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PÉRIODE DES QUESTIONS — Le commerce international
Le bois d'œuvre
1 décembre 2021
Honorables sénateurs, ma question s’adresse également au leader du gouvernement au Sénat et il s’agit d’une question que j’ai déjà posée à maintes reprises. Le leader se souvient peut-être qu’en mai, lors d’une période des questions, j’ai parlé des plans du département américain du Commerce, dont l’intention était d’augmenter en novembre ses droits de douane pour les importations de bois d’œuvre provenant du Canada.
La semaine dernière, peu après la rencontre en personne qui a finalement eu lieu entre le premier ministre et le président Biden, les États-Unis sont allés de l’avant et ont doublé les droits de douane, qui sont passés de 8,99 % à 17,9 %. C’est une nouvelle absolument dramatique pour l’industrie forestière de ma province, la Colombie-Britannique, mais aussi de l’ensemble du Canada.
Monsieur le leader, à maintes reprises, j’ai exprimé les préoccupations de l’industrie forestière britanno-colombienne et la nécessité de conclure un accord sur le bois d’œuvre avec les États-Unis. Aujourd’hui, il est malheureusement évident que ce n’est pas une priorité pour le gouvernement Trudeau. J’aimerais simplement savoir pourquoi.
Madame la sénatrice, je vous remercie d’avoir soulevé la question et d’avoir souligné l’importance de cette industrie dans votre province, dans la mienne et, en fait, dans beaucoup de régions et provinces du pays.
Toutefois, je dois dire en tout respect qu’il est tout simplement faux de prétendre que cette industrie n’est pas importante pour le Canada. C’est tout le contraire. Le Canada a utilisé tous les leviers à sa disposition pour défendre les intérêts de l’industrie et il continuera à le faire. Cette récente décision est extrêmement décevante. Les droits de douane ne sont pas justifiés. Ils nuisent aux travailleurs, aux entreprises et aux collectivités, et ce, dans les deux pays.
Comme mes collègues le savent, la ministre Ng est à Washington en ce moment. Elle discute de ce dossier avec ses homologues. D’après ce que j’ai compris, elle est accompagnée par des députés de tous les partis pour indiquer clairement toute l’importance de la question pour le Canada.
Comme la ministre Freeland l’a dit, le gouvernement du Canada — et je la cite — est prêt à prendre des mesures pour « défendre ses intérêts nationaux ». C’est ce que nous faisons.
J’allais demander ce qui se passait exactement avec notre dialogue avec les États-Unis parce que vous vous rappellerez sans doute que j’ai cité Katherine Tai, représentante américaine au Commerce, qui a indiqué ceci au comité des finances du Sénat américain au début de l’année :
Pour négocier et conclure un accord, il faut un partenaire. Jusqu’à présent, les Canadiens n’ont pas manifesté d’intérêt en ce sens.
Je suis heureuse d’entendre que la ministre Ng est aux États-Unis, mais je tiens à vous demander, monsieur le leader, si vous pouvez faire rapport au Sénat des conclusions de cette rencontre. Surtout, que fera-t-on pour atténuer les problèmes que nous connaissons actuellement en ce qui a trait au bois d’œuvre? Le doublement des droits de douane est très préoccupant pour l’industrie et pour tout le monde.
Merci de votre question. Les Canadiens qui travaillent dans l’industrie et le gouvernement partagent les préoccupations que vous soulevez. Je serai heureux de faire rapport au Sénat et je suis sûr que la ministre le fera aussi dès son retour. Il faut parfois du temps pour mettre en place ou pour décider de mettre en place les processus en jeu ainsi que les leviers et les options à la disposition du Canada. La plupart de ces discussions, surtout celles avec notre principal partenaire commercial, ont lieu loin des projecteurs. Lorsque j’aurai quelque chose à présenter, je serai heureux d’en faire rapport au Sénat.