DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — L'antisémitisme
17 octobre 2023
Honorables sénateurs, aujourd’hui, tandis que des Juifs de partout au Canada et du monde entier se réunissent ici à Ottawa pour une conférence sur l’antisémitisme, j’estime avoir l’obligation de remettre les choses en contexte maintenant qu’Israël intensifie ses interventions militaires à Gaza. Cette conférence était prévue bien avant les attaques terroristes du 7 octobre, lors desquelles le Hamas a assassiné hommes, femmes et enfants, violé des femmes avant de les faire parader dans les rues comme des trophées, décapité et immolé des bébés et pris en otage 200 Israéliens.
Le 7 octobre n’était pas un acte de guerre ni de résistance. C’était un acte de lâcheté et de dépravation. C’était un acte de terrorisme et de haine pathologique contre les Juifs, point à la ligne.
Le premier et le seul objectif du Hamas est de détruire l’État d’Israël et d’annihiler le peuple juif. C’est ce que veulent dire ses partisans quand ils crient « du fleuve à la mer [...] » Ce n’est pas un cri de ralliement pour la liberté, et certainement pas pour la paix. Le Hamas ne veut rien savoir de la paix. Quand on dit qu’Israël a le droit de se défendre et de défendre son peuple, il ne saurait y avoir d’équivoque, surtout dans les jours à venir.
Ce n’est évidemment pas facile de voir les images de civils tués par les roquettes israéliennes. Nous pouvons — nous devons — pleurer les victimes civiles de Gaza, de la même façon que nous pleurons les civils israéliens qui ont connu le même sort.
Cependant, il faut être clair. L’État d’Israël agit dans le respect du droit international. Il mène une attaque légale et proportionnée contre une force ennemie génocidaire. Il est indéniable que la guerre entraîne des souffrances humaines, mais il faut se rappeler que cette guerre n’est pas une question de choix pour Israël. C’est une nécessité. L’existence même de l’État hébreu est en jeu.
La riposte militaire d’Israël contre le Hamas n’est ni une forme de représailles ni une mesure punitive. Le fait de la présenter comme telle ou de faussement accuser Israël d’atrocités généralisées, ce qu’au moins un député a fait, est non seulement carrément faux et non fondé mais équivaut à imputer à Israël la lâcheté dont le Hamas a fait preuve. Honte à quiconque tient de tels propos, qu’il s’agisse d’un député, de délégués à des congrès de partis politiques fédéraux, de députés provinciaux, de dirigeants de syndicats de la fonction publique ou de Canadiens qui participent — ce qui est honteux — à des manifestations pro-Hamas dans nos rues.
On a entendu certains participants à ces manifestations clamer que le Hamas n’est pas un groupe terroriste et que les actes de violence qu’il commet se justifient par la quête d’une Palestine libre. Je ne sais pas comment on pourrait qualifier de tels propos autrement que de haineux et antisémites. De tels propos devraient être sanctionnés en vertu de nos lois contre les discours haineux. Si ces lois ne sont pas invoquées lorsqu’il y a glorification du meurtre de nourrissons et parade dans les rues de corps de femmes assassinées, dans quels cas peut-on les invoquer?
Les attaques du 7 octobre et les manifestations pro-Hamas qui y ont fait suite ainsi que les propos anti-israéliens tenus par certains politiciens et hauts fonctionnaires ont notamment révélé que — plus que jamais — il faut reconnaître que l’antisionisme constitue une forme d’antisémitisme. Nous devons le reconnaître et nous devons nous y opposer.
Plus jamais signifie vraiment plus jamais.
Merci.