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PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère des Services aux Autochtones—L’Agence fédérale de développement économique pour le Nord de l’Ontario

Les survivants de la rafle des années 1960

24 novembre 2022


L’honorable Yonah Martin (leader adjointe de l’opposition)

Madame la ministre, la question suivante vient de ma collègue, la sénatrice Mary Jane McCallum.

Formant la génération oubliée, les survivants de la rafle des années 1960 attendent toujours des gestes de reconnaissance et de réconciliation de la part du gouvernement fédéral. Les survivants ont été privés du droit de raconter leur histoire dans le cadre d’un processus d’évaluation indépendant. Comme il n’y a pas de fondation de la rafle des années 1960, ils n’ont reçu aucune aide en ce qui concerne les questions liées aux traumatismes, à la réunification familiale ou à la perte de leur langue. L’organisme 60s Scoop Legacy of Canada a demandé à maintes reprises au gouvernement fédéral de lancer une enquête nationale, mais en vain.

Le gouvernement libéral s’engagera-t-il aujourd’hui à tenir une enquête nationale sur la rafle des années 1960 et à assurer la réparation des torts causés aux victimes?

L’honorable Patty Hajdu, c.p., députée, ministre des Services aux Autochtones et ministre responsable de l’Agence fédérale de développement économique pour le Nord de l’Ontario [ - ]

Merci beaucoup. Je vais devoir transmettre la question à mon collègue, le ministre Miller, qui travaille activement dans ce dossier et est chargé de prendre certaines de ces décisions.

Quant à moi, je cherche à empêcher une autre rafle des années 1960. Je parlerai donc du travail que nous faisons pour réformer les services à l’enfance et à la famille par l’entremise du projet de loi C-92. Je remercie les sénateurs d’avoir contribué à l’adoption de ce projet de loi historique au cours de la dernière législature. Il est excitant de voir nos efforts se concrétiser.

J’étais à Wabaseemoong il y a six ou huit mois pour signer la première entente ontarienne avec cette communauté, entente lui permettant de reprendre le contrôle de ses services à l’enfance et à la famille. Je crois qu’une telle initiative éliminera la nécessité, à l’avenir, de tenir des enquêtes sur une autre génération d’enfants retirés de leur foyer.

Je suis fière de participer à ce type de travail transformateur, car il ne suffit pas de réparer les torts du passé. Il faut se tourner vers l’avenir et créer les cadres législatifs et financiers dont, franchement, notre pays a besoin pour mettre fin à la colonisation. En fait, il existe encore aujourd’hui de nombreuses pratiques coloniales qui déterminent, de façon inéquitable, la vie des Autochtones.

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