PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires mondiales
Le bois d'œuvre
24 septembre 2024
Monsieur le leader, le 13 août, le département du Commerce des États-Unis a haussé ses droits d’importation injustifiés et punitifs sur le bois d’œuvre canadien en les faisant passer de 8 à 14,54 %. En réaction, le BC Lumber Trade Council a déclaré ce qui suit :
Cette hausse ne pouvait survenir à un pire moment. La hausse des droits de douane américains sur les produits de bois d’œuvre de la Colombie-Britannique va exacerber les conditions déjà extrêmement difficiles où se trouvent les producteurs de la province et va se répercuter sur les usines de fabrication, les emplois et la population.
Monsieur le leader, suivant ce que je viens de dire, pouvez-vous nous expliquer pourquoi le premier ministre Trudeau a qualifié la question du bois d’œuvre de « petit dossier » à une émission-débat américaine diffusée hier soir?
Merci de votre question. Toutefois, pour ceux d’entre nous qui avons regardé l’émission, je pense que, par inadvertance, vous prenez peut-être ces propos quelque peu hors contexte.
Il n’en demeure pas moins que le différend entre le Canada et les États-Unis au sujet du bois d’œuvre ne date pas d’hier et que le gouvernement actuel ainsi que ses prédécesseurs ont sans coup férir défendu les intérêts du Canada, de manière efficace et vigoureuse, et qu’ils ont obtenu d’excellents résultats. Rien n’a changé et rien ne changera avec ce gouvernement.
Dans le contexte des difficultés mondiales auxquelles notre pays et les États-Unis sont confrontés, il ne faut pas minimiser l’importance de ces contestations commerciales et de ces problèmes permanents et inévitables entre deux grands partenaires commerciaux, mais il ne faut pas non plus les exagérer. Nous les traitons efficacement et nous continuerons à le faire.
Au cours des neuf dernières années, l’industrie canadienne du bois d’œuvre a entendu de nombreux discours creux de la part du gouvernement Trudeau sur l’importance de conclure un nouvel accord sur le bois d’œuvre avec les États-Unis.
Monsieur le leader, pourriez-vous nous expliquer pourquoi le bois d’œuvre n’a jamais été mentionné, pas une seule fois, dans une lettre de mandat adressée par le premier ministre à l’un de ses ministres du Commerce international?
Que ce soit dans une lettre de mandat ou non ne change rien au fait qu’il s’agit d’un enjeu permanent dont discutent le Canada et ses représentants dans le cadre de leurs négociations continues, fructueuses et multidimensionnelles avec leurs homologues des États-Unis. Il faut être deux pour négocier un accord.
Le Canada continuera de défendre les intérêts de ses producteurs de bois d’œuvre.