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PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère de l'Environnement et du Changement climatique

Le plan climatique

2 avril 2019


Soyez la bienvenue, madame la ministre.

Ce n’est sans doute pas moi qui vous apprendrai que le Sommet Action Climat des Nations Unies aura lieu en septembre 2019. On nous annonce qu’il s’agira d’une « étape déterminante dans la coopération politique internationale » et que l’objectif est d’« accélérer les actions visant à mettre en œuvre l’Accord de Paris ». Comment décririez-vous la coopération du Canada avec le reste du monde? À quelles mesures concrètes le Canada accordera-t-il la priorité pour atteindre plus rapidement ses propres engagements relativement à l’Accord de Paris?

L’honorable Catherine McKenna, C.P., députée, ministre de l’Environnement et du Changement climatique [ + ]

Je vous remercie, sénatrice, de vous intéresser à cette question.

Nous avons déjà pris un certain nombre de mesures et fait preuve de leadership. Je pense notamment au fait que nous avons décidé d’abandonner progressivement le charbon. Le Groupe de travail sur la transition équitable et les autorités albertaines sont allés à la rencontre de la population. Le milieu syndical était représenté, le milieu des affaires aussi, et nous avons pu entendre ce que les travailleurs et les gens du coin avaient à dire. Si nous voulons agir de manière ambitieuse, nous devons mettre les Canadiens au cœur de notre démarche. C’est une leçon que j’ai apprise. Une politique a beau être excellente, si les gens ne l’appuient pas, elle ne donnera rien. C’est une question de justice sociale.

Cela dit, nous devons absolument tout faire pour que la totalité des pays cessent le plus rapidement possible d’utiliser du charbon. Pour atteindre les cibles de l’Accord de Paris, les pays développés devront y avoir renoncé en 2030, la Chine en 2040 et le reste du monde en 2050. Il faudra déployer d’immenses efforts. Il faudra surtout que la transition soit équitable et qu’on pense non seulement aux travailleurs, mais à toute la population. Selon moi, c’est extrêmement important.

Je pense que nous prenons tout un éventail d’autres mesures exemplaires. Réduire le méthane de 40 p. 100 dans le secteur pétrolier et gazier ne semble peut-être pas très important, mais cela représente une grande réduction des émissions. C’est une chose que nous avons convenu de faire avec le gouvernement Obama. Malheureusement, le gouvernement fédéral des États-Unis est revenu sur sa parole à cet égard. Voilà une chose que nous aimerions voir appliquer internationalement.

Comment tarifer la pollution de sorte que la politique reste en place? Il est extrêmement important de pouvoir adopter un projet de loi, mais, comme nous l’avons vu ailleurs dans le monde, on peut facilement perdre les progrès effectués lorsqu’un nouveau gouvernement s’installe. Ce à quoi je travaille très fort est de montrer aux Canadiens qu’il est possible de tarifer la pollution de manière efficace, sans compromettre le coût de la vie abordable.

Je sais que le monde nous regarde. Voilà pourquoi je vais continuer de travailler fort pour prouver que l’on ne peut plus polluer librement et que l’on peut tarifer la pollution d’une manière qui met de l’argent dans les poches des gens. Les plus avantagés sont les personnes à faible revenu, car ce sont elles qui consacrent la plus grande portion de leur revenu à payer le chauffage, entre autres. Donc, le fait de se faire rembourser cet argent améliorera vraiment leur situation.

Il y a toute une panoplie de mesures. Je crois que l’une des bonnes choses à propos des négociations sur les changements climatiques est qu’elles donnent l’occasion de voir ce que le monde fait.

Je suis aussi extrêmement fière que des Autochtones nous accompagnent. Nous avons fait des pressions pour que l’on reconnaisse le savoir autochtone et les droits des Autochtones et que l’on crée la plateforme des peuples autochtones.

Nous avons beaucoup de travail à faire. Chaque fois que nous participons au sommet, nous apprenons d’autres possibilités de faire plus à l’échelle nationale, mais également à l’échelle mondiale.

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