PÉRIODE DES QUESTIONS — La sécurité publique
Le contrôle des armes à feu
22 octobre 2024
Monsieur le leader, hier, le premier ministre déconnecté de la réalité s’est félicité à l’occasion du deuxième anniversaire de sa décision de cibler les propriétaires d’armes à feu titulaires de permis, formés et respectueux des lois au lieu de s’attaquer aux gangs et aux trafiquants. En réponse, l’Association des policiers de Toronto a dit ce qui suit :
Les criminels n’ont pas compris votre message. Nos quartiers signalent une hausse de 45 % des fusillades et de 62 % des homicides par arme à feu par rapport à la même période l’an dernier. Quels effets votre interdiction des armes de poing peut-elle avoir si 85 % des armes saisies par nos membres proviennent des États-Unis?
Monsieur le leader, c’est une excellente question. Quelle est votre réponse? Je ne demande pas seulement pour moi, un conservateur partisan, comme vous aimez le répéter, mais pour la police de Toronto.
Je vous remercie de la question. Le gouvernement et moi‑même avons énormément de respect pour les corps policiers à Toronto et partout au pays, qui travaillent sans relâche pour assurer la sécurité des Canadiens et qui se mettent en danger. Il ne fait aucun doute que la prolifération de la violence liée aux armes à feu dans nos rues constitue une menace pour nous tous, en particulier les personnes qui se trouvent sur la ligne de front et qui assument le devoir sacré de nous protéger.
Le gouvernement continuera de défendre sa législation sur les armes à feu et son engagement à réduire le nombre d’armes à feu dans les rues, en ciblant les modèles qui ont été utilisés dans des tueries de masse. Il s’emploie à réduire l’entrée d’armes à feu en provenance des États-Unis et il continuera de faire ce qui s’impose pour assurer la sécurité des Canadiens.
L’Association des policiers de Toronto a également dit ceci :
Votre déclaration est déconnectée de la réalité et offensante pour les victimes de la criminalité et les policiers de partout [...]
— je m’en ferais l’écho dans cette enceinte —
[...] Tout ce que vous pensez avoir fait pour améliorer la sécurité des citoyens n’a pas fonctionné.
Qui les Canadiens doivent-ils croire? Les femmes et les hommes sur le terrain qui protègent chaque jour les collectivités ou le premier ministre dont les politiques rendent leur travail encore plus difficile?
Les Canadiens doivent avoir confiance en leurs corps policiers. Dans une démocratie, il est normal que différentes institutions aient des points de vue différents sur les questions relatives à la sécurité publique, en particulier sur une question aussi délicate pour le bien-être de chaque Canadien et des collectivités. Le gouvernement s’en tient à sa politique en matière de violence armée comme il s’en tient à sa politique en matière de droit pénal en général.