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PÉRIODE DES QUESTIONS — Le cabinet du premier ministre

SNC-Lavalin

4 avril 2019


Sénateur Harder, le 19 décembre dernier, le premier ministre, le greffier du Conseil privé et des proches collaborateurs du premier ministre ont déjeuné ensemble juste avant l’appel de 17 minutes entre le greffier et Jody Wilson-Raybould. Durant cet appel, M. Wernick a insisté quatre fois sur la même idée, celle que le premier ministre était déterminé à parvenir à un accord de suspension des poursuites avec SNC-Lavalin.

Le greffier du Conseil privé a souligné que c’était quelque chose d’important pour le premier ministre. À la fin de l’appel, il a dit qu’il allait devoir faire un compte rendu de leur conversation au premier ministre Trudeau avant qu’il parte en vacances. Le premier ministre et le greffier affirment maintenant que le compte rendu sur cet appel désastreux avec la procureure générale n’a jamais été donné. Pourtant, selon M. Wernick, il s’agissait d’un dossier très important pour le premier ministre. C’est tout simplement incroyable. Il n’y a que deux possibilités : le greffier a-t-il fait preuve d’une incompétence totale ou le premier ministre Trudeau tente-t-il désespérément de dissimuler la vérité aux Canadiens?

L’honorable Peter Harder (représentant du gouvernement au Sénat) [ + ]

Je remercie l’honorable sénatrice de sa question. En fait, il y a une troisième possibilité : ils disent la vérité.

Je ne le crois pas, sénateur Harder.

Michael Wernick avait 38 ans de service au sein de la fonction publique. Il a gravi les échelons jusqu’au poste le plus élevé de la fonction publique canadienne. Quand je vous ai posé des questions à son sujet précédemment, vous avez loué ses réalisations et avez dit que vous le considériez comme un ami. Dans quel monde cela ne sonnerait pas l’alarme pour M. Wernick que la procureure générale du Canada affirme que cette conversation lui rappelait le Massacre du samedi soir? C’est ridicule.

Sénateur Harder, si M. Wernick était réellement aussi incompétent, pourquoi n’a-t-il pas été congédié immédiatement lorsque le premier ministre a pris connaissance de cet appel à la suite du témoignage de Jody Wilson-Raybould en février? Ou le premier ministre Trudeau tente-t-il de brouiller les pistes pour dissimuler le fait qu’il était au courant de cet appel depuis le début? Le cas échéant, quelle indemnité de départ les contribuables verseront-ils au greffier du Conseil privé pour que le premier ministre puisse acheter son silence?

Le sénateur Harder [ + ]

Je remercie la sénatrice de sa question. Je dirai simplement que je connais le greffier, qui partira bientôt à la retraite, depuis des années, et je le connais comme étant une personne très intègre. Il en a certainement donné la preuve au service de nombreux gouvernements. Je trouve déplaisante toute question qui porte atteinte à son intégrité. Je présume qu’il dit la vérité et je m’en tiens à cette position.

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