Rencontre avec le sénateur Vern White
Avant sa nomination à la Chambre rouge, Vern White a lutté contre le crime pendant trente ans. Il a été chef du Service de police d’Ottawa et du Service de police régionale de Durham après avoir passé 24 ans à la GRC, qu’il a quittée avec le grade de commissaire adjoint.
Le sénateur White siège au Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement (CPSNR) depuis que celui-ci a été mis sur pied à la 42e législature. Le comité a le mandat d’examiner les organisations de sécurité nationale et du renseignement du Canada.
Le sénateur White a été nommé au Sénat le 20 février 2012.
Qui vous a transmis le désir de participer à la vie publique?
Durant mon enfance, ma mère jugeait que nous devions participer à des activités communautaires. Que ce soit d’aider l’église à amasser des fonds ou de recueillir de l’argent pour une société de lutte contre le cancer en faisant du porte-à-porte, je l’ai fait.
À 20 ans, je travaillais comme barman dans un bar en Nouvelle-Écosse où deux policiers en civil avaient l’habitude de venir tard le vendredi soir. L’un était dans la GRC et l’autre, dans le Service de police de Sydney, et tous deux travaillaient dans une unité spéciale jusqu’à minuit. Ils jouaient au billard pendant que je nettoyais.
Quand vous grandissez où j’ai grandi, vous savez que la police se présente seulement pour ramener quelqu’un de force. Un jour, ces policiers m’ont convaincu de les accompagner en patrouille. C’était la première sortie de plusieurs et celles-ci m’ont appris que tout le monde peut contribuer de manière bien réelle. Pas un jour ne se passait où je ne me rendais pas au détachement de la GRC pour les supplier de me laisser les accompagner quelques heures. Je crois les avoir accompagnés pendant quelques centaines d’heures avant de m’enrôler dans la GRC. J’ai rapidement compris qu’il existait un travail où je pouvais vraiment faire une différence.
Qu’est-ce que les Canadiens ignorent peut-être à votre sujet?
À 17 ans, j’ai passé un an à Millington, au Tennessee, dans le cadre du Programme d’échange des jeunes du club Rotary, où j’ai fait ma douzième année. L’expérience m’a permis de gagner en confiance et d’être plus à l’aise en dehors de ma zone de confort. Pour la première fois, j’ai pris l’avion et suis sorti de la Nouvelle-Écosse. Là-bas, je vivais avec une nouvelle famille tous les mois.
En 1976, la déségrégation des écoles venait de se produire aux États-Unis. Mon école comptait environ 2 000 élèves, et des émeutes ont éclaté entre les blancs et les noirs. Du jamais vu pour moi! La colère et la haine entre les deux camps m’ont traumatisé et m’ont fait très peur au début. Dans l’équipe de football dont je faisais partie, les joueurs faisaient aussi de la ségrégation.
J’étais un peu déboussolé, parce que je n’avais pas l’expérience de vie nécessaire pour comprendre et remettre les choses en perspective.
Selon vous, quels sont les plus importants enjeux de politique publique auxquels le Canada fait face à l’heure actuelle?
La pandémie de la maladie du coronavirus relève plus de l’ultramarathon que du 100 mètres. Un vaccin sera mis au point, mais la pandémie nous aura à jamais transformés. Mais quel électrochoc! Nous devrons discuter de nos politiques publiques sur les chaînes d’approvisionnement, dont une grande partie se trouve à l’étranger, ce qui complique la situation encore plus dans les circonstances. J’ai visité des pays en Europe du Nord qui ont des chaînes d’approvisionnement similaires aux nôtres, mais qui ont tenu à conserver la production domestique de nombreux articles pour stimuler leur économie, malgré un prix plus élevé de ces produits.
Il faut aussi se pencher à nouveau sur la toxicomanie, en particulier les surdoses d’opioïdes, un problème qui est loin d’avoir disparu. Il est nécessaire de tenir un dialogue et des discussions sérieuses concernant les politiques publiques sur la gestion de la toxicomanie et la réduction de la mortalité.
D’après votre expérience de policier, que peut faire le Sénat pour améliorer la sécurité publique au vu de la fusillade en Nouvelle-Écosse en avril 2020?
Tout d’abord, il faut dire à quel point c’est tragique. Ayant grandi dans une petite ville en Nouvelle-Écosse, je ne peux qu’imaginer comment les gens se sentent dans ces endroits. Je suis de tout cœur avec les personnes affectées par cette tragédie ainsi qu’avec la famille de la policière de la GRC qui a trouvé la mort.
Sur le plan de la sécurité publique, je suis heureux que nous allions de l’avant avec des mesures législatives ou réglementaires sur le contrôle des armes à feu qui tenteront de réduire les risques. À mon avis, l’un de nos plus grands problèmes tient à la circulation d’armes illégales entre le Canada et les États-Unis. Les gens aiment souvent à dire que le Japon affiche l’un des taux les plus faibles du monde pour les crimes commis avec une arme à feu. Idem pour la Nouvelle-Zélande et l’Australie. Les gens semblent par contre oublier que ces trois pays sont des îles et qu’il est beaucoup plus facile de gérer une frontière quand un pays est entouré d’eau. Nous avons besoin de trouver les moyens de mieux endiguer l’entrée clandestine d’armes depuis nos voisins du Sud.
La plupart des armes que le tueur de la Nouvelle-Écosse a utilisées lors de la fusillade provenaient des États-Unis et ne lui appartenaient pas légalement. Nous avons besoin d’une meilleure solution. Si les armes sont faciles à acheter aux États-Unis, elles sont donc faciles à se procurer au Canada. Nous devons infliger de plus fortes sanctions aux personnes prises en flagrant délit pour dissuader les autres. Nous devons aussi améliorer la diffusion des renseignements entre les services frontaliers, les services de police et autres agences.
La traçabilité des armes permettrait aux autorités de retracer une arme depuis la scène de crime jusqu’à son usine de production aux États-Unis. Il y a quelques années, deux personnes ont été tuées par balle dans un motel d’Ottawa, et nous avons pu remonter jusqu’au lieu d’achat de l’arme dans le Maine. La personne qui l’a achetée légalement là-bas, mais revendue illégalement a reçu une peine d’emprisonnement de cinq ans, si je ne m’abuse. C’est le type de lien qu’il faut nous mettre à établir pour mieux faire notre travail.
À quels efforts législatifs ou travaux de comité êtes-vous le plus fier d’avoir participé?
Dans son dernier rapport annuel, le Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement (CPSNR), dont je suis membre, a fait de l’excellent travail sur l’ingérence étrangère au Canada. Les dirigeants du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) ont abordé ce sujet il y a sept ans et signalé l’ingérence de pouvoirs étrangers dans tous nos ordres de gouvernement. Cette révélation avait étonné beaucoup de Canadiens. Je suis fier que nous ayons tenu des discussions approfondies très bien reçues par les spécialistes.
Il s’agit d’un travail où la partisanerie n’a pas sa place. Dans les réunions du comité, il vous serait impossible de dire de quel parti les parlementaires sont membres, car nous sommes tous vraiment motivés à mener la tâche à bien.
Votre expérience de policier vous a-t-elle été utile dans votre fonction au sein du CPSNR?
Pour le projet de loi avant-gardiste sur les opioïdes, j’ai fait œuvre utile, car j’ai expliqué sa signification et ses conséquences pour le taux de mortalité. J’ai été en mesure d’aider avec une grande partie des textes législatifs qui ont passé par le comité des affaires juridiques que l’ancien sénateur Bob Runciman présidait, grâce à mon expérience de policier qui m’a permis d’apporter des précisions sur certaines questions. J’ai pu aussi donner mes observations reposant sur mon expérience à propos du projet de loi sur la conduite avec facultés affaiblies.
Pouvez-vous nommer un trésor caché de votre région que les Canadiens gagneraient à découvrir?
Le parc Algonquin est magnifique et probablement aussi grand que certaines provinces. Il a une immense superficie remplie de lacs qui est aussi diversifiée du nord au sud que de l’est à l’ouest et où il fait bon faire de la randonnée pédestre et du camping. Il s’agit peut-être d’un endroit dont la majorité des Ontariens ne profitent pas assez.
Pouvez-vous me nommer une chanson ou un album qui vous fait toujours sourire? Expliquez pourquoi.
Je suis originaire du Cap-Breton. Alors, toutes les chansons de Rita MacNeil me font autant rire que pleurer. Comme mon père a été mineur pendant 38 ans, j’aime écouter tout ce qui se rapporte aux mines de charbon et aux travailleurs. Ma chanson préférée est « Working Man », et elle me bouleverse encore parfois.
(La vidéo est disponible en anglais seulement)
Quel est le dernier film que vous avez vu?
Durant la pandémie, j’ai regardé Contagion, un film que je n’aurais jamais pensé voir. Je regarde beaucoup de films quand je suis sur le tapis roulant.
Quelle équipe de sport appuyez-vous?
Les Sénateurs d’Ottawa, évidemment! À mon arrivée en 2007, Ottawa affrontait Anaheim en finale de la Coupe Stanley. C’était alors facile de prendre parti pour eux, mais de nos jours, c’est beaucoup plus difficile. À mon avis, l’équipe va revenir en force dans quelques années. Je suis aussi partisan des Raptors, et j’étais content qu’ils gagnent l’an passé.
Pourquoi êtes-vous fier d’être Canadien?
Je voyage beaucoup, et peu importe où je me trouve dans le monde, je tombe toujours sur des gens qui ont eu affaire avec des Canadiens, généralement dans un contexte international. Il y a quelques années, je donnais une conférence en Australie à un congrès militaire, et des soldats me racontaient que lorsqu’ils combattaient en Afghanistan ils souhaitaient toujours entrer en contact avec des officiers canadiens des opérations spéciales de la Deuxième Force opérationnelle interarmées (FOI 2) parce que ces derniers étaient toujours prêts à les aider et à les soutenir. Ils étaient des piliers. Des gens de Chypre m’ont parlé de la guerre civile là-bas et de Canadiens qui ont même empêché des frères de s’entre-tuer. Où qu’on aille, on tombe toujours sur des gens qui parlent du Canada et de ses bonnes actions, et cela me rend fier.
Avis aux lecteurs : L’honorable Vern White a pris sa retraite du Sénat du Canada en octobre 2022. Apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.
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Rencontre avec le sénateur Vern White
Avant sa nomination à la Chambre rouge, Vern White a lutté contre le crime pendant trente ans. Il a été chef du Service de police d’Ottawa et du Service de police régionale de Durham après avoir passé 24 ans à la GRC, qu’il a quittée avec le grade de commissaire adjoint.
Le sénateur White siège au Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement (CPSNR) depuis que celui-ci a été mis sur pied à la 42e législature. Le comité a le mandat d’examiner les organisations de sécurité nationale et du renseignement du Canada.
Le sénateur White a été nommé au Sénat le 20 février 2012.
Qui vous a transmis le désir de participer à la vie publique?
Durant mon enfance, ma mère jugeait que nous devions participer à des activités communautaires. Que ce soit d’aider l’église à amasser des fonds ou de recueillir de l’argent pour une société de lutte contre le cancer en faisant du porte-à-porte, je l’ai fait.
À 20 ans, je travaillais comme barman dans un bar en Nouvelle-Écosse où deux policiers en civil avaient l’habitude de venir tard le vendredi soir. L’un était dans la GRC et l’autre, dans le Service de police de Sydney, et tous deux travaillaient dans une unité spéciale jusqu’à minuit. Ils jouaient au billard pendant que je nettoyais.
Quand vous grandissez où j’ai grandi, vous savez que la police se présente seulement pour ramener quelqu’un de force. Un jour, ces policiers m’ont convaincu de les accompagner en patrouille. C’était la première sortie de plusieurs et celles-ci m’ont appris que tout le monde peut contribuer de manière bien réelle. Pas un jour ne se passait où je ne me rendais pas au détachement de la GRC pour les supplier de me laisser les accompagner quelques heures. Je crois les avoir accompagnés pendant quelques centaines d’heures avant de m’enrôler dans la GRC. J’ai rapidement compris qu’il existait un travail où je pouvais vraiment faire une différence.
Qu’est-ce que les Canadiens ignorent peut-être à votre sujet?
À 17 ans, j’ai passé un an à Millington, au Tennessee, dans le cadre du Programme d’échange des jeunes du club Rotary, où j’ai fait ma douzième année. L’expérience m’a permis de gagner en confiance et d’être plus à l’aise en dehors de ma zone de confort. Pour la première fois, j’ai pris l’avion et suis sorti de la Nouvelle-Écosse. Là-bas, je vivais avec une nouvelle famille tous les mois.
En 1976, la déségrégation des écoles venait de se produire aux États-Unis. Mon école comptait environ 2 000 élèves, et des émeutes ont éclaté entre les blancs et les noirs. Du jamais vu pour moi! La colère et la haine entre les deux camps m’ont traumatisé et m’ont fait très peur au début. Dans l’équipe de football dont je faisais partie, les joueurs faisaient aussi de la ségrégation.
J’étais un peu déboussolé, parce que je n’avais pas l’expérience de vie nécessaire pour comprendre et remettre les choses en perspective.
Selon vous, quels sont les plus importants enjeux de politique publique auxquels le Canada fait face à l’heure actuelle?
La pandémie de la maladie du coronavirus relève plus de l’ultramarathon que du 100 mètres. Un vaccin sera mis au point, mais la pandémie nous aura à jamais transformés. Mais quel électrochoc! Nous devrons discuter de nos politiques publiques sur les chaînes d’approvisionnement, dont une grande partie se trouve à l’étranger, ce qui complique la situation encore plus dans les circonstances. J’ai visité des pays en Europe du Nord qui ont des chaînes d’approvisionnement similaires aux nôtres, mais qui ont tenu à conserver la production domestique de nombreux articles pour stimuler leur économie, malgré un prix plus élevé de ces produits.
Il faut aussi se pencher à nouveau sur la toxicomanie, en particulier les surdoses d’opioïdes, un problème qui est loin d’avoir disparu. Il est nécessaire de tenir un dialogue et des discussions sérieuses concernant les politiques publiques sur la gestion de la toxicomanie et la réduction de la mortalité.
D’après votre expérience de policier, que peut faire le Sénat pour améliorer la sécurité publique au vu de la fusillade en Nouvelle-Écosse en avril 2020?
Tout d’abord, il faut dire à quel point c’est tragique. Ayant grandi dans une petite ville en Nouvelle-Écosse, je ne peux qu’imaginer comment les gens se sentent dans ces endroits. Je suis de tout cœur avec les personnes affectées par cette tragédie ainsi qu’avec la famille de la policière de la GRC qui a trouvé la mort.
Sur le plan de la sécurité publique, je suis heureux que nous allions de l’avant avec des mesures législatives ou réglementaires sur le contrôle des armes à feu qui tenteront de réduire les risques. À mon avis, l’un de nos plus grands problèmes tient à la circulation d’armes illégales entre le Canada et les États-Unis. Les gens aiment souvent à dire que le Japon affiche l’un des taux les plus faibles du monde pour les crimes commis avec une arme à feu. Idem pour la Nouvelle-Zélande et l’Australie. Les gens semblent par contre oublier que ces trois pays sont des îles et qu’il est beaucoup plus facile de gérer une frontière quand un pays est entouré d’eau. Nous avons besoin de trouver les moyens de mieux endiguer l’entrée clandestine d’armes depuis nos voisins du Sud.
La plupart des armes que le tueur de la Nouvelle-Écosse a utilisées lors de la fusillade provenaient des États-Unis et ne lui appartenaient pas légalement. Nous avons besoin d’une meilleure solution. Si les armes sont faciles à acheter aux États-Unis, elles sont donc faciles à se procurer au Canada. Nous devons infliger de plus fortes sanctions aux personnes prises en flagrant délit pour dissuader les autres. Nous devons aussi améliorer la diffusion des renseignements entre les services frontaliers, les services de police et autres agences.
La traçabilité des armes permettrait aux autorités de retracer une arme depuis la scène de crime jusqu’à son usine de production aux États-Unis. Il y a quelques années, deux personnes ont été tuées par balle dans un motel d’Ottawa, et nous avons pu remonter jusqu’au lieu d’achat de l’arme dans le Maine. La personne qui l’a achetée légalement là-bas, mais revendue illégalement a reçu une peine d’emprisonnement de cinq ans, si je ne m’abuse. C’est le type de lien qu’il faut nous mettre à établir pour mieux faire notre travail.
À quels efforts législatifs ou travaux de comité êtes-vous le plus fier d’avoir participé?
Dans son dernier rapport annuel, le Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement (CPSNR), dont je suis membre, a fait de l’excellent travail sur l’ingérence étrangère au Canada. Les dirigeants du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) ont abordé ce sujet il y a sept ans et signalé l’ingérence de pouvoirs étrangers dans tous nos ordres de gouvernement. Cette révélation avait étonné beaucoup de Canadiens. Je suis fier que nous ayons tenu des discussions approfondies très bien reçues par les spécialistes.
Il s’agit d’un travail où la partisanerie n’a pas sa place. Dans les réunions du comité, il vous serait impossible de dire de quel parti les parlementaires sont membres, car nous sommes tous vraiment motivés à mener la tâche à bien.
Votre expérience de policier vous a-t-elle été utile dans votre fonction au sein du CPSNR?
Pour le projet de loi avant-gardiste sur les opioïdes, j’ai fait œuvre utile, car j’ai expliqué sa signification et ses conséquences pour le taux de mortalité. J’ai été en mesure d’aider avec une grande partie des textes législatifs qui ont passé par le comité des affaires juridiques que l’ancien sénateur Bob Runciman présidait, grâce à mon expérience de policier qui m’a permis d’apporter des précisions sur certaines questions. J’ai pu aussi donner mes observations reposant sur mon expérience à propos du projet de loi sur la conduite avec facultés affaiblies.
Pouvez-vous nommer un trésor caché de votre région que les Canadiens gagneraient à découvrir?
Le parc Algonquin est magnifique et probablement aussi grand que certaines provinces. Il a une immense superficie remplie de lacs qui est aussi diversifiée du nord au sud que de l’est à l’ouest et où il fait bon faire de la randonnée pédestre et du camping. Il s’agit peut-être d’un endroit dont la majorité des Ontariens ne profitent pas assez.
Pouvez-vous me nommer une chanson ou un album qui vous fait toujours sourire? Expliquez pourquoi.
Je suis originaire du Cap-Breton. Alors, toutes les chansons de Rita MacNeil me font autant rire que pleurer. Comme mon père a été mineur pendant 38 ans, j’aime écouter tout ce qui se rapporte aux mines de charbon et aux travailleurs. Ma chanson préférée est « Working Man », et elle me bouleverse encore parfois.
(La vidéo est disponible en anglais seulement)
Quel est le dernier film que vous avez vu?
Durant la pandémie, j’ai regardé Contagion, un film que je n’aurais jamais pensé voir. Je regarde beaucoup de films quand je suis sur le tapis roulant.
Quelle équipe de sport appuyez-vous?
Les Sénateurs d’Ottawa, évidemment! À mon arrivée en 2007, Ottawa affrontait Anaheim en finale de la Coupe Stanley. C’était alors facile de prendre parti pour eux, mais de nos jours, c’est beaucoup plus difficile. À mon avis, l’équipe va revenir en force dans quelques années. Je suis aussi partisan des Raptors, et j’étais content qu’ils gagnent l’an passé.
Pourquoi êtes-vous fier d’être Canadien?
Je voyage beaucoup, et peu importe où je me trouve dans le monde, je tombe toujours sur des gens qui ont eu affaire avec des Canadiens, généralement dans un contexte international. Il y a quelques années, je donnais une conférence en Australie à un congrès militaire, et des soldats me racontaient que lorsqu’ils combattaient en Afghanistan ils souhaitaient toujours entrer en contact avec des officiers canadiens des opérations spéciales de la Deuxième Force opérationnelle interarmées (FOI 2) parce que ces derniers étaient toujours prêts à les aider et à les soutenir. Ils étaient des piliers. Des gens de Chypre m’ont parlé de la guerre civile là-bas et de Canadiens qui ont même empêché des frères de s’entre-tuer. Où qu’on aille, on tombe toujours sur des gens qui parlent du Canada et de ses bonnes actions, et cela me rend fier.
Avis aux lecteurs : L’honorable Vern White a pris sa retraite du Sénat du Canada en octobre 2022. Apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.