PÉRIODE DES QUESTIONS — Les finances
La taxe sur le carbone
13 juin 2019
Merci, Votre Honneur. Ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat. Elle porte sur le rapport du directeur parlementaire du budget, qui a été rendu public ce matin. Ce rapport fournit des estimations quant aux augmentations qui devraient être apportées à la taxe sur le carbone en vue de respecter l’engagement qu’a pris le Canada dans le cadre de l’Accord de Paris, c’est-à-dire de réduire ses émissions de 30 p. 100 sous les niveaux de 2005, et ce, d’ici 2030.
Selon ce rapport, la taxe sur le carbone devra atteindre 102 $ la tonne pour que le Canada respecte les cibles de l’Accord de Paris. Le rapport signale en outre que cette taxe devra être imposée à tous les secteurs, sauf celui de l’agriculture. Enfin, elle devra s’appliquer à toutes les provinces et tous les territoires, et non uniquement à ceux qui sont actuellement assujettis au régime du filet de sécurité fédéral.
Sénateur Harder, selon le directeur parlementaire du budget, l’impact global sur l’économie canadienne serait considérable; on parle d’une réduction de 1 p. 100 du PIB, ce qui représente une perte d’environ 20 milliards de dollars. À la lumière de ce rapport, comment le gouvernement peut-il continuer à justifier sa taxe sur le carbone?
Je remercie l’honorable sénateur de sa question. Comme tous les autres sénateurs, il sait sans doute que le directeur parlementaire du budget est exactement cela, le directeur parlementaire du budget qui émet des avis à l’intention des parlementaires.
Toutefois, je tiens aussi à souligner que le rapport confirme que la tarification de la pollution est un moyen efficace de réduire les émissions. C’est une politique que le gouvernement a instaurée. Je peux affirmer aux sénateurs que le gouvernement n’a pas l’intention d’augmenter le prix de la pollution au-delà de ce qui est actuellement prévu.
Comme tous les sénateurs le savent, 80 p. 100 des Canadiens se porteraient mieux sous le régime fédéral de tarification du carbone.
De plus, j’espère qu’Andrew Scheer tirera parti du rapport du directeur parlementaire du budget lorsqu’il publiera enfin son plan d’action contre les changements climatiques.