Aller au contenu

PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire

Le Programme des travailleurs étrangers temporaires

2 juin 2022


L’honorable Marie-Françoise Mégie

Bonjour, madame la ministre.

Pour certaines entreprises agricoles et agroalimentaires, les travailleurs étrangers temporaires sont devenus essentiels. Dans un article paru dans le quotidien Le Devoir, on notait que 74 % des personnes accueillies par l’intermédiaire de ce programme ne connaissent pas le français à leur arrivée au pays, ce qui limite leur capacité d’intégration et leur habileté à comprendre leurs droits. Tout cela crée un double fossé linguistique et économique pour le Québec et pour les communautés francophones du Canada.

Alors qu’Haïti regorge d’une main-d’œuvre qualifiée, comment pourriez-vous faire le pont entre Haïti et le Canada pour aider mutuellement nos populations agricoles francophones?

L’honorable Marie-Claude Bibeau, c.p., députée, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire [ + ]

Merci. C’est une idée intéressante. Nos programmes de travailleurs étrangers commencent par une entente bilatérale entre le Canada et les pays sources, principalement le Mexique et le Guatemala pour ce qui est des programmes de travailleurs étrangers temporaires.

Ce serait la première étape à suivre si le pays manifestait un intérêt et cette discussion devrait avoir lieu avec la ministre des Affaires étrangères et le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté Canada. Par la suite, cette communauté pourrait potentiellement être intégrée dans le programme.

J’aimerais profiter de l’occasion pour dire que, à titre de ministre de l’Agriculture, mon objectif est de combler le mieux possible cette pénurie de main-d’œuvre grâce aux programmes de travailleurs étrangers, mais nous avons également des préoccupations sur le plan de la sécurité de ces travailleurs. La ministre Qualtrough et moi voulons nous assurer d’adopter les mesures qui s’imposent, afin que nos travailleurs profitent d’une meilleure intégration malgré la barrière de la langue.

J’ai rencontré un très grand nombre de producteurs qui parlent très bien espagnol maintenant. Plutôt que les travailleurs apprennent le français et l’anglais, ce sont les producteurs qui ont appris à parler espagnol pour être en mesure de bien communiquer. Nous avons le souci d’assurer une meilleure intégration à ces travailleurs. L’année dernière, du financement a été octroyé à des organisations sans but lucratif, et je songe notamment à Actions interculturelles dans ma région. Ces organismes ont accompagné les travailleurs dans leur communauté.

Haut de page