PÉRIODE DES QUESTIONS — Les finances
L'état de l'économie
26 novembre 2025
Monsieur le leader du gouvernement, après 10 ans de gouvernements libéraux, le Canada est devenu un exportateur net de capitaux, sa position en matière d’investissements étrangers directs nets approchant désormais un déficit de 1 billion de dollars, le pire de l’histoire du pays. Le budget de 2025 tente d’y remédier avec ce qu’on appelle la superdéduction à la productivité et promet d’attirer des investissements en offrant un environnement fiscal concurrentiel. Toutefois, les critiques, notamment Fitch Ratings et le directeur parlementaire du budget, nous préviennent que les déficits persistants et les prouesses comptables sapent la crédibilité du pays, ce qui risque d’affaiblir le dollar, d’alimenter l’inflation et de faire grimper le loyer de l’argent. Comment le gouvernement peut-il prétendre favoriser les investissements et la productivité alors que son cadre budgétaire sape la stabilité économique que cherchent les investisseurs et qui leur inspire confiance?
Le nouveau gouvernement s’attache à tirer parti des investissements dans toute l’économie pour stimuler la productivité et la compétitivité du Canada et faire de l’économie du pays la plus forte parmi les pays du G7. Ce plan ambitieux permettra de mobiliser 1 000 milliards de dollars d’investissements sur cinq ans pour les provinces, les territoires, les municipalités, les communautés autochtones et le secteur privé. Ces investissements seront générés grâce au potentiel réalisé par l’intermédiaire des mines et de la construction de routes et de logements. Les deux premières phases des projets d’intérêt national soumis au Bureau des grands projets devraient générer au total 150 milliards de dollars d’investissements en capital. C’est cela, la responsabilité financière. C’est la responsabilité du gouvernement, et il la prend très au sérieux.
La seule chose que vous avez stimulée, monsieur le leader du gouvernement, c’est l’irresponsabilité financière. Vous en êtes passés maîtres. La productivité est à son plus bas niveau depuis que le Canada participe aux études de l’Organisation de coopération et de développement économiques, l’OCDE, et cela de manière constante. La productivité est en baisse. Les déficits sont élevés. Même si l’on dépense moins tout en investissant davantage, on atteint des déficits records et on affaiblit ainsi le dollar canadien. Quelles sont les conséquences de la faiblesse du dollar canadien? Il est plus difficile pour les Canadiens d’acheter des fruits et des légumes, de faire le plein et d’avoir une capacité raisonnable de subvenir aux besoins de leur famille et de leurs enfants, de faire tourner l’économie et de donner un avenir aux générations futures...
Merci, sénateur Housakos.
Les questions venant de l’opposition contiennent typiquement des incohérences, des inexactitudes et généralement aussi des insultes. Je crois qu’en l’occurrence, vous avez coché toutes les cases, sénateur Housakos. La réalité, c’est que les chiffres sont élevés en matière d’emploi et que l’économie connaît une bonne croissance. Le gouvernement investit. Vous avez parlé de déficit. Si vous voulez des chiffres, sachez que les pires déficits sont ceux que les conservateurs ont enregistrés...
Merci, sénateur Moreau.