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PÉRIODE DES QUESTIONS — Les ressources naturelles

Les tables régionales sur l'énergie et les ressources

25 octobre 2022


Ma question s’adresse aussi au représentant du gouvernement au Sénat.

La semaine dernière, devant le Comité sénatorial des banques, Mark Carney, ancien gouverneur de la Banque du Canada, a parlé de la voie que doit suivre le Canada pour atteindre ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il a souligné que la mise en place d’un réseau d’électricité propre doit faire partie de l’équation, mais que cela sera seulement possible si les différentes parties, y compris les gouvernements fédéral et provinciaux, collaborent à l’adoption d’une politique économique.

Une tâche colossale nous attend. Pour réaliser de grands projets, les promoteurs doivent obtenir l’approbation ou l’appui du gouvernement du Canada, des provinces, des territoires, des municipalités et des Premières Nations, ainsi que l’ensemble des évaluations et des permis environnementaux nécessaires, ce qui n’est pas facile de nos jours. En effet, même les projets écologiques se butent à de la résistance.

J’arrive à ma question. Le budget de 2022 a annoncé un financement de 250 millions de dollars sur quatre ans pour appuyer les activités préalables au développement de projets d’électricité propre d’importance nationale, comme les projets interprovinciaux de transport d’électricité.

Quels projets le gouvernement du Canada envisage-t-il actuellement pour rendre « propre » notre réseau d’électricité? Travaillez-vous avec les provinces, les Autochtones, les représentants industriels et d’autres intervenants pour réaliser ces grands projets afin de faire en sorte que la totalité de l’électricité du pays soit produite à partir de sources à émission zéro d’ici 2035, conformément à l’objectif fixé par le gouvernement?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ + ]

Sénateur, je vous remercie de votre question. Le gouvernement sait que pour atteindre son objectif de carboneutralité, il doit continuer à travailler avec les provinces et les territoires, les communautés autochtones, l’industrie et les syndicats. C’est pourquoi, plus tôt cette année, Ressources naturelles Canada a lancé les tables régionales sur l’énergie et les ressources. Cette initiative vise à harmoniser les ressources, les échéanciers et les approches réglementaires entre les différents ordres de gouvernement afin de saisir les possibilités économiques qu’offre la transition vers la carboneutralité. Le ministre Wilkinson a annoncé ce matin que l’Ontario sera la neuvième région à se joindre aux tables régionales.

De plus, le gouvernement a engagé 964 millions de dollars dans le Programme des énergies renouvelables intelligentes et de trajectoires d’électrification pour remplacer l’électricité produite par des combustibles fossiles par des énergies renouvelables et financer des projets de modernisation du réseau. Le gouvernement a également promis 500 millions de dollars dans le cadre du programme Énergie propre pour les collectivités rurales et éloignées. Ces programmes visent à décarboner notre réseau électrique et à réduire nos émissions tout en créant des emplois bien rémunérés pour tous les Canadiens.

Le gouvernement est fier que près de 83 % de l’électricité produite au Canada provienne de sources sans émissions ou à faibles émissions. Le gouvernement reste déterminé à investir dans l’infrastructure qui nous aidera à atteindre la carboneutralité et à travailler, comme je l’ai dit, avec les provinces, les territoires et les communautés autochtones pour que le Canada dispose d’un approvisionnement en énergie propre rapide et efficace.

Je vous remercie, sénateur Gold, de cette réponse très éclairante.

Je vais mettre un peu plus de pression. Selon certains rapports, malgré une décennie d’investissements, quelque 200 milliards de dollars d’investissements sont encore nécessaires d’ici 2035 pour atteindre les objectifs actuels de transition vers un réseau électrique vert, voire plus si l’on veut pouvoir satisfaire la croissance rapide de la demande en électricité découlant du nombre accru de véhicules électriques.

La population canadienne continue de s’accroître. Autrement dit, nous devons non seulement remplacer les sources d’électricité polluantes au sein de notre réseau électrique, mais également accroître la capacité de notre réseau.

Comme le signalait un rapport du Sénat en 2017, « [...] la majeure partie de ce virage sera financée par l’augmentation des tarifs d’électricité ou une hausse des dépenses publiques pour stabiliser les prix et encourager les investissements dans l’énergie propre. »

Outre investir dans les infrastructures, que fait le gouvernement pour faire en sorte que notre réseau électrique demeure fiable, abordable pour les ménages et les entreprises, et résilient face aux catastrophes naturelles liées aux changements climatiques telles que les tempêtes et les inondations?

Le sénateur Gold [ + ]

Merci de votre question. Les Canadiens ont affirmé clairement qu’ils voulaient que leur gouvernement — tous leurs gouvernements en fait — en fasse plus pour lutter contre les changements climatiques, pour réduire les émissions et mener la transition au-delà des énergies génératrices d’émissions au Canada et à l’étranger. C’est le constat qui ressort des tables régionales dont j’ai parlé.

En outre, chaque année dans l’ensemble du Canada, nous constatons les impacts de plus en plus dévastateurs et coûteux des changements climatiques — les inondations, les feux de forêt et les tempêtes majeures qui nous ont frappés dans l’Est.

Le gouvernement comprend qu’une intervention urgente est requise pour rendre les collectivités plus résilientes et les protéger pour les années à venir. C’est pour cette raison qu’il investit plus de 3,3 milliards de dollars dans le Fonds d’atténuation et d’adaptation en matière de catastrophes, qui aide les collectivités à améliorer leur résilience.

Le gouvernement sait que, pour réduire les émissions, il faut passer à des sources d’énergie qui génèrent moins d’émissions. C’est pour cette raison que le gouvernement décarbone le réseau électrique du pays tout en augmentant la quantité d’électricité produite par des moyens propres, notamment en investissant dans la boucle de l’Atlantique et dans le développement des petits réacteurs modulaires.

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