PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire
L'approvisionnement mondial en blé
2 juin 2022
Bienvenue au Sénat, madame la ministre. L’Ukraine est reconnue comme le grenier de l’Europe, et la guerre qui y sévit inquiète beaucoup de gens. Dans quelle mesure le Canada pourrait-il combler le manque de blé à l’échelle mondiale causé par la guerre en Ukraine? Avez-vous ou aurez-vous des discussions à ce sujet avec vos homologues de l’Europe et d’ailleurs et avec les producteurs de blé canadiens? Comme on le sait, le Canada est le plus grand exportateur de blé après la Russie.
Je vous remercie. Oui, en effet. Il y a environ deux semaines, j’étais à la rencontre du G7 en Allemagne avec mes homologues, et le ministre de l’Agriculture de l’Ukraine y était aussi. Nous avons donc pu l’écouter et comprendre les défis auxquels est confronté le secteur agricole de son pays. À titre d’exemple, l’infrastructure, le transport et l’entreposage agricoles sont frappés par des attaques, certains champs ont été minés et il n’y a pas d’accès aux ports.
Que pouvons-nous faire? Nous travaillons avec l’industrie, de toute évidence. Pour le moment, nous nous attendons à ce que les producteurs de blé canadiens augmentent leur production d’environ 7 %. Les décisions de ce genre sont souvent prises à l’automne, comme vous le savez. Les producteurs préparent la saison suivante à l’automne; ils achètent les intrants et tiennent compte de la rotation qu’ils doivent suivre. Cela dit, si dame Nature nous est favorable, nous croyons pouvoir contribuer à hauteur d’environ 7 % de plus que lors d’une année normale afin d’éviter une pénurie de blé, particulièrement dans les pays qui en ont le plus besoin.