DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — L'organisme Hong Kong Watch
22 mars 2022
Honorables sénateurs, la semaine dernière, Hong Kong Watch, un organisme établi au Royaume-Uni qui a pour mission de surveiller et de dénoncer les menaces contre les libertés fondamentales et l’autonomie à Hong Kong, a lui-même fait l’objet de menaces aux termes de la loi draconienne sur la sécurité nationale imposée à Hong Kong par le régime communiste chinois. Ne se contentant pas de bloquer le site Web de Hong Kong Watch à Hong Kong, Pékin menace Benedict Rogers, le directeur général de l’organisme — auquel j’accorde mon appui — d’une amende et d’une peine d’emprisonnement, pour avoir révélé au monde entier la vérité au sujet de ce qui se passe à Hong Kong.
Même si l’organisme n’a pas son siège social à Hong Kong, le régime chinois s’est permis de proférer des menaces contre M. Rogers, un citoyen britannique, à l’instar de l’ambassadeur de Chine au Canada qui avait menacé des parlementaires canadiens à la fin de 2019 à cause d’une motion que le sénateur Ngo et moi avions présentée.
Comme l’a déclaré lord Patten de Barnes, le dernier gouverneur britannique de Hong Kong et protecteur de Hong Kong Watch :
Voici un autre exemple honteux montrant que les amis de M. Poutine à Pékin et leurs collabos à Hong Kong s’emploient non seulement à supprimer la liberté d’expression et d’information à Hong Kong, mais aussi à porter sur la scène internationale leur campagne contre les faits, la liberté et l’honnêteté.
Lord Alton de Liverpool, autre protecteur de Hong Kong Watch et parlementaire sanctionné par la Chine, a déclaré l’an dernier :
Il s’agit d’une escalade importante dans les tentatives du régime du Parti communiste chinois de faire taire les dissidents bien au-delà de ses frontières [...]
Benedict Rogers, le directeur général de Hong Kong Watch, a lui-même dit :
En menaçant une ONG du Royaume-Uni de sanctions financières et de peines d’emprisonnement pour avoir simplement rendu compte de la situation des droits de la personne à Hong Kong, cette lettre illustre bien la raison pour laquelle la loi sur la sécurité nationale de Hong Kong est si dangereuse.
Nous ne serons pas réduits au silence par un appareil de sécurité autoritaire qui, par une combinaison de brutalité insensée et d’ineptie, a déclenché une migration massive rapide hors de la ville et a dissous la société civile.
Je fais écho à toutes ces déclarations et je rappelle à tous la menace croissante que représente le régime communiste chinois ici même au Canada. Hong Kong Watch a des administrateurs, des commanditaires, des employés et des bénévoles au Canada et ces menaces devraient donc grandement intéresser le Sénat et le gouvernement canadien.
Je demande au Sénat et au gouvernement du Canada de se joindre à moi pour exprimer leur soutien à M. Rogers et à toutes les personnes œuvrant auprès de Hong Kong Watch et d’indiquer sans ambiguïté que la loi draconienne sur la sécurité nationale ne servira pas à menacer ou à intimider des Canadiens ou toute autre personne en sol canadien ni toute autre personne à l’étranger qui a des liens avec Hong Kong Watch.
Merci, chers collègues.