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PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires mondiales

Le conflit au Soudan

29 mai 2024


Sénateur Gold, le conflit au Soudan a entraîné une crise humanitaire catastrophique. Plus de 15 000 personnes ont été tuées, plus de 8,8 millions d’autres ont été déplacées, et des millions de personnes sont menacées par une famine imminente. Un récent rapport du Centre Raoul Wallenberg pour les droits de la personne indique qu’il est « presque impossible d’exagérer l’indifférence et l’inaction mondiales à l’égard des atrocités de masse dévastatrices qui ont actuellement cours au Soudan ». Le 23 mai, lors de la réunion du Comité des affaires étrangères, l’ancien ambassadeur du Canada au Soudan du Sud, Nicholas Coghlan, a déclaré : « [...] il faut qu’il y ait une présence sur le terrain si nous souhaitons changer les choses. Au Soudan, nous avons abandonné les lieux [...] ».

Sénateur Gold, l’ancien ambassadeur Coghlan a dit que nos alliés ont encore des employés dans la région ou que ces derniers tiennent des commissions itinérantes. Le Canada a-t-il l’intention de faire la même chose? L’indifférence n’est vraiment pas une approche canadienne.

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ + ]

Merci, madame la sénatrice.

L’indifférence n’est pas une approche canadienne, c’est vrai. L’ampleur de la violence et de la souffrance humaine est terrible. Le gouvernement condamne, avec la plus grande fermeté possible, les actes de violence commis au Soudan, notamment, comme nous le savons tous, et c’est tragique, des actes de violence sexuelle et fondée sur le sexe. Cela doit cesser.

Je crois comprendre qu’en raison du contexte actuel sur le plan de la sécurité, l’ambassade du Canada à Khartoum, au Soudan, a temporairement suspendu ses activités. Cela dit, le Canada continue de fournir de l’aide humanitaire et nous continuerons de travailler avec des partenaires internationaux et régionaux afin de soutenir des solutions africaines à la crise.

Je vous remercie.

M. Coghlan a également mentionné l’importance du Bureau de l’ombudsman canadien de la responsabilité des entreprises, qui s’occupe des plaintes au sujet de possibles violations des droits de la personne commises par des entreprises canadiennes. L’ancien ambassadeur Coghlan a dit que l’ombudsman n’a aucun pouvoir et qu’il faut lui donner au moins le pouvoir de contraindre les défendeurs à témoigner.

D’autres réclament des pouvoirs d’enquête et une indépendance accrus pour ce bureau.

Sénateur Gold, le gouvernement a-t-il l’intention de donner à l’ombudsman les pouvoirs et l’indépendance dont il a besoin pour obliger les entreprises canadiennes qui exercent des activités à l’étranger à rendre des comptes et prévenir les violations des droits de la personne?

Le sénateur Gold [ + ]

Je vous remercie de souligner le travail du Bureau de l’ombudsman canadien de la responsabilité des entreprises. C’est un organisme important. Le Canada a adopté et appuyé beaucoup de nouvelles mesures liées à la conduite responsable des entreprises à l’étranger depuis la création de ce bureau.

En ce qui concerne votre question, on m’a informé que le gouvernement reconnaît la valeur du bureau de l’ombudsman et qu’il lancera un examen de ses activités plus tard cette année à l’occasion du cinquième anniversaire de sa création.

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