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PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère des Services aux Autochtones—L’Agence fédérale de développement économique pour le Nord de l’Ontario

La gestion des urgences dans les collectivités des Premières Nations

24 novembre 2022


L’honorable Yonah Martin (leader adjointe de l’opposition)

Bienvenue, madame la ministre. La semaine dernière, la vérificatrice générale du Canada a déposé un rapport assez cinglant sur la piètre performance de votre ministère en matière de soutien aux collectivités des Premières Nations à l’égard de la gestion des urgences. Le rapport indique :

Dans l’ensemble, Services aux Autochtones Canada n’a pas fourni aux collectivités des Premières Nations le soutien dont elles avaient besoin pour gérer les urgences, comme les inondations et les feux de forêt, dont la fréquence et l’intensité ne cessent d’augmenter.

Le rapport a également révélé que l’approche du ministère était réactive plutôt que préventive, ce qui a coûté 3,5 fois plus cher aux contribuables. Les collectivités des Premières Nations ont désigné de nombreux projets d’infrastructure préventifs visant à atténuer les conséquences des urgences. Pourtant, 112 de ces projets approuvés par le ministère n’ont pas encore été financés.

Alors, madame la ministre, qui est responsable de cette mauvaise gestion flagrante qui coûte 3,5 fois plus cher aux contribuables? Pourquoi le gouvernement ne donne-t-il pas suite aux 112 projets d’infrastructure axés sur la prévention que les collectivités des Premières Nations ont recensés?

L’honorable Patty Hajdu, c.p., députée, ministre des Services aux Autochtones et ministre responsable de l’Agence fédérale de développement économique pour le Nord de l’Ontario [ - ]

Merci.

D’abord, je conteste l’expression « mauvaise gestion flagrante ». En fait, la vérificatrice générale a conclu que le ministère est venu en aide de façon extraordinaire aux communautés en temps de crise, ce qui est, comme la plupart des sénateurs le savent, beaucoup plus cher que le travail de prévention, même si ce dernier est également coûteux.

C’est donc le défi qui se présente au gouvernement, non seulement en ce qui concerne les services aux Autochtones, mais également dans tous les dossiers d’infrastructure : il doit faire face à l’augmentation des situations d’urgence découlant des changements climatiques tout en soutenant les investissements nécessaires dans les infrastructures appropriées et les capacités des collectivités à se préparer et à s’adapter à ces situations.

Il est rassurant d’entendre des sénateurs conservateurs parler de la nécessité de reconnaître les changements climatiques et de contrer l’enchaînement ininterrompu des situations d’urgence qui en découlent. Je peux vous assurer que c’est un défi pour les gouvernements de toute la planète. Chose certaine, au sein du ministère, nous chercherons à dégager des fonds supplémentaires pour aider les communautés à bâtir l’infrastructure résiliente dont elles ont besoin, ce qui signifie souvent une infrastructure plus chère, ainsi que leurs capacités de planification pour qu’elles puissent résister au déferlement de situations d’urgence principalement causées par les changements climatiques.

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