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PÉRIODE DES QUESTIONS — L'environnement et le changement climatique
La taxe sur le carbone
14 décembre 2023
Sénateur Gold, la semaine dernière, le Globe and Mail a publié un article dont le titre disait que la taxe sur le carbone faisait plus de bien que de tort. Aujourd’hui, dans un autre article, le Globe and Mail cite la Banque du Canada, qui dit que la tarification du carbone n’est responsable que d’une faible proportion de l’inflation que connaissent les Canadiens. Toutefois, le titre de cet article dit que les Canadiens ne sont pas fous de penser que la tarification du carbone leur coûte de l’argent.
Nous savons tous que les taxes ne sont pas populaires. Ce n’est pas pour rien que l’idée d’abolir la taxe s’imprime facilement dans l’esprit des gens. Sénateur Gold, que fait le gouvernement pour communiquer un message simple et transparent à propos de la taxe sur le carbone?
C’est une bonne question. Quiconque a suivi le débat sur la tarification du carbone sait très bien que le gouvernement ne nous en a pas expliqué les mécanismes d’action aussi bien que cela aurait été souhaitable. C’est regrettable parce qu’il a résulté de ce manque de communication une bonne dose de désinformation, et de la mauvaise information a pris racine. Une fois de plus, des Canadiens ont été induits en erreur, sans que quiconque ait agi de mauvaise foi. Alors qu’ils sont aux prises avec la hausse du coût de la vie et avec d’autres problèmes, ils ont été amenés à voir des liens de cause à effet qui n’existent pas et des solutions qui n’en sont pas.
Le gouvernement a une responsabilité envers les Canadiens. Il doit continuer de leur communiquer des explications et s’efforcer de mieux leur montrer les rouages de la tarification du carbone ainsi que les raisons pour lesquelles, en réalité, elle n’est pas responsable, comme certains l’affirment, du prix des aliments ou des autres difficultés.
Merci pour votre question.
La COP 28, qui avait lieu à Dubaï, s’est conclue sur un accord auquel près de 200 pays ont adhéré. Cet accord comprend un plan vers l’abandon progressif des combustibles fossiles. Toutefois, les participants ont retiré une déclaration voulant que les émissions mondiales atteignent leur sommet d’ici 2025. En outre, peu de progrès ont été réalisés en matière de financement de la lutte contre les changements climatiques et d’adaptation à ces derniers.
Sénateur Gold, quels sont les écarts entre les ambitions du Canada et la version finale de l’accord de la COP 28?
Comme vous l’avez souligné à juste titre, certains objectifs n’ont pas été atteints à la COP 28, mais le gouvernement du Canada continue de collaborer avec l’industrie, les provinces et les territoires afin de relever les défis au meilleur de ses capacités.
Par exemple, le plafond fixé pour les émissions qui a été annoncé récemment est un pas important dans la bonne direction, car il reconnaît que nous sommes un pays producteur de pétrole. Nous avons adapté notre approche le mieux possible et nous allons continuer d’aller de l’avant. Nous nous inspirons des ententes conclues lors de la COP 28, mais nous ne nous y limitons pas.