PÉRIODE DES QUESTIONS — La sécurité publique
La lutte contre l'islamophobie
29 mars 2023
Sénateur Gold, hier soir, notre collègue, le sénateur Mohamed Ravalia, nous a invités à une magnifique célébration communautaire du ramadan. Malheureusement, une récente étude menée par l’Institut Angus Reid a révélé que 39 % des Canadiens ont une opinion négative — ou très négative — de l’islam et que les Canadiens sont plus négatifs vis-à-vis de ce dernier qu’envers toute autre religion. Elle a aussi révélé que 50 % des Canadiens ne croient pas que le Canada ait un problème d’islamophobie; ceux qui ont une mauvaise opinion de l’islam étant plus susceptibles d’être de cet avis.
À l’échelle mondiale, beaucoup de communautés musulmanes sont victimes de discrimination sanctionnée par l’État. Je pense notamment au génocide des Ouïghours en Chine et des Rohingyas au Myanmar.
Comme nous le savons, le Comité sénatorial des droits de la personne étudie actuellement l’islamophobie au Canada. La semaine dernière, la sénatrice Greenwood et moi avons assisté aux premières séances d’information parlementaire en personne, à l’occasion de la première Journée internationale de lutte contre l’islamophobie décrétée par les Nations unies. Nous y avons entendu des statistiques troublantes et des histoires personnelles.
Sénateur Gold, qu’est-ce que le gouvernement du Canada fait pour combattre l’islamophobie et veiller à ce que les musulmans se sentent — et sont — en sécurité et les bienvenus au Canada?
Je vous remercie de votre question.
Tragiquement et malheureusement, le Canada a connu une augmentation alarmante des crimes haineux et des cas d’islamophobie. Dans notre pays, le gouvernement estime, comme il l’a déclaré publiquement, que l’islamophobie est réelle et qu’il s’agit d’un phénomène inquiétant auquel il faut s’attaquer.
Pour y remédier, le gouvernement a pris des mesures très concrètes. Il a notamment organisé un Sommet national sur l’islamophobie, nommé la toute première représentante spéciale du Canada chargée de lutter contre l’islamophobie, reconnu officiellement le 29 janvier comme Journée nationale de commémoration de l’attentat de la mosquée de Québec et d’action contre l’islamophobie. En outre, il a investi 5,6 millions de dollars sur cinq ans, dont 1,2 million de dollars par la suite, afin de soutenir la nouvelle représentante spéciale chargée de lutter contre l’islamophobie.
Le gouvernement continuera à soutenir les organismes et les organisations communautaires qui travaillent dans ce domaine, et il travaillera en étroite collaboration avec les nombreuses communautés musulmanes du pays dans l’objectif de mettre fin — comme nous l’espérons — à l’islamophobie dans notre pays.
Honorables sénateurs, la période des questions est terminée.