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Langues officielles

 

Délibérations du Comité sénatorial permanent des
Langues officielles

Fascicule 9 - Témoignages du 30 avril 2012


OTTAWA, le lundi 30 avril 2012

Le Comité sénatorial permanent des langues officielles se réunit aujourd'hui à 17 h 2 pour étudier l'utilisation d'Internet, des nouveaux médias, des médias sociaux et le respect des droits linguistiques des Canadiens.

Le sénateur Maria Chaput (présidente) occupe le fauteuil.

[Français]

La présidente : Honorables sénateurs, je déclare la séance ouverte.

Je vous souhaite la bienvenue à cette réunion du Comité sénatorial permanent des langues officielles. Je suis la sénatrice Maria Chaput du Manitoba, présidente du comité.

Avant de présenter les témoins qui comparaissent aujourd'hui, j'invite les membres du comité à se présenter.

Le sénateur Fortin-Duplessis : Suzanne Fortin-Duplessis, de la région de Québec. Mon comté sénatorial est Rougemont, en banlieue de Montréal.

Le sénateur Poirier : Rose-May Poirier, de la région du Nouveau-Brunswick.

Le sénateur Mockler : Percy Mockler, de la région du Nouveau-Brunswick.

Le sénateur Tardif : Claudette Tardif, de la province de l'Alberta.

Le sénateur Losier-Cool : Rose-Marie Losier-Cool, une autre sénatrice du Nouveau-Brunswick.

La présidente : Merci. Le comité poursuit son étude sur l'utilisation d'Internet, des nouveaux médias, des médias sociaux et le respect des droits linguistiques des Canadiens. Dans le cadre de l'étude, il entendra aujourd'hui des représentants de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, suivis des représentantes du Bureau de la collectivité des communications.

Nous accueillons, du Bureau de la traduction de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, Mme Donna Achimov, présidente-directrice générale, M. Donald Barabé, vice-président des Services professionnels et M. Marc Olivier, gestionnaire de la Division des services linguistiques.

Madame, messieurs, au nom du comité, je vous remercie d'avoir accepté notre invitation à comparaître. J'invite tout d'abord Mme Achimov à prendre la parole. M. Olivier présentera par la suite le Portail linguistique du Canada. Les sénateurs suivront ensuite avec leurs questions.

Donna Achimov, présidente-directrice générale, Bureau de la traduction, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada : Madame la présidente et membres du comité, je suis heureuse d'être ici aujourd'hui afin de discuter de l'utilisation d'Internet, des nouveaux médias, des médias sociaux et du respect des droits linguistiques des Canadiens.

Je suis accompagnée de M. Donald Barabé, vice-président des Services professionnels au Bureau de la traduction, et par M. Marc Olivier, également du Bureau de la traduction.

C'est un réel plaisir pour moi de me présenter devant ce comité pour la première fois. J'aimerais profiter de l'occasion pour remercier mon prédécesseur, Mme Francine Kennedy, pour son dévouement et son excellent travail à titre de présidente-directrice générale du Bureau de la traduction.

[Traduction]

J'aimerais vous parler aujourd'hui du rôle que joue le bureau en ce qui a trait à la promotion de la dualité linguistique et de la façon dont notre organisation a intégré les médias sociaux dans son fonctionnement.

Le Bureau de la traduction est l'une des principales organisations de traduction du monde ainsi que le plus important employeur de langagiers professionnels au Canada. Le bureau est le centre d'expertise du gouvernement du Canada en matière de traduction et de services linguistiques. En plus d'offrir des services depuis plus de 75 ans, le bureau est le chef de file de la normalisation terminologique au gouvernement fédéral. En outre, le bureau est le seul fournisseur de services de traduction, d'interprétation et de révision du Parlement.

En 2010-2011, le Bureau de la traduction a traduit plus de 1,7 million de pages dans tous les domaines d'activité du gouvernement fédéral, en plus de fournir des services de traduction et d'interprétation pour plus de 2 000 séances du Parlement et réunions de comités parlementaires.

[Français]

Le Bureau gère également TERMIUM1, la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada, qui renferme près de quatre millions de termes en français et en anglais. Cette banque de données est utilisée, entre autres, par des enseignants, des étudiants, des rédacteurs et des traducteurs d'ici, au Canada, et de partout dans le monde.

Tout au cours de ses 75 années d'existence, le Bureau a fait preuve d'une incroyable capacité d'adaptation au changement. C'est grâce à cette même capacité d'adaptation qu'il a su répondre rapidement aux besoins changeants de la population canadienne et du gouvernement, entre autres, en mettant à profit de nouvelles technologies et de nouveaux moyens de communication comme les médias sociaux.

[Traduction]

Par exemple, les Canadiens et Canadiennes ont maintenant accès gratuitement à TERMIUM et à une foule d'autres outils d'aide à la rédaction grâce au Portail linguistique du Canada.

Nous sommes également sur le point de lancer l'application TERMIUM mobile. Je reviendrai dans quelques instants sur ces initiatives, mais vous serez parmi les premiers à découvrir notre nouvelle application pour iPhone.

Aux enjeux liés aux nouvelles technologies s'ajoute celui de l'instantanéité des communications. Nous évoluons dans un monde de plus en plus complexe et interdépendant. Les wikis, blogues et autres médias sociaux font en sorte que nous sommes branchés sur l'actualité 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Le bureau est maintenant appelé à traduire dans ces nouveaux médias.

Dans ce contexte, le Bureau de la traduction doit déployer des efforts soutenus en vue de moderniser ses activités et d'optimiser ses processus opérationnels. C'est ainsi qu'il a adopté une stratégie de transformation qui favorise l'utilisation des nouvelles technologies langagières. La création du Portail linguistique du Canada s'inscrit dans cette démarche.

Le portail, financé dans le cadre de la Feuille de route pour la dualité linguistique canadienne, offre un accès Internet gratuit à un éventail de ressources linguistiques canadiennes, dont TERMIUM.

Ces ressources permettent aux utilisateurs de perfectionner leurs compétences en français ou en anglais. Les internautes canadiens peuvent visiter le portail afin de trouver tout ce dont ils ont besoin pour étudier, travailler et communiquer plus efficacement dans les deux langues officielles.

Conscient de la popularité du Portail linguistique et des médias sociaux, le Bureau de la traduction a entrepris de développer la première application linguistique mobile du gouvernement du Canada. L'application TERMIUM en ligne sera lancée cet automne. Elle permettra aux Canadiens qui ont un iPhone ou un BlackBerry d'avoir accès rapidement aux quelque quatre millions de termes français et anglais que contient TERMIUM.

Nous donnons à une nouvelle génération de Canadiens l'accès à ces outils dans les deux langues officielles.

[Français]

Comme vous pouvez le constater, Internet, les nouveaux médias et les médias sociaux sont en train de modifier en profondeur la façon de travailler des langagiers. Ces outils ont aussi un potentiel énorme si nous savons nous les approprier de façon intelligente.

Je vais maintenant céder la parole à mon collègue, Donald Barabé. M. Barabé est reconnu comme un expert au Canada dans le domaine de la traduction.

Donald Barabé, vice-président, Services professionnels, Bureau de la traduction, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada : Madame la présidente, membres du comité, bonsoir. C'est pour moi un honneur et un privilège de comparaître devant vous ce soir pour vous parler de la traduction, ma profession, et pour vous parler de médias sociaux.

Pour un peu planter le décor, je vais vous donner quelques statistiques. Même si l'Internet a été conçu en 1969, c'est en 1996 que les citoyens ont pu y avoir librement accès. Entre 1996 et 2001, il y avait déjà 500 millions d'internautes, et quelque dix ans plus tard, aujourd'hui en 2012, on en compte près de 2,5 milliards. C'est le média qui a connu la plus forte croissance dans l'histoire de l'humanité. Environ le tiers des internautes ont la chance d'avoir nos deux langues officielles comme langue principale maternelle, le français et l'anglais. Il y a aussi plus de 5 milliards de téléphones cellulaires sur la planète, et on pense que d'ici 2020, il y en aura un par habitant. C'est important parce que le cellulaire est le médium par excellence des médias sociaux. C'est là-dessus que ça se passe. Le principal média social dans le monde est Facebook, qui atteindra cet été un milliard d'usagers. Si c'était un pays, ce serait le troisième pays en importance pour la population sur la planète.

Alors on voit que les médias sociaux ont connu une explosion phénoménale ces dernières années et, naturellement, le gouvernement du Canada et la fonction publique canadienne doivent s'adapter à ces nouveaux médias.

[Traduction]

En fait, la mise en œuvre des médias sociaux dans la fonction publique est déjà bien amorcée, parce qu'ils constituent une excellente façon de communiquer avec les électeurs et les contribuables, de rassembler les gens et de faire des affaires. Ils offrent également un très bon moyen de réaliser des projets de collaboration.

En tant qu'organisation de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, le Bureau de la traduction est fier d'offrir une gamme de services linguistiques novateurs grâce aux outils des médias sociaux. Comme vous l'a annoncé Mme Achimov il y a quelques instants, dans quelques minutes, nous vous présenterons en avant-première notre future application pour téléphones intelligents et appareils BlackBerry.

L'objectif du Bureau de la traduction consiste à aider les ministères fédéraux à respecter les exigences de la Loi sur les langues officielles alors qu'ils intègrent les médias sociaux à leurs modes de communication interne et externe. Les ministères fédéraux ont, bien entendu, à respecter avant tout les obligations légales découlant de la Loi sur les langues officielles qui les oblige à communiquer simultanément aux Canadiens et aux Canadiennes la même quantité et la même qualité de renseignements dans les deux langues officielles. Le bureau se montre à la hauteur de ce défi. Je vous prie de croire que c'est tout un défi de fournir l'information en même temps dans les deux langues officielles.

[Français]

Les traducteurs professionnels ont un double mandat. Tout d'abord, ils ont le mandat d'assurer la protection du public par des traductions de qualité. Par exemple, si nous traduisons un avis de santé publique qui corrige une posologie erronée, la traduction doit être parfaitement correcte. Ils ont aussi la responsabilité d'assurer l'intégrité de la langue en évitant la propagation d'expressions fautives comme « Bon matin » en français ou « Happy Reading » en anglais.

Les médias sociaux constituent une nouvelle façon de communiquer avec les Canadiens, une nouvelle façon qui a ses caractéristiques propres. Mais une chose est sûre, c'est qu'elle n'a pas la caractéristique de permettre la notion de qualité suffisante, ou comme on dit en latin good enough. Good enough is not good enough, ni en droit ni en réalité. C'est pour cela que lorsque les traducteurs traduisent, ils ont constamment en tête les exigences de la Loi sur les langues officielles concernant l'offre de service de qualité égale dans les deux langues officielles, tout en respectant les échéances qui sont imposées par les circonstances.

Comme Mme Achimov y faisait allusion, nous entrons maintenant, et c'est un grand défi pour tous les traducteurs dans le monde, dans l'ère de l'instantanéité des communications. Nous entrons dans le domaine de la traduction simultanée. Et je ne me suis pas trompé, j'ai bien dit la « traduction simultanée » et non pas « l'interprétation simultanée » parce que lorsqu'on gazouille sur Twitter, cela se fait en temps réel, et la traduction doit venir aussi en temps réel. Alors c'est un grand défi, mais on utilise pour cela notre réseau de professionnels, de même que la technologie.

Je suis maintenant heureux de céder la parole à mon collègue.

[Traduction]

Mme Achimov : Marc Olivier, le gestionnaire de la Division des services linguistiques au bureau, va maintenant vous parler du Portail linguistique du Canada et de la nouvelle application TERMIUM mobile.

[Français]

Marc Olivier, gestionnaire, Division des services linguistiques, Bureau de la Traduction, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada : Le Portail linguistique a été lancé en octobre 2009. Son pendant anglais est le Language Portal of Canada. Il connaît actuellement un très grand succès auprès des internautes qui veulent améliorer leurs compétences en anglais et en français.

[Traduction]

Au moment de son lancement, le site Web contenait 1 500 ressources linguistiques gratuites. Aujourd'hui, il en renferme plus de 2 800.

[Français]

L'outil vedette du portail est sans contredit TERMIUM Plus, la deuxième plus grande banque de terminologie au monde, avec plus de quatre millions de termes en anglais et en français. En 2011-2012 seulement, les utilisateurs de TERMIUM, qu'ils soient à l'école, au travail ou à la maison, ont fait près de 90 millions de recherches dans la banque de données.

[Traduction]

Voulant donner un accès encore plus facile à cet outil des plus utiles, le Bureau de la traduction est heureux d'annoncer aujourd'hui le lancement d'une application mobile de TERMIUM à l'automne 2012.

[Français]

Les utilisateurs pourront ainsi télécharger l'application gratuitement sur leur iPhone, sur leur iPad comme ici aujourd'hui ou encore sur leur BlackBerry et trouver rapidement le mot juste en anglais ou en français.

Une grande primeur, aujourd'hui, pour les membres du comité, je vais utiliser le prototype de l'application pour vous faire une petite démonstration de ce que l'application va avoir l'air au moment du lancement.

Je vais fermer le site Web et lancer l'application mobile. Les gens qui ont un BlackBerry, un iPhone ou un iPad verront cela sur leur application mobile. Je vais faire une petite recherche pour vous le montrer. Je vais taper le mot « tweet » dans le contexte de Twitter.

[Traduction]

Faisons une recherche de l'anglais vers le français sur le mot anglais tweet, ce qui donne en français le verbe « gazouiller » et le substantif « gazouillis », ou encore « tweet », qui peut être utilisé dans certains contextes, surtout par les jeunes.

Je peux faire une autre recherche rapide, du français vers l'anglais.

[Français]

Je vais taper le terme « internaute ». Je change la clé de recherche du français à l'anglais et je lance tout simplement la recherche. Encore là, j'ai trois équivalents possibles pour « internaute ». Donc, voilà pour la démonstration rapide du prototype.

Nous tenons à remercier les membres du comité de nous avoir donné l'occasion de le présenter aujourd'hui en primeur. Nous sommes maintenant prêts à répondre à vos questions.

Le sénateur Fortin-Duplessis : Selon vous, le cadre législatif réglementaire et politique présentement en vigueur au Canada est-il suffisamment clair à propos de l'utilisation des nouvelles technologies et du respect des droits linguistiques des Canadiens?

Que pensez-vous des lignes directrices élaborées par le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada au sujet des médias sociaux?

Mme Achimov : Pour nous, les politiques des communications, et maintenant avec les médias sociaux, cela renseigne bien les fonctionnaires au sujet des communications en général au gouvernement et aussi de l'utilisation des nouvelles technologies et des médias sociaux.

On sait que chaque ministère a, comme nous, des lignes directrices qui suivent les lignes directrices et les politiques du Conseil du Trésor du Canada et cela donne des indications.

[Traduction]

Cela donne un cadre qui nous permet d'examiner l'utilisation appropriée des médias sociaux, et qui est fondé sur une politique très solide en matière de communication.

[Français]

Le sénateur Fortin-Duplessis : Ces lignes directrices sont-elles assez claires ou trop contraignantes?

M. Barabé : Nous pensons qu'elles sont assez claires parce qu'elles rappellent clairement les exigences de contenu de qualité égale, à la fois dans le cadre législatif et dans les lignes directrices du Conseil du Trésor du Canada. Cela pose un défi d'instantanéité et oblige les fonctionnaires à prévoir un peu plus d'avance, tout simplement. Quant à la clarté des directives, nous pensons qu'elles sont assez claires.

Le sénateur Fortin-Duplessis : S'il y a un deuxième tour, madame la présidente, j'aimerais poser d'autres questions d'un autre ordre.

Le sénateur Poirier : Dans votre présentation vous avez parlé de traduction de mots du français à l'anglais et de l'anglais au français. Quand vous dites que les services vont être disponibles sur iPad, Blackberry, iPhone et cetera et ce, gratuitement, est-ce que ce sera pour toute la population canadienne ou juste pour la fonction publique?

Mme Achimov : Pour toute la population canadienne. Mainenant, sur notre Portail linguistique, à droite, cela existe maintenant sur Internet. La valeur ajoutée sera de façon mobile.

Le sénateur Poirier : Allez-vous en faire la promotion?

Mme Achimov : Pas encore parce que nous sommes en train de valider si tout fonctionne.

[Traduction]

Nous en sommes aux stades de la mise à l'essai du prototype. Nous voulons être certains que tout fonctionne bien. Nous allons poursuivre notre travail discrètement au cours des prochaines semaines, puis nous déclencherons une campagne de publicité et d'information.

Le sénateur Poirier : Vous pensez que le lancement aura lieu à l'automne?

Mme Achimov : Nous espérons que ce sera prêt à l'automne, à temps pour la rentrée, mais nous voulons nous assurer que cela fonctionne et que nous pouvons effectuer les essais nécessaires.

Le sénateur Poirier : Très bien. Félicitations.

Mme Achimov : Merci.

[Français]

Le sénateur Champagne : Madame, messieurs bonjour et bienvenue chez nous. Vous avez en moi une utilisatrice de TERMIUM depuis très longtemps et ma fille s'en sert aussi. Lorsque la Feuille de route pour la dualité linguistique canadienne a été connue, je dois dire que l'une des choses qui m'ont plus au maximum était que TERMIUM deviendrait sans frais parce que cela coûtait assez cher quand même à une certaine époque d'aller sur TERMIUM.

Dans la Feuille de route initiative en traduction et, puisque M. Barabé c'est là votre monde, on parle beaucoup de bourses universitaires en traduction qui visent à favoriser l'attraction, la rétention et la diplomation de nouveaux traducteurs et interprètes et à encourager les étudiants à faire carrière dans ces domaines.

Ma fille fait carrière dans ce monde. Mais plus que de la traduction — elle ne fait pas d'interprétation comme font les anges que nous avons autour de nous —, elle doit souvent faire de l'adaptation et non pas de la traduction. Elle prend, par exemple, un message publicitaire préparé en anglais pour la télé anglophone qui doit être diffusé en français. Donc, on ne peut pas faire une traduction mot pour mot, il faut faire une adaptation. Je crois que ce terme devrait s'insérer dans ces moments où on parle de bourses en traduction, qui est plus que la traduction et le travail des traducteurs et des interprètes, mais aussi pour les gens qui font de l'adaptation. C'est un monde bien différent, mais qui fait partie de ce que vous faites.

On avait des termes tout à l'heure qui pouvaient se dire de différentes façons, mais l'adaptation est très valable parce que pour les francophones de partout au pays, et peut-être particulièrement pour ceux du Québec ou de l'Est de l'Ontario, si ce qu'on vous envoie comme publicité en français est une copie conforme de ce qui se fait ailleurs, ils ne vendront pas grand-chose s'ils n'ont pas de gens qui sont vraiment supérieurs sur le plan de l'adaptation. Que cela devienne, comme vous nous l'annonciez il y a quelques secondes, quelque chose qu'on puisse avoir, qu'il y ait une application mobile qu'on puisse avoir le TERMIUM cellulaire, vous m'en voyez absolument ravie.

Mais pour rester fidèle à qui je suis, il faut bien que je trouve une puce quelque part. Après avoir vérifié sur TERMIUM, on me confirme qu'on peut demander « des références » à quelqu'un qu'on veut engager pour un poste. Il s'agit d'un anglicisme. On peut se référer à un événement de l'histoire. On peut dire que le dictionnaire demeure la référence, mais demander « des références » pour engager quelqu'un, est un anglicisme. Il faut dire « demander des recommandations ». Je l'ai essayé à nouveau en fin de semaine parce que j'ai eu à utiliser le mot « référence » dans un texte que nous travaillons. Je ne comprends pas qu'au gouvernement du Canada on ait assimilé les deux mots, qu'on n'ait pas fait la différence. Je veux bien me référer à ce qu'on disait à la Deuxième Guerre mondiale, mais si je veux engager quelqu'un, je veux des recommandations et non des références. Monsieur Barabé, je suis dans votre monde et je vous écoute. Je suis toujours comme cela. J'ai toujours une bibitte quelque part.

M. Barabé : Commençons par les bourses. Oui, l'objectif des bourses est effectivement l'attraction et la rétention. Pour vous rassurer au sujet de l'adaptation, cela fait partie de l'enseignement universitaire. Toute traduction est une adaptation, mais il y a des cas où elle n'est pas vraiment présente. Par exemple, si j'ai à traduire « La table est faite en érable », « The table is made of maple », c'est assez facile. Quand on passe au théâtre ou la publicité, là c'est très différent et c'est enseigné, fort heureusement.

Pour ce qui est du mot « référence », cela touche vraiment à la banque de terminologie. Le Bureau de la traduction ne fait pas l'usage. Le Bureau de la Traduction, dans sa banque de terminologie, consigne l'usage et l'usage accepte le mot « référence » dans le sens de recommandation.

Le sénateur Champagne : Mais qui est bel et bien un anglicisme vous serez d'accord avec moi.

M. Barabé : Au départ, oui. Mais il est passé comme d'autres mots sont passés; par exemple « leadership » ou des choses comme cela. Et on peut le déplorer, mais l'usage est roi.

Le sénateur Champagne : Vous ne changerez pas grand-maman, lorsqu'elle veut engager quelqu'un, elle demande des recommandations et non pas des références.

M. Barabé : C'est votre droit le plus strict.

Le sénateur Tardif : Je voudrais tout d'abord vous féliciter pour le Portail linguistique du Canada et tout votre travail sur TERMIUM mobile. Ce sera fort apprécié par tous les Canadiens et les Canadiennes.

Pouvez-vous nous dire quel pourcentage de votre budget est consacré à la traduction du contenu des médias sociaux?

M. Barabé : Jusqu'à maintenant, nous n'avons jamais fait ce calcul. Mais peut-être que suite à notre comparution, ce sera une information qu'on voudra capter.

Les textes nous sont souvent envoyés sous un format Word ou WordPerfect et on ne connaît pas exactement leur destination. Et ce n'est qu'après que l'on s'aperçoit que cela se retrouve sur le Web.

Mais si j'avais à faire une estimation, pour les médias sociaux, je dirais que c'est peut-être 1 à 2 p. 100 et c'est en croissance. En ce qui concerne le Web, c'est certainement au-delà de 10 p. 100. Mais c'est vraiment une estimation.

Le sénateur Tardif : Est-ce que vous pouvez nous dire quelle part du budget de traduction est consacrée à la participation des autres institutions fédérales dans les médias sociaux?

M. Barabé : Ce serait impossible pour nous de répondre. C'est une information que nous n'avons pas.

Le sénateur Tardif : D'accord. Selon vous, est-ce que les traducteurs sont prêts à répondre à ce défi d'instantanéité? Le cas échéant, comment pouvez-vous vous en assurer, quelles seraient les ressources nécessaires et comment feriez- vous pour les préparer?

M. Barabé : La réponse à savoir s'ils sont prêts est oui et non. C'est très nouveau. Le défi n'est pas tellement la traduction, mais c'est le temps qui est très comprimé. Et surtout quand on parle de Twitter, les gazouillis, la pensée est comprimée. Il s'agit donc de bien comprendre la pensée de l'auteur pour pouvoir la rendre. Le défi est là.

On forme les traducteurs, ils se forment aussi beaucoup sur le tas, par l'exercice, et on va utiliser le plus possible les technologies langagières pour pouvoir nous aider à faire face aux défis du temps, la compression du temps, l'instantanéité.

Mais par exemple, on rencontrait, la semaine dernière, toutes les universités canadiennes qui enseignent en traduction, et elles n'ont pas encore commencé à enseigner la traduction des médias sociaux. Mais elles se rendent bien compte que c'est là où il faut aller.

Tout le monde est un peu pris de court, cela va beaucoup plus vite que ce qu'on pensait. Le taux d'acceptation de ces médias est beaucoup plus rapide que ce que l'on s'imaginait. Quand je disais plus tôt qu'on est passé de 500 millions d'internautes à 2,5 milliards en une dizaine d'années, les médias sociaux connaissent une progression fulgurante. Ils vont plus vite que nous.

Le sénateur Tardif : Pour s'assurer qu'il y ait une égalité réelle dans l'application des deux langues officielles du Canada, quelle recommandation nous feriez-vous pour nous assurer que cette qualité ne soit pas perdue lorsqu'il s'agit, par exemple, du français pour nos communautés en situation minoritaire?

Mme Achimov : Tout comme les fonctionnaires, nous devons nous baser sur notre nouveau Code de valeurs et d'éthique. On se doit d'offrir les services dans les deux langues officielles. On a commencé des discussions avec nos traducteurs, nos interprètes, nos terminologues, et l'adoption de ce nouveau code est une bonne occasion de renforcer l'importance des langues officielles. C'est le cœur de la fonction publique.

[Traduction]

C'est réellement au cœur de ce que nous faisons. En menant des discussions au moment d'adopter le nouveau code, nous avons l'occasion de parler non seulement des médias sociaux, mais également du fait qu'il est important d'avoir une culture et un lieu de travail qui sont fondés sur les langues officielles et qui respectent réellement le droit des citoyens d'obtenir les renseignements de qualité égale dans les deux langues officielles.

[Français]

Le sénateur Losier-Cool : Suite au Budget de 2012, le gouvernement a demandé à plusieurs ministères, dont Travaux publics et Services gouvernementaux, de réduire leurs dépenses. Est-ce que vous devrez couper dans le nombre de vos employés? Où allez-vous couper?

Mme Achimov : Comme tous les ministères, nous sommes en train de faire un exercice d'évaluation. C'est un exercice important puisque comme nous l'avons dit, tous les changements apportés à la technologie via les médias sociaux ont beaucoup changé notre façon de travailler.

Les coupures de programmes dans les autres ministères vont avoir un impact financier négatif chez nous. Nous devons revoir notre façon de travailler, de réagir aux coupures et peut-être à la diminution des demandes qui proviendront des autres ministères. C'est notre défi important.

Le sénateur Losier-Cool : Vous savez que notre comité étudie l'utilisation d'Internet, des nouveaux médias, des médias sociaux. Un commentaire que nous entendons souvent à notre comité, c'est que les médias sociaux ne sont pas accessibles à tous les Canadiens et les Canadiennes. Pensez-vous qu'Internet et les médias sociaux favorisent, si on peut dire, le développement des communautés en situation minoritaire?

Mme Achimov : Je ne peux pas parler au sujet de l'accès. On sait qu'après consultation avec les communautés minoritaires et avec les Canadiens partout au Canada, on a tenté, via notre Portail linguistique, de cibler nos contenus et notre façon d'offrir les renseignements afin d'être le plus accessible que possible.

[Traduction]

Nous avons essayé de travailler avec les communautés en situation minoritaire. Si vous jetez un coup d'œil sur le portail, vous verrez qu'il ne s'agit pas d'une traduction identique; en fait, c'est une adaptation. Nous sommes fiers d'offrir un contenu solide, un contenu auquel divers groupes participent. Nous espérons offrir un accès adéquat et approprié à notre portail à toutes les Canadiennes et à tous les Canadiens grâce au service Internet fourni dans les bibliothèques publiques et les écoles.

[Français]

Le sénateur Losier-Cool : Êtes-vous en mesure de savoir qui sont les usagers les plus fréquents du Portail linguistique, à part les services gouvernementaux?

Mme Achimov : Si vous regardez le document sur le Portail linguistique, vous voyez au milieu « Mon Portail », et ensuite, vous avez « À l'école », « Au travail » et « À la maison ». Ceci nous a aidés à cibler nos contenus au sujet des trois principales catégories d'utilisateurs.

[Traduction]

Nous avons fait beaucoup de travail pour savoir où se dirigent les visiteurs et ce qu'ils regardent. Les étudiants et les écoles sont certainement des publics clés pour nous, et nous avons organisé le portail et le contenu pour permettre aux Canadiennes et aux Canadiens de trouver facilement des réponses à leurs questions, qu'ils soient des étudiants, des personnes en démarrage d'entreprise dans le secteur de la traduction ou des membres du grand public.

[Français]

La présidente : Je crois que vous avez dit que vous avez rencontré des représentants des universités canadiennes.

Mme Achimov : Oui.

La présidente : Ce sont autant les universités francophones qu'anglophones?

Mme Achimov : Oui.

La présidente : Est-ce que toutes les universités ont ce qu'il faut pour que le portail leur soit accessible? Selon vous, est-ce qu'ils ont les outils chez eux pour justement utiliser ce cadeau qu'est le Portail linguistique du Canada?

M. Barabé : Sans contredit, oui, absolument.

La présidente : Toutes les universités à travers le Canada?

M. Barabé : Oui. C'est disponible sur le Web à quiconque a accès à l'Internet. Les étudiants et les universités s'en servent énormément.

La présidente : Très bien. Que ce soit dans le Grand Nord ou ailleurs?

M. Barabé : Absolument.

Le sénateur Fortin-Duplessis : Nos audiences publiques nous ont démontré que les institutions fédérales, qui portent une attention méticuleuse à la dualité linguistique à toutes les étapes de la mise en œuvre de leur stratégie de communication, de la connaissance des obligations jusqu'au suivi des résultats, sont les institutions qui performent le mieux. Selon vous, comment peut-on encourager les comportements exemplaires et s'assurer que des stratégies appropriées soient mises en place dans l'ensemble de l'administration publique?

Mme Achimov : Pour nous, c'est un grand et beau défi. On a quelques sessions par année où on partage les meilleures pratiques avec les communautés de langues officielles. Deux ou trois fois par année, c'est une occasion où on présente des exemples de bonnes pratiques. Quant à l'utilisation de l'Internet ou des médias sociaux, cela commence maintenant. Ces échanges permettent de partager des renseignements entre les communautés de langues officielles. Je sais aussi que les gens des communications ont leur conférence chaque année. C'est aussi une belle occasion de partager les bonnes pratiques avec les collègues. Ce sont deux exemples.

On cherche toujours de bonnes pratiques parce que pour nous, au Bureau de la Traduction, c'est une bonne occasion de donner des conseils à nos clients qui commencent peut-être de nouveaux projets. Et si quelqu'un d'autre a commencé quelque chose avec succès, on aime bien le partager.

Le sénateur Fortin-Duplessis : Ma prochaine question va un petit peu dans le même sens que celles posées par la sénatrice Losier-Cool. Pour les communautés de langues officielles en situation minoritaire, les nouvelles technologies constituent un élément essentiel pour favoriser leur épanouissement et assurer aussi leur développement. Quand on a tenu nos audiences, on a vu qu'il y avait plusieurs initiatives qui allaient dans ce sens, et plusieurs ont déjà été mises sur pied dans les communautés.

Les jeunes sont des éléments essentiels pour s'assurer de l'épanouissement à long terme de ces communautés. Selon vous, quels peuvent être les moyens de les rejoindre là où ils sont et de le faire dans la langue de leur choix?

M. Barabé : Je pense que le meilleur exemple, c'est l'application. Les jeunes délaissent l'ordinateur au profit du téléphone cellulaire, qui devient un peu leur ordinateur. De pouvoir mettre le Portail linguistique du Canada et TERMIUM à leur portée, sur leur téléphone cellulaire, c'est probablement ce qui va les aider le mieux, ce qui est dans notre mandat. On essaie de diffuser le plus possible les outils que nous développons pour que les Canadiens puissent les utiliser le plus facilement et le plus souvent possible. Une application comme celle-là devrait les aider considérablement.

Le sénateur Fortin-Duplessis : Êtes-vous capables de mesurer s'il y a plus d'usagers francophones que d'usagers anglophones? On a eu des commentaires selon lesquels il y a plus d'anglophones qui utilisent les nouveaux médias.

M. Barabé : Non, on ne peut pas le mesurer. On connaît le nombre de recherches qui se font, mais on ne demande pas aux gens de s'identifier ou de remplir un petit sondage parce que c'est trop instantané. Ce serait difficile à dire. Cependant, si je regarde dans mon entourage, il y a pas mal de jeunes francophones qui les utilisent.

Le sénateur Poirier : La sénatrice Fortin-Duplessis a déjà abordé la question, à savoir si ce sont les francophones ou les anglophones qui utilisent davantage votre site.

Pour ce qui est de la traduction, avez-vous plus de demandes pour la traduction de l'anglais au français ou du français à anglais?

M. Barabé : Plus de l'anglais vers le français.

Le sénateur Poirier : Si j'ai bien compris, vous ne pouvez pas mesurer le pourcentage des gens qui vont visiter le site Web anglophone comparativement à ceux qui visitent le site francophone?

M. Barabé : Pas que je sache.

M. Olivier : On pourrait analyser les statistiques et voir qui a accédé via le site anglais par rapport à ceux qui ont accédé via le site français. On pourrait en tirer certaines conclusions.

Le sénateur Poirier : Entre l'école, au travail et à la maison, est-ce que vous savez de quelle catégorie les gens utilisent davantage vos services?

M. Olivier : Très bonne question. Encore là, il faudrait très bien analyser les statistiques, mais je suis persuadé que ce sont les enseignants et les étudiants de plus en plus, donc à l'école. Au travail, ce sont souvent les traducteurs et les réviseurs. C'est bien réparti dans ces deux catégories.

Le sénateur Poirier : Ce serait intéressant de le savoir. Ce serait aussi intéressant de savoir si, dans les écoles, au travail et même à la maison, votre service est visité davantage par les francophones ou par les anglophones? Si c'était possible, ce serait intéressant de voir qui on touche exactement et quel pourcentage on touche.

La présidente : Si vous avez ces informations, est-ce que vous pourriez les faires parvenir au comité?

Mme Achimov : Absolument.

La présidente : Merci beaucoup. Votre ministère, si je comprends bien, est réparti dans cinq régions à travers le Canada. Les employés de ces régions ont sûrement accès au Portail linguistique. Dans chacun de ces bureaux, ils pourraient, s'ils le voulaient, traduire des documents s'ils ont un outil comme celui-ci, n'est-ce pas?

M. Barabé : Nous avons déjà des bureaux un peu partout au Canada, dans toutes les régions, et nous traduisons déjà dans les régions. Il y a des gens qui, naturellement, utilisent ces outils pour faire eux-mêmes leur propre traduction pour leur usage personnel. Ils peuvent le faire facilement.

La présidente : Est-ce que cela ne devient pas un outil supplémentaire pour ces bureaux afin d'offrir un meilleur service dans les deux langues officielles?

M. Barabé : Oui, parce qu'ils peuvent, juste en consultant le portail, tout de suite trouver la traduction d'un terme, d'un programme ou d'un nom d'organisme. Cela permet de donner un meilleur service dans les deux langues officielles aux Canadiens.

La présidente : D'après vous, est-ce qu'ils ont le réflexe de le consulter ou c'est à venir?

Mme Achimov : On a lancé, à la fin du mois de novembre, une grande campagne de publicité auprès des ministères et on leur a offert le lien afin qu'ils le placent sur chaque ordinateur, dans chaque ministère, pour chaque fonctionnaire. On a reçu beaucoup de courriels de remerciement. C'est gratuit, mais c'est une simple campagne interne de publicité pour justement encourager ce réflexe. Aujourd'hui même, j'ai reçu un beau courriel d'Industrie Canada. Ils ont placé le lien direct sur chaque ordinateur. Même chez nous, à Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, chaque fois qu'on installe un nouvel ordinateur, il y a un lien pour le Portail linguistique sur l'ordinateur.

Le sénateur Tardif : Lors de votre présentation, vous avez indiqué que votre bureau a traduit plus de 1,7 million de pages dans tous les domaines d'activités du gouvernement fédéral.

Est-ce l'ensemble des demandes de traduction ou n'est-ce qu'une partie? Quel pourcentage de la demande de traduction votre bureau fait-il?

M. Barabé : Selon les dernières statistiques que nous possédons, le Bureau ferait un peu plus de 70 p. 100 de la demande. Le Bureau est optionnel; les ministères peuvent s'adresser directement au secteur privé. Ils le font pour 28 à 30 p. 100 de la demande.

Le sénateur Tardif : Merci de cette clarification. Pour votre bureau, y a-t-il toujours une personne qui vérifie les traductions ou est-ce fait par ordinateur et envoyé comme tel?

M. Barabé : Non, ce n'est jamais fait par ordinateur, même si l'ordinateur nous aide, mais pas pour traduire à ce point-là. C'est toujours traduit par un traducteur professionnel et certains types de textes sont revus une, deux ou trois fois selon l'importance du texte et sa destination.

Le sénateur Tardif : Je respecte énormément le travail des traducteurs et des interprètes. Je sais que c'est un travail très exigeant. Malheureusement, je dois dire que souvent, dans des traductions que je reçois, la traduction a été faite par une machine et non pas par un humain qui connaît très bien les deux langues. Alors, cela ne doit pas venir de votre bureau.

M. Barabé : Non, je ne pense pas.

Le sénateur Tardif : C'est toujours revu? Quel est le délai nécessaire?

M. Barabé : Cela dépend. On arrive à faire parfois des miracles. On s'adapte aux circonstances, véritablement.

Le sénateur Tardif : Avez-vous un ordre de priorité, selon si c'est un document, une réunion, un Tweet, quelque chose sur le site web? Comment gérez-vous tout cela?

M. Barabé : Les priorités sont données par les clients au fur et à mesure que les textes sont envoyés. Lorsqu'on a des conflits de priorité, on s'adresse à des niveaux plus élevés dans la hiérarchie des ministères.

Mme Achimov : On offre un service 24/7. S'il y a des urgences, cela arrive avec quelques ministères, un tremblement de terre ou autre, on offre un service à chaque jour de l'année.

Le sénateur Tardif : J'aimerais revenir sur la question des ressources. Avez-vous les ressources nécessaires pour répondre à la demande qui vous est faite et surtout avec l'augmentation de l'utilisation des médias sociaux?

M. Barabé : Oui. On fait beaucoup appel à nos partenaires du secteur privé pour cela. Cela permet de réagir aux fluctuations de la demande. Je pense qu'on peut répondre que le Bureau a les ressources nécessaires pour bien réagir à la demande.

Le sénateur Tardif : Quel est ce partenariat que vous avez avec le secteur privé?

M. Barabé : Bon an, mal an, 30 à 40 p. 100 de notre travail est fait avec le secteur privé. On passe des contrats avec le secteur privé. Comme il s'agit d'un volume important, on essaie d'avoir le plus possible des relations de partenariat avec nos collègues du secteur privé qui nous aident à faire face aux pics.

Le sénateur Tardif : Il y a une rigueur dans le travail fait par le secteur privé en ce sens?

M. Barabé : Oui, en plus, le Bureau contrôle absolument tout.

La présidente : Votre partenariat avec le secteur privé est, je présume, une bonne source de revenu pour votre ministère n'est-ce pas? Vous devez vendre vos services.

M. Barabé : Nous facturons nos services à tous les ministères. Comme nous sommes une institution gouvernementale, nous n'avons pas le droit de faire de profit, alors on ne facture que les coûts.

La présidente : S'il n'y a pas d'autres questions de la part des sénateurs, au nom des membres du comité, je vous remercie très sincèrement d'être venus nous présenter ce que vous faites. C'est très bien et je vous en félicite. C'était très intéressant. Merci encore une fois et continuez le bon travail.

Honorables sénateurs, nous poursuivons maintenant la réunion avec des représentes du Bureau de la collectivité des communications pour nous parler de la collaboration entre les institutions fédérales sur des sujets reliés aux communications.

Nous accueillons Mme Monique Lebel-Ducharme, présidente du Bureau de la collectivité des communications qui occupe également le poste de secrétaire adjointe aux communications stratégiques et affaires ministérielles au Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, ainsi que Mme Stéphanie Hébert, directrice exécutive, Communications stratégiques et Relations parlementaires, Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, Bureau de la collectivité des communications.

Mesdames, au nom du comité, je vous remercie d'avoir accepté l'invitation à comparaître. J'invite madame Lebel- Ducharme à prendre la parole et les sénateurs suivront avec des questions.

Monique Lebel-Ducharme, présidente, Bureau de la collectivité des communications : Merci beaucoup madame la présidente de votre invitation à venir discuter de l'utilisation d'Internet, des nouveaux médias, des médias sociaux et du respect des droits linguistiques.

Je suis accompagné de Stéphanie Hébert, directrice exécutive, Communications stratégiques et Relations parlementaires, Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, Bureau de la collectivité des communications. Elle est aussi membre du comité directeur du Bureau de la collectivité des communications.

Bien que le mandat du secrétariat fasse en sorte que nos échanges sont surtout avec les ministères fédéraux, nous avons fait appel aux médias sociaux dans certaines situations et Mme Hébert se fera un plaisir de vous en parler.

À titre de secrétaire adjointe des communications stratégiques et affaires ministérielles au Secrétariat, je suis responsable de la politique des communications du gouvernement du Canada et de la Politique sur le programme de coordination de l'image de marque ainsi que de l'équipe chargée des communications au Secrétariat. Je suis également présidente du comité directeur du Bureau de la collectivité des communications et c'est à ce titre que vous m'avez invitée aujourd'hui.

Avant de vous expliquer le rôle du Bureau de la collectivité des communications, je voudrais expliquer brièvement ce qu'est un Bureau de la collectivité. Il existe plusieurs collectivités au sein du gouvernement : les spécialistes en gestion de ressources humaines, en gestion financière, en vérification interne et en approvisionnement qui n'en sont que quelques-uns.

La plupart de ces collectivités sont appuyées par un bureau ou groupe qui met en œuvre des activités visant à assurer le développement de la collectivité. En grande partie, ces activités ont pour but d'appuyer le perfectionnement professionnel, la dotation collective et le réseautage ainsi que de favoriser l'échange d'informations. Ces bureaux ou groupes n'ont pas de mandat ni de responsabilité en matière de politique au sein du gouvernement. Par contre, ils jouent un rôle important pour l'échange d'informations que ce soit de meilleures pratiques ou de pratiques émergentes.

Revenons au Bureau de la collectivité des communications. Celui-ci est financé de façon volontaire par les chefs de communication des institutions fédérales. Il n'a pas de responsabilité en matière de politique ni pour les médias sociaux ni pour les langues officielles.

Le Bureau est constitué d'employés fédéraux en affectation dans leur ministère d'attache et ses activités sont établies dans des plans stratégiques et opérationnels sous la direction du comité directeur. Ces plans sont approuvés par les chefs des communications qui financent toutes les activités du Bureau.

Son mandat est de fournir des outils et des mécanismes pour appuyer la collectivité dans ses activités de recrutement, de formation et d'apprentissage. Il entreprend aussi des activités ponctuelles en recherche sur différents enjeux reliés au domaine des communications dans le cadre de son rôle d'échange d'information.

Depuis maintenant près de 20 ans, les membres de la collectivité des communications utilisent Internet et les technologies émergentes pour soutenir les efforts de communication du gouvernement du Canada avec les Canadiennes et les Canadiens.

La collectivité des communications a été à l'avant-scène de la mise en œuvre d'initiatives utilisant la technologie de l'information émergente que sont l'affichage d'information dans les sites Web au milieu des années 1990, les services en direct utilisant Internet au début du millénaire et les outils de communication que sont les médias sociaux.

Le Bureau de la collectivité des communications a joué un rôle important pour ce qui est de l'utilisation de ces nouvelles technologies dans les communications.

En 2007, le Bureau a établi un groupe de travail sur la mise en œuvre des technologies de pointe. L'établissement de ce groupe de travail interministériel faisait partie du plan stratégique du Bureau de la collectivité des communications pour la période 2007 à 2010. Cela a été approuvé par le chef des communications.

Ce groupe de travail a parrainé de la recherche en opinion publique sur les technologies émergentes en 2008, a établi un centre d'excellence virtuel sur GCPedia et a lancé, en 2010, une trousse à outils des médias sociaux pour les communications externes. Plus de 200 membres et 36 ministères et organismes ont contribué à l'élaboration de cette trousse grâce à GCPedia, le Wiki interne du gouvernement du Canada.

Entre novembre 2009 et mars 2012, le Bureau a émis plus de 25 bulletins électroniques sur les technologies émergentes y compris les médias sociaux.

C'est grâce aux technologies émergentes que le travail initié par le Bureau de la collectivité des communications sur les technologies émergentes a pu s'élargir. Il comprend maintenant plusieurs centaines de participants actifs provenant de la collectivité des communications ainsi que de divers centres de politique, de spécialistes en technologie de l'information et en gestion de l'information qui continuent à échanger sur ce sujet sur GCPedia. Quel que soit l'outil de communication utilisé, le respect des droits linguistiques des Canadiennes et des Canadiens est ancré dans la Charte canadienne des droits et libertés, dans les valeurs fondamentales de la fonction publique fédérale et dans plusieurs de nos politiques.

Par exemple, la Politique sur le programme de coordination de l'image de marque exige que les deux langues officielles aient la même importance visuelle, conformément à la politique sur les langues officielles.

Le respect de l'égalité de statut de deux langues officielles fait aussi partie intégrante des exigences de la politique de communication du gouvernement du Canada.

Dans la plupart des cas, les initiatives de communication du gouvernement font appel à plus d'un mécanisme de communication et les médias sociaux font partie de la panoplie de moyens utilisés.

Au mois d'octobre dernier, vous avez entendu ma collègue, Corinne Charette, dirigeante principale de l'information du gouvernement du Canada, discuter de la ligne directrice sur l'usage externe du Web 2.0. Cette ligne directrice a été publiée en novembre 2011, et comme Mme Charette l'a indiqué, la considération des langues officielles a été primordiale dans son développement. En fait, cet instrument exige que les organismes fédéraux favorisent activement la participation dans les deux langues officielles. La ligne directrice comprend aussi une annexe qui fournit des conseils pratiques pour aider les ministères à se conformer aux exigences en matière de langues officielles.

D'après tous les sondages, le Canada continue d'être un chef de fil dans l'utilisation d'Internet. Les Canadiennes et les Canadiens embrassent les technologies de communication ainsi que les médias sociaux et ce qu'ils ont à offrir. Cette tendance est appelée à continuer de croître.

Les besoins de communication du gouvernement le force à suivre les citoyens canadiens afin de répondre à leurs attentes, dans la langue officielle de leur choix, comme le prévoit la Charte, la loi et les politiques du gouvernement du Canada.

Je vous remercie de votre attention et je suis prête à répondre à vos questions.

La présidente : Merci madame. La première question sera posée par la sénatrice Fortin-Duplessis.

Le sénateur Fortin-Duplessis : C'est vraiment un plaisir de vous recevoir aujourd'hui mesdames. Ma première question n'est pas trop difficile.

C'est votre ministère qui prépare les lignes directrices que vous envoyez ensuite aux différents ministères du gouvernement. Concernant les communications, avez-vous vu un progrès dans chaque ministère qui utilise maintenant les nouveaux médias? Et cela a-t-il facilité les communications entre les Canadiens et les différents départements ou ministères?

Mme Lebel-Ducharme : Le Bureau de la collectivité des communications a commencé très tôt à s'intéresser aux médias sociaux et cela suite à la demande des groupes de communication des ministères qui voulaient apprendre comment utiliser ces médias sociaux pour utiliser cette forme de communication parmi l'ensemble de toutes leurs méthodes de communication.

Il est certain que des ministères font plus appel aux médias sociaux que d'autres. Au Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, l'utilisation des médias sociaux se fait beaucoup à l'interne puisque nous travaillons surtout avec d'autres ministères. Dans la dernière année, nous avons vécu deux expériences très positives avec l'utilisation des médias sociaux. Chaque ministère utilise les médias sociaux suivant sa vocation et s'adresse au groupe qu'il veut rejoindre selon l'âge, le sujet ou d'autres critères.

Le sénateur Fortin-Duplessis : Les gens qui sont en charge des communications dans les différents ministères ont-ils fait des commentaires à savoir si les Canadiens français utilisaient plus les nouveaux médias que les compatriotes anglophones? Et les Canadiens français participent-ils de la même façon aux nouvelles technologies dans les institutions fédérales?

Mme Lebel-Ducharme : Au Secrétariat, nous avons deux comptes Twitter, un en français et l'autre en anglais. Il y a seulement 1 110 personnes qui suivent nos comptes en tout. De ce nombre, 895 suivent notre compte en anglais et 212 en français. Par contre, nous recevons des demandes — des tweets sur un compte ou sur l'autre dans une ou l'autre des deux langues officielles et nous y répondons dans la langue officielle dans laquelle nous avons reçu le tweet.

Comme la technologie permet aux gens qui ont des difficultés physiques ou autres à mieux communiquer, à mieux travailler avec d'autres, je crois que les médias sociaux font la même chose pour les Canadiens quelle que soit la langue de leur choix.

Le sénateur Fortin-Duplessis : Pourriez-vous dire au fond que, puisqu'il y a moins de francophones à travers le pays la moyenne correspondrait peut-être?

Mme Lebel-Ducharme : Oui.

Le sénateur Fortin-Duplessis : Peut-être que les francophones n'osent pas. On ne le sait pas.

Mme Lebel-Ducharme : C'est peut-être une question de culture, mais d'après les sondages que nous avons vus, je ne pourrais pas dire que ce soit les francophones en comparaison des anglophones, mais les Québécois utilisent moins Internet que les gens des autres provinces. Cependant, cet écart rétrécit au fur et à mesure qu'on avance dans le temps.

Le sénateur Fortin-Duplessis : Êtes-vous capable de voir si les messages que vous recevez en français proviennent de communautés francophones ailleurs dans le pays?

Mme Lebel-Ducharme : D'habitude, on ne peut pas savoir d'où provient le message. On sait dans quelle langue il nous arrive, mais pas nécessairement d'où il provient.

Le sénateur Fortin-Duplessis : Merci.

Le sénateur Tardif : Bonjour et bienvenue, madame. J'ai trouvé très intéressante la présentation. J'avoue que je ne connaissais pas tellement le travail du Bureau de la collectivité des communications et même son titre, Bureau de la collectivité des communications, suscite certainement un intérêt. Vous avez bien expliqué dans votre présentation ce que le terme « collectivité » indique.

Si je comprends bien, une de vos fonctions est de travailler en collaboration avec d'autres ministères et agences. Avez-vous l'occasion de travailler avec des réseaux en place au sein du gouvernement fédéral tel que le Réseau des champions des langues officielles ou le Réseau de coordonnateurs nationaux responsables de la mise en œuvre de l'article 41 de la Partie VII de la Loi sur les langues officielles?

Mme Lebel-Ducharme : Notre responsabilité, ce sont les communications au sein du Secrétariat, et dans notre fonction de communication comme telle, c'est l'équipe de Stéphanie, on appuie le groupe au sein du Secrétariat du Conseil du Trésor qui travaille avec le réseau des langues officielles. Nous travaillons avec le Bureau du dirigeant principal des ressources humaines à préparer les produits de communications qui s'imposent dans le travail du groupe des langues officielles au sein de cette direction.

De cette façon, oui, nous avons un rôle à jouer, mais pas un rôle actif ni de premier plan. On s'occupe surtout de la préparation des produits de communication pour soutenir ces activités.

Le sénateur Tardif : Vous avez indiqué que vous n'aviez pas un rôle de responsabilité en matière de politique ni pour les médias sociaux ni pour les langues officielles.

Mme Lebel-Ducharme : Je parle bien du Bureau de la collectivité des communications, parce que le Secrétariat joue un rôle de politique. Vous avez déjà rencontré mon collègue, Marc Tremblay, à deux reprises. Il est responsable de la politique sur les langues officielles. Dans mon travail de tous les jours, je suis responsable de la politique des communications et de la politique de coordination de l'image de marque. Mais le Bureau de la collectivité des communications est vraiment un groupe séparé, qui est financé par les chefs de communication de façon bénévole. Ce groupe travaille pour soutenir la collectivité et non pas les travaux officiels. Le gros du travail se fait au niveau des ressources humaines, du recrutement. Ce groupe va entreprendre des efforts de recrutement collectif. Disons qu'il y a pénurie de ressources à un certain niveau, le Bureau va entreprendre une activité de recrutement collectif. Les ministères appuieront cette activité en envoyant des gens qui vont faire les entrevues. Cela nous donne une liste de gens qui ont les compétences et que les ministères peuvent embaucher.

C'est vraiment un travail à l'appui du travail des communicateurs et qui consiste aussi à assurer leur viabilité au sein de la fonction publique.

Le sénateur Tardif : Vous pourriez essentiellement travailler à recruter des citoyens dont la langue maternelle n'est ni le français ni l'anglais?

Mme Lebel-Ducharme : On exige que les communicateurs aient un code linguistique bilingue, parce qu'on doit servir les Canadiens dans les deux langues officielles. Alors, la plupart des communicateurs au sein de la fonction publique ont une cote linguistique bilingue. Nous n'embauchons pas des gens d'une autre langue à moins qu'il y ait un besoin spécifique dans un ministère.

Le sénateur Tardif : Je vous remercie de ces clarifications.

La présidente : Quand vous dites que le Bureau de la communication est financé de façon volontaire, qu'est-ce que cela veut dire?

Mme Lebel-Ducharme : Chaque chef des communications va fournir un montant au Bureau.

La présidente : De son ministère?

Mme Lebel-Ducharme : Oui, de son budget de fonctionnement. Ceux qui participent le font de façon bénévole. Certains ministères participent, et les participants peuvent bénéficier des services. Prenons l'exemple du Bureau de la collectivité des communications. Je vais redonner mon exemple de recrutement collectif : disons que ce bureau organise une activité de recrutement collectif. Les ministères, à chaque année, donnent des fonds pour soutenir le Bureau et pour payer les salaires des employés du Bureau de la collectivité des communications. On en compte environ une demi- douzaine, bien que le nombre diminue étant donné la situation budgétaire dans laquelle on se trouve. Ceux qui participent en donnant de leur temps pourront recruter à partir des listes de candidats que nous avons établies dans ce processus.

Le sénateur Tardif : Pourquoi ces ministères feraient appel à vos services plutôt que le faire eux-mêmes? Dans quel but on vous demande de faire un recrutement collectif?

Mme Lebel-Ducharme : Disons que nous avons une pénurie de communicateurs à un niveau donné de travail.

Le sénateur Tardif : Ce sont des gens qui travailleraient dans les communications?

Mme Lebel-Ducharme : Ce sont des gens que nous devons recruter dans nos équipes de communication. On fait alors un concours à l'externe. Dans un concours de cette envergure, nous avons plus de chance d'obtenir un grand nombre de candidats à ces postes. Ensuite, chaque ministère, à partir de la liste de candidats qualifiés, feront des offres d'emploi. Le recrutement prend beaucoup de temps. Plutôt que cinq ou six ministères fassent chacun un processus de recrutement, on fait un processus collectif. Certains ministères nous enverront quelqu'un pour aider les membres du Bureau à faire les entrevues. Ensuite, tout le monde pourra bénéficier des listes que nous aurons établies.

Le sénateur Losier-Cool : Cette question est nouvelle pour moi. Depuis quand le groupe existe-t-il?

Mme Lebel-Ducharme : Depuis environ les années 1990.

Le sénateur Losier-Cool : Les ministères participants sont-ils toujours les mêmes ou changent-ils avec une voix proportionnelle à la taille du ministère?

Mme Lebel-Ducharme : Les ministères varient. Certains ministères se trouvant en situation budgétaire très serrée nous disent qu'ils ne peuvent pas participer. Puis, deux ou trois ans plus tard, ils reviennent.

En tant que présidente du comité, avec Mme Hébert, nous sommes membres du comité directeur. Nos rencontres se tiennent à l'heure du midi. Ce travail se fait donc en plus de nos tâches journalières.

Le sénateur Losier-Cool : Comment sont choisis les membres du comité directeur?

Mme Lebel-Ducharme : Encore une fois, des gens se portent volontaires. Il s'agit de directeurs généraux venant de certains ministères. Nous avons présentement 12 membres à notre comité et une représentation de certains plus gros ministères et de plus petits ministères. D'habitude, nous avons toujours un représentant de l'extérieur de la région de la capitale nationale.

Le sénateur Losier-Cool : Comment peut-il en coûter à une institution fédérale d'entrer dans les médias sociaux? On peut parler par exemple de financement, de la traduction.

Mme Lebel-Ducharme : Notre participation, au secrétariat, est plutôt limitée.

Stéphanie Hébert, directrice exécutive, Communications stratégiques et Relations parlementaires, Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, Bureau de la collectivité des communications : Tout dépend de l'activité. Au sein du secrétariat on utilise Twitter avec les ressources que nous avons. Mon équipe responsable des relations avec les médias s'occupe également de notre compte Twitter. Ce sont eux qui rédigent les messages. Très souvent, on va utiliser les textes de nos communiqués car nous voulons également encourager les gens à visiter notre site pour obtenir plus d'informations sur le sujet. Nous avons adopté cette approche pour nous assurer que l'on fournisse de l'information et aussi pour encourager les gens à trouver plus d'informations sur le sujet.

[Traduction]

Mme Hébert : L'autre aspect à souligner est que l'on n'utilise pas les médias sociaux de façon isolée. Cela se fait dans un certain contexte, ou de pair avec une autre activité. Par exemple, quand le secrétariat a mené une consultation au sujet de la transparence du gouvernement, il a lancé une plateforme en ligne. Nous avons utilisé un questionnaire pour demander aux gens de nous donner leur opinion sur les différentes questions de l'enquête concernant la transparence du gouvernement. En parallèle, pour permettre l'échange des idées, nous avons organisé une séance de gazouillis sur Twitter, au cours de laquelle le président du Conseil du Trésor a répondu aux questions pendant 45 minutes en anglais et 45 minutes en français. Il a répondu à tous ceux qui lui ont envoyé des questions par l'intermédiaire Twitter. Nous avons regroupé ces questions par sujet et nous avons ensuite publié les réponses.

[Français]

Nous avons donc utilisé deux moyens de communiquer et d'assurer un échange d'idées avec les Canadiens et les Canadiennes. L'expérience a démontré que, très souvent, on doit utiliser plusieurs outils en même temps pour encourager les gens à visiter notre site et participer à nos campagnes ou nos consultations.

[Traduction]

Ce n'est pas une réponse simple. Je suis désolée.

Le sénateur Losier-Cool : Non, je comprends.

[Français]

Vous avez un rôle de motivateur ou d'animateur, si on peut dire.

Comment pourrait-on faire la comparaison avec ce qu'on appelait déjà les champions dans les ministères? Ce n'est pas la même chose?

Mme Lebel-Ducharme : Non. Le réseau des champions des langues officielles continue son travail. Au bureau de la dirigeante principale des ressources humaines, l'équipe des langues officielles est présente. Cette équipe soutient le réseau des champions des langues officielles. Le Bureau du dirigeant principal des ressources humaines fait partie du Secrétariat du Conseil du Trésor. Nous avons, au sein de notre ministère, aussi un champion des langues officielles.

Nous soutenons le travail, qui se fait au niveau pangouvernemental en matière de langues officielles, en soutenant notre centre de politiques des langues officielles. Nous soutenons aussi notre championne des langues officielles au sein du secrétariat dans les activités que l'on fait en matière de langues officielles au sein du secrétariat. Nous soutenons donc deux rôles de communications, un externe et un interne.

Mme Hébert : À travers le Bureau de la collectivité des communications, quand ils organisent des sessions d'information, très souvent, ils invitent des personnes pour offrir des sessions sur les langues officielles afin de démontrer ou d'encourager les gens à respecter nos obligations envers les langues officielles dans l'utilisation des médias sociaux. On offre ces séances d'information pour aider les gens. On retrouve aussi un échange d'informations entre les responsables des langues officielles et ceux et celles qui participent à travers le Bureau de la collectivité des communications.

La présidente : Si je comprends bien, le Bureau de la collectivité des communications est une initiative du Conseil du Trésor?

Mme Lebel-Ducharme : Non.

La présidente : C'est venu d'où?

Mme Lebel-Ducharme : Le premier président du comité ne faisait pas partie du Conseil du Trésor, il n'était même pas un employé du Conseil du Trésor. Pendant longtemps, le rôle de président de la communauté était assumé, à tour de rôle, par des sous-ministres adjoints des communications au sein du gouvernement du Canada. Le sous-ministre adjoint des communications de la Défense nationale fut, à une certaine époque, président du comité.

Mme Amyot, alors ministre adjointe aux communications chez Ressources humaines et Développement des compétences Canada, a longtemps été présidente du comité directeur du Bureau.

La présidente : L'idée de créer ce Bureau de la collectivité serait-elle venue de ce regroupement de sous-ministres? Il faut que l'idée vienne de quelque part.

Mme Lebel-Ducharme : Oui.

La présidente : C'est une bonne idée, mais d'où est-elle venue?

Mme Lebel-Ducharme : Comme je vous dis, il y a d'autres bureaux de collectivité. Par exemple, Mme Charrette, dans sa direction générale, est responsable des spécialistes en technologie de l'information et en gestion de l'information. Dans son cas, le financement vient à même les fonds de fonctionnement de sa direction générale. Au niveau des communications, il n'y a pas de fonds de fonctionnement, il n'y a pas de A-Base, si vous voulez. C'est pour cette raison que le financement est fait de façon volontaire par les directeurs généraux de communication, qui veulent se rassembler pour faire quelque chose pour la communication, que ce soit au niveau des ressources humaines ou de l'échange de l'information. C'est comme cela que le premier groupe de travail sur les médias sociaux est né; c'était dans le cadre d'un des plans stratégiques du Bureau de la collectivité que cela avait été soulevé par les directeurs généraux de la communication. Puis on a décidé de mettre des fonds pour soutenir cela.

Le sénateur Mockler : Je ressens une certaine confusion face à ce qui nous a été présenté par Mme Charrette — vous y faites référence à la page 5 de votre présentation — et aussi devant le mandat plus spécifique d'appuyer le travail de recrutement et de maintien en poste des gestionnaires, d'appuyer l'utilisation des nouvelles technologies et des nouveaux médias dans le cadre des langues officielles ici au Canada. Je vois aussi que le BCC cherche des façons d'améliorer les communications avec les citoyens dont la langue maternelle n'est ni le français ni l'anglais. Est-ce vrai?

Mme Lebel-Ducharme : Le BCC, dans son plan stratégique de 2007 à 2010, a établi quatre groupes de travail. C'était pour les directeurs généraux des communications des ministères fédéraux. On a eu une conférence pour établir des priorités. Il y a des groupes évidemment au Canada qui ne parlent ni l'anglais ni le français et il y avait à ce moment-là un désir, parmi les directeurs généraux, de partager des pratiques. Comment fait-on pour rejoindre ces gens? Surtout quand on parle de programmes sociaux, ces gens-là n'ont pas nécessairement l'information dont ils ont besoin pour s'inscrire dans nos programmes sociaux. C'est de là que l'idée d'échanger sur les meilleures façons de faire est venue. C'est le même désir de mieux communiquer avec les Canadiens. C'est de là qu'est venu le désir d'échanger sur les médias sociaux.

Donc, bien avant que nous ayons une ligne directrice à ce sujet, les directeurs généraux des communications, les gens qui s'intéressaient aux médias sociaux, que ce soit dans le domaine des communications ou ailleurs, voulaient se rassembler pour voir comment on pourrait utiliser les médias sociaux dans le respect de toutes nos politiques pour mieux communiquer avec les Canadiens.

Beaucoup de ce travail s'est fait de façon virtuelle sur GCPedia, et c'est comme cela que le BCC a été capable de monter une trousse à outils des médias sociaux sur GCPedia, même avant que nous ayons une ligne directrice.

Ces gens, sur GCPedia, ont contribué aussi à la ligne directrice qui a été émise au mois de novembre. Quand une nouveauté s'annonce, avant de pouvoir établir une ligne directrice, il y a du travail de défrichage à faire. Cela fait partie du travail qui a été mené par le BCC.

Le sénateur Mockler : J'ai une deuxième question concernant les barrières technologiques à l'intérieur de l'appareil gouvernemental, qui feraient en sorte qu'un service qui devrait être donné ne l'est pas. J'ai cru entendre tout à l'heure que les Québécois utilisent moins Internet que les autres provinces. Pouvez-vous extrapoler sur ce sujet à propos de l'Acadie, des francophones hors Québec? Quel impact a-t-on sur eux? Est-ce parce qu'il y a des barrières technologiques que les Québécois ou les francophones utilisent moins Internet?

Mme Lebel-Ducharme : On n'a pas beaucoup de sondages sur l'utilisation d'une province à l'autre. Comme je vous dis, le sondage dont je vous ai parlé tantôt, c'était vraiment par province; c'est difficile de faire une évaluation hors Québec, dans les communautés de l'Ontario ou de l'Acadie. Du point de vue technologique, je pense que Mme Charette vous en a parlé, c'est sûr qu'il y a des améliorations à faire, parce que, présentement, on est dans la phase d'exploration, si vous voulez; il y a des ministères qui montent, qui ont différentes plates-formes par exemple pour faire des consultations; ce serait peut-être plus facile s'il y avait une plate-forme que tous les ministères pourraient utiliser. Je ne pense pas que ce soit cela nécessairement qui empêche un groupe ou un autre de participer.

Le sénateur Mockler : Pouvez-vous fournir l'information concernant chacune de ces provinces? Ensuite, avez-vous prévu un mécanisme, étant donné qu'on est dans l'ère de la nouvelle technologie, pour essayer d'identifier davantage les francophones hors Québec? Quand vous dites que le Québec est la province qui utilise le moins Internet, je suis touché par cela.

Mme Lebel-Ducharme : Je vais donner la parole à Mme Hébert qui a de l'expérience avec la consultation qu'on a faite sur l'initiative de réduction de la paperasse.

[Traduction]

Mme Hébert : La raison pour laquelle je veux soulever cette question, c'est qu'elle montre bien que les médias sociaux ne suffisent pas par eux-mêmes, et que les rapports entre les gens et les interventions directes sont les ingrédients clés.

[Français]

Dans ce contexte, il y a eu deux consultations que nous avons gérées au Secrétariat, dont une consultation entre le 13 janvier et le 25 mars. On a invité les gens à remplir un formulaire pour nous faire part de leurs difficultés quand ils essaient d'avoir des services du gouvernement.

[Traduction]

Nous avons mené une consultation en ligne, et ensuite nous avons organisé des tables rondes; nous avons également invité diverses collectivités à y participer, entre autres la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada, ainsi qu'un certain nombre d'autres groupes. Nous avons appris qu'il ne suffisait pas d'avoir un compte sur Twitter ni de mener uniquement une consultation en ligne. En fait, nous avons dû aller à l'extérieur et inviter véritablement les gens à participer en lançant des invitations officielles ou en mettant à contribution les réseaux et les collectivités.

[Français]

Puis, grâce à cela, on a eu beaucoup de succès, puis le taux de participation, je crois, a été plus élevé.

Nous avons même fait une deuxième consultation pour confirmer ce que nous avions entendu. Cette deuxième consultation a eu lieu au mois de septembre l'année passée. Les réactions que nous avons eues ont été très positives. Je pense que les réseaux sont très importants et il faut utiliser les réseaux qui existent. Les consultations en ligne sont un outil important, mais on ne peut pas oublier la communication en personne, et la communication en ligne ne remplace pas cette approche. C'est très important.

Le sénateur Poirier : Dans votre présentation, à la page 2, vous dites qu'il existe plusieurs collectivités au sein du gouvernement. Il y a les spécialistes en gestion des ressources humaines, en gestion financière, en vérification interne, et cetera. Vous dites que la plupart des collectivités sont appuyées par un bureau ou un groupe qui met en œuvre les activités visant à assurer le développement de la collectivité. Est-ce que ces bureaux ou ces groupes sont situés ici à Ottawa ou est-ce qu'il y en a à travers le Canada?

Mme Lebel-Ducharme : Il y en a qui sont parrainés par le Secrétariat du Conseil du Trésor, ceux-là sont à Ottawa. Il y a, par exemple, le bureau du contrôleur général, responsable des spécialistes en gestion financière, et aussi responsable des vérificateurs internes. Ils font du travail avec ces communautés; beaucoup d'apprentissage se fait pour lequel le bureau ou le groupe va organiser la formation.

Par exemple, chaque année se tient une conférence; auparavant c'était une conférence de deux jours avec des communicateurs, maintenant c'est beaucoup plus modeste. C'est le BCC qui va organiser une journée de formation pour les communicateurs; cela coûte beaucoup moins cher aux directeurs généraux de communication d'envoyer leurs employés là plutôt qu'à une conférence parrainée par le secteur privé.

La même chose se passe dans ces collectivités, mais il y a aussi des regroupements à l'échelle du pays. Par exemple, nous avons les conseils fédéraux-régionaux qui regroupent dans chaque province les représentants des ministères qui sont dans ces provinces; et il y a un réseau des communicateurs qui soutient ces regroupements. Donc oui, il y en a qui sont à l'échelle du pays.

Le sénateur Poirier : Est-ce que ces groupes ou réseaux, à travers le Canada, savent ce que d'autres réseaux font? Est- ce qu'ils partagent de l'information d'un bout à l'autre du pays?

Mme Lebel-Ducharme : Un des buts des conseils fédéraux-régionaux, c'est justement de s'assurer que l'information, qui vient du centre ou d'une autre région, est partagée à l'échelle du pays.

Le sénateur Poirier : Est-ce que ce serait un exemple de votre utilisation des médias sociaux? Ce serait à travers les médias sociaux que vous feriez ce partage-là?

Mme Lebel-Ducharme : Oui, mais d'habitude, à l'intérieur du gouvernement fédéral on utilise nos médias sociaux internes, GCpedia, et GCforums. Sur ces réseaux on a un wiki interne au sein du gouvernement; les gens se rencontrent de façon virtuelle sur cette plate-forme. Par exemple, la trousse à outils des médias sociaux, qui a été élaborée par le groupe de travail du BCC sur les technologies émergentes, a été faite virtuellement sur GCpedia. On met une ébauche de document et les gens peuvent aller faire des modifications, et c'est comme cela que le document prend une certaine vie. C'est un outil qui est très utile, surtout quand on veut faire participer des gens d'un bout à l'autre du pays. Mais ce sont des médias sociaux internes qu'on utilise pour monter une trousse à outil pour les employés.

Le sénateur Poirier : Quand vous montez une trousse à outils pour les employés à travers les médias sociaux internes, est-ce que c'est offert dans les deux langues officielles?

Mme Lebel-Ducharme : Oui.

Le sénateur Fortin-Duplessis : Ma question va être très brève. Que ce soit par votre réseau interne ou encore avec les autres utilisateurs pour les réseaux externes, je veux savoir si vous seriez capable de répondre à une question un peu spéciale. Les personnes aveugles, sourdes ou malentendantes, sont aux prises avec des défis particuliers en matière de communication; pensez-vous qu'elles ont le même accès que les autres Canadiens à l'information?

Mme Lebel-Ducharme : Selon les lignes directrices qui ont été établies pour les médias sociaux, en plus de devoir respecter les obligations en matière de langues officielles, les ministères se doivent aussi de respecter les exigences en matière d'accessibilité. C'est un des principes de base. Comme je le disais tantôt, les médias sociaux et les outils électroniques, s'ils sont créés de façon accessible, permettent à ces gens-là de participer beaucoup plus qu'ils ne le pouvaient auparavant. Les ordinateurs parlent, les gens qui ne voient pas bien ont des outils qui leur permettent vraiment d'accéder à l'information, d'obtenir les services, même s'ils ont des difficultés comme celles-là.

Le sénateur Fortin-Duplessis : Je vous remercie, car je m'interrogeais là-dessus, je n'étais pas certaine de savoir s'ils étaient capables d'obtenir les mêmes services que les autres.

Mme Lebel-Ducharme : C'est pour cela que dans les médias sociaux, même si on fait un tweet à 144 caractères — ce n'est pas beaucoup — on va toujours fournir des hyperliens vers nos sites Internet où l'information est disponible dans des formats accessibles. S'il y a des gens qui ne peuvent pas, pour une raison ou une autre, accéder à quelque chose, la politique de communication exige des ministères qu'ils fournissent le matériel sous un format subsidiaire. Cela peut aller jusqu'à fournir quelque chose en braille si la demande existe.

Le sénateur Tardif : Vous nous avez présenté beaucoup d'informations; est-ce que vous pourriez nous dire, cependant, ce que vous voyez comme étant vos prochains grands défis?

Mme Lebel-Ducharme : Je vous parlerai des défis au niveau du BCC. Présentement, étant donné que tous les ministères sont dans une situation budgétaire plus restreinte, le Bureau a réduit de beaucoup son budget et nous avons réduit aussi les montants que nous demandons aux ministères qui veulent participer à nos activités. Alors le gros du travail qui va se faire dans l'année qui vient sera vraiment d'aider les communicateurs qui se cherchent un emploi ou qui sont affectés par les réductions. Un peu moins de travail va se faire sur le recrutement et au niveau des médias sociaux.

Le sénateur Tardif : Ce sera une question de gestion des ressources humaines, finalement, que vous prévoyez — les ressources humaines que vous avez présentement et qui seront affectées par les coupures budgétaires.

Mme Lebel-Ducharme : La priorité du BCC pour l'année à venir va être celle-là, et également de s'assurer de continuer à offrir la formation. Ce sont les deux priorités.

Le sénateur Tardif : Est-ce que vous prévoyez que ces coupures et la réduction du personnel pourraient avoir un effet sur l'utilisation des médias sociaux?

Mme Lebel-Ducharme : Je pense que les médias sociaux, comme Stéphanie l'expliquait, sont un des outils dans la panoplie d'outils que les communicateurs utilisent. Cela nous permet de faire notre travail de façon plus efficace. Je pense que cela nous aide d'avoir ces outils en place pour mieux faire notre travail.

Le sénateur Tardif : Vous voulez dire les médias sociaux?

Mme Lebel-Ducharme : Oui.

La présidente : À la lueur de l'étude que notre comité a entreprise, et pour laquelle vous avez été invités cet après- midi, étant donné que vous faites partie d'un réseau de communicateurs, les personnes qui s'y connaissent très bien en matière de communication, auriez-vous une ou des recommandations à nous faire par rapport à cette étude?

Mme Lebel-Ducharme : On recommande aux communicateurs qui veulent utiliser les médias sociaux de les utiliser dans un contexte plus large. Cela devrait être un outil parmi d'autres et cet outil doit vraiment être utilisé à de bonnes fins.

Par exemple, au Secrétariat du Conseil du Trésor, on a utilisé cet outil quand on a eu à faire des consultations avec les Canadiens. Dans le reste de notre travail, les médias sociaux ne sont pas vraiment le meilleur outil. Il faut donc vraiment utiliser l'outil dans le bon contexte pour rejoindre les bons groupes.

L'autre chose, c'est l'accessibilité. On doit s'assurer que quand on utilise les médias sociaux, on fournit des hyperliens aux autres produits qui sont sur nos sites Web ou ailleurs.

Finalement, il faut favoriser la participation dans les deux langues officielles.

La présidente : Mesdames, au nom des membres du Comité sénatorial permanent des langues officielles, je vous remercie très sincèrement. Votre présentation a suscité beaucoup de intérêt. Bon succès.

(La séance est levée.)


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