adresse à 15 étudiants du département de sciences politiques de l’Université du Michigan, venus à Ottawa dans le cadre d’un programme de stages en 2018. Le sénateur MacDonald est coprésident du Groupe interparlementaire Canada–États-Unis.
Aujourd’hui, dans notre pays, il n’y a pas de chambre haute au niveau provincial. Toutefois, lors de la tenue des réunions de la Confédération à Charlottetown en 1864, six jours entiers ont été consacrés (soit 40 % du temps) à discuter de la nécessité du Sénat et de la forme qu’il prendrait. Il faut réaliser qu’il n’y aurait pas eu de Canada sans Sénat. Le Sénat faisait partie intégrante des conditions qui ont sous-tendu la création de la nation. Il s’agit d’un pilier de notre système de gouvernance. À notre époque, cette institution peut nous paraître particulière, du fait que les sénateurs sont encore choisis par nomination; cela dit, le Sénat demeure l’une des trois branches de notre structure gouvernementale et a un rôle important à jouer.
À quels efforts législatifs ou travaux de comité êtes-vous le plus fier d’avoir participé?
Je suis très satisfait du travail que nous avons accompli dans le cadre du projet de loi C-69, la Loi sur l’évaluation d’impact, et du projet de loi C-48, la Loi sur le moratoire relatif aux pétroliers. Au terme de notre étude, le public était beaucoup plus au fait des problèmes posés par ces projets de loi. Il est rare que des audiences pancanadiennes soient tenues sur un projet de loi, mais c’est ce que nous avons fait pour les projets de loi C-69 et C-48.
Le sénateur MacDonald assiste à une conférence de presse le 10 avril 2017 au sujet de son projet de loi, S-238, visant à interdire l’importation de nageoires de requin.
Les conservateurs ne sont pas majoritaires au Sénat. Ce n’est pas comme si nous avions imposé des audiences à la population de la même manière que le gouvernement a imposé sa volonté au public avec ce projet de loi. Nous avons pu établir un consensus au sein des comités qui étudient les projets de loi, même si nous ne contrôlons pas les comités. Notre démarche a su rallier suffisamment d’appuis pour que nous étudiions ces projets de loi et allions demander l’avis des Canadiens partout au pays. Il faut comprendre que de nombreux Canadiens sont aujourd’hui au chômage alors qu’ils ont occupé un emploi à plein temps pendant des décennies dans l’industrie pétrolière. Et il n’y a pas que les gens de l’Ouest qui perdent leur emploi : les emplois sont touchés dans l’ensemble du pays.
Je suis également très satisfait de mon travail en tant que vice-président du Groupe interparlementaire Canada–États-Unis représentant le Sénat. Les liens historiques et économiques qui nous unissent aux États-Unis sont si étroits que nous n’avons d’autre choix que d’entretenir une bonne relation. Sinon, le Canada aura un sérieux problème.
Enfin, je suis très fier du travail accompli dans le cadre d’un projet de loi d’intérêt public que j’ai présenté au Sénat en 2017, le projet de loi S-238, qui visait à interdire l’importation de nageoires de requin. C’était beaucoup de travail, mais ultimement, nous avons atteint notre objectif. Le Canada est maintenant un leader dans la lutte contre le commerce international des nageoires de requins, et j’en suis très fier.
Pouvez-vous me nommer un trésor caché de votre région que les Canadiens gagneraient à découvrir?
L’un de mes endroits préférés du Cap-Breton est Beinn Bhreagh, la résidence d’été d’Alexander Graham Bell, près du village de Baddeck. À l’arrière de la propriété se trouve une petite colline où Alexander Graham Bell et sa femme Mabel sont enterrés. De là, on peut voir les quatre comtés du Cap-Breton. La vue y est magnifique. Le Cap-Breton est une île ravissante, et le paysage qui borde la piste Cabot (en anglais seulement) est superbe, tout comme la majeure partie du littoral. Cependant, je pense que la région la plus sous-estimée de l’île du Cap-Breton est à l’intérieur des terres, sur les berges du Lac Bras d’Or, qui est en fait une mer intérieure. Des localités comme Marble Mountain, West Bay et Iona sont entourées par une nature d’une grande beauté.
Le sénateur MacDonald au Beinn Bhreagh avec le Dr Martin G. Myers, le petit-fils d’Alexander Graham Bell, pendant l’été 2009.
Quel est le dernier livre que vous avez recommandé à quelqu’un et pourquoi?
Il y a quelque temps, j’ai lu un roman écrit en 1928 par Frank Parker Day, intitulé Rockbound. C’est l’histoire d’une enfance passée sur la côte sud de la Nouvelle-Écosse, mais elle pourrait se transposer dans de nombreuses communautés rurales et côtières de la province. Les personnages, le quotidien de ces gens et la réalité de la vie : cette histoire pourrait aussi être celle de nombreuses communautés de la province et des Maritimes. Ce livre est un vrai trésor caché.
Quelle équipe de sport appuyez-vous?
Pour tout vous dire, je suis un fervent partisan des Blackhawks de Chicago. J’ai attendu qu’ils remportent la Coupe Stanley pendant près de 50 ans, mais le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils se sont bien rattrapés depuis 2010. Mon équipe de hockey canadienne préférée est les Sénateurs d’Ottawa : pour un sénateur d’Ottawa comme moi, ça va de soi, non? Quand j’étais enfant, j’étais un partisan des Rough Riders d’Ottawa — j’ai toujours préféré ce nom, d’ailleurs — et un partisan des Packers de Green Bay dans la Ligue nationale de football. J’étais aussi un grand partisan des Expos de Montréal. Mes Expos me manquent terriblement : j’espère que la Ligue majeure de baseball reviendra à Montréal un jour.
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Militant politique chevronné et homme d’affaires néo-écossais, le sénateur Michael L. MacDonald a été nommé à la Chambre haute en 2009 sur la recommandation du premier ministre de l’époque, Stephen Harper. Le sénateur MacDonald a grandi dans une famille de dix enfants en Nouvelle-Écosse, là où ses ancêtres ont été parmi les premiers colons à s’établir.
Le sénateur MacDonald a siégé au Comité sénatorial des Affaires étrangères et commerce international et a été vice-président du Comité sénatorial de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles durant la 42e législature. Il était membre de longue date et ancien vice-président du Comité sénatorial des transports et des communications, en plus d’être coprésident du Groupe interparlementaire Canada–États-Unis et conseiller de la Section canadienne de ParlAmericas.
Qui vous a transmis le désir de participer à la vie publique?
Je dirais que mes parents ont eu une grande influence. Chez nous, nous parlions constamment de politique. Je viens d’une grande famille de 10 enfants. Mon père, un ouvrier, a été un dirigeant syndical pendant la plus grande partie de sa vie, et ma mère s’est toujours impliquée dans la vie politique locale. Mon père venait d’un milieu qui tendait plutôt du côté de la Fédération du Commonwealth Coopératif, tandis que ma mère a toujours été conservatrice; cela dit, j’ai grandi à l’époque où John Diefenbaker et Robert Stanfield étaient au sommet de leur carrière, et nous étions résolument conservateurs.
J’ai toujours eu un vif intérêt pour l’histoire et la politique et, compte tenu de l’éducation que j’ai reçue à la maison, il était tout naturel pour moi, en vieillissant, de m’impliquer dans la politique.
Qu’est-ce que les Canadiens ignorent peut-être à votre sujet?
Mes goûts musicaux sont éclectiques. J’écoute de tout. J’écoute de la musique des années 1920 et 1930 et de la musique classique; j’écoute aussi ce que mes fils écoutent et tout ce qui est plus moderne. Vous ne voudriez surtout pas prendre mon iPod par erreur et l’apporter au gym, parce qu’il est rempli de tout et de n’importe quoi. Je peux aussi bien écouter de la musique country et western que des pièces de violon du Cap Breton, ou encore des chansons d’Enrico Caruso ou d’Avicii.
En parlant de vos goûts musicaux, pouvez-vous me nommer une chanson ou un album qui vous fait toujours sourire?
Chaque fois que j’entends une chanson de l’album Who’s Next du groupe The Who, je repense au moment où j’ai commandé cet album au Columbia Record Club, quand j’avais 14 ans. C’est le premier album que j’ai commandé et reçu par la poste. Les temps ont bien changé, mais ce disque est resté un grand album de rock.
(disponible en anglais seulement)
Selon vous, quels sont les plus importants enjeux de politique publique auxquels le Canada fait face à l’heure actuelle?
En ce moment, le plus grand enjeu est l’énorme dette qui nous attend. Je pense que l’économie pourrait mettre beaucoup de temps à se redresser et que de nombreuses entreprises qui étaient peu rentables risquent de rester fermées, emportant avec elles les emplois qu’elles avaient créés. Les Canadiens ont aussi un niveau d’endettement personnel très élevé. Nous ne mesurons pas encore pleinement l’ampleur des retombées de la crise de la COVID-19. De plus, sur le plan des investissements étrangers, nous avons perdu des milliards de dollars au cours des cinq dernières années et aucun nouvel investissement ne se profile à l’horizon.
Le pays est également en proie à une grande désunion qui n’existait pas il y a quelques années, du fait que les provinces et les industries sont traitées de façon inéquitable. Il y a beaucoup de mécontentement au pays. Prenons l’exemple du secteur des ressources naturelles. Le gouvernement adopte des politiques qui étouffent le principal moteur de l’économie nationale, alors que nos voisins du sud foncent à pleins gaz. Nous devons mener nos activités dans la même zone de libre-échange, dans le même contexte commercial que les États-Unis. Si nous sommes soumis à des normes différentes, notre économie s’en ressentira. Je pense que l’unité du pays est compromise, ce qui crée malheureusement beaucoup de tensions, alors que tout cela est inutile et évitable.
Pourquoi un plus grand nombre de Canadiens devrait s’intéresser aux travaux du Sénat?
Quand on considère la rapidité avec laquelle les politiques peuvent être adoptées de nos jours — des projets de loi sont parfois adoptés à toute vapeur, en un jour ou deux, à la Chambre des communes — on réalise que le rôle du Sénat en tant que chambre de second examen objectif n’a jamais été aussi important. Même si nous ne parvenons pas toujours à faire changer la position du gouvernement, nous pouvons certainement sensibiliser le public aux problèmes qui existent et qui doivent être réglés. C’est exactement ce que nous avons fait dans le cas des projets de loi C-48 et C-69 (la Loi sur le moratoire relatif aux pétroliers et la Loi sur l’évaluation d’impact). Le Sénat est souvent la dernière occasion de corriger les lacunes d’un texte législatif.
Le sénateur Michael L. MacDonald s’adresse à 15 étudiants du département de sciences politiques de l’Université du Michigan, venus à Ottawa dans le cadre d’un programme de stages en 2018. Le sénateur MacDonald est coprésident du Groupe interparlementaire Canada–États-Unis.
Aujourd’hui, dans notre pays, il n’y a pas de chambre haute au niveau provincial. Toutefois, lors de la tenue des réunions de la Confédération à Charlottetown en 1864, six jours entiers ont été consacrés (soit 40 % du temps) à discuter de la nécessité du Sénat et de la forme qu’il prendrait. Il faut réaliser qu’il n’y aurait pas eu de Canada sans Sénat. Le Sénat faisait partie intégrante des conditions qui ont sous-tendu la création de la nation. Il s’agit d’un pilier de notre système de gouvernance. À notre époque, cette institution peut nous paraître particulière, du fait que les sénateurs sont encore choisis par nomination; cela dit, le Sénat demeure l’une des trois branches de notre structure gouvernementale et a un rôle important à jouer.
À quels efforts législatifs ou travaux de comité êtes-vous le plus fier d’avoir participé?
Je suis très satisfait du travail que nous avons accompli dans le cadre du projet de loi C-69, la Loi sur l’évaluation d’impact, et du projet de loi C-48, la Loi sur le moratoire relatif aux pétroliers. Au terme de notre étude, le public était beaucoup plus au fait des problèmes posés par ces projets de loi. Il est rare que des audiences pancanadiennes soient tenues sur un projet de loi, mais c’est ce que nous avons fait pour les projets de loi C-69 et C-48.
Le sénateur MacDonald assiste à une conférence de presse le 10 avril 2017 au sujet de son projet de loi, S-238, visant à interdire l’importation de nageoires de requin.
Les conservateurs ne sont pas majoritaires au Sénat. Ce n’est pas comme si nous avions imposé des audiences à la population de la même manière que le gouvernement a imposé sa volonté au public avec ce projet de loi. Nous avons pu établir un consensus au sein des comités qui étudient les projets de loi, même si nous ne contrôlons pas les comités. Notre démarche a su rallier suffisamment d’appuis pour que nous étudiions ces projets de loi et allions demander l’avis des Canadiens partout au pays. Il faut comprendre que de nombreux Canadiens sont aujourd’hui au chômage alors qu’ils ont occupé un emploi à plein temps pendant des décennies dans l’industrie pétrolière. Et il n’y a pas que les gens de l’Ouest qui perdent leur emploi : les emplois sont touchés dans l’ensemble du pays.
Je suis également très satisfait de mon travail en tant que vice-président du Groupe interparlementaire Canada–États-Unis représentant le Sénat. Les liens historiques et économiques qui nous unissent aux États-Unis sont si étroits que nous n’avons d’autre choix que d’entretenir une bonne relation. Sinon, le Canada aura un sérieux problème.
Enfin, je suis très fier du travail accompli dans le cadre d’un projet de loi d’intérêt public que j’ai présenté au Sénat en 2017, le projet de loi S-238, qui visait à interdire l’importation de nageoires de requin. C’était beaucoup de travail, mais ultimement, nous avons atteint notre objectif. Le Canada est maintenant un leader dans la lutte contre le commerce international des nageoires de requins, et j’en suis très fier.
Pouvez-vous me nommer un trésor caché de votre région que les Canadiens gagneraient à découvrir?
L’un de mes endroits préférés du Cap-Breton est Beinn Bhreagh, la résidence d’été d’Alexander Graham Bell, près du village de Baddeck. À l’arrière de la propriété se trouve une petite colline où Alexander Graham Bell et sa femme Mabel sont enterrés. De là, on peut voir les quatre comtés du Cap-Breton. La vue y est magnifique. Le Cap-Breton est une île ravissante, et le paysage qui borde la piste Cabot (en anglais seulement) est superbe, tout comme la majeure partie du littoral. Cependant, je pense que la région la plus sous-estimée de l’île du Cap-Breton est à l’intérieur des terres, sur les berges du Lac Bras d’Or, qui est en fait une mer intérieure. Des localités comme Marble Mountain, West Bay et Iona sont entourées par une nature d’une grande beauté.
Le sénateur MacDonald au Beinn Bhreagh avec le Dr Martin G. Myers, le petit-fils d’Alexander Graham Bell, pendant l’été 2009.
Quel est le dernier livre que vous avez recommandé à quelqu’un et pourquoi?
Il y a quelque temps, j’ai lu un roman écrit en 1928 par Frank Parker Day, intitulé Rockbound. C’est l’histoire d’une enfance passée sur la côte sud de la Nouvelle-Écosse, mais elle pourrait se transposer dans de nombreuses communautés rurales et côtières de la province. Les personnages, le quotidien de ces gens et la réalité de la vie : cette histoire pourrait aussi être celle de nombreuses communautés de la province et des Maritimes. Ce livre est un vrai trésor caché.
Quelle équipe de sport appuyez-vous?
Pour tout vous dire, je suis un fervent partisan des Blackhawks de Chicago. J’ai attendu qu’ils remportent la Coupe Stanley pendant près de 50 ans, mais le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils se sont bien rattrapés depuis 2010. Mon équipe de hockey canadienne préférée est les Sénateurs d’Ottawa : pour un sénateur d’Ottawa comme moi, ça va de soi, non? Quand j’étais enfant, j’étais un partisan des Rough Riders d’Ottawa — j’ai toujours préféré ce nom, d’ailleurs — et un partisan des Packers de Green Bay dans la Ligue nationale de football. J’étais aussi un grand partisan des Expos de Montréal. Mes Expos me manquent terriblement : j’espère que la Ligue majeure de baseball reviendra à Montréal un jour.