PÉRIODE DES QUESTIONS — Le commerce international
Le bois d'œuvre
1 décembre 2021
Ma question s’adresse au représentant du gouvernement au Sénat. Je vais me diriger dans la même voie que la sénatrice Martin.
Sénateur Gold, plusieurs centaines de milliers d’employés du secteur forestier partout au Canada sont préoccupés par l’insécurité d’emploi qu’entraînent les relations canado-américaines.
La question que je vais poser au représentant du gouvernement au Sénat aujourd’hui porte sur la décision du département du Commerce des États-Unis d’augmenter les droits de douane sur le bois d’œuvre exporté par ma province, le Nouveau-Brunswick.
Par le passé, le bois d’œuvre des scieries du Nouveau-Brunswick n’a pas été visé par les droits de douane ou les restrictions commerciales imposées par les États-Unis, notamment parce qu’une grande partie de l’approvisionnement en bois des Maritimes provient de boisés et de grands terrains industriels privés.
Sénateur Gold, que fait le gouvernement pour que le bois d’œuvre du Nouveau-Brunswick soit de nouveau exclu des droits de douane exigés par les États-Unis?
Je ne peux fournir de réponse précise sur les discussions en cours à Washington ou sur les échanges qui ont eu lieu entre la ministre et son homologue du Nouveau-Brunswick. Cependant, que ce soit dans le contexte des accords de libre-échange ou des réactions à des mesures injustifiables — notamment celles prises par le passé à l’égard du bois d’œuvre ou les plus récentes visant l’aluminium —, le gouvernement fédéral a toujours travaillé étroitement avec ses homologues provinciaux pour que les points de vue et les intérêts des provinces se reflètent dans les démarches entreprises par le Canada auprès des États-Unis. Je suis convaincu que cette approche sera maintenue à l’égard de cette décision controversée.
Sénateur Gold, il faut agir. Je me souviens très bien qu’en juin 2016, dans l’enceinte du Sénat, j’ai eu l’occasion de demander à la ministre Freeland si le gouvernement du Canada allait lutter pour l’exception en faveur des Maritimes. Voilà ce qu’aurait été agir. Au lieu de cela, à l’heure actuelle, le Nouveau-Brunswick n’est pas exempté des tarifs imposés sur le bois d’œuvre par les États-Unis.
Voici ma question pour vous : si vos négociations avec les représentants américains demeurent infructueuses, prendrez-vous des mesures de rétorsion? Votre gouvernement travaille-t-il avec l’administration Biden pour accélérer la mise en œuvre des procédures de l’ACEUM qui visent à protéger le secteur forestier, qui crée des milliers d’emplois partout au Canada et au Nouveau-Brunswick?
Le gouvernement du Canada sait très bien de quels outils et de quels leviers économiques il dispose. Il s’en servira judicieusement, mais il décidera lui-même du moment opportun de le faire. Nous n’y sommes pas encore. La ministre et les représentants, c’est-à-dire des députés de la Chambre des communes, négocient dans l’espoir de conclure une entente ou un début d’entente. Nous devons donner à la ministre et aux représentants élus le temps de faire leur travail, mais soyez assuré qu’aucune option n’a été écartée.