PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires mondiales
Le conflit dans la bande de Gaza
31 octobre 2023
Sénateur Gold, l’invasion terrestre par les forces israéliennes dans le nord de Gaza a commencé vendredi, en riposte à l’horrible attaque du Hamas en territoire israélien. Des milliers d’enfants et d’adultes gazaouis ont perdu la vie, on ne sait pas vraiment combien.
Les États-Unis ont commencé à hausser le ton avec leurs alliés israéliens, insistant sur la nécessité de protéger les civils. Le Canada, pour sa part, est demeuré plus passif et ne demande pas de cessez-le-feu. Que va-t-il falloir pour en arriver là?
Entretemps, certains experts canadiens ont-ils raison de croire que le Canada donne un chèque en blanc à Israël?
Merci pour la question. La position du Canada est la même sur le terrain, dans les circonstances, que celle des États-Unis et de l’Union européenne. Ni les États-Unis, ni le Canada, ni personne qui comprend l’histoire et même la charte du Hamas ne font appel à un cessez-le-feu, parce que, comme le premier ministre l’a bien expliqué, cela ne sert à rien ni pour ceux et celles dans la bande de Gaza ni pour les innocents, qu’ils soient israéliens ou palestiniens.
Comme je l’ai mentionné dans cette enceinte, le Canada se prononce en faveur de l’établissement d’un pont pour faire en sorte que l’aide humanitaire soit livrée aux citoyens et aux résidents de Gaza. Cette position est cohérente avec celle de nos alliés démocratiques.
J’aimerais revenir à la question des hôpitaux dans le nord de Gaza. C’est une question qui m’angoisse.
Les forces israéliennes exigent qu’on les évacue. Or, le personnel refuse de le faire, parce que cela signifierait la mort certaine de bien des malades qui ont besoin de ventilateurs. N’y a-t-il pas de principes de droit humanitaire international en jeu? Le Canada a-t-il une opinion sur cette situation qui est difficilement acceptable?
Bien sûr, il y a des normes de droit international et des normes de droit humanitaire. Il y a aussi des normes qui interdisent les boucliers humains ou les usines d’armes cachées dans les écoles et les hôpitaux.
L’armée israélienne est devant un ennemi qui ne respecte aucune norme humanitaire ni de droit international. C’est une tragédie pour tous ceux et celles qui sont victimes de cette guerre. Il faut toutefois être réaliste et bien informé avant de tirer des conclusions.