PÉRIODE DES QUESTIONS — La présidence de l'Union interparlementaire
30 septembre 2020
Ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat.
Comme vous le savez, j’ai récemment annoncé que je me portais candidate à la présidence de l’Union interparlementaire, ce qui fait de moi la première Canadienne à briguer ce poste prestigieux. Or, j’ai tenté par divers moyens de communiquer avec l’actuel gouvernement pour qu’il appuie ma candidature, mais j’ai été ignorée. Pire encore, on m’a dit que le président du Groupe canadien a apparemment appuyé la candidature de la personne qui s’oppose à moi dans cette course, et qui n’est pas canadienne.
L’actuel gouvernement affirme régulièrement que tous les Canadiens sont égaux, mais est-ce qu’un Canadien d’allégeance conservatrice est considéré comme égal?
Sénateur Gold, voici la question que je vous pose aujourd’hui. Pourquoi le gouvernement n’appuie-t-il pas ma candidature à la présidence de l’Union interparlementaire? La politique partisane se joue-t-elle également à l’échelle internationale?
Madame la sénatrice, je vous remercie beaucoup de votre question. Je suis certain de parler au nom de tous. Nous étions ravis et fiers d’apprendre récemment que vous aviez annoncé votre candidature et je vous souhaite la meilleure des chances. Par ailleurs, c’est la première fois que j’entends parler des difficultés dont vous faites mention. Je regrette de ne pas avoir été mis au courant, notamment des efforts que vous avez déployés jusqu’ici pour obtenir l’appui du gouvernement. Soyez assurée que je me renseignerai auprès du gouvernement et, si vous le souhaitez, je vous ferai personnellement part, ainsi qu’au Sénat, des réponses que j’aurai obtenues.
Sénateur Gold, quand Bill Morneau a renoncé à son poste au sein du Cabinet et à son siège à la Chambre des communes à cause du scandale touchant l’organisme UNIS, le premier ministre a tout de suite appuyé sa candidature au poste de secrétaire général de l’OCDE.
Monsieur le leader, je ne peux m’empêcher de me demander pourquoi mon gouvernement ne m’offre pas le même soutien. Est-ce parce que je suis une femme — et une femme racialisée? Est-ce parce que je suis membre du parti de l’opposition? Est-ce parce que je suis conservatrice? Pourquoi?
La première semaine de juillet, j’ai écrit au premier ministre pour l’informer de ma décision de me présenter à la présidence de l’UIP. Ma décision n’est donc pas soudaine. Les personnes qui ont travaillé au sein de l’UIP connaissent mon engagement envers ce groupe et cela fait neuf ans que je parle de la possibilité de présenter ma candidature.
Merci, sénatrice. Encore une fois, je n’étais pas au courant avant de lire la nouvelle et je ne peux m’avancer sur le sujet. Le gouvernement a à cœur de promouvoir la diversité et la parité des genres. Nous en sommes le parfait exemple. Comme je m’y suis engagé, je vais me renseigner. Merci.
Honorables sénateurs, suite aux questions de la sénatrice Ataullahjan, j’ai moi-même une question complémentaire à poser au leader du gouvernement au Sénat.
Sénateur Gold, lorsque vous vous renseignerez et répondrez aux questions très sérieuses qui ont été soulevées et dont on nous a fait part aujourd’hui, pourriez-vous aussi demander si le gouvernement a un autre candidat canadien à proposer? Pourriez-vous inclure cette information dans votre réponse au Sénat?
Je vais certainement obtenir tous les renseignements nécessaires et rapporterai au Sénat tous ceux qu’on m’autorise à divulguer.