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PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires mondiales

Les droits de la personne en Afghanistan

30 octobre 2024


L’honorable Rebecca Patterson [ + ]

Ma question s’adresse au représentant du gouvernement au Sénat.

Sénateur Gold, la semaine dernière, j’ai eu le privilège de participer à une table ronde organisée par l’Afghan Women Parliamentarians and Leaders Network, un réseau qui regroupe des parlementaires et cheffes de file afghanes. Cette semaine, le soi-disant ministre taliban de la Promotion de la vertu et de la Prévention du vice a annoncé une nouvelle restriction pour interdire aux Afghanes de se parler ou même de parler ou de prier assez fort pour être — je n’ose le croire — entendues par d’autres femmes. Cette nouvelle interdiction s’ajoute aux autres restrictions récentes qui empêchent les Afghanes de chanter, de parler en public ou d’être trop « bruyantes » à la maison.

En résumé, les talibans réduisent les femmes au silence et effacent leur présence dans la société. C’est l’incarnation même de l’apartheid basé sur le genre.

Comment le Canada compte-t-il exercer de nouvelles pressions sur les talibans pour qu’ils mettent fin à cette profanation d’un droit fondamental de la personne?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat)

Il y a longtemps que les talibans imposent leurs décisions scandaleuses et inhumaines, des interdictions qui violent les lois humanitaires internationales et tous les préceptes de la décence. Qu’ils répriment et réduisent au silence encore plus les femmes et les enfants afghans est odieux. Notre gouvernement condamne, en termes non équivoques, toutes ces restrictions, comme il l’a fait par le passé. Notre gouvernement examinera toutes les mesures nécessaires pour continuer à participer à la défense des femmes, des filles et du peuple en Afghanistan qui souffrent à cause du régime épouvantablement répressif des talibans.

La sénatrice Patterson [ + ]

Sénateur Gold, alors que les femmes afghanes sont de plus en plus exclues de la société, la Cour de justice de l’Union européenne a statué ce mois-ci que le simple fait d’être une femme afghane est un motif suffisant pour accorder l’asile à quelqu’un.

Le Canada emboîtera-t-il le pas en adoptant une décision similaire en matière d’asile? Élabore-t-on actuellement de nouveaux programmes spécifiquement pour les femmes en danger, notamment ces pauvres femmes afghanes?

Je vous remercie pour votre question.

Je vais porter cette question à l’attention de la ministre. Je n’ai pas connaissance de nouveaux programmes. Les sénateurs et les personnes qui défendent cette cause comme il se doit savent à quel point il est difficile de fournir l’aide dont ces femmes et ces filles ont désespérément besoin. Le Canada continuera à faire de son mieux.

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