Aller au contenu

DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Hommages

L'honorable Dennis Dawson

8 février 2023


L’honorable Jane Cordy [ - ]

Honorables sénateurs, c’est avec des sentiments partagés que je prends la parole au Sénat aujourd’hui pour faire nos adieux à notre collègue, qui est aussi mon ami et notre ami, le sénateur Dennis Dawson.

Bien que votre temps avec nous au Sénat touche à sa fin, ce n’est pas la fin du chemin, mais simplement un tournant. Votre présence ici sur la Colline, et surtout au sein du Groupe progressiste du Sénat, va me manquer. Toutefois, je suis heureuse que vous puissiez désormais passer plus de temps avec votre famille, en particulier votre nouvelle petite-fille.

Dennis, j’ai été ravie d’assister à votre fête de départ à la retraite hier soir au Métropolitain, avec des centaines de vos amis les plus proches, pour célébrer votre vie politique en tant que député, organisateur politique et, bien sûr, sénateur. Je ne dis pas que vous avez passé beaucoup de temps au Métropolitain, mais hier soir, les propriétaires vous ont offert un tabouret de bar avec une plaque qui porte votre nom.

Chers collègues, le sénateur Dawson a entrepris sa carrière sur la scène publique lorsqu’il a été élu conseiller scolaire au sein de la Commission des écoles catholiques de Québec au début des années 1970, un poste qu’il a occupé pendant cinq ans jusqu’à ce qu’il ait l’idée de se porter candidat dans sa circonscription lors d’une élection complémentaire fédérale. C’était en 1977 — il y a quelques années de cela —, et le sénateur Dawson a été élu à la Chambre des communes pour représenter la circonscription de Louis-Hébert, sous la direction du premier ministre Pierre Trudeau. Il a ensuite été réélu lors des deux élections générales suivantes. Il prend maintenant sa retraite, alors qu’un autre Trudeau est à la tête du pays.

Tout cela s’est produit alors que Dennis n’avait même pas 30 ans. C’est tout un exploit et un signe de dévouement de servir les Canadiens à un âge aussi jeune. J’imagine, Dennis, que vous devez avoir l’impression que tout cela s’est passé il y a une éternité.

Honorables sénateurs, Dennis et moi sommes collègues de caucus depuis 17 ans. Nous avons vu et vécu beaucoup de changements au Sénat au fil de ces années. Quand nous sommes arrivés ici, nous faisions partie du caucus du gouvernement, qui détenait une grande majorité. Puis, nous sommes devenus l’opposition officielle et, ensuite, nous sommes restés l’opposition officielle, mais cette fois-ci dans une situation de gouvernement minoritaire.

Le plus grand changement est survenu en 2014, avec une séparation de nos collègues de l’autre Chambre, ce qui a finalement conduit à la formation du Groupe progressiste du Sénat. Parler de séparation est une façon polie de dire les choses. En fait, nous avons été expulsés du Parti libéral. Je suppose que nous faisons donc partie d’un cercle très fermé, Dennis.

À travers tous les changements, Dennis a joué un rôle déterminant dans notre restructuration. Sans lui, le Groupe progressiste du Sénat ne serait peut-être pas ce qu’il est aujourd’hui. Bien que Dennis et moi ayons tous deux rejoint un système déjà bien établi lorsque nous sommes arrivés au Sénat, il a été emballant de participer à la construction d’un nouveau groupe, à partir de zéro, avec nos merveilleux collègues du Groupe progressiste du Sénat.

Lorsque j’ai accepté d’assumer le rôle de leader du Groupe progressiste du Sénat après le départ du sénateur Day, j’ai pu le faire avec confiance, sachant que Dennis serait un coéquipier solide et qu’il ferait partie de l’équipe de leadership.

Chers collègues, au cours de ces premiers mois, la courbe d’apprentissage a été abrupte, alors que notre groupe continuait à chercher ses marques. Le sénateur Dawson a toujours été là pour offrir un soutien solide, avec des conseils judicieux et, surtout, son sens de l’humour. Je dois lui attribuer le mérite d’avoir favorisé la mise en place de l’équipe solidaire, conviviale et axée sur la collaboration que nous avons aujourd’hui.

Sénateur Dawson, 46 ans après avoir été élu pour la première fois à la Chambre des communes, vous méritez de passer plus de temps avec votre famille.

Dennis, ce fut un plaisir de travailler à vos côtés ces 17 dernières années. Il est indéniable que j’ai beaucoup apprécié vos conseils et votre amitié.

Dennis, je vous souhaite tout le bonheur possible dans votre retraite bien méritée. Vous allez me manquer. Merci.

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ - ]

Honorables sénateurs, c’est avec des sentiments partagés que je prends la parole aujourd’hui pour rendre hommage à notre bien-aimé collègue le sénateur Dennis Dawson. Je souhaite la bienvenue à sa famille, qui est ici pour partager cette journée.

Comme vous le savez, le sénateur Dawson est arrivé sur la Colline du Parlement au jeune âge de 27 ans. Il fut parmi les plus jeunes députés à siéger à l’autre endroit. Depuis près d’un demi‑siècle maintenant, il fait l’aller-retour entre Québec et Ottawa. C’est beaucoup de kilométrage.

Le sénateur Dawson est arrivé au Sénat avec le bagage d’une vie politique accomplie. Pendant un certain temps, il a travaillé à titre de secrétaire parlementaire du ministre du Travail et du ministre de l’Emploi et de l’Immigration. Il a aussi été président du caucus libéral des députés du Québec. Une fois devenu sénateur, il a poursuivi son travail ardu en tant que membre de longue date du Comité sénatorial permanent des affaires étrangères et du commerce international. Il a également siégé au Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement et a présidé le Comité sénatorial permanent des transports et des communications.

Comme vous le savez tous, le sénateur Dawson a aussi parrainé de nombreux projets de loi importants, même très récemment en fait. Je voudrais souligner le rôle qu’il a joué à l’égard du projet de loi C-76, qui modernise la Loi électorale du Canada. Plusieurs dispositions contenues dans ce projet de loi ont été tirées d’un projet de loi d’intérêt public du Sénat qu’il avait déposé précédemment.

Ce fut un travail essentiel pour la démocratie canadienne. Les modifications qui ont été apportées à la Loi électorale du Canada en 2018 ont non seulement accru la sécurité et la transparence des élections, mais elles les ont rendues aussi plus accessibles. Pour ne donner qu’un seul exemple, ces modifications ont rétabli l’utilisation de la carte d’information de l’électeur comme l’une des pièces d’identité acceptées, une pièce d’identité très importante pour les Canadiens.

En outre, vous savez que le sénateur Dawson est un ardent défenseur des droits linguistiques et culturels des francophones, en plus de soutenir vigoureusement les droits des membres des communautés LGBTQ2 et des femmes. Toutefois, nous savons tous que son legs à titre de sénateur dépasse l’élaboration de lois et la défense d’intérêts.

Le sénateur Dawson a été un mentor pour de nombreux membres du personnel qui ont par la suite apporté leur propre contribution dans la fonction publique. Récemment, quand le Sénat a présenté le projet de loi S-5, la Loi modifiant la Loi canadienne sur la protection de l’environnement, j’ai eu la chance de collaborer avec une ancienne élève de l’« école du sénateur Dawson ». Elle fait maintenant partie de l’équipe du ministre Guilbeault.

Dennis, elle a fait un travail exceptionnel et le mérite vous revient — ainsi qu’à elle, bien sûr. Merci.

Vous aviez peut-être imaginé une réforme du Sénat différente de celle que le premier ministre a présentée en 2015. Vous étiez très ouvert et franc à cet égard, mais j’admire la façon dont vous avez mis de côté votre vision personnelle pour ensuite faire votre possible pour appuyer ce nouveau système. Cela démontre votre magnanimité et votre engagement en faveur de l’intérêt commun.

Encore une fois, c’est tout à votre honneur.

Votre dévouement envers le Parlement aura duré longtemps. Vos contributions à la vie politique canadienne sont trop nombreuses pour les énumérer toutes aujourd’hui. Votre amitié est très précieuse pour moi, et pour tant d’autres personnes. Le Sénat est un bien meilleur endroit, Dennis, grâce à vos nombreuses années de service.

Vous me manquerez. Je vais m’ennuyer de vos anecdotes au Métropolitain. Vous êtes une personne pleine d’élégance, qu’il est tout simplement toujours agréable de rencontrer et de côtoyer.

Mon ami, je te souhaite du bonheur dans ce prochain chapitre que tu entames. Merci mille fois.

L’honorable Donald Neil Plett (leader de l’opposition) [ - ]

Honorables sénateurs, je prends également la parole aujourd’hui pour rendre hommage à notre collègue et ami, le sénateur Dennis Dawson.

Le sénateur Dawson est l’un des deux derniers sénateurs toujours en poste à avoir été nommés par le très honorable Paul Martin. Il a toujours représenté fièrement les gens du Québec et de Lauzon et défendu fermement l’intérêt du Parti libéral du Canada. Enfin, il l’a fait, comme il a déjà été mentionné, jusqu’à ce que le premier ministre Trudeau abandonne ses collègues de la Chambre haute et les exclue du caucus sans cérémonie.

Comme l’a mentionné sa collègue, la sénatrice Jane Cordy, avant d’être nommé à la Chambre haute, le sénateur Dawson a été député de Louis-Hébert durant trois mandats, c’est-à-dire à partir de 1977. Il a également été conseiller stratégique auprès du premier ministre Martin, qui le consultait notamment pour les dossiers qui concernaient le Québec.

J’ai toujours apprécié et admiré la loyauté du sénateur Dawson, son respect pour la vie publique et sa passion pour la politique.

Même si nous n’avons jamais fait partie de la même équipe, Dennis, j’ai toujours accordé une grande valeur à votre opinion, que vous exprimiez avec grande éloquence lorsque vous preniez la parole à propos de sujets que vous et votre équipe aviez à cœur.

Après tout, chers collègues, n’est-ce pas là la raison d’être du Sénat que de travailler ensemble pour trouver les solutions qui servent le mieux l’intérêt des Canadiens en tenant compte des divers points de vue?

Dennis, alors que je préparais ces quelques mots, j’ai consulté le premier discours que vous avez prononcé au Sénat, en 2006. Permettez-moi de vous citer :

Je partage avec de nombreux autres la conviction qu’en dépit de la mondialisation et de ses effets, le rôle politique d’un représentant public demeure une fonction de service noble et cruciale qui est essentielle à la promotion et à la défense des intérêts de la population. C’est encore et toujours par nos actions politiques que nous pouvons apporter des changements et contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des citoyens, au pays et même à l’étranger.

Sénateur Dawson, je trouve tout à fait remarquable et admirable le dévouement avec lequel vous avez servi le pays et déployé tous les efforts nécessaires pour mener à bien, au nom des Canadiens, le second examen objectif qu’on attend de nous.

Si je repense aux moments que nous avons passés ensemble au fil des ans, je dirais que certains de mes meilleurs souvenirs remontent à l’époque où vous présidiez le Comité sénatorial permanent des transports et des communications, et où j’ai eu le privilège d’agir comme vice-président pendant un certain temps.

Parmi les nombreuses études sur lesquelles nous avons travaillé ensemble, ma préférée est l’étude qui a mené à un rapport proposant 22 recommandations, intitulé Le moment est venu de changer : CBC/Radio-Canada au vingt et unième siècle.

Nous n’étions pas toujours sur la même longueur d’onde à cette époque-là non plus, Dennis, mais nous collaborions. Je suis heureux que nous ayons eu la chance de travailler et de voyager ensemble, car cela nous a donné le temps et l’occasion de devenir amis. Je garde d’excellents souvenirs de nos voyages, particulièrement en Estonie et en Belgique, où nous sommes partis ensemble magasiner des nœuds papillon et des cravates. Vous remarquerez d’ailleurs que le sénateur Housakos et moi portons un nœud papillon spécial en votre honneur aujourd’hui.

Je dois dire que nous avons même l’air un peu plus libéraux que vous aujourd’hui, sénateur.

Sénateur Dawson, votre loyauté, votre dévouement et votre engagement envers le Parti libéral ont été mis en valeur récemment lorsque vous avez accepté la tâche ardue de défendre dans cette enceinte un projet de loi fort imparfait, le projet de loi C-11, Loi sur la diffusion continue en ligne. Je ne peux m’empêcher de me demander si c’est ce qui vous a incité à prendre une retraite anticipée.

Trêve de plaisanteries, Dennis, je tiens à vous remercier personnellement, au nom du caucus conservateur, et à vous souhaiter une bonne retraite. Profitez des moments précieux auprès de votre famille, de vos proches et surtout de votre petite-fille. Que Dieu vous bénisse, Dennis.

L’honorable Raymonde Saint-Germain [ - ]

Honorables sénateurs, je veux aussi rendre hommage à un collègue et à un ami.

Cher Dennis, j’aurais préféré livrer ce discours en septembre 2024, car si l’on se fie à ta date de naissance, ton départ est prématuré. Cependant, en années de vie politique, tu fais partie d’un club restreint de parlementaires qui ont vécu — le terme le plus juste est probablement « survécu » — si longtemps sur la Colline du Parlement.

Élu député de Louis-Hébert en 1977, il est alors, à 27 ans, le plus jeune député à la Chambre des communes. Il a depuis lors plusieurs premières à son crédit, comme mes collègues en ont fait état. Un fait notable : il est le seul parlementaire en cette Chambre à avoir travaillé sous les premiers ministres Trudeau père et fils.

Cela démontre bien l’ampleur de son expérience et l’étendue de sa mémoire institutionnelle, mémoire qui nous a combien de fois aidés à mieux comprendre, tantôt un contexte, tantôt les motifs de certaines décisions, de certaines règles aussi. Cette mémoire nous manquera cruellement.

Si je devais décrire le sénateur Dawson, je dirais qu’il est un connecteur, quelqu’un qui a du charisme, de l’entregent et un sens inné de la communication et des relations humaines. Si vous avez déjà rencontré Dennis en dehors du Parlement, vous aurez remarqué qu’il est très rarement seul — en fait, il n’est jamais seul. Il est toujours entouré, toujours plongé dans une conversation. J’ai même remarqué qu’il y a une table au Château Laurier, une table en plein centre de l’action, où personne n’ose s’asseoir à moins qu’il ne soit là, de peur de prendre la place du sénateur Dawson.

Son réseau parlementaire international est remarquable. Au cours de ses années en tant que parlementaire, il a profondément contribué à renforcer la diplomatie interparlementaire canadienne. J’ai personnellement constaté à quel point il est respecté, estimé et apprécié par une multitude de membres de l’Union interparlementaire. Adoré par tous ses employés actuels et anciens, il est également connu comme l’une des meilleures personnes avec qui collaborer sur la Colline.

Outre ces qualités, Dennis est avant tout un homme dévoué à sa famille. Il suffit de jeter un coup d’œil au fond d’écran de son iPad, qui affiche toujours la photo la plus récente de sa première petite‑fille, June Dawson, pour savoir que sa famille est toujours dans ses pensées.

Il est également très dévoué et loyal envers sa famille politique. Le sénateur Dawson ne s’en est jamais caché. Peu importe les résultats des élections, les changements de direction ou les réformes institutionnelles, il est et sera toujours un fier libéral.

Dennis, sache que ma tristesse de te voir quitter le Sénat aujourd’hui est atténuée par le fait que je ne perds pas l’ami que je connais depuis des années, l’homme au sens de l’humour si attachant — non pas le sénateur Dawson —, mais Dennis, le mari d’Anne, le père de Cindy, Kathryn-Anne et Julian, que je salue aujourd’hui, et bien sûr, le grand-père de June.

Au nom de tous les membres du Groupe des sénateurs indépendants, je te souhaite le plus grand des bonheurs dans cette retraite, où je ne puis que t’imaginer très actif et bien entouré, ailleurs et autrement.

À bientôt et au plaisir de te revoir, mon ami!

Merci. Meegwetch.

L’honorable Dennis Glen Patterson [ - ]

Honorables sénateurs, c’est un plaisir et un honneur pour moi de prendre la parole aujourd’hui pour rendre hommage, au nom du Groupe des sénateurs canadiens, au sénateur Dennis Dawson.

Au fil des ans, nous nous sommes parfois appelés affectueusement « l’autre Dennis ». Vous savez à quel point nous sommes tous enclins à nous redresser et à tendre l’oreille lorsqu’on entend quelqu’un dire notre prénom. Invariablement, lorsque mon prénom était prononcé et que je levais les yeux, c’était malheureusement l’autre Dennis qu’on appelait, car il est un sénateur très actif, très occupé et très vaillant.

Le sénateur Dawson est un homme qui a bâti sa carrière en se mettant au service des autres. On a déjà mentionné les cinq années qu’il a passées comme conseiller scolaire dans une commission scolaire au Québec avant de devenir, à un jeune âge, député de la circonscription de Louis-Hébert pour une longue période. Il y a également servi en tant que secrétaire parlementaire du ministre du Travail et plus tard du ministre de l’Emploi et de l’Immigration. Il a été nommé au Sénat en 2005, ce qui en fait actuellement l’un de nos sénateurs ayant le plus d’ancienneté. Son expérience et sa mémoire institutionnelle nous manqueront.

Son départ de cette institution signifie la perte d’une voix forte et déterminée — parfois légèrement partisane — qui a toujours défendu sans relâche les intérêts des Québécois et des Canadiens.

Bien que nos idées politiques n’aient pas toujours concordé, j’ai le plus grand respect pour la façon dont vous avez travaillé avec diligence au service du public, en défendant avec force et ténacité vos convictions.

J’aurais dû porter un nœud papillon pour vous rendre hommage, sénateur Dawson. J’en ai un en peau de phoque que j’aurais pu porter. À ce sujet, sénateur Dawson, puisque c’est peut-être ma dernière chance de vous poser la question dans cette enceinte, et vous pourrez peut-être me renseigner dans votre réponse, j’aimerais savoir si vous nouez vous-même ces magnifiques et élégants nœuds papillon qui nous manqueront.

Je vous offre mes meilleurs vœux alors que vous amorcez un nouveau chapitre passionnant de votre vie. Merci.

L’honorable Marty Klyne [ - ]

Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui afin de rendre hommage à un bon ami et à un collègue sur qui on peut compter : le sénateur Dawson.

J’ai fait la connaissance du sénateur Dawson au Sénat. Dans notre ancienne enceinte, ses nœuds papillon piquaient invariablement ma curiosité. Je savais que je devais rencontrer cet homme. Ce n’est qu’après avoir joint le Groupe progressiste du Sénat que j’ai pu, au-delà de sa réputation exceptionnelle, apprendre à le connaître personnellement.

Le sénateur Dawson a été attiré par la politique à un jeune âge. Il s’est d’ailleurs fait remarquer en devenant le plus jeune député jamais élu au Canada, à l’âge de 27 ans. Au cours de ses trois mandats consécutifs comme député de Louis-Hébert, il a été secrétaire parlementaire du ministre de l’Emploi et de l’Immigration et du ministre du Travail. Il a également présidé le caucus québécois de son parti. Par la suite, il a lancé et dirigé l’une des plus grandes sociétés du pays spécialisées en relations gouvernementales, à Québec et à Montréal.

Bien avant d’être nommé à la Chambre rouge, le sénateur Dawson a contribué à assurer un avenir meilleur au Canada en tirant parti de son talent en politique et en faisant montre d’une sagesse et d’un savoir-faire dignes d’un véritable homme d’État. Cette voix forte, progressiste et indépendante a inspiré la création et la philosophie du Groupe progressiste du Sénat. En tant que leader adjoint, le sénateur Dawson a été un précieux conseiller pour tous les membres du Groupe progressiste du Sénat.

Tout au long de sa carrière, le sénateur Dawson a été un ardent défenseur du Québec et de la langue française. Ces valeurs fondamentales ont été mises à profit par le sénateur Dawson en tant que parrain du projet de loi C-11, une mesure législative sur la radiodiffusion qui jouera un rôle important dans le maintien des cultures et des langues minoritaires au Canada. Le sénateur Dawson, qui figure parmi les plus anciens membres de cette Chambre, a piloté le projet de loi avec compétence en tenant le gouvernail d’une main ferme, donnant l’impression que c’était presque facile, mais c’est ce qu’amènent la conviction et l’expérience. Il n’est pas né de la dernière pluie et ce n’était pas la première fois qu’il bravait la tempête.

Le sénateur Dawson a également apporté une précieuse contribution comme président du Comité des transports et des communications et membre du Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement. De plus, il a apporté son soutien à la démocratie canadienne en tant que parrain du projet de loi C-76, Loi sur la modernisation des élections, qui a été adoptée en 2018.

Sénateur Dawson, votre amitié, vos conseils, votre humour et vos nœuds papillon colorés qui égayaient notre caucus et l’ensemble du Sénat me manqueront, à moi et à beaucoup de gens. J’espère que vous passerez du temps avec votre nouvelle petite-fille et avec votre famille et je vous souhaite bien des choses pour l’avenir.

L’honorable Leo Housakos [ - ]

Il y a tant à dire en si peu de temps, sénateur Dawson. Honorables sénateurs, je tiens d’abord à dire que, à mon arrivée au Sénat, le sénateur Dawson était l’un des plus jeunes sénateurs. Il était président du Comité sénatorial permanent des transports et des communications, et j’ai bien l’impression que le fait que ce comité sénatorial soit devenu mon préféré ne relève pas du hasard.

Voici ce que j’en dirai. Aux sénateurs qui aiment la façon dont je préside le comité : parlez-en à mon professeur. Aux sénateurs qui n’aiment pas la façon dont je dirige le comité : adressez-vous aussi au sénateur Dawson. J’ai pris beaucoup de notes en l’observant pendant toutes ces années.

Le sénateur Dawson et moi avons bien des points en commun et de nombreuses différences. Bien évidemment, nous aimons tous les deux le Parlement et la scène politique, et nous sommes farouchement partisans en ce qui concerne nos affiliations politiques.

L’une des caractéristiques qui nous différencient est qu’il a réussi à se faire élire à la Chambre des communes, et pas moi. L’autre différence, vous la connaissez tous, c’est que je soutiens les positions conservatrices de droite en politique et qu’il soutient toutes les mauvaises. Malgré cela, je vais vous dire la meilleure leçon que j’ai apprise du sénateur Dawson. Il m’a appris que les prises de bec politiques sur le parquet de cette Chambre ou en comité n’empêchaient pas de devenir de bons amis. C’est ce que nous sommes devenus au fil des ans. Il m’a appris qu’après ces joutes verbales, on peut prendre un verre de vin ensemble à la fin de la journée — dans notre cas, parfois deux, voire trois. C’est vraiment la chose la plus importante que j’ai retenue du sénateur Dawson.

J’aimerais également souligner que le sénateur Dawson a été un grand parlementaire à la Chambre des communes et un grand parlementaire ici, au Sénat. Le sénateur Dawson a été, et il est toujours, un grand Québécois et un grand Canadien. Pour moi, il est un modèle, car il nous montre qu’on peut faire les deux en même temps : on peut être un grand Québécois et appuyer la nation québécoise et en même temps, appuyer notre grand pays.

Sénateur Dawson, vous êtes un modèle. J’ai toujours pris beaucoup de notes et c’est quelque chose que je n’oublierai jamais et que je garderai toujours dans mon cœur.

Il est important de souligner que beaucoup de grands parlementaires, législateurs et orateurs ont siégé au Sénat. Ce sont des aptitudes qui se développent, mais il y a un élément intangible que peu de gens possèdent et que le sénateur Dawson, lui, possède : une personnalité extraordinaire.

Sénateur Dawson, je peux vous dire une chose : personne ne vous oubliera, le Sénat se souviendra toujours de vous et cette institution s’ennuiera de vous. Je vous souhaite une bonne retraite. Profitez de votre temps en famille. Je sais à quel point elle compte pour vous. Passez du bon temps avec la petite dernière. Quand vous viendrez faire un tour, j’aurai un verre de vin pour vous. Nous nous ennuierons de vous, sénateur Dawson.

L’honorable Éric Forest [ - ]

Chers collègues, c’est avec un peu de tristesse que je prends la parole aujourd’hui pour saluer le départ à la retraite — un peu prématuré pour nous tous — du sénateur Dawson, un collègue estimé qui a consacré l’essentiel de sa carrière professionnelle au service public, mais surtout à essayer de défaire les nœuds dans nos projets de loi avec l’habileté du papillon.

Comme vous le savez, le sénateur Dawson a commencé sa carrière publique dans le domaine scolaire en étant l’un des plus jeunes commissaires à avoir été élu et à présider une commission scolaire au Québec.

Il est par la suite entré à la Chambre des communes à 25 ans, et encore là, il a été à l’époque l’un des plus jeunes députés de l’histoire canadienne — tellement jeune qu’il a dû menacer d’installer une tente en face de l’édifice de l’Est pour obtenir son bureau, parce qu’il n’était pas vraiment le candidat souhaité par le premier ministre de l’époque, le très honorable Pierre Elliott Trudeau.

Il semblerait qu’au cours de cette riche carrière de 18 ans, le sénateur Dawson a fièrement représenté la région de Québec, le Québec en son entier et le Canada.

J’ai notamment en tête son travail comme parrain de l’important projet de loi C-11, sa contribution afin qu’on puisse rétablir l’équité en faveur des travailleurs et travailleuses du chantier maritime Davie, son implication soutenue en diplomatie internationale, son engagement inlassable pour la protection de la langue française et le développement des droits LGBTQ2.

J’ai particulièrement appris à connaître le sénateur Dawson au sein de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, au Comité de la régie interne et à l’occasion de nos rencontres périodiques, les fameuses rencontres des « luncheux ».

À mon arrivée sur la Colline du Parlement, j’ai eu la chance de compter sur ses avis bienveillants et sa longue expérience à Ottawa. Ses conseils m’ont notamment été précieux alors que je cherchais à orienter mon implication à la Chambre haute.

Je retiens notamment les sages réflexions de celui qui a siégé dans les deux Chambres de notre Parlement, alors que nous devons constamment tenter de trouver le juste équilibre entre la nécessité d’améliorer les projets de loi du gouvernement, sans pour autant se substituer aux élus qui ont un rôle complémentaire au nôtre.

Depuis l’annonce de la retraite imminente du sénateur Dawson, on a assisté à un concert d’éloges bien mérités de ses nombreux amis. Il a développé un réseau de contacts inégalé sur la Colline, mais également, il est d’une grande générosité, ce qui lui a permis de partager son expérience et ses conseils au bénéfice de tous ses collègues, peu importe leur affiliation.

J’ai souvent l’impression que la politique est plus diviseuse et polarisante que jamais, notamment pour des raisons de calculs électoraux. Cependant, le sénateur Dawson nous a montré qu’il est possible de faire son chemin à Ottawa en étant un réel gentleman et en nous concentrant sur ce qui nous rassemble plutôt que ce qui nous divise.

Je vous souhaite, cher Dennis — et je nous souhaite —, plus d’hommes et de femmes de la trempe du sénateur Dawson pour contribuer aux travaux de la Chambre haute.

Dennis, au plaisir de vous revoir et surtout de vous entendre partager vos nombreuses anecdotes, toutes aussi savoureuses les unes que les autres, et que la santé et le plaisir vous accompagnent pour cette partie importante de votre vie. Ce sera toujours un plaisir de vous recroiser.

L’honorable Amina Gerba [ - ]

Je prends la parole aujourd’hui au nom de la sénatrice Michèle Audette pour rendre hommage à notre collègue le sénateur Dennis Dawson, qui a décidé de tirer sa révérence pour se consacrer au plus beau rôle qui soit : celui de grand-papa.

La sénatrice Audette a tout d’abord entendu parler du sénateur Dawson alors qu’il était un jeune politicien. En fait, le plus jeune député élu dans toute l’histoire du Canada.

Plusieurs années plus tard, elle a finalement rencontré ce personnage. Oui, il lui a paru, les premières fois, comme un personnage au côté humoristique, osant même dire un tantinet clown.

Quelques lunes plus tard, leurs chemins professionnels se sont à nouveau croisés et elle a eu le bonheur de réellement échanger avec lui et de lever le voile sur un homme d’une fine intelligence. Au fil des rencontres et des échanges qui ne font pas que dans la dentelle — car il faut le mentionner, notre cher collègue a la qualité de dire les choses comme elles sont, toujours dans la gentillesse et le respect —, la sénatrice Audette a eu le privilège de bénéficier de ses judicieux et précieux conseils. D’ailleurs, elle tient à le remercier, car il lui a permis de faire des choix très intelligents.

À plusieurs occasions, lors des vols de retour vers Québec durant l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, son ami Dennis se trouvait dans le même avion; des moments mémorables pour elle.

Lors de sa nomination à titre de sénatrice, il a été la deuxième personne à l’appeler pour la féliciter et au départ, elle a vraiment cru qu’elle allait faire partie de son groupe. Eh bien, non! Néanmoins, il a respecté son choix, même s’il n’a pas manqué une seule occasion de lui faire comprendre que son groupe, le Groupe progressiste du Sénat, était la meilleure option au Sénat.

Cher collègue, cher conseiller, cher ami, au nom de la sénatrice Audette, je te remercie du fond du cœur et je te souhaite la plus douce et la plus belle des retraites. Tu fais maintenant partie de son cercle des mushum.

Merci.

L’honorable Julie Miville-Dechêne

Je veux à mon tour rendre hommage au sénateur Dennis Dawson. D’autres ont parlé de sa longue et fructueuse carrière politique. Je me concentrerai sur mon Dennis, celui qui est devenu un peu par hasard mon mentor non officiel à mon arrivée au Sénat, il y a quatre ans.

À l’époque, nous siégions tous deux au comité directeur du Comité sénatorial permanent des transports et des communications. On étudiait le controversé projet de loi C-48 interdisant les pétroliers au nord de la Colombie-Britannique. Le président du comité était un sénateur conservateur dur et expérimenté. Je faisais mes premières armes en politique.

Arrive en scène Dennis Dawson, qui m’accueille en me disant à quel point les nouveaux sénateurs indépendants ne comprennent rien aux traditions du Sénat, qu’ils sont arrogants et qu’ils veulent tout changer sans raison. Cela n’était que l’introduction, de l’esbroufe et une attitude qui semblait légèrement paternaliste.

J’ai ravalé, écouté et tenté d’absorber peu à peu les histoires, les anecdotes et les conseils de Dennis, prodigués au fil des crises qui survenaient souvent au Comité des transports.

À cette époque, j’observais souvent aussi, de l’extérieur, ce club de sénateurs masculins interagir à la manière d’un boys’ club.

J’ai bien sûr fait des erreurs. Dennis a été patient et compréhensif et il m’a dit qu’il fallait du temps pour comprendre ce jeu politique. Il m’a aussi défendue quand mon droit de parole n’était pas reconnu et que j’étais désemparée par tant de batailles procédurales. Dennis était disponible, généreux, et j’ai fini par rigoler de son côté bourru qui précédait toujours nos échanges.

Le meilleur conseil qu’il m’a donné et que j’essaie de suivre jusqu’à ce jour est simple : choisir ses batailles, mettre son ego de côté et ne pas perdre trop d’énergie sur les petites choses, même si on croit avoir raison. Car le but ultime, c’est d’être de bons législateurs, pas de gagner chaque petit combat.

Le deuxième conseil important : entretenir des relations, avoir des échanges informels avec ses adversaires politiques, faire des compromis pour avancer.

Cependant, nous sommes tous humains. Parfois, Dennis ne suit pas ses propres préceptes. Je l’ai vu perdre patience en comité et mordre à belles dents.

Vous le savez, Dennis Dawson a un grand cœur. Il l’a montré à plusieurs occasions à mon endroit. C’est un vrai libéral qui a été blessé d’être exclu du caucus libéral dans la foulée de la réforme du Sénat, mais il a surmonté cette blessure et retrouvé son optimisme grâce à la création du Groupe progressiste du Sénat.

Nous avons atteint, lui et moi, un bel équilibre durant l’étude du projet de loi C-11. Je n’étais plus la petite nouvelle, il était plus apaisé; nos discussions n’étaient plus à sens unique. Dennis est vraiment capable d’autodérision.

Après m’avoir dit plusieurs fois en quatre ans qu’il était prêt à prendre sa retraite sans la prendre, je pense que le fait qu’il soit devenu grand-père a été déterminant : il est gaga. Nous regardons ensemble des photos de sa petite-fille, et Dennis Dawson, l’homme sarcastique, parfois désabusé, sourit béatement. Merci pour tout, mon ami Dennis.

L’honorable Patricia Bovey [ - ]

Honorables sénateurs, nous connaissons tous la qualité, l’étendue et la longue durée des services que le sénateur Dawson a rendus aux Canadiens comme représentant élu à la Chambre des communes, consultant en relations gouvernementales et spécialement dans cette enceinte à titre de sénateur. Combien parmi nous a-t-il aidé à comprendre les rouages de la Colline du Parlement, l’importance de notre tâche, le fonctionnement du processus législatif, et plus encore. C’est animé de principes solides, d’un véritable sens du devoir et d’un bon sens de l’humour qu’il s’est toujours employé à soutenir ses collègues.

De prime abord, je ne le savais pas. Quand je suis arrivée au Sénat, Dennis n’y était pas encore revenu après avoir remporté sa lutte contre le cancer, mais on m’avait recommandé de me présenter à lui dès son retour. Je siégeais au Comité des transports et des communications et j’étais découragée parce que nous faisions une étude sur les véhicules autonomes. Je ne savais pas grand chose à ce sujet. Pourtant, je me suis rapidement passionnée pour la question. On m’avait dit que Dennis m’aiderait, non seulement pour ce dossier, mais aussi pour ce qui était des enjeux culturels auxquels j’étais confrontée. J’étais vraiment intimidée la première fois que je mes suis adressée à lui pour parler de ce qu’il avait fait et de son legs — il avait laissé sa marque partout où il était passé. Comme je me trompais. Non au sujet de son legs, mais plutôt parce que je n’aurais jamais dû craindre qu’il ne veuille pas aider la néophyte que j’étais. Merci, Dennis.

Au lieu de répéter toutes les réalisations du sénateur Dawson, j’ai pensé que je pourrais me pencher sur les assises de ces réalisations — son prénom, ses attitudes et ses principes. Tout d’abord, « Dennis » est un prénom qui a de profondes racines historiques et internationales qui remontent à la France et à l’ère gréco-romaine. Il vient de la mythologie grecque, soit de Dionysos, le dieu de la fertilité et du vin. Je ne parlerai pas de ses choix de vin. Toutefois, je vous félicite, monsieur le sénateur, de l’arrivée de votre belle et merveilleuse petite-fille de trois mois. Il est clair que vous mangez déjà dans sa petite main. Il n’est pas étonnant que vous preniez votre retraite maintenant.

Le nom Dennis évoque également une personnalité très énergique qui attire des idées puissantes. Il est porteur des vertus de la diplomatie, de la gentillesse, de la coopération, d’un talent de conteur et peut-être même d’un don de clairvoyance. C’est vrai, n’est-ce pas?

Passons maintenant à la signification du principe clé qui anime ce sénateur, à savoir le progressisme. Le progressisme signifie que l’on croit à des changements politiques modérés, surtout au progrès social et à la mise en œuvre de réformes sociales pour améliorer la condition humaine en se fondant sur les prétendus progrès de la science, de la technologie, du développement économique et de l’organisation sociale. Pensez au travail du Comité des transports sur les véhicules autonomes, aux rapports sur la CBC/Radio-Canada et au projet de loi C-11 — je pourrais continuer, mais vous connaissez son histoire au Sénat.

À mon avis, Dennis, vous êtes l’incarnation même de toutes ces qualités et d’autres encore qui s’expriment à travers votre dévouement, vos réalisations et les conseils que vous avez offerts à diverses personnes sur la Colline, au Sénat et au Groupe progressiste du Sénat, et dont j’ai aussi bénéficié personnellement. Vous savez poursuivre un objectif en tenant compte de vos principes, ce que je salue. Merci pour tout. Passez de bons moments avec votre petite-fille et revenez nous voir. Je sais que vous n’avez pas fini de travailler pour les Canadiens. Merci.

L’honorable Mohamed-Iqbal Ravalia [ - ]

Honorables sénateurs, comme pour bon nombre d’entre vous, mon arrivée sur la Colline a été synonyme de chaos : des appels téléphoniques, d’interminables réunions, des signatures, des contrôles de sécurité, des visites aux différents groupes et un immense sentiment de déracinement. Lors de ma deuxième journée, alors que j’errais dans un état de dissociation, le sénateur MacDonald m’a gentiment indiqué comment me rendre à mon hôtel, sur la rue Kent. En chemin, j’ai décidé d’avaler un plat réconfortant — du spaghetti aux boulettes de viande — au Bier Markt.

Du coin de l’œil, j’ai remarqué un type plutôt élégant qui s’approchait. Ses longs cheveux bouclés et un nœud papillon de couleur vive brillaient au soleil. « Oh mon Dieu, c’est Eric Clapton », ai-je pensé. Vous êtes éblouissant. Il a dit : « Bonjour, sénateur. Je suis Dennis Dawson, un de vos collègues au Sénat. Puis-je me joindre à vous? »

Nous avons passé les deux heures suivantes à discuter d’une foule de sujets : la politique, notre rôle en tant que parlementaires, les subtilités de la Chambre de second examen objectif et la vie en général. Le poids de la confusion qui pesait alors sur mes épaules a commencé à s’alléger et j’ai senti que ce hasard était vraiment un moment marquant. Devant ma confusion et mon désespoir apparents, Dennis est apparu comme une boussole et un phare avec son attitude calme et sans prétention. C’est un pilier de la politique qui a pris le temps de faire preuve de bonté, de chaleur et de camaraderie à mon égard. Ses yeux pétillants étaient le reflet d’un sens de l’humour malicieux. Vous m’avez tenu la main alors que j’avais désespérément besoin d’un point d’ancrage.

Dans le chapitre suivant de notre amitié, j’ai eu le privilège constater ses remarquables compétences politiques sur la scène internationale. En effet, lors d’une réunion de l’Union interparlementaire, j’ai vu Dennis, accompagné par les sénatrices Saint-Germain et Ataullahjan, naviguer habilement dans les méandres d’un rassemblement international de parlementaires où des questions controversées étaient débattues. J’ai été émerveillé de le voir aborder ces questions avec aplomb et clarté. Il a défini et protégé les droits de la communauté LGBTQ2S, tout en appuyant l’accès aux soins de santé universels et en défendant les droits des minorités.

Sa passion pour son Québec bien-aimé et ses racines libérales inébranlables ont façonné une remarquable carrière. Dennis, mon ami, vous avez avez eu une incidence et une influence positives sur nombre d’entre nous dans cette enceinte, et je me souviendrai toujours avec affection de votre gentillesse et de votre générosité à mon égard. Je vous offre mes meilleurs vœux pour ce nouveau chapitre de votre vie. Ce que nous perdons, votre magnifique famille le gagnera.

Bonne chance mon ami. Merci. Meegwetch.

Haut de page