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PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires étrangères

L'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord

23 mars 2022


L’honorable Leo Housakos (leader suppléant de l’opposition)

Monsieur le leader du gouvernement, j’aimerais donner suite à la question de mon collègue le sénateur Carignan, qui n’a malheureusement pas obtenu une réponse sur un enjeu très important.

Le secrétaire général de l’OTAN a clairement dit, plus d’une fois, que son organisation aimerait que le Canada apporte sa juste part d’investissements, c’est-à-dire qu’il augmente ses dépenses dans la sécurité et la défense nationale à 2 % de son PIB, surtout dans le contexte actuel où la démocratie est menacée partout dans le monde. On peut penser par exemple aux menaces potentielles auxquelles notre pays pourrait être confronté dans les régions du passage du Nord-Ouest et de l’Arctique parce que notre voisin immédiat est le président Poutine. Or, le gouvernement n’a rien fait à cet égard.

J’aimerais que vous me disiez si, maintenant que vous formez une nouvelle coalition avec le NPD — un parti qui s’est déclaré sans équivoque contre les dépenses dans la défense et la sécurité —, votre gouvernement continuera de rester sourd à l’appel de nos amis et alliés mondiaux en matière de sécurité, alors que ces derniers nous demandent de faire notre juste part financièrement pour soutenir l’OTAN et sa capacité de maintien de la sécurité au nom du Canada et des Canadiens.

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ + ]

Ce n’est pas l’objet d’une entente de soutien et de confiance — j’insiste sur ce terme, chers collègues, parce que les faits devraient compter dans une institution parlementaire sérieuse. Toutefois, je ne cherche pas à vous refuser le droit d’appeler l’entente comme bon vous semble. C’est votre privilège, mais c’est aussi le mien d’insister pour utiliser le terme exact.

Rien de ce qui a été communiqué publiquement, où à moi-même, au sujet de l’entente ne traite de ce sujet, et le fait que l’on réclame un investissement correspondant à 2 % du PIB ne signifie pas nécessairement qu’il s’agit d’une juste part. Le Canada soutient depuis longtemps qu’il fait bel et bien sa juste part, en dépit du fait que, selon certains calculs, le Canada n’a pas dépensé et ne dépense pas comme le réclame l’OTAN.

Le Canada continue de réévaluer ses besoins. La crise en Ukraine jette un nouvel éclairage sur le dossier. Comme je l’ai indiqué dans ma réponse aux questions de notre collègue, les détails concernant les intentions et les plans du gouvernement en matière de défense seront révélés dans le budget. Entretemps, il nous faudra simplement être patients.

Son Honneur le Président [ + ]

Honorables sénateurs, la période des questions est terminée.

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