PÉRIODE DES QUESTIONS — L'environnement et le changement climatique
Les cibles du Canada en matière de réduction des émissions
28 mars 2023
Ma question s’adresse au sénateur Gold et elle porte un peu plus sur les données probantes et scientifiques.
La semaine dernière, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le GEIC, a publié un résumé des données scientifiques des huit dernières années sur les changements climatiques à l’intention des décideurs. Selon le document, bien que les températures mondiales aient déjà augmenté de 1,5 degré Celsius, il est encore possible, quoique de plus en plus difficile, de les maintenir en deçà de la cible de 1,5 degré si des mesures sont prises en toute urgence.
Au cours de l’annonce du rapport, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a présenté son programme d’accélération, un plan global axé sur le rapport du GEIC qui demande aux pays développés de s’engager à atteindre la carboneutralité d’ici à 2040.
Comme nous le savons, le Canada s’est engagé à atteindre la carboneutralité d’ici 2050, l’objectif convenu précédemment, et dispose de cibles et d’un plan pour atteindre cet objectif.
Ma question, sénateur Gold, est la suivante : le Canada va-t-il rajuster ses cibles et ses plans nationaux de réduction des émissions en fonction de ces nouvelles données scientifiques et reverra-t-il à la hausse ses ambitions et accélérera-t-il son programme afin d’atteindre la carboneutralité d’ici 2040?
Je vous remercie de votre question. Depuis 2015, le gouvernement s’est engagé à dépenser plus de 120 milliards de dollars et a mis en place plus d’une centaine de mesures à l’appui de la protection de l’environnement et de l’atténuation des changements climatiques, notamment l’interdiction des plastiques à usage unique, la tarification de la pollution et la réduction du prix des véhicules zéro émission pour qu’ils soient plus abordables. Toutes ces mesures découlent simplement du fait scientifique brut que la lutte contre les changements climatiques ne peut pas être arrêtée.
En ce qui concerne le rapport dont vous avez parlé, le ministre Guilbeault a répondu très clairement qu’il allait examiner de très près — je crois que c’est ce qu’il a dit — s’il nous est possible d’atteindre nos cibles à long terme en matière d’émissions de gaz à effet de serre 10 ans plus tôt que prévu. Cette question est actuellement à l’étude par le ministre, et lui et son équipe examineront très attentivement le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.