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PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère de la Santé mentale et des Dépendances

Le Transfert canadien en matière de santé mentale

21 mars 2024


Madame la ministre, le gouvernement Trudeau avait promis 4,5 milliards de dollars pour le Transfert canadien en matière de santé mentale, mais il n’a rien fait. Il a également promis un portail sur la santé mentale, mais le gouvernement s’apprête à abandonner cette idée la semaine prochaine. Ces deux initiatives ont été confiées à la ministre de la Santé mentale et des Dépendances dans sa dernière lettre de mandat de 2021. C’est donc 0 en 2 pour vous. Une organisation de santé mentale d’Ottawa a qualifié l’annulation de ce portail de « [...] véritable camouflet pour les soins de santé mentale et de toxicomanie au pays ».

Statistique Canada signale que la dépression, l’anxiété et le trouble de stress post-traumatique n’ont pas diminué dans le sillage de la pandémie de COVID. L’augmentation de la toxicomanie, qui a connu un pic pendant la pandémie, demeure également une préoccupation majeure. Les besoins des Canadiens en matière de santé mentale et de toxicomanie n’ont pas diminué, mais l’engagement du gouvernement à l’égard de ces questions, lui, a bien changé.

Pourquoi ne défendez-vous pas les priorités les plus absolues de votre ministère au sein du Cabinet?

L’honorable Ya’ara Saks, c.p., députée, ministre de la Santé mentale et des Dépendances et ministre associée de la Santé [ - ]

Merci de votre question.

Comme on l’a mentionné plus tôt, le portail Espace mieux-être Canada était une mesure prise spécialement pour la pandémie, afin de répondre aux besoins des Canadiens qui étaient, à ce moment-là, isolés et incapables d’accéder aux services dans leur région en raison des confinements et d’autres mesures de lutte contre la pandémie. Cette période est maintenant derrière nous et ce programme a été progressivement supprimé. Nos engagements financiers, dont 158 millions de dollars pour la ligne 988 de prévention du suicide, qui a maintenant en service, en plus des 25 milliards de dollars que nous avons avancés dans le cadre des accords bilatéraux, sont des étapes importantes pour garantir la disponibilité des services de santé mentale.

Le gouvernement actuel a engagé plus d’un milliard de dollars depuis 2017 pour lutter contre la consommation de substances et la crise des surdoses, alors que le précédent gouvernement Harper n’avait consacré que 30 millions de dollars aux traitements et avait réduit cette enveloppe budgétaire des deux tiers à la fin de son mandat.

Madame la ministre, récemment, lors d’une réunion du Comité sénatorial des affaires juridiques, j’ai interrogé la PDG de l’Association canadienne pour la santé mentale au sujet de l’incapacité de votre gouvernement à verser le moindre sou sur les 4,5 milliards de dollars promis au titre du Transfert canadien en matière de santé mentale. Elle a dit :

Nous avons été très déçus du fait que le gouvernement libéral n’ait pas tenu sa promesse.

À propos de l’affirmation de votre gouvernement selon laquelle le financement sera plutôt accordé dans le cadre d’accords bilatéraux provinciaux, Mme Eaton a déclaré :

Nous ne savons pas combien les provinces consacrent à la santé mentale ni si ces ententes bilatérales permettront d’obtenir le genre d’augmentation des dépenses que nous recherchons à ce chapitre.

Madame la ministre, pourquoi votre gouvernement refuse-t-il de verser le financement stable que vous avez promis pour la santé mentale?

Mme Saks [ - ]

Je vous remercie de votre question.

Malgré ce que Mme Eaton a dit dans son témoignage, les plans d’action liés aux accords bilatéraux et les engagements qui en découlent envers les Canadiens pour ce qui est de la santé mentale sont très clairs. Comme il a été mentionné précédemment, cela a constitué un principe clé de la rédaction de ces accords bilatéraux. D’après les chiffres en dollars, plus de 30 % des ressources totales sont consacrées à la santé mentale. Au cours des 10 prochaines années, ce sera 25 milliards de dollars, ce qui n’est pas une petite somme. Nous voulons nous assurer que la santé mentale fasse partie d’un système de santé complet et intégré.

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