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PÉRIODE DES QUESTIONS — L'agriculture et l'agroalimentaire

L'industrie laitière

10 décembre 2020


Honorables sénateurs, ma question s’adresse au représentant du gouvernement au Sénat. En 1993, l’Agence canadienne de développement international et le ministère du Commerce extérieur et de la Coopération économique ont demandé à SEMEX, un chef de file mondial de la génétique des animaux d’élevage, d’établir une entreprise bilatérale avec la Chine pour développer l’industrie laitière chinoise et étendre la présence de l’industrie laitière canadienne.

En 12 ans, le Canada a contribué à l’expansion du secteur laitier en Chine, qui est passé de 2,7 millions à plus de 12 millions de bêtes. Le Canada a eu une très grande influence sur cette industrie chinoise. Cependant, depuis deux ans, SEMEX est constamment confrontée à des difficultés en ce qui concerne les exportations canadiennes de matériel génétique bovin. Plus précisément, les exportations d’embryons et de semence de bovins de boucherie et de bovins laitiers en provenance du Canada ont été suspendues parce que la Chine a décidé en janvier 2019 de ne pas prolonger les autorisations d’importation expirées.

Ainsi, SEMEX et ses 22 000 producteurs laitiers et bovins sont nettement désavantagés par rapport à leurs concurrents, à savoir les Américains, dont les échanges commerciaux ne sont pas touchés malgré le fait que leur seul permis d’importation soit expiré depuis 2018.

Il est absolument inacceptable que l’industrie canadienne du matériel génétique laitier vive des complications additionnelles alors qu’elle peine déjà à maintenir son réseau d’approvisionnement de matériel génétique pour l’exportation et que sa rentabilité diminue. SEMEX estime que les répercussions financières dans les prochains mois atteindront près de 40 millions de dollars si une entente n’est pas conclue pour relancer les exportations vers la Chine.

Le gouvernement s’emploiera-t-il à parvenir à une solution satisfaisante avec la Chine pour mettre en place un permis d’importation qui permettra à SEMEX et à ses producteurs canadiens de reprendre l’exportation de matériel génétique bovin, et ce, sans interruptions constantes?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ + ]

Je vous remercie. Le matériel génétique des bovins canadiens est très prisé, et 99 % de ce que le Canada produit est destiné à l’exportation. La Chine constitue un marché important pour le matériel génétique de qualité, comme celui du Canada.

Selon ce que m’a dit le gouvernement, les autorités chinoises soumettent tous les trois ans les installations canadiennes de production de plasma germinal à un examen afin de déterminer si ce dernier peut continuer d’être importé là-bas, et cet examen est en cours. Les autorités chinoises examinent présentement les données que le Canada leur a fournies en décembre 2019. On m’a dit en outre que le gouvernement canadien cherche des occasions de relancer les discussions avec les responsables chinois.

Plus près de chez nous, l’Agence canadienne d’inspection des aliments demeure en contact avec l’industrie afin de trouver le meilleur moyen de faciliter la réouverture du marché chinois. Votre question, combinée à la réponse que j’ai donnée à une question précédente, montre l’énorme complexité des relations entre pays. Voilà, je crois que cela résume très bien la situation.

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