PÉRIODE DES QUESTIONS — La santé
Les tests de dépistage de la COVID-19
9 décembre 2021
J’ai une question pour le représentant du gouvernement, le sénateur Marc Gold. Depuis l’entrée en scène du variant Omicron, le gouvernement fédéral fait face à un barrage de critiques pour avoir interdit d’entrer au Canada les citoyennes et les citoyens de 10 pays africains, alors même que le variant se propage aussi en Europe et aux États-Unis. Surtout, j’en suis moi-même éberluée, le Canada refuse systématiquement les tests de dépistage de tous ces pays africains, y compris l’Afrique du Sud, qui a une expertise égale ou supérieure à la nôtre en matière de dépistage de masse.
Le Canada est d’ailleurs le seul pays du G7 à exiger des tests de pays tiers. Comment le gouvernement justifie-t-il ces décisions qui ne semblent appuyées par aucun scientifique et qui ressemblent fort à une politique arbitraire et discriminatoire?
Je remercie l’honorable sénatrice de sa question. En raison de l’émergence du nouveau variant Omicron, nous devons adopter des mesures rapides pour protéger les Canadiens et les Canadiennes. D’ailleurs, je note que le gouvernement a accordé, à la fin de la semaine dernière, une exemption temporaire à la ligne aérienne Lufthansa pour le dépistage, ce qui permettra aux Canadiens de revenir au pays. On m’assure que le gouvernement suit les dernières consignes de l’Agence de la santé publique du Canada, et qu’au fur et à mesure que la situation évoluera, le gouvernement n’hésitera pas à adapter ses mesures, y compris ces consignes et exigences en matière de dépistage.
Je suis étonnée parce que vous dites « suivre les consignes internationales », mais l’Organisation mondiale de la santé a critiqué le Canada pour le refus d’accepter ces tests de dépistage.
Il me semble que pour rejeter les tests de dépistage de 10 pays, dont l’Afrique du Sud, il faudrait avoir des soupçons que ces tests sont soit défectueux, soit truqués ou faciles à déjouer.
Le gouvernement peut-il nous fournir les données sur lesquelles il s’est appuyé, ce qui pourrait nous aider, non seulement nous, mais aussi d’autres pays?
Merci pour la question, madame la sénatrice.
À mesure que le gouvernement en apprendra davantage sur ce variant, il continuera à travailler avec les provinces et les territoires ainsi que ses partenaires mondiaux pour assurer la sécurité des Canadiens. Le gouvernement travaille d’ailleurs, de façon continue, en étroite collaboration avec les experts en santé publique canadiens et des partenaires mondiaux pour surveiller le préoccupant variant Omicron dans le monde entier.
En ce qui a trait aux balises scientifiques et aux décisions, je tâcherai de faire le suivi avec le gouvernement et je vous ferai part d’une réponse dans les meilleurs délais.