Affaires sociales, sciences et technologie
Budget--L'étude sur les questions concernant les affaires sociales, la science et la technologie en général--Adoption du treizième rapport du comité
6 juin 2023
Propose que le rapport soit adopté.
— Honorables sénateurs, je sens que m’aventure sur un terrain glissant. Le Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie a présenté au Sénat une demande qui a été approuvée par le comité directeur du Comité des affaires sociales, par le Sous-comité du budget des dépenses du Sénat et par le Comité de la régie interne.
Nous avons besoin de votre autorisation pour entreprendre un voyage dans le cadre de l’étude sur la main-d’œuvre temporaire et migrante que nous avons commencée le 3 novembre 2022, conformément à notre ordre de renvoi général. Il s’agit d’un voyage aux fins d’une étude et non d’une réunion de tous les membres du comité.
Pourquoi avons-nous amorcé cette étude, chers collègues? Le marché du travail au Canada est aux prises avec de graves difficultés. Les statistiques ont peut-être changé depuis, mais il y a deux semaines, le Canada comptait 327 000 postes à pourvoir, dont un nombre important dans des secteurs à faible rémunération, comme l’agriculture, la transformation des fruits de mer, la pêche, la prestation de soins, le soutien en santé, la vente au détail, les transports, et j’en passe.
Cette pénurie de main-d’œuvre a de lourdes conséquences, tant pour les travailleurs que pour les employeurs. Les régions et les industries sont les premières à réclamer une offre accrue de main-d’œuvre ou, comme le diraient les travailleurs, des conditions de travail plus assurées.
À ce jour, nous avons tenu sept réunions dans le cadre de cette étude, et la plupart ont été extrêmement instructives. La plupart des participants ont comparu par vidéoconférence. Je suis heureuse que nous puissions poser des questions aux témoins par vidéoconférence. Toutefois, chers collègues, nous estimons qu’il est important d’aller voir les gens — des travailleurs comme des employeurs — dans leur contexte local ou régional. Nous croyons qu’il est important de porter l’intérêt du Sénat à l’attention de ces parties intéressées en personne et de permettre à ces dernières de nous renseigner en personne.
Par conséquent, nous demandons l’autorisation d’une mission d’information pour appuyer notre étude. Nous nous déplacerions à Fredericton et à Moncton, au Nouveau-Brunswick ainsi qu’à Summerside et à Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard.
Vous vous demandez peut-être pourquoi nous avons choisi ces régions. La raison est tout à fait valable : la pénurie de main-d’œuvre au Nouveau-Brunswick et à l’Île-du-Prince-Édouard nous donne l’occasion de voir la situation dans de nombreux secteurs et d’entendre des représentants de nombreux secteurs — pas seulement quelques-uns.
Il y a une concentration dans ces régions dont nous pouvons tirer avantage. En raison des départs à la retraite et du vieillissement de la population, entre autres, le profil démographique de ces régions présente à la fois un défi particulier et une occasion pour le marché du travail et les industries.
De plus, on nous a dit que la migration présente une possibilité pour ces régions de stabiliser leur population en déclin.
Qui ira là-bas? Nous avons limité notre demande à huit sénateurs. Nous serons accompagnés d’analystes, de la greffière, d’interprètes et, pour des raisons stratégiques, d’une personne chargée des communications, parce qu’il y a beaucoup de contenu à gérer et à communiquer.
Je rappelle à tous que le Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie n’a pas demandé l’approbation d’un budget de déplacement depuis 2009. Ce n’est pas pour cela que nous faisons la demande, mais plutôt parce que c’est une étude extrêmement importante qui aidera le Sénat du Canada et les sénateurs à assumer l’une de leurs responsabilités les plus importantes en mettant en lumière un problème pressant, en parlant aux Canadiens et en présentant des solutions.
Nous devons aussi faire face à des pressions, car, je l’ignorais, mais, à Charlottetown, il est extrêmement difficile de faire des réservations d’hôtel pour septembre, même en ce moment. Je souligne au passage que nous irons là-bas pendant une semaine où le Sénat ne siégera pas.
Nous devrons probablement nous rendre à Summerside et louer un autobus pour aller à la ville. Nous avons hâte de pouvoir nous renseigner auprès des gens du Nouveau-Brunswick. Je sais que je devrai communiquer avec bon nombre de sénateurs pour qu’ils nous aident à nous organiser en ce qui concerne les correspondances et le voyage à l’Île-du-Prince-Édouard, alors je vous prie, honorables collègues, d’approuver ce budget.
Merci, madame la sénatrice. Accepteriez-vous de répondre à une question?
Bien sûr.
Merci. Je vais vous dire pourquoi Charlottetown est aussi achalandée pendant cette période : c’est parce qu’une grande conférence sur l’agriculture a lieu pendant cette semaine-là et qu’elle attire des gens d’Europe et de partout au Canada.
Ma question est la suivante : ferez-vous tout en votre pouvoir pour dépenser les deniers publics judicieusement?
Évidemment.
La sénatrice accepterait-elle de répondre à une autre question, même si c’est à peu près la même que celle qu’a posée le sénateur BIack, mais puis-je la poser?
Je veux bien répondre. Je ne veux pas cacher ma réaction. Je suis un peu surprise qu’on me demande si je vais m’assurer de dépenser les fonds judicieusement.
Je rappelle que nous demandons 110 000 $ pour un voyage de 5 jours auquel participeront 15 personnes. Nous louerons un autobus. Nous traverserons plusieurs régions pour économiser. Était-ce votre question, sénateur Plett?
Je n’ai pas vraiment posé de question encore.
D’accord, allez-y. J’accompagnerais volontiers le sénateur Black à Rome, s’il a de la place.
J’avais une question à poser, mais les sénateurs Black et Omidvar y ont déjà répondu.
Je tiens à préciser que lorsque nous formions le gouvernement il y a quelques années, dans le bon vieux temps, l’ancienne sénatrice Joan Fraser était dans l’opposition. Or, elle ne laissait jamais passer un de ces déplacements de comité sans poser une question, qui était généralement très semblable à celle du sénateur Black. Puisqu’on a déjà répondu à cette question, je m’en tiendrai là, Votre Honneur. Je tiens à vous encourager et à vous souhaiter bonne chance.
Merci.
Les honorables sénateurs sont-ils prêts à se prononcer?
Vous plaît-il, honorables sénateurs, d’adopter la motion?
Des voix : D’accord.
(La motion est adoptée, et le rapport est adopté.)