Aller au contenu

DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Le soutien à l'Ukraine

15 février 2024


Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour souligner un triste anniversaire. Cela fera deux ans la semaine prochaine, le 24 février, que la Russie a envahi l’Ukraine. L’Europe qui était en paix depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale est aujourd’hui une menace pour le monde libre et l’ordre international.

Après la chute de l’Union soviétique et l’indépendance de l’Ukraine en 1991, l’Ukraine s’est engagée sur la voie de la démocratie et d’une société ouverte. Vladimir Poutine déteste cette vision indépendante, occidentale et démocratique. L’objectif de son invasion est de détruire cette nouvelle Ukraine et de la replonger dans les jours sombres d’un régime autoritaire.

Au cours de ces deux dernières années, on a vu clairement que si Poutine ne peut pas s’emparer de l’Ukraine, il ne la laissera pas aux Ukrainiens non plus, en conséquence de quoi, la Russie y sème la destruction. Des dizaines de milliers d’Ukrainiens sont morts ou ont été blessés depuis l’invasion. Par ailleurs, l’OTAN estime que les pertes du côté russe sont effarantes — plus de 300 000 victimes, dont 107 000 morts — puisque, sans remords ni regrets, Poutine se sert de ses propres citoyens et d’autres conscrits comme chair à canon.

Par ailleurs, ce conflit a provoqué une énorme vague de déplacements. Un Ukrainien sur quatre a été chassé de son foyer par la guerre avec la Russie. Pire, il y a eu des violations du droit humanitaire international, du droit international en matière de droits de la personne et du droit pénal international. Le crime d’agression a été commis lorsque la Russie a envahi la nation souveraine de l’Ukraine sans justification, ce qui constitue une violation de la Charte des Nations unies. On parle aussi de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de preuves de génocide.

Les Ukrainiens combattent sans relâche depuis deux ans et leurs alliés occidentaux, dont le Canada, leur ont fourni une aide militaire, financière et humanitaire essentielle. Au cours de la dernière année, l’Ukraine a repris le contrôle de ses routes commerciales dans la mer Noire et repoussé avec succès des attaques de missiles et de drones russes. Récemment, l’Union européenne a débloqué 50 milliards d’euros d’aide à l’Ukraine.

Il existe toutefois certains faits troublants. L’offensive printanière que l’Ukraine a menée l’an dernier ne lui a permis de réaliser que quelques gains, et la Russie a augmenté ses attaques et sa production intérieure grâce au soutien de pays comme l’Iran et la Corée du Nord. Voilà un autre Axe du mal : l’Iran, la Corée du Nord et la Russie. C’est sans compter les tractations qui se poursuivent chez nos voisins du Sud, avec le Congrès qui persiste à bloquer un ensemble de mesures d’aide militaire essentiel.

Cette année sera cruciale. L’Ukraine pourra en sortir gagnante si elle obtient l’aide dont elle a besoin pour repousser l’offensive actuelle. Chers collègues, le Canada doit maintenir son appui indéfectible à l’Ukraine. En ce qui me concerne, je sais que les Canadiens sont d’accord.

Le samedi 24 février, des Canadiens se rassembleront en soutien à l’Ukraine dans des collectivités partout au pays à l’occasion d’événements organisés par le Congrès ukrainien canadien. Je serai à la place Nathan Phillips, à Toronto. J’espère que vous démontrerez vous aussi votre soutien dans le cadre de rassemblements dans votre collectivité. Soyons solidaires de l’Ukraine.

Merci, d’akuju.

Haut de page