DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — La ville de Montréal
23 novembre 2023
Merci, madame la Présidente.
Honorables sénateurs, je prends la parole pour partager quelques‑uns des résultats issus de l’analyse qu’a récemment publiée l’Institut du Québec en collaboration avec Montréal International et la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
Parue le mois dernier et intitulée Comparer Montréal, cette étude évalue l’état de la métropole et la compare avec 14 autres villes nord-américaines de taille et d’importance semblables, en analysant six indicateurs, dont la qualité de vie, l’activité économique, la croissance économique et l’environnement.
Ce qui ressort surtout de ce rapport, c’est que Montréal est première de classe sur le plan de la qualité de vie et qu’elle se démarque sur le plan du logement abordable, la proportion des gens qui consacrent au moins 30 % de leur revenu pour le logement y étant moins élevée que dans d’autres villes. Elle compte aussi la plus faible proportion d’habitants vivant sous le seuil de la pauvreté. Avec Toronto et Vancouver, Montréal compte parmi les trois villes où le taux d’homicides est le plus bas. Elle a aussi le plus faible taux d’inégalité des revenus.
Comme le rapport le laisse entendre, la qualité de vie est un facteur clé qui renforce le rôle de locomotive économique de la ville, ce qui attire les entreprises, les talents et les immigrants qui assureront sa croissance. Sur le plan économique, Montréal reste dans la deuxième moitié du peloton, mais il y a des signes encourageants. Le rapport présente deux éléments importants qu’il faudrait prioriser afin d’accroître l’activité économique.
Premièrement, nous devons améliorer notre productivité. Je l’ai déjà dit à maintes reprises. C’est d’ailleurs l’un des points soulevés dans notre récent rapport du Comité des banques sur l’économie canadienne. Ce n’est pas l’apanage de Montréal. Le Canada souffre d’un important déficit de productivité par rapport aux États-Unis.
Deuxièmement, même si elle est une destination attrayante sur le plan des études postsecondaires avec ses établissements de classe mondiale tant francophones qu’anglophones, Montréal doit augmenter son taux de travailleurs éduqués et qualifiés. À ce sujet, Montréal s’est hissée parmi les cinq premières villes au chapitre du nombre de diplômés en sciences, en technologies, en génie ou en mathématiques, ce qui l’a certainement aidée à gravir deux échelons afin de se classer au sixième rang sur le plan de l’innovation.
Bien que l’étude dépeigne un portrait encourageant, il est clair qu’on peut faire mieux. Le rapport propose certaines pistes d’action pour améliorer l’économie montréalaise et pour faire en sorte que Montréal atteigne son plein potentiel.
Honorables sénateurs, je me réjouis de cette performance qui place Montréal comme une destination de choix pour les entrepreneurs, les immigrants et les capitaux étrangers. Qui plus est, Montréal demeure la ville où il fait bon vivre.
Merci. Meegwetch.