![](/media/199878/com_pho_sen-gold-banner-2017-01-06_bil_final.jpg?&quality=90&width=1140)
PÉRIODE DES QUESTIONS — Le patrimoine canadien
L'engagement envers le bilinguisme officiel
2 décembre 2021
Ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat. Je dois d’abord vous dire que j’ai été particulièrement impressionné par la lettre que la ministre des Finances, Mme Freeland, a adressée au président d’Air Canada, Michael Rousseau, pour dénoncer son attitude face au bilinguisme et son affront à tous les francophones du pays, que votre premier ministre a lui-même qualifié de gaffe. J’espère que Mme Freeland fera un suivi rigoureux des engagements qu’elle a reçus de la part du conseil d’administration d’Air Canada. D’ailleurs, je me demande pourquoi ce n’est pas le premier ministre lui-même qui a signé cette lettre au nom des Canadiens et des francophones, un groupe dont il fait partie. Je pourrais aussi vous demander si le premier ministre était mal à l’aise d’exiger lui-même que le président d’une compagnie privée soit bilingue, alors qu’il n’a pas appliqué cette règle lorsqu’il a eu la tâche de nommer le gouverneur général du Canada.
En ce qui concerne l’enjeu lié au PDG d’Air Canada, le premier ministre et la ministre Freeland font un travail d’équipe.
En ce qui concerne le bilinguisme de la gouverneure générale, premièrement, j’espère que les Canadiens et les Canadiennes sont d’accord avec moi pour dire que l’effort qu’a fait la gouverneure générale en prononçant le discours du Trône a été impressionnant. Il est évident qu’elle a fait un grand effort, et c’était un signe de respect à l’égard de nos langues officielles. Il faut aussi souligner l’importance historique de cet événement car, pour la première fois, une femme innue membre de nos peuples autochtones est devenue gouverneure générale. C’est tout à l’honneur du gouvernement qui a fait ce choix, mais c’est un honneur aussi pour tous les Canadiens et Canadiennes.
Monsieur le leader du gouvernement, vous avez parlé des efforts de la gouverneure générale lors de la présentation du discours du Trône. Ne trouvez-vous pas que la place que la gouverneure générale a accordée au français dans le discours du Trône pourrait être équivalente à celle qu’on accorde à l’un des dialectes de notre pays plutôt qu’à une langue officiellement reconnue par la Constitution?
Les deux langues officielles sont primordiales dans l’identité du Canada. La reconnaissance des langues autochtones est également importante pour mener à la réconciliation. Je pense que la nomination de la gouverneure générale actuelle de même que son engagement à maîtriser le français sont des atouts pour le Canada.