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PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires mondiales

Le bois d'œuvre

26 septembre 2024


L’honorable Yonah Martin (leader adjointe de l’opposition)

Monsieur le leader, mardi, lorsque je vous ai posé une question sur l’incapacité du gouvernement néo-démocrate—libéral à conclure un accord sur le bois d’œuvre avec les États-Unis, vous avez répondu en partie : « Il faut être deux pour négocier un accord. »

Lors d’une période de questions en mai 2021, il y a déjà plus de trois ans, je vous avais posé une question sur les commentaires de Katherine Tai, la représentante américaine au Commerce, qui avait indiqué ceci au comité des finances du Sénat américain :

Pour négocier et conclure un accord, il faut un partenaire. Jusqu’à présent, les Canadiens n’ont pas manifesté d’intérêt en ce sens.

Monsieur le leader, quelles mesures concrètes le gouvernement Trudeau a-t-il entreprises cette année pour conclure un accord sur le bois d’œuvre avec les États-Unis ?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ + ]

Le Canada et ses fonctionnaires, et même, à des moments importants, les représentants politiques du gouvernement — en fait, les députés — sont déterminés à faire les démarches nécessaires auprès de leurs homologues américains pour réaliser des progrès dans un large éventail de dossiers sur les enjeux commerciaux qui sont en cours et qui touchent nos deux pays.

Le bilan du Canada dans ses relations avec les États-Unis est très positif en ce qui concerne la négociation de nos accords et le règlement de nos différends. Ce n’est pas seulement le cas depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement actuel, bien qu’il ait accompli un travail herculéen en négociant l’Accord Canada—États-Unis—Mexique dans des circonstances extraordinairement difficiles. Il a bénéficié de l’apport de personnes issues de tous les partis et expérimentées dans tous les domaines. Les gouvernements précédents ont également bien protégé et défendu les intérêts canadiens. Notre pays a tiré parti des mécanismes de règlement des différends et nous avons obtenu gain de cause dans de nombreux cas, et nous allons continuer de le faire sous ce gouvernement, ou tout autre gouvernement, dans l’intérêt des Canadiens.

Certes, mais il n’en reste pas moins que cet été, alors que les États-Unis venaient de doubler ou presque leurs droits de douane sur le bois d’œuvre canadien, Canfor a annoncé la fermeture de deux de ses scieries. Cinq cents autres travailleurs forestiers de la Colombie-Britannique perdront donc leur emploi d’ici la fin de l’année.

Pourquoi le premier ministre n’a-t-il pas pensé à ces travailleurs et à leur famille lorsqu’il a qualifié le bois d’œuvre de problème mineur sur le plateau d’une émission américaine consacrée aux vedettes?

Le sénateur Gold [ + ]

Avec tout le respect que je vous dois, sénatrice Martin, votre supposition est erronée.

Le gouvernement du Canada est tout à fait conscient de l’effet qu’ont ces mesures sur les producteurs canadiens et l’industrie canadienne. Il est conscient de l’effet des droits de douane, des barrières commerciales et d’autres obstacles qui entravent notre capacité d’accéder aux marchés, et il y est sensible. Il travaille avec soin et sérieux, souvent en coulisses, pour y remédier.

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