PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère de la Défense nationale
Le recrutement--La diversité
1 novembre 2023
Monsieur le ministre, j’aimerais que vous nous parliez davantage de vos efforts pour que la culture change dans les Forces armées canadiennes ainsi que des efforts déployés pour y améliorer la diversité. Vous avez dit que la question était importante et qu’elle méritait plus de temps.
Merci, monsieur. J’aimerais parler de certaines des mesures que nous avons pu prendre. J’ai communiqué avec la juge Arbour. Je voulais comprendre non seulement sa recommandation, mais aussi, à vrai dire, quel en était le raisonnement. Nous avons eu l’occasion de discuter longuement. Cette discussion m’a été utile parce que nous avons parlé de certains des obstacles auxquels se heurtent actuellement les militaires canadiens, et nous avons pu donner suite rapidement à certaines de ces recommandations.
Par exemple, il y avait auparavant une règle qui exigeait qu’un militaire canadien épuise tous les autres recours, comme la procédure de règlement des griefs, avant de pouvoir s’adresser à la Commission canadienne des droits de la personne pour déposer une plainte. Or, nous avons levé cette exigence afin que les militaires canadiens, à l’instar de tous les autres Canadiens, puissent s’adresser directement à la Commission canadienne des droits de la personne pour déposer une plainte.
Je devais également comprendre la recommandation de la juge Arbour en ce qui concerne l’obligation de signaler. La juge Arbour a recommandé d’éliminer cette obligation qui crée un fardeau injuste pour de nombreuses victimes de discrimination et de harcèlement au sein des Forces armées canadiennes. Après m’être entretenu avec la juge Arbour, je suis revenu auprès des fonctionnaires de mon ministère et je leur ai dit qu’il y avait davantage de situations problématiques. La juge Arbour a fait cette recommandation pour les cas de harcèlement sexuel et d’agression sexuelle, mais nous avons constaté qu’il y avait d’autres formes de discrimination, notamment le racisme, dont un membre des forces armées pouvait faire l’objet. Par conséquent, nous avons éliminé l’obligation de signaler dans toutes les situations, et pas uniquement dans les cas où la juge le recommande.
Monsieur le ministre, votre principale préoccupation porte-t-elle sur le recrutement? Dans quelle mesure le renouvellement de la flotte constitue-t-il une tâche pressante ou ardue étant donné les compressions budgétaires?
Tout d’abord, je ne me préoccupe pas seulement du recrutement, car nous devons attirer les meilleurs talents, mais également de la rétention du personnel, car les membres des Forces armées canadiennes sont des hommes et des femmes extraordinaires. Je tiens à m’assurer que nous leur apportons le soutien nécessaire en matière de logement, de garde d’enfants, de soins de santé, et cetera, mais il est également important de créer un milieu de travail respectueux, inclusif et sûr.
Nous devons accorder la priorité à tous ces aspects.
Vous avez mentionné notre flotte. Il est important de s’assurer que les militaires ont accès à l’équipement et au matériel dont ils ont besoin, et dans le cas d’une flotte vieillissante, par exemple, à des véhicules motorisés ou à des plateformes aériennes...
Je vous remercie, monsieur le ministre.