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PÉRIODE DES QUESTIONS — Anciens combattants

Les travaux du sous-comité

1 juin 2022


Honorables sénateurs, comme vous le savez, le mercredi, le Groupe des sénateurs canadiens adresse sa question aux présidents de comités. Je suis ravi de voir qu’un autre groupe a décidé de faire de même.

Nous approchons du 78e anniversaire du jour J, et nos pensées vont aux nombreux vétérans qui ont toujours répondu « présent » pour les Canadiens, que ce soit en temps de paix ou de conflit. Ma question s’adresse donc à mon honorable collègue le sénateur Richards, qui préside le Sous-comité des anciens combattants.

Sénateur Richards, hier, le vérificateur général du Canada a publié le document intitulé Rapport 2 — Le traitement des prestations d’invalidité pour les vétérans. L’audit derrière ce rapport a permis de constater que, malgré les efforts du ministère des Anciens Combattants pour accélérer les choses, les vétérans des Forces armées canadiennes et de la GRC attendent encore trop longtemps avant d’être indemnisés pour les blessures qu’ils subissent alors qu’ils servent leur pays.

À vrai dire, l’audit en question a constaté que les vétérans qui demandent des prestations d’invalidité pour la première fois doivent attendre près de 10 mois avant d’obtenir une décision, alors que la norme de service parle de 4 mois.

Mon cher collègue, vous conviendrez certainement, comme tous les autres sénateurs ici présents, que ce délai est inacceptable.

Sénateur Richards, pourriez-vous nous dire, en qualité de président du Sous-comité des anciens combattants, ce qui occupe actuellement le comité, ce que vous retenez des témoignages entendus, qu’il s’agisse de vétérans ou non, et ce que le comité peut faire pour aider le gouvernement à servir plus rapidement les vétérans vulnérables du pays?

Son Honneur le Président [ + ]

Avant de donner la parole au sénateur Richards, je tiens à rappeler aux honorables sénateurs que selon l’article 4-8(1), il est possible de poser des questions aux présidents des comités, mais pas aux présidents des sous-comités. Des décisions ont déjà été rendues en ce sens dans le passé. Comme la question a déjà été posée, je vais laisser le sénateur Richards décider s’il souhaite y répondre, mais je demanderais aux collègues de s’en souvenir dans le futur.

L’honorable David Richards [ + ]

Je vais donner une réponse très brève. Je suis satisfait du rapport de la vérificatrice générale, car nous disons la même chose depuis que j’ai rejoint le Sous-comité des anciens combattants il y a cinq ans. Le problème des délais peut tuer un vétéran de bien des façons. Les problèmes d’itinérance et de toxicomanie sont également bien réels.

Je crois que, dans chaque province, il devrait y avoir des programmes pour réduire les délais. Je crois aussi que les vétérans devraient avoir accès à de la formation professionnelle et à des services psychiatriques bien avant qu’ils quittent l’armée. La population canadienne devrait en être consciente. Ceux qui estiment que les militaires ne sont pas importants devraient réfléchir à ce que l’on ferait sans eux.

Sénateur, vous avez mentionné les vétérans des Première et Deuxième Guerres mondiales. Quand j’étais un jeune garçon, j’avais l’habitude de voir les anciens combattants de la Première Guerre mondiale se saouler à mort sur les rives de la rivière près de chez moi. Ils n’avaient pas d’autres amis que nous, des enfants de huit et neuf ans. Nous ramassions leurs chapeaux, les relevions et essayions de les ramener chez eux.

J’ai écrit un poème à ce sujet il y a longtemps, intitulé For Such Men Who Fought in Battles, où je décris comment le pays a négligé ses vétérans. J’espère que nous ne nous enfonçons pas dans le même bourbier.

Je ne me laisserai pas décourager par le rapport de la vérificatrice générale sur le désintérêt du gouvernement si celui-ci prend enfin la question à cœur. Je m’en tiendrai à cela, sénateur.

Son Honneur le Président [ + ]

Sénateur Black, puisque nous avons commencé, nous permettrons une question complémentaire.

Je ne connaissais pas cette règle, veuillez m’en excuser.

Son Honneur le Président [ + ]

Nul besoin de vous excuser, sénateur Black.

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